FLaurent, Auteur à Marketing is Dead - Page 20 sur 32
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Author:FLaurent

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La marque, l’ultime punching ball

Aujourd’hui, les consommateurs ont pris conscience que, sous couvert d’une certaine gratuité, les marques leur volent des données, mais aussi une certaine intimité.

En retour, ces derniers s’octroient le droit, non seulement de récupérer ce qu’ils estiment leur dû, mais également d’égratigner plus ou moins fortement les marques, parfois juste pour le fun.

Tel sera le thème de ma conférence … d’avant la conférence d’ouverture du Printemps des études, le jeudi 5 avril à 8 heures 30, Salle Napoléon.

C’est aussi un sujet dont on va pouvoir discuter ici-même dans les mois à venir … car complètement au cœur de la vie des marques !

Les médias sociaux n’ont jamais rendu intelligents

Ce texte constitue ma contribution au livre blanc L’accès à l’information et aux Réseaux Sociaux rend-il plus innovant.e ?, réalisé à l’initiative d’Alban Jarry et réunissant plus de 180 participants, et téléchargeable ici.

Surfer sur les médias sociaux nous rend-il, sinon plus intelligents, sinon plus créatifs ? A en croire une étude publiée par le MIT Sloan Management Review, les utilisateurs de Twitter se révéleraient plus « innovants ».

Revoici posée par une autre biais, la question de l’intelligence collective et de sa dynamique vertueuse : plus on se promène sur les médias sociaux, plus on glane d’informations utiles … et plus on développe ses capacités d’innovations.

… et les imbéciles deviennent des surdoués !

Mieux vaut se méfier des utopies – et surtout des corrélations que l’on prend pour des causalités, comme le souligne Albert Jacquard dans La science à l’usage des non-scientifiques.

Je pourrais également citer Dostoïevski évoquant le bagne dans Souvenirs de la maison des morts : « Sans doute plus de la moitié d’entre eux [les bagnards] savait lire et écrire. J’ai entendu dire que quelqu’un, de données semblables, avait tiré la conclusion que l’instruction était un fléau pour le peuple ».

Bien sûr, les gens qui fréquentent les médias sociaux – et plus particulièrement les médias sociaux professionnels – sont-ils plus aptes à innover ; mais sans doute conviendrait-il de distinguer ceux se contentent d’une lecture plus ou moins passive de ceux qui diffusent régulièrement des contenus originaux : et très certainement on s’apercevra que les seconds sont plus créatifs que les premiers.

Les professionnels qui publient sur leur blog, relaient sur Twitter et LinkedIn des articles, postent des présentations sur SlideShare, le font pour développer leur Personal Branding – a minima pour prouver à leurs confrères qu’ils sont plus doués qu’eux, mais le plus souvent pour développer leur business.

Si les lecteurs passifs s’intéressent à leurs écrits, c’est qu’ils y trouvent quelque intérêt … et donc que ces contenus sont de qualité : ils émergent du brouhaha ambiant, de la gigantesque cacophonie de la toile.

Logique donc que ces professionnels capables d’enrichir la profession de réflexions originales se montrent aussi doués au sein de leur entreprise pour l’innovation : ils savent repousser les limites et communiquer les idées qui bouillonnent en eux.

Inutile donc de pousser ses collaborateurs à errer sur les médias sociaux : on n’y gagnera qu’à leur faire perdre leur temps – et l’argent de l’entreprise ! Mieux vaut recruter des spécialistes qui abreuvent déjà la toile de réflexions originales – et ne surtout pas les brider ensuite.

Twitter, LinkedIn et autres SlideShare n’aideront jamais des collaborateurs médiocres à devenir créatifs ; par contre, en vous y promenant régulièrement, vous pourrez y recruter des éléments de choix, capables de pousser votre entreprise dans ses retranchements et de la faire innover.

Pourquoi si peu de mauvais avis sur LaFourchette ?

Réponse : parce que LaFourchette n’en veut pas, ça doit nuire à son business !

Mardi, je réserve à La Factory Burger, rue des Halles, histoire de manger un vrai burger après une journée chargée : les photos sont sympas, les avis encourageants.

La réalité se révèle assez différente : la salle du sous-sol est juste chauffée avec un minuscule radiateur éclectique, un coin est encombré d’objets hétéroclites …

Malgré tout, les burgers sont plutôt agréables …

Passe le cuistot : manifestement sa veste n’a pas vu la machine à laver depuis plusieurs jours, ce qui peut faire douter de l’hygiène en cuisine … question que je me pose une partie de la nuit, ayant beaucoup de mal à digérer.

Ce que je note sur mon avis : « Au gout, les burgers paraissent bons. Mais j’ai été indisposé toute la nuit, etc. ».

Réponse de LaFourchette : « Vous nous signalez être tombés malades suite à votre repas. Nous vous informons qu’il est indispensable de nous apporter une preuve matérielle de type justificatif médical sans laquelle nous sommes dans l’impossibilité de publier votre commentaire en l’état ».

Bien évidemment, quand vous êtes malades pendant la nuit suite à un truc difficile à digérer, vous vous précipitez chez le médecin pour avoir un certificat à envoyer à LaFourchette !

C’est clair : le client dont les avis pourraient nuire à la réputation des restaurants qui font gagner de l’argent à LaFourchette sont … des menteurs !

Déjà en 2010, on trouvait sur des forums des gens pour se plaindre que LaFourchette modifiaient leurs commentaires : « Quelle ne fut pas ma surprise de voir que mon commentaire a été publié … mais modifié » !

Moralité : quand un restaurant tente de vous empoisonner, inutile d’essayer de le dire sur LaFourchette … mieux vaut envoyer les services d’hygiène leur rendre une petite visite.

Moralité : LaFourchette  est pratique pour réserver un restaurant … mais pas crédible en tant que tiers de confiance, ce qui dommage, car c’est la base du marketing social.

Relire Céline

Récemment, les médias se sont répandus en diatribes enflammées contre une éventuelle réédition des pamphlets antisémites de Céline – écrits à vomir, nul ne le contesterait, mis à part quelques nazillons de service.

Mais vouloir réduire Louis-Ferdinand Céline à ces écrits serait aussi stupide que résumer Marcel Proust ou André Gide à leurs penchants homosexuels – ce que, hélas, certains exégètes bien-pensants se sont permis : Céline, Proust et Gide dépassent d’une bonne tête bien des auteurs de la 1ère moitié du 20ème siècle.

Jeter aux orties Céline, ce serait finalement … justifier la boucherie de 14-18, si violemment dénoncée dans le Voyage au bout de la nuit : je relis ces pages où l’on s’en va fusiller un espion … mais personne n’est vraiment sûr que ce soit un agent ennemi … même pas lui !

« A pied, les traînards derrière la forge et le pain et des prisonniers à nous, des leurs aussi, en menottes, condamnés à ceci, à cela, mêlés, attachés par les poignets à l’étrier des gendarmes, certains à fusiller demain, pas plus tristes que les autres. Ils mangeaient aussi ceux-là, leur ration de ce thon si difficile à digérer (ils n’en auraient pas le temps) en attendant que le convoi reparte, sur le rebord de la route — et le même dernier pain avec un civil enchaîné à eux, qu’on disait être un espion, et qui n’en savait rien. Nous non plus.

C’était ça, la Grande Guerre : on mitraillait les lignes ennemies et entre deux assauts ratés, on fusillait qui passait par là, y compris ses propres troupes ».

De Mort à crédit à Nord en passant par Féerie pour une autre fois et D’un château l’autre, démesure et démence s’installent dans une œuvre provocatrice et grand-guignolesque ; paranoïaque jusqu’au bout des ongles, il est convaincu que le monde entier lui en veut … et il lui rend bien : on pourrait le qualifier de raciste envers l’humanité – voire plus !

Dans D’un château l’autre, tous les anciens pontes de Vichy qu’il côtoie, en prennent autant pour leur grade que les Tartre – traduire : Jean-Paul Sartre – et autres  Larengon – Louis Aragon : il réussit le tour de force de s’attirer la haine de tous.

Encore une fois, les écrits antisémites de Céline sont abjects – même si du point de vue historique, ils témoignent néanmoins d’une époque.

Ses romans sont d’une autre trempe : le verbe est puissant, les descriptions colorées, les logorrhées déroutantes – le tout se révèle captivant … ou détestable, question de goût, bien sûr.

Finalement, toutes ces polémiques récentes m’auront juste donné envie de relire des livres que j’ai dévorés en arrivant à l’université.

La fin de l’App Store et de GooglePlay

Les fans de pop music connaissent la grande mouvance du rock progressif avec ces groupes mythiques que furent King Crimson, Genesis, Pink Floyd ou Soft Machine, sans bien évidemment oublier le cultissime album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles.

Les seniors, eux, expérimentent les verres progressifs …

Désormais, les mobinautes découvrent les Progressive Web App … qui ne sont plus vraiment des Web App, mais pas non plus des Applis : un nouveau monde qui bouscule doucement l’ancien … ou plutôt les anciens.

D’un côté, on avait les Web App, dignes héritières des sites Web d’antan, qui ne savaient fonctionner hors connexion, mais marchaient quelque soit le navigateur ou le système d’exploitation utilisé.

De l’autre, les Applis, totalement conçues pour le mobile, donc plus fluides, en partie utilisables hors connexion mais nécessitant des développements spécifiques à chaque système d’exploitation – sans oublier le risque de se faire jeter sans explication de l’App Store.

Les Progressive Web App conjuguent les avantages des Applis – elles fonctionnent également hors connexion, du moins autant que les Applis – et des Web App – pas besoin de ces perpétuelles et ennuyeuses mises à jour ; pas besoin de recréer sous Android ce que l’on a mis au point pour iOS.

Les Progressive Web App conduisent nécessairement à repenser ses sites Web puisque désormais la frontière devient encore plus tenue entre les deux mondes des Web fixe et mobile – encore plus qu’avec le « simple » responsive. Et dire que bien des marques proposent encore des sites qui ne sont pas encore responsive !

L’idée de se passer des applis n’est pas nouvelle : il y a quelques années, Mozilla lançait Firefox OS, un système d’exploitation mobile libre dont une des caractéristiques était de préférer les applications web développées au format HTML5 au système dominant des Applis.

A l’époque, bien des geeks se sont moqués de ces idéalistes qui espéraient faire s’écrouler le château de cartes des Applis, et  bousculer les forteresses bâties par Apple et Google ; la meilleure preuve : l’abandon du projet fin 2015 par la fondation qui décide alors de se recentrer sur les objets connectés.

Pourtant le pari partisans du logiciel libre semble se concrétiser aujourd’hui : celui d’un Web plus ouvert – en partie affranchi de deux GAFA – et surtout réconcilié : finie la barrière entre fixe et mobile, qui n’a fait que se creuser ces dernières années.

Simplement il va falloir que les développeurs arrêtent de penser fixe d’un côté, mobile de l’autre, pour inventer un univers réconcilié – dommage pour ceux qui se seront trop spécialisés …

Mais certainement de belles opportunités en perspectives pour les marques qui sauront se montrer précurseurs.

Pour en savoir plus sur les Progressive Web App, jetez un œil ici pour découvrir le point de vue des techniciens.

Magasin et Digital, pas très compliqué !

Petite mésaventure arrivée à mon copain Jean-Félix  Biosse Duplan, à qui je cède la parole – façon de parler, puisque nous somme sur un blog !

Enoncé : Je voyage beaucoup et j’aime ça. Pour préparer mes voyages, j’aime bien organiser les étapes, le calendrier général et pour cela, j’ai besoin d’une carte routière en papier. Oui, je sais il y a Google Maps mais ce n’est pas très pratique de tracer un séjour sur un petit écran ou de risquer la panne de batterie au milieu d’un gué !

Bref, je vais à la Fnac Forum pour acheter une carte (Michelin, IGN) de la Grèce. Pas du Yunnan ou du Kazakhstan ! De la Grèce qui est un des pays les plus visités au monde. Le présentoir à cartes est en désordre complet et le choix d’une pauvreté affligeante. Pourquoi ce laisser-aller ? Pourquoi la Fnac fait-elle semblant de vendre des cartes routières au milieu d’un rayon guides très fourni ?

Réflexion : une carte à 6,55 euros ce n’est pas un actif stratégique de la Fnac, je le conçois. En plus il y a Google Maps (cf. plus haut). Et comment faire pour proposer toutes les cartes de 194 pays ? Ou comment établir une sélection ? Bon, on laisse les clients, non les visiteurs, acheter leur carte sur Amazon, ce que j’ai fait alors que ce n’était pas mon premier choix. Et après avoir constaté que Michelin ne vend pas ses cartes en ligne !

Proposition : est- ce qu’il ne serait pas possible de supprimer toutes les cartes du magasin, de les remplacer par une tablette reliée à Fnac.com où on puisse commander TOUTES les cartes disponibles. Les recevoir soit dans le magasin (pour les fanas de l’endroit) ou chez soi ? D’un côté, on sécurise une vente, voire on l’augmente grâce au choix proposé, on conserve un client. De l’autre on perd le client, on le laisse aller chez l’ogre qui fera de son mieux, lui, pour le conserver.

On pourrait aussi agréger les conseils des sites de réservation de logement, de voitures, achat de billets de monuments, etc… mais n’allons pas trop vite !

Ami lecteur, amie lectrice, si vous savez pourquoi une solution aussi simple n’est pas mise en place, dites-le-moi. Quant à moi, j’hésiterai encore à aller écouter les gourous du digital expliquer la convergence inévitable et  sublime entre le magasin et le commerce on-line !

La bêtise de la curation … ou de ses utilisateurs

Twitter me notifie que mon nom apparaît dans un gazouillis : vérification faite, je suis cité sur un page « Paper.li », un des multiples outils de curation automatiques que de nombreux professionnels utilisent pour faire croire qu’ils publient des tas de trucs passionnants … alors qu’ils ne font que d’assez mauvais « copier coller ».

Je clique pour voir lequel de mes papiers a été repris et … découvre avec surprise un lien vers un papier d’ovh.com expliquant comment « importer un carnet de contacts » ! Franchement pas le genre de truc que j’ai envie de diffuser …

Explication : mon copain Hervé Kabla, fin maraudeur du Web social, s’est amusé à retweeter un message de … OVH, truffé de fautes d’orthographes, en précisant : « Mon dieu, il faut absolument offrir un @Bescherelle à @OVH ! »

Message narquois que j’ai retweeté … mais les outils curation comme Paper.li ou Scoop.it ne récupèrent que le message initial … pas les commentaires. Donc vous RT un massage de la miss Le Pen en précisant qu’elle devient de plus en plus bête (je sais, c’est juste un exemple, on peut difficilement faire pire) … et Paper.li et autres Scoop.it vous attribuent des propos racistes !

Les outils de curation basiques sont bêtes … mais ceux qui les utilisent à tort et à travers … encore plus !

Capter les tendances pour anticiper les réponses aux attentes des clients

C’est un euphémisme de dire que notre société se transforme à une vitesse accélérée. Les nouvelles technologies jouent évidemment un rôle prépondérant dans cette mutation en faisant évoluer les comportements des citoyens consommateurs. Mais des éléments autres que les NTIC influent sur les comportements de nos compatriotes, générant de nouveaux phénomènes tels que le zapping ou le dégagisme.

Le véritable défi à relever pour les entreprises est d’aller plus vite, d’être en avance, d’anticiper. Fini le Marketing Agile du début des années 2000, l’actualité est au Marketing d’anticipation.

Pour ce faire, il est indispensable de capter tous les changements le plus possible en amont, y compris au travers de signaux dits faibles. Pour aborder ces indispensables observations, le Cercle LAB réunit le 14 Février prochain un panel d’experts :

  • Pour parler technologies, mais surtout des nouveaux comportements liés à ces technos : Nicolas De CORDES d’Orange Gardens, le nouveau centre mondial d’innovations d’Orange ;
  • Pour décrypter les 10 signaux faibles qui vont influencer l’année 2018 (pas ceux que vous avez pu découvrir lors de précédentes interventions) : Philippe CAHEN, le traqueur de signaux faibles ;
  • Olivier CLASSIOT, Directeur Associé Des enjeux et des Hommes, précisera la part du « responsable » dans les Tendances 2018, dans un monde qui ne parle que growth hacking et AI ;
  • Pour évoquer l’entreprenariat au féminin, Emmanuelle JARDAT, du collectif WHAT (Women Hackers Action Tank), parce qu’aujourd’hui, très peu de startups ou de projets d’intraprenariat, au sein des entreprises, sont portés par des femmes ;
  • Brice AUCKENTHALER, Associé Fondateur de Tilt Ideas, cabinet conseil en prospective, marque et innovation, nous répétera – notamment – que « l’étonnement positif est LE gage de succès absolu », et que « toute réflexion stratégique doit commencer à ouvrir le champ des (im)possibles ».

Une table-ronde composée de responsables marketing de compagnies d’assurance réagira ensuite aux propos des intervenants. Interviendront notamment :

  • Laetitia DUFIL, Responsable Marketing & Etudes, MALAKOFF-MEDERIC ;
  • Siham HARROUSSI, Directrice Open Innovation et Prospective, HUMANIS ;
  • Marc PHALIPPOU, Responsable Voix du Client, MMA.

Pour s’inscrire, c’est ici.

Le RGPD expliqué à mon Boss

Le RGPD va certainement occasionner bien des cauchemars à de nombreux managers et représente tout aussi certainement un magnifique source de profits pour les avocats et autres conseils juridiques.

Du moins, à ne considérer la RGPD que par le petit bout de la lorgnette, à savoir un ensemble de mesures contraignantes imposées par une brochette de technocrates bruxellois.

Pourtant elle constitue une magnifique opportunité pour les entreprises en général, et les départements marketing en particulier.

Trop longtemps, ces derniers ont considéré leurs clients, non pas comme des êtres humains, mais juste comme des data – avec pour ultime data le numéro de la carte de crédit ! La RGPD nous oblige à revenir aux sources mêmes du marketing, quand celui-ci se présentait comme le porte parole du consommateur dans l’entreprise … avant de ne le considérer que comme une cible – dénégation absolue de sa qualité d’homme et de femme.

La RGPD nous enjoint de respecter les citoyens, de ne plus les réduire à une suite de chiffres : ça, c’est la vision a minima du nouveau règlement.

Mais l’entreprise citoyenne – celle qu’Européens et Européennes, notamment ceux et celles des Générations Y et surtout Z – se doit de devancer les lois, d’être éthique non pas parce que Bruxelles l’y oblige, mais parce que l’éthique constitue une valeur incontournable.

Il y aura toujours de bons et de mauvais élèves … et surtout un vaste marais d’élèves médiocres, juste dans les clous mais pas plus.

Mais les très bons élèves, eux, vont prendre une sacré longueur d’avance sur leurs concurrents, difficile à rattraper ; c’est pourquoi le sous-titre du livre de Gérard Haas – « Au-delà des contraintes, le RGPD est une opportunité pour se distinguer de la concurrence en conférant aux citoyens européens le contrôle de leurs données personnelles » – ne peut que séduire le marketer que je suis, et constitue un phare pour toute une profession.

Mensonges

Avec mes copains des Mardis du Luxembourg, on a décidé de se pencher sur les fake news, l’autorité face aux fake news, l’autorité qui profite des fake news, etc. Un sujet un peu vaste que chacun prend par un bout, triture à sa façon, confronte aux autres membres du groupe … avec pour objectif, un livre au peu bizarre d’ici l’été.

Ne sachant ni par où commencer, ni vers où me diriger, j’ai décidé de publier ici quelques réflexions au fil de l’eau … on verra bien !

#1 – Prologue

Aussi loin que je me souvienne, la vie n’était que mensonges.

Premier mensonge : « Si tu n’es pas sage, le Père Noël ne passera pas ».

Le Père Noël ! Vaste escroquerie qui a conduit des hordes d’enfants à tenter de ne pas s’endormir pour voir passer le Père Noël – et par où, dans ces appartements modernes sans cheminée ?

Duperie bien innocente et festive … mais duperie quand même : pourquoi ce besoin de falsifier la réalité pour se donner le droit de faire plaisir ? Pourquoi devoir justifier d’offrir des cadeaux à ses enfants ?

A qui profite le … crime ?

Aux parents, qui négocient leur générosité : si tu n’es pas sage, tu n’auras rien ! Qui achètent la paix familiale, donc.

Aux marchands, qui adorent les fêtes, bien évidemment.

Aux autorités de tous poils enfin – en plus de l’autorité parentale précédemment évoquée.

Autorités religieuses, bien sûr, qui récupèrent des traditions païennes et les inscrivent dans un vaste programme de célébration de la naissance du Christ.

Autorités civiles, qui y gagnent de la paix et de la cohésion sociale – la trêve des confiseurs.

Tous gagnants, semble-t-il : les enfants couverts de cadeaux, les parents, les prêtres, les politiques …

Et l’on oublie les perdants : les enfants – à qui l’on brouille déjà la frontière entre le bien et le mal ; les parents – qui sont aussi des citoyens, et perdent soudain leur sens critique face aux autorités …

Surtout le Père Noël institue l’idée que l’on peut mentir en toute innocence : le pire mensonge qui soit !

Second mensonge : « Tu iras au Paradis … ou en Enfers », c’est selon !

Entre 4 et 7 ans, les enfants découvrent qu’ils mourront un jour : « Je ne veux pas mourir moi » … et il est si facile de leur mentir : « Mais non, il y a une vie après mort ».

Et voilà le petit rassuré et le problème repoussé à plus tard : un mensonge pour la bonne cause, donc.

Un mensonge qui profite avant tout aux parents, semble-t-il … mais pas seulement : il fait le bonheur des églises, qui assoient dessus leur autorité – en fait les parents participent à faire perdurer leur propre asservissement.

Un mensonge également utile aux autorités civiles, comme le faisait si justement remarquer ce bon vieux Karl : si la vraie vie se situe dans un au-delà, inutile de se battre pour réaliser son bonheur en ce bas monde.

Propos de mécréants, athées, impies, sceptiques … peu importe : de multiples autorités se fondent sur cette affirmation non fondée d’une vie après la mort, et qui plus est, éternelle !

Cela convient si bien aux autorités politiques que dans certains états américains, on enseigne le créationnisme dans les écoles, plutôt que le darwinisme.

Dès notre plus jeune âge, on nous enseigne par l’expérience qu’il est d’innocents mensonges – pour ne pas dire de « bons mensonges » ? – et que l’on a le droit de mentir « pour la bonne cause » : une fois la désinformation instaurée, la suite apparaît logique, naturelle.

La suite ? Les guerres, la xénophobie, l’oppression …

Il n’y a que le 1er pas qui coûte !