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Fendre l’air

Très intéressante exposition au Musée du quai Branly consacrée à l’Art du bambou au Japon.

Son intérêt majeur est de souligner comment un objet quelconque peut au fil des ans se détourner de sa fonction pour devenir in fine œuvre d’art : au début du 19ème siècle, on ne parle de simples paniers utilitaires aux formes peu imaginatives, en un mot, des ustensiles sans prétention.

Au fil des ans, ils vont peu à peu changer de statut pour se muer en œuvres d’art présentées par les personnages de qualité à leurs hôtes lors de la cérémonie du thé ; et pour accompagner cette évolution, les artisans vont se mettre à signer leur production … ils sont désormais des artistes !

Objets d’art, ces paniers n’en restent néanmoins que des … paniers, malgré leur prix : certes, ils ont perdu leur fonction initiale – ils décorent agréablement le salon où se déroule la cérémonie du thé et les maisons des amateurs les plus éclairés – mais ils en gardent la forme.

Un siècle et deux guerres mondiales plus tard, la cérémonie du thé traditionnelle a vécu … et les paniers en bambou également : non seulement la clientèle des riches amateurs s’est tarie, mais le plastique a supplanté le bambou dans les usages basiques … bref, la tradition se délite.

Dès lors, la panier en bambou va pouvoir s’émanciper du … panier et devenir une nouvelle œuvre d’art aux formes improbables : il devient sculpture. Tanabe Chikuunsai IV va même lier bambou et impression 3D pour donner naissance à des créations où la tradition se mêle aux technologies du 21ème siècle.

Autre enseignement de cette exposition, les collectionneurs japonais – contrairement aux Occidentaux – n’exhibaient pas avec ostentation leurs biens dans leurs salons, mais les présentaient avec retenue à leurs amis, par exemple lors de la cérémonie du thé : autre relation à l’art et à la richesse !

Les japonologues se sont peu intéressés à cet art du bambou ; au Japon, plusieurs artistes du bambou ont été distingués du titre de « Trésor national vivant ».

Toujours un train de retard … ou deux !

Ce qu’il y a de bien avec la SNCF, c’est qu’elle décline l’expression tant au propre qu’au figuré.

Au propre, c’en est même endémique sur certaines lignes comme Paris Rouen : mardi encore, mon Intercités pointait le nez à Saint Lazare à 15 heures 45 au lieu de 15 heures 13.

Annonce en descente de train : rendez-vous sur le site sncf.com pour bénéficier de la « garantie G30 » où « vous disposez de 60 jours pour faire votre demande de compensation », soit dans mon cas 25% du prix du billet … sous forme de bon d’achat, faut quand même pas être trop généreux !

Donc j’effectue la demande en … 8 étapes : de quoi refroidir les flémards ! Et je reçois dès le lendemain la réponse de ne_pas_repondre@sncf.com : « Après analyse de votre dossier, je ne peux cependant répondre de manière positive à votre attente, le montant de la compensation calculé étant inférieur à 4 euros ».

« En effet, comme indiqué dans les Conditions Générales de Vente SNCF, la compensation correspondant à l’application de la G30 incluse dans LA GARANTIE VOYAGE est uniquement accordée si son montant est supérieur à 4 euros ».

Ça, c’est de le relation clients avec un train de retard – le côté figuré de l’expression, donc !

Cela étant, si on multiplie le nombre de voyageurs montant dans le train à Rouen par le nombre de retards journaliers supérieurs à 30 minutes, ça en fait des sous !

Il y a un côté ridicule de monter toute une usine à gaz intitulée « garantie G30 » et en faire la promotion pour in fine se révéler si mesquin : quitte à radiner, autant le faire discrètement !