Le bonheur dans le crime, an 20..
Romancier, nouvelliste, essayiste, poète, critique littéraire, journaliste, dandy et polémiste, Jules Barbey d’Aurevilly est certainement un des écrivains français du 19ème siècle les plus modernes ; avec Le bonheur dans le crime, il ouvre la voie au roman policier contemporain.
Quand avec mes copains des Mardis du Luxembourg, nous avons décidé de nous projeter dans un futur hyper connecté, au travers de nouvelles et non plus d’essais, je me suis replongé dans cet ouvrage dans les Diaboliques de Barbey d’Aurevilly, pour choisir de transposer ce bonheur dans le crime deux siècles plus tard : comment commettre en plein milieu du 21ème siècle un crime parfait, commis 200 ans auparavant avec de … l’encre double !
« Dans ce temps délicieux, quand on raconte une histoire vraie, c’est à croire que le Diable a dicté. J’étais un des matins de l’automne dernier à me promener au jardin des Plantes, en compagnie du docteur Torty, certainement une de mes plus vieilles connaissances. Lorsque je n’étais qu’un enfant, le docteur Torty exerçait la médecine dans la ville de V… » : ainsi débute la nouvelle de ce brave Jules.
« J’avais retrouvé par hasard en surfant sur les médias sociaux, la trace du docteur Torty, un vieil ami d’enfance : nous avions usé nos culottes sur les mêmes bancs d’école – sans trop d’ailleurs nous fréquenter à l’époque – dans une petite ville du Jura, où son père était associé dans un cabinet d’avocat ; nos destins s’étaient ensuite séparés quand celui-ci avait décidé de vendre ses parts pour s’installer ensuite dans les Alpes Méridionales … » : la même histoire, deux siècles plus tard.
La suite … dans Chroniques de l’intimité connectée.
Question : par quoi ai-je bien pu remplacer l’encre double ?
Question subsidiaire : qui sait encore ce que c’est, de l’encre double ?