Les assureurs face à la consommation collaborative.
Le 5 Novembre dernier, le LAB organisait une matinée sur le thème : Le développement de la consommation collaborative, quels impacts sur l’Assurance et Services Financiers ?
Cette réunion s’est achevée par une table ronde réunissant quelques professionnels de l’assurance et de la consommation collaborative, qui reformulent ici leurs réponses.
Aujourd’hui, entretien avec Gilles-Emmanuel Bernard, Président du Comité Directeur du LAB.
MarketingIsDead : Gilles-Emmanuel, cette question ne s’adresse pas au dirigeant du Lab mais à l’investisseur : comment as-tu découvert les start-up de la consommation collaborative puisque que tu soutiens notamment sejourning.com ?
Gilles-Emmanuel Bernard : Lorsque l’on s’intéresse à l’investissement dans des secteurs utilisant des modes de distribution-ou de communication- diversifiés, on ne peut pas passer à côté de l’économie collaborative, qui est « le » phénomène actuel. Bien sûr il ne représente aujourd’hui pas grand-chose au regard des volumes actuels du commerce mondial, mais il est en train de déstructurer les modes traditionnels d’échange, de commerce et de relations entre prestataires et utilisateurs. En ce sens , il est aussi pour l’investisseur un formidable terrain d’apprentissage des évolutions de la consommation en mode peer to peer, qui impacteront nécessairement un certain nombre de business models d’activités plus classiques.
MarketingIsDead : Les risques ne sont-ils pas particulièrement élevés, à investir dans ce type de secteur ?
Gilles-Emmanuel Bernard : Les risques sont nécessairement très élevés à investir dans ce secteur, car même si le concept de base est pertinent, un grand nombre d’ingrédients est indispensable pour réaliser une success story ;en voici quelques-uns :
trouver l’idée, le service ou l’offre qui corresponde réellement à un besoin fondamental de Société, et ne soit pas uniquement l’exploitation d’un buzz fugace.
pouvoir atteindre rapidement une masse critique d’utilisateurs , car les marges unitaires sont en général assez faibles, quel que soit le type de monétisation adopté.
mettre en place les conditions d’un service irréprochable, et suivre toutes les évolutions techniques des outils de communication favoris des utilisateurs.
accompagner la com. virale (pas assez rapide à elle seule) par d’autres supports ou types de médiatisation soigneusement choisis, pas nécessairement via les RS ou les gros moteurs, qui deviennent de plus en plus coûteux.
faire preuve d’une très grande mobilité dans les évolutions du service … voire même du modèle !
disposer d’un modèle exportable, car le marché français reste un petit village.
Enfin, et c’est l’un des critères fondamentaux, la consistance et l’engagement des créateurs est déterminante.
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