Quand on évoque le phénomène du trolling des marques par les socionautes, la plupart des marketers demeurent incrédules : déjà, la plupart ne connaissent même pas un terme pourtant promis à un bel avenir !
En deux mots, que doit-on entendre par là ? Que les consommateurs jouent aux méchants petits lutins de la mythologie scandinave aux dépens des marques, un peu ces derniers savaient se montrer espiègles à l’égard des humains qu’ils piégeaient. Enfin pas toujours espiègles, parce que parfois ils s’amusaient à dévorer quelque marmot : pas très sympa.
On distingue généralement deux formes de trolling : le trolling vengeur – où un client châtie la marque qui lui rend de mauvais services, par exemple un fournisseur d’accès qui coupe de manière impromptue sa ligne, ou un site de vente en ligne qui plante lamentablement à l’heure de la transaction ; et le trolling bête – où l’internaute cherche juste à nuire aux annonceurs, sans raison évidente ou du moins apparente.
Ce genre de comportements – qui va bien au-delà du « bad buzz », échappe totalement aux directeurs marketing parce que hors de leurs références culturels : eux-mêmes se montrent plutôt respectueux à l’égard des marques que gèrent leurs confrères, et que des gens censés puissent ainsi se divertir en sapant leur travail leur est totalement inconcevable.
Le problème, c’est qu’au fil des ans, la fracture se creuse entre ces deux univers culturels : celui des CMO et celui des internautes des générations Y et maintenant Z ; entre ceux qui gèrent les marques et ceux qui animent le Web social. Et ces deux univers ne sont pas prêts de se rejoindre …
D’un côté, des managers qui n’ont certainement pas croisé de – vrais – consommateurs depuis bien longtemps : ils en connaissent l’âge, le sexe, l’habitat, les motivations et comportements d’achat, les fréquentations médias, etc. Tout ce que les études leur fournissent : mais chiffres et rapports ne suffisent pas toujours à comprendre les gens, il faut parfois rajouter de la chaire sur les os.
De l’autre côté, des jeunes pour qui la pratique des médias sociaux ne constitue pas un dérivatif, un complément à une vie trépidante de bureau – ou pire, un outil de travail pour les adeptes du social selling en B2B – mais la « vraie vie », car c’est là que tout se passe pour eux, et c’est là qu’ils puisent leurs références culturelles.
Dans le Matin des magiciens, Pauwels et Bergier évoque comment certains physiciens allemands, complètement coupés du reste du monde durant la seconde Guerre Mondiale, s’était créés en quelques années de nouvelles références culturelles en totale rupture avec celle des autres pays occidentaux, croyant notamment en la théorie d’une terre certes ronde mais … creuse, avec les étoiles en son centre, d’où les erreurs balistiques des V2.
On pourrait citer également l’incrédulité des Persans de Montesquieu découvrant le royaume de France : quand deux mondes ne communiquent pas, ou très peu, ils développent des systèmes référentiels extrêmement divergents ; quand les membres de l’un de ces monde se penche sur l’autre, ils lui appliquent des grilles de lectures incompatibles – d’où une totale incompréhension.
Le trolling ne constitue qu’un comportement parmi d’autres – et bien d’autres encore à venir – qui souligne la barrière culturelle entre le monde des CMO – de brillants managers, quadras et quinquas – et de jeunes consommateurs en pleine construction d’une société fondée sur des valeurs quasiment inexistantes au début de ce siècle ; non pas une barrière générationnelle – qui a toujours existé, évoluant au fil des ans – mais culturelle, les références des uns échappant totalement aux autres.
Et comment après l’éclatement de Pangée, ces continents culturels dérivent de plus en plus loin les uns des autres, sans espoir prochain de réunion.
Super concert hier soir à Pleyel d’un King Crimson en pleine forme, débutant par un grandiose Pictures of a City pour s’achever – mais saurait-il en être autrement ? – par un surprenant 21st Century Schizoid Man avec un non moins surprenant solo de batterie ; petite cerise sur la gâteau, un petit hommage à David Bowie en rappel, avec un belle reprise de Heroes.
Pas de jeux de lumières spectaculaires, pas d’effets bizarres, de musiciens qui quittent la scène en laissant un nème effet Larsen derrière eux, ni de fumées … rien : juste de la musique réglée à la seconde et au millimètre près, bref la signature d’un Robert Fripp toujours aussi discret qu’efficace.
Et en plus, Pleyel, c’est vraiment autre chose que l’Olympia, où King Crimson s’est produit il y a un peu plus d’un an, en septembre 2015 : son incomparable, et beauté d’un lieu qui renvoie à la ringardise l’ancienne salle de cinéma, même reconstruite à l’identique il y a vingt ans ; en outre à Pleyel, la sécurité sait se faire discrète alors que Boulevard des Capucines, on a droit à 3 fouilles au corps – allez savoir pourquoi, trois fouilles en l’espace de 20 mètres ? On pourrait aussi évoquer ses ouvreuses qui insistent lourdement dès qu’un spectateur oublie le pourboire alors Faubourg Saint-Honoré, on ne fait pas la manche.
Comme Robert Fripp a oublié cette année de nous bassiner avec ses recherches répétitives en 1ère partie – personne sur scène, juste un filet de musique qui n’en finit pas –, le concert de ce weekend fut un pur bonheur de deux fois une heure, avec petit entracte : même si à 70 ans, Fripp joue toujours plus vite que son ombre, une petite pause, ça aide.
J’attends avec impatience la tournée 2017 !
Vernissage de 3 expositions aujourd’hui au Musée du Quai Branly
Saint Antoine Kongo
Si les missionnaires ont réussi à imposer leur Dieu unique aux indigènes, ces derniers s’en sont étrangement saisi pour les acclimater à leur propre panthéon, avec pour résultat, ce surprenant Saint Antoine, des croix païennes transposées dans la culture chrétienne, jusqu’à cette récente vision de l’Enfer de Pierre Bodo, un artiste contemporain.
Pierre Bodo, Lieu de tourment pour les méchants
Sans oublier les œuvres satiriques de Syms, peintre engagé et caustique.
Caricature de Syms
Le Catholicisme a su prendre des voies détournées pour s’imposer dans cette partie de l’Afrique, intégrant la paganisme pour mieux le transcender : c’est toujours mieux que des charniers d’Isabelle La Catholique.
Quoi de neuf – ou de moins neuf, je prends souvent du retard – en cette rentrée, non pas marketing, mais musicale ?
Quelques bons disques à vous conseiller :
Autres concerts pour lesquels j’ai déjà pris mes places :
Et en ce moment – celui où je tiens la plume –, j’écoute … le sixième opus de Soft Machine : toujours aussi génial, pas une ride !
Surprenante exposition qui commence au Musée du quai Branly, intitulée Persona, étrangement humain.
Exposition qui rapproche des œuvres de la pensée mythique et des créations plus contemporaines sur le thème de la robotique : une figurine anthropo-zoomorphe inuit provenant de l’île d’Ammassalik au Groenland y côtoie le robot Berenson, né en 2011 de la rencontre d’un anthropologue, Denis Vidal, et d’un roboticien, Philippe Gaussier ; une spatule vomitive anthropomorphe (sic) Taïno de la Martinique voisine avec les créations récentes de l’artiste coréenne Wang Zi-Won.
Le roboticien japonais Masahiro Mori, connu pour ses recherches « sur les réponses émotionnelles des entités non-humaines », dixit Wikipédia, « montre que plus une créature artificielle a forme humaine, plus elle a de chances de créer de la curiosité, de l’empathie et de l’attachement » – et là, je cite le catalogue de l’exposition – mais aussi que « un trop grand degré de réalisme crée chez la plupart des gens un sentiment de malaise, d’étrangeté, voire du rejet ou de la répulsion ».
Est-ce pour cela que les créations contemporaines ressemblent tant aux sculptures antiques, pour construire une barrière avec l’humanité ? Ou parce que les artistes y projetaient leurs propres peurs et répulsions ?
En regardant les robots qui pullulaient au CES de Las Vegas, on a quand même l’impression que certaines frontières sont en train de s’abolir ; pareil quand on s’apprête à caresser le petit chat électronique de Hasbro, destiné à tenir compagnie aux personnes âgées.
Les écrits de Mori datent des années 70, une époque quasi préhistorique … Nul doute que si le Musée du quai Branly actualise son exposition dans quelques années, les organisateurs pourront s’interroger sur les étranges restes de non humanité que l’on pourra découvrir dans certains clones presque parfaits : des archétypes séculaires sont en train de sombrer à une vitesse folle.
Impressionnantes accumulations lors de cette édition 2014 de la Nuit Blanche avec cette montagne de papier d’Imran Qureshi à la Bibliothèque Sainte Geneviève, cette foule au plafond du Panthéon avec Antony Gormley, ces lumières de Pablo Valbuena qui courent le long des quais de la Gare d’Austerlitz
Imran Qureshi à la Bibliothèque Sainte Geneviève
Antony Gormley au Panthéon
Pablo Valbuena dans la Gare d’Austerlitz
Mais comme toujours, c’est le Off qui surprend le plus avec cette accumulation inutile réalisée par le Ministère de l’Intérieur derrière la Grande Mosquée de Paris – en fait, certains disent que cette œuvre n’a rien à voir avec la Nuit Blanche, que c’est un dénommé François qui fête à deux pas de là, les 20 ans de la Grande galerie de l’Évolution au Museum d’Histoire Naturelle : dommage, pour une fois qu’il était créatif !
Petite ballade au Laos entre Luang Namtha et Luang Prabang : 310 kilomètres de « routes » … et 9 à 10 heures de conduite, notamment parce que le goudron a complètement disparu de la chaussée sur une petite centaine de kilomètres entre Pak Mong et Oudom Xai : mieux vaut louer des véhicules tous terrains, on a réellement besoin de ses 4 roues motrices !
Une dizaine de kilomètres avant Pak Mong, des ouvriers sont en train de refaire la route : enfin, dirais-je ! Ils posent une canalisation d’un fossé à l’autre, certainement pour évacuer les pluies torrentielles qui emportent régulièrement la route.
Généralement, dans ces cas-là, la circulation s’effectue de manière alternée sur une moitié de la chaussée tandis que les pelleteuses s’affairent de l’autre côté ; puis on consolide le tranchée et la circulation change de côté, ce qui évite bien des désagréments, surtout quand il n’existe aucune déviation possible.
Ici, c’est différent : on coupe la route pendant 4 à 5 heures, et tout un petit monde s’active. Enfin, s’active, c’est un bien grand mot !
Les ouvriers laotiens creusent, et un contremaître chinois supervise, debout sur un tas de cailloux.
De temps à autre, mais pas trop souvent, le grand chef (chinois) arrive, critique … et repart ; on le reconnaît à ses vêtements impeccables (pas une trace de boue) et à son sac en cuir.
Le conducteur de la pelleteuse fonctionne à son rythme : c’est un ingénieur, comme le grand chef, donc il n’obéit pas vraiment au contremaitre ; d’ailleurs, quand le big boss arrive, il ne discute pas avec le contremaitre mais seulement avec le conducteur de la pelleteuse. Un peu plus loi, le conducteur du bulldozer ne parle à personne, et contemple tout de son perchoir.
C’est le charme des organisations matricielles à la chinoise que j’ai eu le plaisir de découvrir en d’autres circonstances : tout gradé d’un rang supérieur peut contredire un subalterne, même s’il n’a pas les compétences en la matière ; in fine, ce sera au Grand Chef Suprême d’arbitrer … un de ces jours.
Dans le petit univers de ce chantier, cela prendra juste un après-midi, créant une file de véhicules de plusieurs centaines de mètres dans les deux sens ; quand on repart, c’est pour découvrir 200 mètres plus loin … un second chantier, mal coordonné avec le premier … et c’est reparti pour une demi-heure de rab !
Income disparity between rich and poor growing rapidly.
Selon l’Insee, l’écart entre riches et pauvres s’est encore accru en France.
La paupérisation des catégories sociales les plus démunies – et l’élargissement de la fracture sociale – ne constitue pas une fatalité pour les vieilles économies libérales, et notamment en France ! Bonne nouvelle ?
Pas vraiment !
Beaucoup diagnostiquent comme un retour de tendance : pendant les Trente Glorieuses, la croissance a profité à tous, y compris aux ouvriers et aux employés – en d’autres termes, la France s’enrichissait pour le plus grand bien … de tous !
Aujourd’hui, c’est au tour des BRICS de s’enrichir … et à nous de souffrir : croissance atone et élargissement de la fracture sociale – pardon, du gouffre.
Sauf que ça ne marche pas comme ça : la 1ère citation, je la tire du … Sunday Time, édition de Jaipur ! En 2012, les riches urbains gagnaient en Inde 15 fois plus que les pauvres, avec une forte tendance à l’accélération des disparités.
Erreur de diagnostic : la confiscation des richesses par les plus aisés n’est pas une fatalité endémique de pays vieillissants comme le nôtre ; c’est une réalité mondiale, qui frappe aussi les économies en pleine croissance.
Les BRICS ne vivent pas leur Trente Glorieuses : elles vivent autre-chose, une période de croissance ininterrompue (comme la France de l’après-guerre), mais qui ne profite pas à tous.
Conséquence la mondialisation – ou plutôt d’une certaine mondialisation où la concurrence exacerbée se fait aux dépens des plus pauvres ? Certainement.
Mais la question est : jusqu’où est-ce tenable ? Pas éternellement !
En Inde, les ultra-pauvres n’ont pas vraiment accès à l’information : à Calcutta, pas vraiment de prises dans les caniveaux pour brancher un hypothétique téléviseur et se gaver des séries dansantes de Bollywood !
A Delhi, c’est déjà différent : Rajeev Chowk, les Champs Elysées locaux, se situent à quelques centaines de mètres de la gare de New Dehli, qui sépare la vieille ville de la nouvelle ; ce sont deux mondes qui se regardent plus ou moins douloureusement (tout dépend de quel côté on se situe).
Et les ouvriers qui construisent le nouveau métro (et vivent dans des baraquements plus moins salubres) voient passer les limousines qui pénètrent dans les jardins de l’hôtel Impérial !
Et en France ? En Espagne ? En Europe ?
La rentrée sera-t-elle chaude ?
En attendant, quelques images pour rêver encore un peu …
Santorin constitue la caricature du tourisme en Grèce …
Un lieu magique, avec ses maisons suspendues à la falaise et ses ruelles blanches. Et surtout ses couchers de soleil, notamment à Oia et Firostefani – beaucoup plus tranquille à Firostefani !
Le touriste un peu moins orienté farniente, visitera également les sites archéologiques au Sud de l’île, notamment l’ancienne colonie dorienne de Théra.
Et une machine à vendre du tourisme à la chaîne … sans trop se soucier de ce que pense le malheureux consommateur : de toutes façons, le produit est magnifique, sur-vendeur et on ne cherche pas vraiment à fidéliser : le client vient rarement deux ans de suite !
Mais bon, quand on y va au mois de Juillet, on sait d’avance à quoi s’attendre … même s’il y a des trucs un peu glauques, comme ces malheureux ânes que l’on fait galoper de la ville de Fira au vieux port et retour, pour épargner au touriste un peu fainéant 20 minutes d’escalade le long de la falaise.
C’est « pas très cher » (8 euros), ça fait « local », mais voir les pauvres bêtes dévaler le chemin en lacets, le poil trempé de sueur, je trouve ça répugnant ; et comme le téléphérique semble réglé pour obliger le visiteur à attendre une heure dans une queue en plein soleil (quand on compare avec ce que « débitent » les stations de ski des Alpes, on ne peut que s’étonner), reste la ballade à pieds … et là, mieux vaut se garer, car les âniers sont sans pitié pour les touristes réfractaires et pédestres !
Sinon, si vous souhaitez trouver des hôtels tranquilles et sympas là où les maisons blanches d’agrippent au rocher – là où il faut être, visez plutôt Firostefani, bien plus tranquille que Fira ou Oia (très surfait).
Santorin : coucher de soleil à Firostefani
Santorin : dans les ruelles de Fira
Rhodes se révèle nettement plus calme, malgré la presse dans les rues de la vieille ville : il suffit de sortir un peu des sentiers battus pour découvrir des bistrots sympas où vous pouvez encore boire l’ouzo avec quelques locaux aimables ; et au Sud, dépassez Lindos (superbe également) et c’est le désert ! Mais avec des paysages superbes et des villages bien accueillants.
Rhodes : dans les ruelles de Rhodes
Rhodes : l’église de Lindos
Rhodes : le vieux port de Lindos
Et la Crète ?
Il faut avoir le courage de descendre (à pieds, évidemment) les gorges de Samaria, dans les Montagnes Blanches – 16 kilomètres quand même – et découvrir les Portes de Fer : un étroit passage de 2,5 mètres et haut de 300 mètres, aucune photo ne rendra jamais ce paysage … donc je n’en mets pas !
Il faut pousser jusqu’à Phalassarna à l’Ouest et surtout Kato Zakros à l’Est, pour visiter son palais minoen, et ne pas se contenter d’Hania et de son Port Vénitien ou de Knossos – incontournable Knossos, seul site minoen réellement (un peu) reconstitué.
Et l’hôtellerie, en Crète ?
Comme toujours, beaucoup de maisons honnêtes, de bon rapport qualité-prix, mais sans plus ; quelques coups de cœur et hélas, aussi quelques escrocs.
Alors, pour terminer, mon coup de cœur se situe à Rethimnon : la Casa Maistra Residence, tenue par Karen, une allemande qui a eu le coup de foudre pour la ville (et un grec sympa, aussi) : une superbe suite, immense, avec cuisine, mezzanine, terrasse … pour un prix plus qu’abordable.
En tous les cas, moins cher que l’Ifigenia Rooms & Studios d’Hania, à EVITER – sauf si vous avez un comportement suicidaire en fin de vacances ! Les chambres, telles qu’elles apparaissent sur le site, sont magnifiques (c’est vrai aussi qu’un grand angle peut arranger bien des choses) ; mais celles avec vue sur la mer sont situées … au premier étage d’un café discothèque : on a l’impression d’être au beau milieu de la piste de danse jusqu’à très très tard dans la nuit !
Et malheur à vous si vous vous plaignez au patron qui saura se révéler d’une rare grossierté.
Crète : le Port Vénitien d’Hania
Crète : le palais minoen de Knossos
Enfin, pour vous donner un peu de courage pour la rentrée, un disque : Rome de Danger Mouse et Daniele Luppi, en écoute intégrale sur lesinrocks ; et dont lepost nous dit :
« Partageant une passion commune pour le cinéma italien, ils se sont rendus aux mythiques Forum Studios à Rome pour y enregistrer cet album avec la volonté de s’inspirer des bande-originales des westerns-spaghetti composées par il maestro Ennio Morricone ».
Et si j’ajoute que nos compères se sont adjoints les voix de Jack White et Norah Jones, vous hésitez encore ?