Coups de gueule Archives - Marketing is Dead
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Coups de gueule

Absence d’empathie et greenwashing, un sacré cocktail !

Tout est bon pour certaines stations de ski pour se refaire une santé sur le dos des clients : récemment, j’évoquais le greenwashing du Grand Massif, je vais continuer avec eux, juste pour souligner combien leur conduite est loin d’être exemplaire – alors que d’autres stations sont plus sympas !

Les skieurs connaissent bien ce que l’on nomme les jours blancs, quand un épais brouillard s’installe sur la montagne et que tout semble enveloppé d’un manteau blanc : impossible d’apprécier les distances, les pentes et les reliefs des pistes.

Pour les daltoniens, cela se complique d’un « mal du ski » : « ils souffrent d’une perte d’équilibre, ont le sentiment que tout tourne autour d’eux », comme le souligne Le Figaro.

Daltonien moi-même, ça m’est arrivé deux fois : à Chamonix il y a quelques années, et cette année à Morillon, sur le Grand Massif.

A Chamonix, j’ai me suis senti pris de vertige sur les pistes du Brévent, pas loin d’un chalet de secours : un secouriste m’a gentiment invité à me reposer, puis comme je n’étais pas très vaillant, il m’a proposé de me redescendre en motoneige au bas des pistes, tout cela avec le sourire.

Au Grand Massif, quand le brouillard a commencé à tomber, j’ai voulu anticiper et rentrer en ville … sauf que le télésiège adéquat étant fermé (voir mon post précédent), j’ai dû forcer … et rebelotte : mal du ski !

Même scénario : j’avise un chalet de secours et demande à me reposer quelques instants ; ma femme, qui m’accompagne, aura le droit de m’attendre … debout ! Sympa ! Les secouristes me prennent la tension, me prennent la tension à nouveau, me prennent la tension à nouveau … on aurait dit des stagiaires qui cherchaient à passer le temps, manifestement, ils n’avaient pas lu le Figaro Santé et ne connaissaient rien au mal du ski !

Au bout d’un certain temps, je récupère et voilà qu’on me propose de me redescendre, non pas au départ des pistes, mais en haut des cabines : toujours mieux que rien … sauf qu’arrivé là-bas (allez, 5 minutes de traineau à tout casser !), ça fait 700 euros !

Si, si, vous avez bien lu : 700 euros !

Je conteste un peu auprès de la Mairie de Morillon qui m’envoie la facture : la réponse arrive rapidement pleine d’empathie sous la forme de la photo d’un panneau d’affichage en bas des pistes, avec ce commentaire du Chef des Pistes : « Il est bien indiqué au niveau de tous les accès du Domaine Skiable que les secours sont payants […] Donc le fait, que les pisteurs n’aient pas informés à M. François Laurent que les frais de secours étaient payants ne peut être retenue comme un argument nécessaire et suffisant ».

Grand Massif 0 – Chamonix 1, y’a pas photo !

Pour clore l’histoire, je transmets la facture à mon assureur qui me répond en ces termes : on sait que c’est une arnaque, mais on paie ! Je lui laisse la responsabilité de ses paroles avisées.

Ski et Greenwashing

La saison de ski va bientôt ouvrir ? Parlons greenwashing !

Comme le soulignait récemment la rtbf, Les stations de ski sont prises dans un sacré « cercle vicieux : le réchauffement climatique nécessite de plus en plus de recours à cette neige artificielle … dont le bilan environnemental contribue à alimenter le réchauffement climatique »

Alors, elles tentent de redorer leur image en usant et abusant du greenwashing.

Exemple puisé sur le site du Grand Massif (Flaine, Samoëns) : pour réduite son empreinte carbone, la station met « à l’arrêt des remontées mécaniques redondantes en dehors des périodes de forte fréquentation ».

On pourrait dire bien des choses sur l’adjectif « redondantes » : l’ouverture tardive du télésiège de Corbalanche oblige à effectuer un sacré détour pour revenir de Flaine vers Samoëns – j’y reviendrai dans un autre papier !

Cela pourrait paraître vertueux … sauf que ce magnifique « plan de sobriété énergétique » s’effectue sur le dos … des clients : car si le Grand Massif réduit ses services, il se garde bien de réduire le prix des forfaits en conséquence !

D’aucuns diraient qu’une attitude responsable réside dans le respect de la planète, condition sine qua non, mais aussi des gens – parmi lesquels ses clients ; et faire peser le poids de ses « efforts responsables » sur ces seuls derniers, ça s’appelle aussi du greenwashing … pour rester poli !

Sans compter que, comme le souligne Ecomedia, « Plus de 90 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) des domaines skiables sont liées à l’usage des engins de damage fonctionnant au gasoil, les remontées mécaniques étant décarbonées car fonctionnant à l’électricité ».

Greenwashing, quand tu nous tiens …

Marketing de l’irrespect chez Monoprix

Manifestement, le respect des consommateurs et des lois ne constitue pas un des objectifs majeurs de Monoprix et ne s’inscrit pas vraiment au cœur de sa relation clients.

Petit rappel des faits.

Début octobre, Monoprix rue de Montreuil à Vincennes ; mon épouse sort du magasin, le portique de sécurité sonne, mais personne ne réagit. Elle arrive au coin de la rue quand le vigile du magasin l’interpelle et la tire de force en agrippant son sac à main jusque dans le magasin.

Comme le montre la photo, la distance entre l’entrée du Monoprix et le coin de la rue n’est pas minime : 10 mètres environ !

Depuis quand un vigile a-t-il le droit d’agir ainsi dans la rue, surtout sans preuve manifeste de vol ? Il semblerait que chez Monoprix, le respect strict de la loi ne soit une priorité … et celui des clients !

J’interpelle Monoprix sur Twitter (enfin sur X) et aussitôt, on me propose de passer en message privé, histoire de régler la question hors des regards de mes followers.

Réponse de Monoprix : « Après échange avec la direction du magasin, il y a bien eu une demande de contrôle à la sortie des caisses dans le magasin, mais votre épouse ne s’étant pas arrêtée, l’agent a dû la rattraper à quelques mètres de la sortie, pour lui expliquer qu’il avait besoin de faire un contrôle de ses achats. Contrôle qui s’est par la suite effectué dans le calme ».

A plusieurs mètres de la sortie DANS LA RUE ! Je demande donc de me préciser de quel droit un agent de sécurité peut-il contraindre une personne qui est dans la rue à rentrer dans le magasin ?

Réponse de Monoprix : « Notre agent de sécurité a interpellé par 3 fois la cliente sans réaction de sa part, il s’est alors rapproché d’elle pour lui indiquer qu’il s’adressait à elle, et comme précisé le contrôle s’est par la suite déroulé dans le magasin et dans le calme ».

L’agent de sécurité « s’est alors rapproché d’elle » : belle façon d’enjoliver la réalité : il l’a tirée de force tout au long de la rue jusque dans le magasin ! Son chef ne serait pas intervenu ensuite, on peut se demander jusqu’où son comportement violent aurait pu dégénérer !

Je réagis : « Votre réponse élude la partie la plus importante de la réalité : votre agent a saisi violemment mon épouse DANS LA RUE et l’a forcée à rentrer dans le magasin ! C’est seulement là qu’il a appelé un autre individu qui s’est présenté comme le responsable sécurité ».

« C’est un comportement ILLEGAL : donc, merci de me répondre sur ce point précis, et d’arrêter de botter en touche.

« Pour bien être clair, je compte publier un article sur l’expérience clients dans une quinzaine de jours, et citer cet évènement et son traitement : il semble bien que vous vous orientiez dans une direction désastreuse ! ».

C’était le 9 octobre : pas de retour à ce jour de Monoprix ! Puisque l’enseigne ne veut pas me donner de réponse satisfaisante sur le canal privé de Twitter, force me reste de poser la question publiquement sur mon blog et sur LinkedIn, à la direction marketing et au service clients : cautionnent-ils une telle attitude, à savoir qu’un agent de sécurité se permette de saisir une cliente hors du magasin pour l’y ramener de force ?

Cette question du respect des personnes me rappelle cette malheureuse affaire qui date de 2011 où un employé avait été mis à pied pour avoir récupéré des melons et salades périmées dans la poubelle du Monoprix de la Canebière à Marseille où il travaillait : seule une mobilisation citoyenne sur les réseaux sociaux avait empêché son licenciement.

Les agents de sécurité de la grande distribution sont souvent rapides à outrepasser leurs droits : est-ce une raison pour cautionner de telles attitudes indignes ? Il aurait quand même été si aisé pour le service clients sur Twitter de présenter des excuses … et point barre, l’affaire en restait là !

Au contraire, cette attitude psychorigide qui consiste à rejeter les torts sur la cliente est à la fois inacceptable et inefficace : inacceptable, parce que totalement irrespectueuse ; inefficace, parce que nuisant à son image.

Maintenant, j’attends les réponses des directions marketing et service clients …  A suivre !

Turkish Airlines, LE spécialiste … du surbooking !

Le surbooking constitue une des plaies majeures du transport aérien, même si cette pratique n’est pas illégale en soir … mais très fortement encadrée en Europe et maintenant aux USA, depuis l’évacuation forcée d’un passager d’United Airlines qui refusait d’être débarqué pour laisser sa place à un employé de la compagnie : des vidéos virales ont fait le tour de la toile, comme le raconte ici leparisien.fr.

Pour me rendre récemment en Ouzbékistan – j’avais planifié mon voyage bien avant Macron 😊 –, j’ai transité à l’aller via Riga avec Air Baltic, avant de monter dans un Airbus tout neuf aux couleurs d’Uzbekistan Airways : bref, une compagnie à bas coût où le petit déjeuner est payant – mais ça, on le sait à l’avance – et une ancienne division l’Aeroflot, relancée le dictateur ouzbek Islom Karimov.

Deux vols sans anicroches, les horaires parfaitement respectés, les cartes d’embarquement disponibles la veille sur le site des compagnies : un départ en vacances plutôt réussi.

Pour le retour, transit via Istamboul, avec un premier vol sur Uzbekistan Airways depuis l’aéroport ultra moderne de Samarkand : le petit déjeuner sur cette compagnie n’est pas fameux, mais on s’en moque un peu.

Les choses se gâtent à Istamboul : là, c’est Turkish Airlines … je découvre !

Déjà, je reçois un SMS m’informant que « Sn. Yolcumuz, yogun talep durumunda planli ucusunuz yerine alternatif ucus tercih ederek Türk Hava Yollarindan seyahat ceki almaya hak kazanabilirsiniz » : super ! La version anglaise suit : « Dear Passenger, due to high demand, if you choose an alternative flight instead of your scheduled flight, you will be eligible for a travel voucher from Turkish Airlines ».

Bref, manifestement, Turkish Airlines a forcé sur le surbooking … et ça coince : erreur de débutant ? Pas vraiment : en fait, c’est même la spécialité maison ! Tout comme les retards, il suffit d’aller faire un petit tour sur routard.com ou tripadvisor.fr : « Une catastrophe au niveau horaire: 3 heures de retard à l’aller pour faire un vol domestic Istanbul / Kayseri (en Cappadoce) » ou « 4 vols en une semaine: 3 retardés; 1 annulé et reporté 22h plus tard. Rdv au bureau « care desk » avec une queue de plus d’une heure pour au final nous dire qu’il faut aller à « l’hôtel desk » pour obtenir une chambre (qui est à 50 min de route de l’aéroport). Ce bureau il nous a fallu 1h30 pour le trouver. 3 personnes de Turkish airlines nous a indiqué le mauvais chemin. Je précise que nous avons atterri à 1h15 du matin, nous étions dans la chambre à 4h du matin. Le tout avec ma grand-mère de 81ans, dont aucune hôtesse n’a voulu prendre en charge en priorité ou au moins la transporter d’un bureau à un autre ».

Au moment d’embarquer, je m’aperçois que mon épouse et moi, sommes placés à deux extrémités de l’avion : erreur individuelle ? Pas du tout : mon voisin qui voyage avec sa femme et un autre couple partage la même stupide expérience mais s’estime heureux : son épouse a bien failli rester à terre !

Du coup, c’est un joyeux bordel dans la carlingue, personne ne trouvant sa place, ça râle de partout, mais le personnel de bord est blindé : question d’habitude, sans doute.

Le surbooking, le règlement européen du 11 février 2004 l’encadre fortement, en établissant des règles communes d’indemnisation et d’assistance … mais Turkish Airlines n’est pas en Europe : si dans le cas d’un vol au départ d’une ville européenne le règlement s’applique, il n’en est rien pour un vol partant d’Istamboul !

Le droit international ne fait aucunement référence au surbooking : comme le précise quechoisir.org, « il faut se référer aux articles concernant les retards. La convention de Varsovie du 12 octobre 1929 et la convention de Montréal du 28 mai 1999 vous ouvrent droit à une indemnisation uniquement dans la mesure où vous pouvez prouver que vous avez subi un préjudice réel ». Plus compliqué !

Je ne suis pas sûr que la Turquie rejoigne un jour l’Union européenne : mais ce jour-là, Turkish Airlines devra faire de sacrés efforts d’adaptation !

Ce n’est pas que le dernier kilomètre qui pèche !

On dit souvent que ce qui pêche le plus dans la vente en ligne, c’est le dernier kilomètre … avec GLS France, c’est un peu plus ! En fait, c’est tout le service clients qui est à revoir.

Je commande sur le site ManoMano des piquets de fixation : le colis est remis à GLS le 30 Mai, il arrive à l’agence de Vitry le 2 Juin pour livraison dans un point relai près de chez moi.

Le 3, n’ayant pas reçu la moindre notification, je regarde sur le site de GLS et découvre que mon … « colis a été renvoyé à l´expéditeur » ! Je remplis donc un formulaire de contact, mais sans réponse, le lundi 5, je téléphone … et c’est là que ça devient SURREALISTE … enfin, je ne devrais pas employer le terme, André Breton se retournerait dans sa tombe !

On me répond que mon colis a été refusé par un certain « Monsieur Cohen » ! je demande qui c’est, mais là, c’est un blanc : « Faudrait demander au chauffeur » … allons donc !

Je reçois entre-temps la réponse au formulaire de contact : « Après vérification, votre colis est en cours de retour vers son expéditeur. J’en suis navrée ». Comme réponse à ma question : « Pourquoi mon colis a été renvoyé à l’expéditeur », c’est gratiné !

Je m’énerve et répond : « Par contre, vous devez quand même pouvoir me dire qui est ce Monsieur Cohen et pourquoi le produit a été refusé : demandez au point relai ou au chauffeur, c’est là que se situe le problème et c’est bien SOUS VOTRE RESPONSABILITE que ça eut lieu ».

Le retour est tout aussi gratiné : « J’en suis navrée, je ne peux pas vous répondre plus favorablement, je n’ai pas les informations que vous demandez » !

Ça, c’est de la relation clients : on ne vous livre pas, on renvoie le colis à l’expéditeur … et on ne peut pas vous dire pourquoi … circulez, il n’y a rien à voir.

Le SAV téléphonique avait tenté de mettre la faute sur le vendeur : c’est lui qui a demandé le retour ! Pourquoi donc : il avait déjà encaissé mon paiement par carte bancaire, il allait lui falloir rembourser ?

Ce qu’il me confirme par courriel très poli et circonstancié : « Veuillez noter que nous, en tant que vendeur, n’avons en aucun cas demandé le retour du colis au livreur. Toutes nos excuses pour la gêne occasionnée ».

Bref, entre un transporteur incapable de savoir ce qui s’est passé, et un vendeur qui détaille sa réponse … qui croire ?

Peut-être la réponse se situe sur … Google Maps : le Relais Pickup est signalé comme « Définitivement fermé » ; par contre sur le site de GLS, il apparaît toujours opérationnel.

Posons la question au Directeur général adjoint chez GLS France sur LinkedIn, peut-être saura-t-il nous répondre ?

Le marketing au mépris au mépris de la relation clients.

Peut-être aurais-je dû plutôt titrer : Le marketing au mépris au mépris des lois … car il s’agit bien de ça !

La loi Hamon interdit les cases pré-cochées par défaut ; quant au RGPD, il oblige de recueillir le consentement des consommateurs pour utiliser leurs adresses à des fins de mailing.

Question subsidiaire : existe-t-il des annonceurs privilégiés au-dessus des lois ? … et de l’éthique ?

Question que l’on pourrait poser par exemple à la Compagnie du Mont-Blanc, qui gère notamment les remontées mécaniques de Chamonix : petite explication de texte.

Afin d’éviter la queue matinale aux caisses, j’achète 3 euros pièce, deux badges rechargeables à des automates installés près de la télécabine des Houches ; et donc me voilà le mardi matin à tapoter sur le terminal qui soudain me propose PAR DEFAUT une assurance – 3,5 euros par personne. Je presse sur le rectangle indiquant que je refuse … et découvre que malgré tout, on m’a facturé 7 euros !

Le lendemain, je me méfie, tapote un peu partout sur le rectangle de refus pour découvrir la minuscule zone interactive, et économise donc 7 euros … mais la machine me crache un badge complémentaire … facturé 3 euros !

Le jeudi, l’automate innove et me demande de renseigner mon adresse mail : je cherche à zapper … pas possible, donc je rentre un alias basé sur mon numéro de téléphone ; et comme je recommence l’expérience pour recharger le second forfait, il me faut rentrer une autre adresse !

Le soir, je prends ma plus belle plume – enfin mon clavier, c’est juste une image – et envoie un petit message à info@compagniedumontblanc.fr rappelant que la loi Hamon bannit tout système de consentement par défaut et demandant à la fois le remboursement des assurances et du badge inutile que je n’avais pas demandé.

Réponse : « Nous vous invitons à renouveler votre demande via notre formulaire de réclamation à cette adresse : suggestion.compagniedumontblanc.fr/ » : pourquoi ne pas simplement transmettre ma réclamation ?

Peut-être pour éviter toute tentative de dialogue plus poussée, puisque la réponse me parvient d’un noreply.icmb@compagniedumontblanc.fr pas très causeur ; juste un double refus :

« Nous avons bien compris votre demande mais nous ne pouvons donner une suite favorable à celle-ci. L’assurance est proposée en option sur la caisse automatique tout comme en caisse lorsque vous achetez vos forfaits auprès des hôtesses de vente.

« Si vous souhaitez un remboursement, je vous invite à vous rapprocher de l’assureur directement sur le site https://www.e-gloo.eu/

« Concernant le règlement, un affichage réglementaire vous informe des tarifs et il vous incombe de vérifier que la somme payée correspond bien à ce que vous avez choisi lors de votre achat. Vous pouvez à tout moment abandonner la transaction si vous avez des doutes ou si celle-ci ne vous convient pas.

« Concernant l’achat du badge et comme stipulé dans nos CGV, celui-ci n’est pas remboursable. Si le badge que vous aviez choisi de recharger n’a pas été accepté par notre système c’est qu’il n’était pas valide. Vous aviez alors la possibilité de vous adresser directement en caisse afin que nous puissions le vérifier ».

Quelques jours plus tard, je reçois deux mails, un à chacune des deux adresses mails que j’avais dû renseigner sur l’automate m’invitant à donner mon avis sur mon expérience à Mont-Blanc Natural Resort. Non, je n’en profite pas pour me déverser en récriminations ; par contre, je demande à contact@info.avis-montblancnaturalresort.com de quelle base de données de type opt-in mon adresse mail a été récupérée et quand ai-je donné mon consentement pour être ainsi contacté.

Pas de réponses, mais juste quelques jours plus tard, de nouveau les mêmes mails des fois que j’aurais négligé de répondre !

Vous me direz que je suis aigri parce que je me suis fait avoir de 10 euros : que nenni, mes lecteurs savent que je suis teigneux ! J’ai donc reformulé ma demande auprès de info@compagniedumontblanc.fr, de manière plus directe :

« Etant donné que le mail que je viens de recevoir est un noreply ne facilitant pas le dialogue, merci de transmettre ma réponse à Antoine Burnet, Directeur Commercial & Marketing […].

« La loi Hamon est claire : toute option proposée par défaut est illégale, donc la vente de l’assurance était trompeuse : merci de me rembourser.

« Quant au badge, s’il n’était pas bon, cela signifie que celui acheté le lundi à la caisse était défectueux : merci de me rembourser ».

Le lendemain on acceptait ma demande :

« Après vérification, il s’avère qu’il y avait un dysfonctionnement sur le forfait 4 heures vendu aux caisses automatiques. Le problème a été réglé. Afin de clôture ce dossier, nous vous remboursons la somme de 10€. »

Je suis teigneux … professionnel du marketing au fait de la législation … et accessoirement, parle couramment français ; or plus d’un touriste sur deux dans la vallée de Chamonix est un étranger, et même si les automates sont bilingues, tous ne maîtrisent ni la langue de Shakespeare, ni la réglementation française.

Par ailleurs, quand on est en vacances, on évite de se prendre la tête – et de perdre un temps précieux – pour 3,5 euros … on verra après, puis on oublie … et même si on y pense, on butte sur un « noreply ». Je trouve l’attitude de la Compagnie du Mont-Blanc indigne, et franchement, vraiment pas conforme à l’éthique du marketing … pour ne pas évoquer à nouveau les aspects légaux !

Il serait temps que de telles pratiques cessent parce que sinon, c’est la mort du marketing : hélas, les mauvais praticiens ne creusent pas que leur tombe, mais aussi celles de leurs collègues consciencieux !

Autovision a la vue basse

Ma voiture arrive sur ses 4 ans, ce qui signifie contrôle technique, et comme le concessionnaire qui l’a immatriculée n’a pas refusé que l’Etat vende mes coordonnées, je reçois multiples propositions assorties de diverses réductions.

Eh oui ! C’est la loi Loppsi 2 de 2011 qui lui permet de se faire un peu d’argent de poche comme n’importe quel vendeur de données personnelles, merci Sarkozy …

Une volée de 5 lettres a atterri ce matin dans ma boite, toutes postées le 22 novembre à Orly : même mise en page, même texte, seules changent … l’adresse du garage où se rendre et la promotion correspondante.

Pas généreux, Autovision Fontenay propose 10€ de réduction, tandis que Autovision Fontenay aussi (ils sont au moins deux dans la commune) en offre 15, battus par Autovision Saint Maur va jusqu’à 17 ! Les autres proposent des forfaits à 60 et 62€ … je ne sais pas si c’est plus intéressant que la réduction, ou pas !

Parmi ces 5 belligérants, il y a le centre où j’ai déjà effectué le contrôle, il y a quelques jours : juste ridicule ! Mais Autovision ne doit guère se soucier de son image de marque …

Je suppose qu’Autovision doit vendre un bon prix ces mailings à ses affiliés : pas très éthique, de balancer tout ça, sachant Autovision Fontenay a peu de chance de se placer face à Autovision Fontenay (l’autre) qui offre une meilleure réduction.

Pas non plus responsable d’un point de vue écologique … mais ça doit être rentable. Pour les centres, pas sûr. Mais pour le siège, très certainement.

J’aimerais bien avoir l’avis du responsable marketing qui a mis au point ce truc !

Service clients washing …

… ou plus simplement Mission washing ?

Quand je vois cette affiche placardée sur les murs du métro parisien vantant les engagements de la RATP, je me dis qu’il y aurait mieux à faire, pour les pauvres usagers qui sont la seule et unique cible de cette campagne : les accompagner réellement dans leurs voyages.

Ou peut-être plus basiquement … leur permettre de voyager !

Eviter par exemple que des usagers ne se retrouvent en galère parce que le dernier bus ne passe pas … et débrouillez-vous ! Bien sûr, la RATP n’est pas le seul transporteur à manquer de chauffeurs : j’avais déjà évoqué le cas de Transdev, qui annulaient des trajets les uns après les autres sans jamais prévenir les banlieusards en rade.

Mais à faire des campagnes de pub aussi dissonantes, entre une réalité désolante et des promesses non tenues : le malheureux usager se dit qu’ils feraient mieux d’investir dans une amélioration des services que dans des affiches mensongères !

A l’heure où l’on parle d’un ancien premier ministre pour prendre les rennes de la régie – et où les médias se répandent sur tous les manquements de l’entreprise – une telle campagne paraît bien peu crédible : peut-être la première chose à réformer à la RATP serait le service communication – et virer son agence : on sent des experts qui planent dans la stratosphère, et se gavent de concepts censés être géniaux, alors qu’ils feraient mieux de redescendre sur terre – et même sous terre – pour comprendre la réalité du quotidien de ceux qui, in fine, les paient !

Bientôt le Black Friday

Le Black Friday, de plus en plus de marques le boycottent, fermant leur site d’e-commerce dans la foulée de la Camif, voire même leurs boutiques physiques comme Aigle ; d’autres s’associent au collectif Green Friday pour promouvoir une consommation responsable, etc. Les initiatives vertueuses se multiplient !

Pour les consommateurs, le Black Friday s’assimile souvent à une … arnaque : Que choisir explique clairement comment les prix de référence son artificiellement gonflés et bien souvent les promotions illusoires, tant chez Amazon que Cdiscount ou Darty.

Bref rien de très vertueux, ni pour la planète – le Black Friday génère de gigantesques émissions de gaz à effet de serre – ni pour les citoyens – qui achètent massivement des produits dont ils n’ont pas toujours nécessairement besoin en croyant réaliser de bonnes affaires.

A une époque où l’on prône un marketing responsable, je bondis en recevant dans la boite mail : « Black Friday Amazon : 1h pour définir un plan d’action stratégique » !

« Deeploy, cabinet de conseil et agence experte Amazon, organise un Webinar le jeudi 20 octobre prochain, pour les clients désireux de surperformer pendant le Black Friday. Pendant une heure, les experts Amazon certifiés, partageront conseils et astuces, pour définir la meilleure stratégie, et identifier les bons indicateurs de performance. L’objectif : booster les ventes et atteindre ses objectifs dans un période clé pour les marques ».

On ne saurait être plus explicite : pour certains, un marketing ou une stratégie commerciale respectueux de la planète et de ses citoyens, ça n’a aucun sens … et quand ils le crient trop fort, ça m’énerve !

A quand un Webinar pour le Cyber Monday ?

Une arnaque à la française

Récemment je déjeune au Rural by Marc Veyrat, dans l’enceinte du Palais des Congrès – pas pour la nourriture, assez quelconque … et en portions congrues – mais simplement parce qu’avec les travaux qui pullulent dans le quartier, c’était la solution la plus pratique.

Comme bien des restaurants parisiens, on ne vous tend plus la carte, on vous invite à flasher rapidement un QR Code pour découvrir les plats de la maison : chez Veyrat, les serveurs ne sont pas des plus sympas, et très pressés … mais bon, il y a déficit de serveurs en France !

Donc je flashe – et rapidement, parce que le serveur est pressé … mais j’ai déjà dû le dire. Je flashe et tombe sur une page pas vraiment calibrée pour les myopes et les presbytes – pardon, pour les personnes à acuité visuelle réduite.

« Cliquez pour accéder au site Web » : je clique, espérant découvrir un menu un peu plus lisible … que nenni ! Mais je reçois un SMS étrange : « Bienvenue sur www.chipstime.fr – Vos identifiants : graders39@chipstime.fr – Mot de passe : 9748 ».

Ça se mange ? Je demande au serveur que « ce c’est que ce truc » qui s’affiche quand le flashe le QR Code du Rural by Marc Veyrat : le serveur n’en a rien à battre – vous ai-je dit que les serveurs n’étaient pas des plus sympas ?

Nouveau SMS, d’Orange : « Votre abonnement à Chipstime (0,00 EUR pendant 1 semaine puis 2,99 EUR/semaine) est pris en compte ».

C’est quoi, Chipstime, et ça sert à quoi ? Plus tard, après avoir annulé cet abonnement à la fois intrusif – rien à f*** de ce truc quand on déjeune avec des amis au restaurant – et inutile – puisque jusqu’alors j’ignorais même jusqu’à son existence, je découvre qu’il s’agit d’une « plateforme de streaming et VOD française, rassemblant 19 chaînes de TV payantes et une sélection de séries accessibles en VOD ».

2,99 € par semaine, ça coute plus cher que Netflix, Disney+ ou Amazon Prime … pour un service qui ne me semble pas des plus attractifs : on comprend qu’ils privilégient ce système de retape à l’ancienne – un peu le pied dans la porte des vendeurs d’aspirateurs !

A lire les commentaires sur les forums des opérateurs de télécom, je ne suis pas le seul à m’être fait piéger – heureusement, j’ai réussi à résilier rapidement, mais ce n’est pas le cas de tout le monde ! Tout ça sent l’arnaque !

Epinglée par Capital, Mobile Media Com s’est fendue d’un droit de réponse expliquant être dans les clous : « Cet abonnement (sans engagement) fait ensuite l’objet de deux SMS d’information à l’utilisateur (un de l’éditeur et un de l’opérateur). Les opérateurs finalisent la souscription de l’abonnement en recueillant le consentement, facturent et assurent le recouvrement des abonnements auprès des utilisateurs via leur solution de paiement Internet+ » … ce qui est totalement mensonger : Orange et Mobile Media Com m’ont informé que j’étais mon abonnement était « pris en compte », sans qu’on ne me demande jamais de confirmer.

Ce qui me gêne le plus, c’est que des opérateurs comme Orange, Bouygues ou SFR cautionne un tel système : il y aura toujours des sociétés border line sur la toile, mais ça serait bien que les entreprises plus « sérieuses » ne leur fournissent pas un piédestal !