Visa Archives - Marketing is Dead
292
archive,tag,tag-visa,tag-292,ajax_fade,page_not_loaded,,select-theme-ver-2.3,wpb-js-composer js-comp-ver-4.5.3,vc_responsive
 

Visa Tag

  • TRIER PAR :
  • TOUS
  • Actualité
  • Articles, publications
  • Consumer Insight
  • Coups de gueule
  • Culture(s)
  • C’est déjà demain
  • Demain l’assurance
  • Entretiens
  • Etudes Marketing
  • Interviews
  • Interviews 2.0
  • Le marketing par les nuls
  • Les copains d'abord
  • Livres
  • Mardis du Luxembourg
  • Marketing 2.0
  • Menteurs
  • Non classé
  • Respect
  • Ridicule
  • Société
  • Un peu de bon sens
  • Web 2.0

Visa assurances, l’assureur qui n’assure pas

Aux cartes Visa « haut de gamme »Premier, Platinum – sont associés divers services comme une assurance couvrant les accidents survenus avec une voiture de location ; et comme la société Visa Europe France n’est pas elle-même un assureur, cette dernière garantie est sous-traitée auprès d’Axa France IARD via son courtier CWI, filiale de l’américain Assurant … ça en fait du monde !

Après mes problèmes Zambiens – merci Google ! –, je remplis le dossier idoine sur le site de Visa assurances ; quelques jours plus tard, « demandede pièce(s) manquante(s) » de CWI, réclamant : « la facture, le devis des réparations ou le rapport d’expertise. Si la société de location applique un forfait, la copie du barème de tarification des dommages. Les loueurs ne sont généralement pas réparateurs, et par conséquent non habilités aux réparations. Nous avons besoin du document délivré par un organisme habilité aux réparations de véhicule sur lequel le loueur s’est basé pour vous refacturer le dommage au véhicule ».

Traduction possible : Europcar Zambie sont des escrocs auxquels on ne peut accorder la moindre confiance, ils truquent certainement les factures.

Autre traduction : essayez donc de demander par mail à un correspondant zambien un tel « document délivré par un organisme habilité aux réparations de véhicule » : mission impossible … et découragement certain !

Un petit tour sur les forums se révèle édifiant : car la réputation du courtier n’est plus à faire ! Que ce soit comme sous-traitant pour Visa ou dans l’assurance téléphone mobile téléphone : ils font tout pour ne jamais payer, misant sur le découragement des clients.

Je les renvoie donc par retour de mail aux termes de la « notice d’information valant Conditions Générales » précisant les documents nécessaires pour être remboursé : la liste des déjà suffisamment longue …

Et pour faire bonne mesure, je m’épanche sur Twitter en impliquant Axa – qui me demande aussitôt un résumé des faits – et préviens également ma banque – qui m’a « vendu » la carte Visa et ses services.

Réponse sous huitaine de CWI : « Nous regrettons la mauvaise impression que vous avez pu ressentir lors de la gestion de votre dossier sinistre »  – sans blague ! – et nous vous remboursons … sauf « les frais de recouvrement administratif ».

Les frais de recouvrement administratif : mais quels frais de recouvrement administratif ?

La facture du loueur comprend 3 postes regroupés sous la rubrique « Being charge for damages » : la réparation d’une roue endommagée, celle du pot d’échappement et le remplacement du véhicule, en anglais « Admin and Recovery fee »  … ce que CWI va s’empresser de traduire par « frais de recouvrement administratif », histoire de ne pas payer.

Nouveau mail assez énervé de ma part – « Manifestement vous parlez un aussi mauvais anglais que vous êtes de mauvaise fois » – et où je les renvoie à linguee et  autres reverso.

Réponse : « Nous vous informons que le dossier a fait l’objet de multiples réclamations au sein de notre service et que toutes les voies de recours en notre qualité de courtier ont été épuisées ».

Traduction : nous ne savons plus comment vous arnaquer, donc circulez, il n’y a plus rien à voir ???

Nouveau tweet rageur : « CWI courtier @AXAFrance pour @Visa_Fr Premier refuse de rembourser mes frais de dépannage voiture location prévus contrat @AXA_FRANCE dit suivre le dossier mais ne fait rien @Visa_Fr Premier s’en lave les mains Informerai avancement dossier tous les jours @FFA_assurance ».

Réponse @AXAFrance : « Je comprends votre impatience, sachez que nous sommes toujours dans l’attente du service concerné ».

Réponse de votre serviteur : « @AXAFrance meilleur pour envoyer des DM lénifiants que pour faire son job d’assureur » … et miracle : dans le ½ heure, un gestionnaire d’Axa m’appelle et m’informe qu’ils vont demander à leur courtier de me rembourser.

Je le reconnais, je peux être particulièrement teigneux … et qui plus est, je connais bien le secteur de l’assurance ; mais mettez-vous un instant à la place du client lambda, qui a souscrit à une carte Premium en croyant être bien couvert et se trouve face à gens d’aussi mauvaise foi que CWI … Que va-t-il se passer ?

Un, il laissera tomber, ce qui est inadmissible car il est dans son bon droit.

Deux, il conservera une très mauvaise image d’Axa – et évitera de souscrire une assurance chez eux – et de Visa – mais comme les autres ne sont certainement pas mieux !

En d’autres termes, en cautionnant CWI, Axa et Visa, non seulement se forgent une mauvaise réputation, mais qui plus est, creusent un peu plus la tombe du marketing, sur qui tout cela va bien sûr retomber.

Secure, c’est pas si sûr

Vous réalisez un achat auprès d’un Web marchand et au moment de payer avec votre carte de crédit, apparaissent les mentions « 3-D Secure » et « Verified By Visa » ou « MasterCard SecureCode » : vous recevez alors un SMS sur votre mobile avec un code à usage unique à recopier sur la page dédiée au paiement. Certaines banques utilisent d’autres procédures, mais globalement, vous voilà réassuré, votre transaction est protégée – et votre compte en banque aussi par la même occasion.

En êtes-vous si sûr ?

En fait, le système « 3-D Secure » ne protège guère que … le commerçant qui aura la certitude qu’on n’essaie pas de l’escroquer avec une carte inventée ou plus simplement volée – sauf si on a volé votre téléphone en même temps que votre portefeuille, ce qui reste une éventualité crédible.

Par contre le commerçant peut sans complexe vous facturer ce qu’il veut, comme il veut : il a votre numéro de carte, avec la date d’expiration, ça suffit ; ce ne sera pas une transaction sécurisée, mais votre compte n’en sera pas moins débité.

Il y a des commerçants malhonnêtes – notamment dans certains pays exotiques –, il y en a d’autres juste « désorganisés » : Rue du Commerce est très doué en la matière, je vous raconterai l’histoire un autre jour !

Votre banque, elle, que la transaction soit sécurisée ou non, paie ! Si c’est une fraude flagrante, elle devra vous rembourser, c’est la loi ; si c’est juste un litige avec un commerçant indélicat, là elle s’en lavera les mains …

Il y a bien le système eVisa – une carte virtuelle dont le numéro ne peut être utilisée qu’une fois ; mais là, c’est payant : une autre façon de gagner des sous sur votre dos.