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Absence d’empathie et greenwashing, un sacré cocktail !

Tout est bon pour certaines stations de ski pour se refaire une santé sur le dos des clients : récemment, j’évoquais le greenwashing du Grand Massif, je vais continuer avec eux, juste pour souligner combien leur conduite est loin d’être exemplaire – alors que d’autres stations sont plus sympas !

Les skieurs connaissent bien ce que l’on nomme les jours blancs, quand un épais brouillard s’installe sur la montagne et que tout semble enveloppé d’un manteau blanc : impossible d’apprécier les distances, les pentes et les reliefs des pistes.

Pour les daltoniens, cela se complique d’un « mal du ski » : « ils souffrent d’une perte d’équilibre, ont le sentiment que tout tourne autour d’eux », comme le souligne Le Figaro.

Daltonien moi-même, ça m’est arrivé deux fois : à Chamonix il y a quelques années, et cette année à Morillon, sur le Grand Massif.

A Chamonix, j’ai me suis senti pris de vertige sur les pistes du Brévent, pas loin d’un chalet de secours : un secouriste m’a gentiment invité à me reposer, puis comme je n’étais pas très vaillant, il m’a proposé de me redescendre en motoneige au bas des pistes, tout cela avec le sourire.

Au Grand Massif, quand le brouillard a commencé à tomber, j’ai voulu anticiper et rentrer en ville … sauf que le télésiège adéquat étant fermé (voir mon post précédent), j’ai dû forcer … et rebelotte : mal du ski !

Même scénario : j’avise un chalet de secours et demande à me reposer quelques instants ; ma femme, qui m’accompagne, aura le droit de m’attendre … debout ! Sympa ! Les secouristes me prennent la tension, me prennent la tension à nouveau, me prennent la tension à nouveau … on aurait dit des stagiaires qui cherchaient à passer le temps, manifestement, ils n’avaient pas lu le Figaro Santé et ne connaissaient rien au mal du ski !

Au bout d’un certain temps, je récupère et voilà qu’on me propose de me redescendre, non pas au départ des pistes, mais en haut des cabines : toujours mieux que rien … sauf qu’arrivé là-bas (allez, 5 minutes de traineau à tout casser !), ça fait 700 euros !

Si, si, vous avez bien lu : 700 euros !

Je conteste un peu auprès de la Mairie de Morillon qui m’envoie la facture : la réponse arrive rapidement pleine d’empathie sous la forme de la photo d’un panneau d’affichage en bas des pistes, avec ce commentaire du Chef des Pistes : « Il est bien indiqué au niveau de tous les accès du Domaine Skiable que les secours sont payants […] Donc le fait, que les pisteurs n’aient pas informés à M. François Laurent que les frais de secours étaient payants ne peut être retenue comme un argument nécessaire et suffisant ».

Grand Massif 0 – Chamonix 1, y’a pas photo !

Pour clore l’histoire, je transmets la facture à mon assureur qui me répond en ces termes : on sait que c’est une arnaque, mais on paie ! Je lui laisse la responsabilité de ses paroles avisées.

Ski et Greenwashing

La saison de ski va bientôt ouvrir ? Parlons greenwashing !

Comme le soulignait récemment la rtbf, Les stations de ski sont prises dans un sacré « cercle vicieux : le réchauffement climatique nécessite de plus en plus de recours à cette neige artificielle … dont le bilan environnemental contribue à alimenter le réchauffement climatique »

Alors, elles tentent de redorer leur image en usant et abusant du greenwashing.

Exemple puisé sur le site du Grand Massif (Flaine, Samoëns) : pour réduite son empreinte carbone, la station met « à l’arrêt des remontées mécaniques redondantes en dehors des périodes de forte fréquentation ».

On pourrait dire bien des choses sur l’adjectif « redondantes » : l’ouverture tardive du télésiège de Corbalanche oblige à effectuer un sacré détour pour revenir de Flaine vers Samoëns – j’y reviendrai dans un autre papier !

Cela pourrait paraître vertueux … sauf que ce magnifique « plan de sobriété énergétique » s’effectue sur le dos … des clients : car si le Grand Massif réduit ses services, il se garde bien de réduire le prix des forfaits en conséquence !

D’aucuns diraient qu’une attitude responsable réside dans le respect de la planète, condition sine qua non, mais aussi des gens – parmi lesquels ses clients ; et faire peser le poids de ses « efforts responsables » sur ces seuls derniers, ça s’appelle aussi du greenwashing … pour rester poli !

Sans compter que, comme le souligne Ecomedia, « Plus de 90 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) des domaines skiables sont liées à l’usage des engins de damage fonctionnant au gasoil, les remontées mécaniques étant décarbonées car fonctionnant à l’électricité ».

Greenwashing, quand tu nous tiens …