Blog - Marketing is Dead
1815
paged,page-template,page-template-blog-large-image,page-template-blog-large-image-php,page,page-id-1815,page-parent,paged-25,page-paged-25,ajax_fade,page_not_loaded,,select-theme-ver-2.3,wpb-js-composer js-comp-ver-4.5.3,vc_responsive
 

Blog

Transformation digitale 2.0

David Fayon (@fayon) vient de publier Transformation digitale 2.0 : 6 leviers pour parer aux disruptions, livre coécrit avec Michaël Tartar ; rencontre avec l’auteur.

MarketingIsDead : Déjà, pour situer le cadre, c’est quoi la 4ème révolution industrielle : on s’y perd un peu …

David Fayon : La 4e révolution industrielle suit les révolutions agricoles, industrielles et des services. Elle permet une rupture, une destruction créatrice et rebat les cartes. C’est la révolution numérique autour de la donnée avec le big data, l’Internet des objets, l’open data, etc. Elle se matérialise par l’ère des plateformes qui captent un écosystème autour grâce aux APIs ouvertes développées. Et souvent contre la gratuité de l’utilisation des services, les données sont exploitées à des fins d’hyper ciblage marketing. Facebook l’a bien compris et fait peur d’autant que l’annonce de Libra, la cryptomonnaie, vient disrupter les acteurs de paiement traditionnels et les banques.

Des auteurs américains comme Brian Solis ou Jeremy Rifkin parlent de la troisième révolution industrielle. Quoi qu’il en soit celle-ci touche tous les secteurs (industrie 4.0 mais surtout l’augmentation de valeur apportée avec le numérique). Et c’est justement le propre de la transformation digitale (ou numérique). Tout bien a une valeur. Et le caractère même de la transformation digitale est d’accroître la valeur de ce bien avec le numérique. Si l’on considère par exemple des œufs, avec le numérique, on peut avoir d’autres informations comme le lieu de ponte, le fait que l’œuf soit bio ou non, la traçabilité, la date limite de consommation, son calibre, etc. Selon les produits et les services, la part de valeur adjointe avec le numérique sera plus ou moins importante. En outre la transformation digitale vient s’ajouter aux trois autres changements apportés avec le numérique : l’automatisation, la dématérialisation, la désintermédiation.

MarketingIsDead : Tu dis : « Il faut non seulement être digital ready mais aussi disruption ready » : c’est-à-dire, en termes de posture et de stratégie d’entreprise ?

David Fayon : En effet, les cycles de changement se raccourcissent, les disruptions sont plus rapides avec les nouveaux outils et les technologies. Les apports par exemple de la 5G, de l’intelligence artificielle (machine learning, deep learning, chatbot, etc.), de la blockchain permettent la création de nouveaux produits et services. Les entreprises doivent faire de la veille, être réactives et prêtes à changer rapidement de posture en ayant une organisation plus agile et souple avec moins de silos et des organisations plus plates avec moins de niveaux hiérarchiques pour les grands groupes. Ceci implique comme des start-up de pivoter plus rapidement, de changer de business models ou d’investir de nouveaux domaines d’activité stratégiques, de racheter des entreprises innovantes ou de nouer avec elles des partenariats. Les offres ne sont pas/plus figées dans le temps. Les processus doivent pouvoir évoluer rapidement avec à la fois une logique d’amélioration continue et une logique disruptive. Les apports d’outils comme la méthode C-K, les ateliers out of the box, les événements créatifs (de type hackathon, les ateliers d’idéation) y participent.

En clair, il s’agit pour l’entreprise ou l’organisation et son personnel de pouvoir sortir de sa zone de confort, de se remettre en question dans un monde changeant. C’est aussi une question de survie car la concurrence et les nouveaux entrants ne font pas de cadeaux. On pourrait citer Uber pour les taxis, Airbnb pour l’hôtellerie, Netflix pour la vidéo ou Tesla pour l’automobile. Ce sont les NATU. Quant au GAFA, ils se positionnent de façon tentaculaire dans des domaines d’activité très large. Ainsi par exemple Google est à la fois sur les télécoms, l’énergie (par exemple acquisition de Nest), les transports (avec sa Google Car qui n’est que la partie émergée de l’iceberg) mais aussi la santé, l’éducation, etc.

MarketingIsDead : Face aux nouveaux géants du Net et de l’économie qui n’a de collaborative que ne nom, les géants d’hier – et bien d’autres entreprises – ne sont-ils pas condamnés d’avance ?

David Fayon : Il est clair que la révolution numérique a occasionné le déclin de géants d’hier (jadis l’automobile et la pétrochimie représentaient les principales capitalisations boursières) et l’émergence d’acteurs qui pèsent plus que les Etats, les GAFA.

Les grands champions ne meurent jamais. Et les phénix savent renaître de leurs cendres. En témoigne le retour en force de Microsoft ou d’IBM (très fort côté B2B avec par exemple Watson qui est une référence en matière d’IA mais aussi dans le cloud). On parle même de GAFAMI.

Par ailleurs, l’économie collaborative ne concerne essentiellement que des acteurs qui sont à la marge des GAFA et des BATX, leurs équivalents chinois. Néanmoins, avec la régulation, le lobbying, la prise de conscience écologique et le caractère fini des biens matériels et le nécessaire recyclage, les cartes peuvent encore être rebattues et l’économie collaborative comme l’open source ont de l’avenir.

Rien n’est écrit d’avance, les Français sont créatifs et innovants. Mais nous avons besoin dans tout développement de service nouveau de penser mondialement pour ne pas être dépassé par des acteurs américains comme l’illustre les déclins de Viadeo et de Dailymotion. Licorne d’un jour n’est pas licorne toujours.

Face à ce constat, notre livre permet d’effectuer un diagnostic des forces et faiblesses de son entreprise, de s’inspirer des forces des GAFA et d’autres acteurs incontournables et disruptifs pour vous aider à établir votre feuille de route pour engager votre transformation digitale. Ubériser ou être ubérisé, telle est la question du XXIe siècle.

0
0

Le Gini, ça peut faire Pschitt !

Les Française se plaignent sans arrêt : il gagnent de moins en moins bien leur vie dans une société de moins en moins égalitaire !

Heureusement Gini est là pour les rassurer … ou du moins rassurer ceux qui ne demandent que ça !

Quand je parle de Gini, je n’évoque pas le soda commercialisé par le groupe Orangina Suntory, mais le coefficient de Gini, du nom du statisticien italien Corrado Gini, utilisé pour « mesurer le niveau d’inégalité de la répartition d’une variable dans la population », en l’occurrence les revenus, dixit Wikipédia.

C’est simplissime : « Le coefficient de Gini est un nombre variant de 0 à 1, où 0 signifie l’égalité parfaite et 1 signifie une inégalité parfaite (une seule personne dispose de tous les revenus et toutes les autres n’ont aucun revenu) ».

Quand on a dit ça, n’en déplaise aux économistes orthodoxes, on a tout dit … et on n’a rien dit ! Car comme le précise Wikipédia, il ne tient pas compte de la répartition des revenus : « Si 50 % de la population n’a pas de revenu et l’autre moitié a les mêmes revenus, l’indice de Gini sera de 0,5. On trouvera le même résultat de 0,5 avec la répartition suivante, pourtant moins inégalitaire : 75 % de la population se partage de manière identique 25 % du revenu global d’une part, et d’autre part le 25 % restant se partage de manière identique le 75 % restant du revenu global ».

Quand on nous assène que le coefficient de Gini est passé en France de 0,27 à 0,29 entre 2006 et 2016, les économistes peuvent gloser, selon qu’ils se situent plutôt à gauche ou à droite :

  • Que les inégalités se sont – légèrement – creusées dans notre pays en une dizaine d’années ;
  • Mais que nous nous en sortons plutôt bien quand l’indice est de 0,3 en moyenne en Europe, voire 0,32 au Royaume Uni … mais de 0,25 en Finlande.

Comme l’indice, rappelons-le à nouveau, ne tient pas compte de la répartition des revenus … on ne voit vraiment pas quelles conclusions en tirer !

De plus, ce bel indice ne rend compte que des inégalités de revenus : ni des inégalités immobilières – or posséder ou non son logement principal constitue une sacrée inégalité, notamment lors du départ à la retraite –, ni des inégalités face aux soins médicaux ou à l’éducation !

Bref, on dispose d’un bel indice, synthétique et tout, qui permet en un chiffre de déclarer qu’un pays se porte bien ou non en matière d’inégalités … sans vraiment tenir compte de la réalité !

Mais franchement, dire que le coefficient de Gini est passé en France de 0,27 à 0,29 entre 2006 et 2016, ça fait franchement sérieux !

1
0

A quoi sert le RGPD ?

Réponse évidente : à pas grand-chose … du moins pour l’internaute lambda, sinon à se voir imposer de gigantesques « bannières vertueuses » par de nombreux sites.

Car si tous se doivent de vous informer sur leur politique en matière de cookies, certains le font discrètement … et d’autres vous imposent un immense pop-up pour vous annoncer combien ils sont soucieux du « respect de votre vie privée » : juste une façon de se redorer le blason à peu de frais.

En effet, si vous souhaitez visiter le site, il vous faudra bien accepter lesdits cookies … et subir le retargeting qui va avec !

L’internaute lambda et un peu naïf aurait également pu croire que le double opt-in lui éviterait rapidement les éternels bombardements de spams : suffit de se désinscrire des newsletters non sollicitées et pourries que l’on reçoit par wagons et ensuite, de ne jamais donner son double accord à chaque sollicitation.

Comme bien des citoyens crédules, je me suis désinscrit d’une multitude de listes … et continue de recevoir des mails débiles parce que je suis inscrit sur la base de données de tel ou tel opérateur qui, parce qu’il respecte le RGPD, me permet de me désinscrire d’un simple clic … avant d’en recevoir une palanquée d’un autre tout aussi soucieux de respecter la loi … mais qui s’en contrefout totalement, en fait !

Avant, les routeurs peu respectueux s’échangeaient de vastes bases d’adresses, sans scrupules à l’égard des consommateurs ; aujourd’hui c’est … business as usual, et merde aux mêmes consommateurs.

Ce serait compliqué pour la CNIL et ses homologues européens d’identifier tous ces pirates ? Certainement pas, et leur piquer au passage 4% de leur CA permettrait sans doute de freiner leur zèle.

Mais c’est sans doute plus drôle de ferrailler avec les GAFA – je ne dis surtout pas qu’il ne faut pas les déranger, il y a à faire de ce côté aussi –, et surtout plus médiatique : en d’autres termes, eux aussi ont envie de se redorer le blason à peu de frais – enfin aux frais du contribuable – et tant pis pour les internautes qui jettent à la corbeille des masses de mails polluants.

0
0

Que sera l’assurance de demain ?

Que sera l’assurance de demain ? Quel rôle sociétal jouera-t-elle au cours des prochaines décennies, quelles seront ses missions ?

Telles sont – entre autres – les questions auxquelles s’attache de répondre le nouveau Think Tank Demain l’assurance.

1ère étape le 28 mai prochain : l’analyse des évolutions sociétales récentes et le décryptage des tendances qui feront les marchés et les consommateurs de demain.

Pour cette 1ère phase des travaux, le Think tank a choisi de partager plus largement les enseignements et réflexions en accueillant  des experts reconnus de l’observation des consommateurs et citoyens.

Ainsi interviendront lors d’un Atelier:

  • François Laurent, Directeur de Consumer Insight et Coprésident de l’Adetem, qui étudiera les évolutions des budgets des ménages et de leurs arbitrages ;
  • Luc Balleroy, Directeur Général d’Opinionway, puisera dans les bases de données de l’institut les éléments de réflexion pertinents pour notre problématique ;
  • Xavier Charpentier, Directeur Général de Free Thinking (Publicis) qui parlera du sentiment de paupérisation des classes moyennes ;
  • Philippe Cahen, Prospectiviste et auteur de la Lettre des Signaux Faibles, qui se projettera dans le futur des évolutions comportementales.

Au cours de la Table Ronde qui clôturera la matinée, des représentants du Think tank Demain l’Assurance feront état de leurs premières réflexions sur ce qui doit guider les assureurs dans la transformation de leurs métiers.

Lieu : Auditorium Central Seine de l’AGIRG-ARRCO, 42 Quai de la Rapée, 75012 Paris.

Date : 28 mai 2019, de 9 heures 30 à 12 heures.

Participation gratuite : pour assister à cette conférence, il suffit d’envoyer vos coordonnées par mail à : contact@demainlassurance.org.

0
0

SNCF : payer pour se faire insulter !

Mardi 16 avril, 14 heures 45, gare Stade de France Saint-Denis, je sors du RER D : devant les portillons, une belle brochette de contrôleurs SNCF.

Je veux bien présenter mon titre de transport – ma Carte Navigo – et le poser sur le terminal mobile, mais par hygiène, pas le remettre en des mains qui en ont touché des centaines auparavant.

Je le pose donc sur le petit boitier, d’un sens, de l’autre … marche pas ! Finalement un petit contact frontal entre la carte et l’appareil, un bip et … « Votre titre de transport n’est pas valable » !

Et là, je sens des paires d’yeux se tourner vers moi … et une certaine gourmandise : je suis un fraudeur !

Sauf que je sais que je suis en règle, j’ai badgé à Vincennes et mon abonnement est prélevé tous les mois.

Alors que le cercle se referme sur moi, le contrôleur s’aperçoit qu’il a fait une fausse manœuvre, nouveau bip … et miracle, je suis en règle : je souris et fais remarcher que tout cela ne me semble pas d’une grande efficacité … c’est même un euphémisme : on insinue que je suis un horrible fraudeur … avant de s’apercevoir que l’on a fait une mauvaise manip !

« La bêtise, ça a aussi un nom ! » : voilà qu’alors on ne lui demandait rien, une contrôleuse me lance une insulte. Furieux je lui demande son numéro, qu’elle cache précautionneusement sous son revers : c’est normal, ça, de ne pas correctement afficher son badge ?

Nouvel attroupement de contrôleurs et je peux enfin noter qu’elle s’appelle 21759 … pas très parlant, mais enfin !

Je sais, j’ai déçu : j’étais en règle. Mais franchement, on ne paie pas son abonnement pour se faire insulter par des agents qui ne savent pas utiliser correctement leur matériel !

Suite …

Le soir, je twitte : « « La bêtise est sans nom » : depuis quand les contrôleuses @SNCF ont-elles le droit d’insulter les passagers en règle ? Enfin du moins la 21759 ? »

Retweet le lendemain : « Alors @RERD_SNCF @SNCF pas de réponse, se faire insulter est normal? Qu’en pense @IDFmobilites? » … et @RERD_SNCF me demande aussitôt des explications en DM, ce que je fais illico !

Depuis, no news … 8 jours pour répondre, c’est long.

Aussi long que Votre Service Relations Clientèle Transilien, sur le site où j’ai rédigé le même message et qui m’a répondu … qu’ils répondraient plus tard : « Nous rencontrons un afflux exceptionnel de demandes qui nous retarde dans notre délai de traitement habituel ».

Sûr que d’ici là les contrôleurs se seront entendus sur une réponse politiquement correcte pour le vilain petit canard que je suis.

0
0

Le dernier kilomètre est le plus irresponsable

Vous êtes abonné à Amazon Prime et vous vous bénéficiez d’une « livraison en 1 jour ouvré gratuite et illimitée », sans compter plein de bonus complémentaires, des séries exclusives sur Prime Video à 40 heures de musique par mois sans publicité, etc.

Vous êtes content … et peut-être un peu (beaucoup) irresponsable !

Amazon Prime ne vous coûte que 49 euros par an : rentable pour de gros acheteurs – et ceux qui ne le sont pas vont le devenir rapidement ! Pas question de ne pas amortir son abonnement …

Bien sûr, Prime ne revient pas à 49 euros par an à Amazon mais … à 670, selon les calculs de la banque JPMorgan : vous êtes donc gagnant parce que Amazon y laisse sa chemise … mais pas par philanthropie : quand on gagne 2,5 milliards de dollars, essentiellement dans le cloud, on peut se permettre de grosses pertes … pour ruiner ses concurrents et assécher le marché.

Il n’y aurait que ça : en fait, plus vous cédez à votre frénésie acheteuse sur le Web en général et chez Amazon en particulier, plus vous participez activement à la destruction de la planète !

Baladez-vous à la campagne un beau jour de printemps, en semaine : vous croiserez des norias de camionnettes de livraison … 4, 5, 6, l’un derrière l’autre, concurrence oblige : sur ce point, Bruxelles favorise les catastrophes écologiques !

Dans les banlieues et les centres-villes, ce n’est pas franchement mieux : car l’e-Commerce pêche vraiment sur son dernier kilomètre !

En achetant à tout crin sur le Web, non seulement vous détruisez la planète, mais vous favorisez … l’esclavagisme, ou du moins, de développement d’une nouvelle classe sociale, celles des autoentrepreneurs et autres chauffeurs corvéables à merci.

Car pour vous livrer pas cher, mieux vaut que ça ne coûte pas cher et les conditions de travail des livreurs, non pas d’Amazon, des sous-traitants des sous-traitants des sous-traitants (je ne me répète pas) est juste indigne, comme le rapporte Libération.

Mais comme le dit si bien Ponce Pilate … pardon, Amazon : « Ce ne sont pas des salariés à nous ».

Circulez, il n’y a rien à voir ! N’accusez Amazon de tous les maux, chers clients de Prime : vous avez votre part de responsabilité dans la destruction de la planète et dans l’esclavage moderne … même si vous ne voulez pas vous l’avouer.

0
0