L’AI générative, par Michaël Tartar - Marketing is Dead
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L’AI générative, par Michaël Tartar

L’AI générative, par Michaël Tartar

AI générative, le nouvel Eldorado … ou le nouveau Métavers ?

Tandis que chantres de l’AI générative regardent le verre à moitié plein, ses détracteurs contemplent le verre à moitié vide : mais où se situe la réalité, dans tout ça ? Pour (tenter de) y répondre, le 7 février au matin, le Pôle Prospective de l’Adetem, donnera la parole aux ingénieurs qui la font.

Pour vous mettre l’eau à la bouche, un rapide interview de. Michaël Tartar, Fondateur & CEO de DIMM.UP FR

Question : Alors, AI générative, le nouvel Eldorado … ou le nouveau Métavers ?

Michaël Tartar : L’IA générative est en effet un Eldorado, au sens d’une ruée vers l’ouest. Les formations pour apprendre à réaliser des prompts se multiplient. Des petits malins ont su créer une valeur apparente. Les autres regardent médusés, sans prendre le temps de l’analyse. Au milieu du bruit ambiant, il y a de vrais gisements de valeur. L’abondance de contenu facile à générer, sans respect du droit d’auteur, sans assurance de la véracité, pose la question de la confiance dans ces outils. Les entreprises ayant un bon niveau de maturité digitale les appréhendent, les testent, forment leurs collaborateurs, enrichissent leurs offres, créent de la valeur avec les IAgen.

En revanche, contrairement au Métavers, l’IA générative, par sa facilité d’accès et même son intégration aux systèmes d’exploitation (Copilot intégré à Windows 11, Samsung intègre l’IA à ses derniers smartphones, etc.), se déploiera à toute vitesse. Pas besoin de casque, ni de s’enfermer dans un monde virtuel. Je pose une question en français à Copilot, il me répond ! C’est super simple, même encore plus simple que Google. Le risque est de perdre toute notion de réflexion, de prise de recul, d’analyse critique. Pour les annonceurs, la bataille pour apparaître dans les réponses est ouverte.

Question : Pour toi, concrètement, quelles sont les limités de l’AI générative, notamment en termes de crédibilité, d’éthique, etc. ?

Michaël Tartar : La principale limite est liée au corpus de contenus utilisé pour entrainer l’IA. Meilleure est la qualité de ce corpus, meilleure est la qualité des contenus générés. Ce qui pousse pour l’émergence d’IAgen spécialisées par domaines (ex : le droit), voire par entreprise (ex : Axa Secure GPT).

Ce qui m’inquiète, c’est que les TPE/PME en France ne se sont pas approprié l’IA. Seuls 5% des dirigeants de TPE/PME déclarent disposer de solutions d’IA. C’est un des chiffres qui m’a frappé dans le dernier baromètre France Num.

Je crains aussi que la facilité de génération de contenu pousse à une production massive de contenus de plus en plus vides, sans respect du droit d’auteur, sans valorisation des supports. On voit d’ailleurs déjà certains journaux attaquer OpenAI (New York Times) et la baisse de trafic sur les sites Web se fait déjà sentir. De plus le coût énergétique des IAgen est peu évoqué, tellement l’outil fascine ses utilisateurs.

Donc la priorité pour une entreprise est de bien comprendre comment fonctionne une IAgen, de la tester, de l’utiliser avec raison et sobriété, de l’intégrer à son SI en prenant garde à la fuite de données, en restant prudent quant aux orientations stratégiques des éditeurs, en s’informant sur les évolutions réglementaires (ex : AI Act en Europe).

Face à un contenu fabriqué de manière industrielle, sans âme et sans respect, un contenu plus artisanal prendra beaucoup de valeur.

Pour s’inscrire, c’est ici.

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