Gestion des cookies : le Premier ministre montre le mauvais exemple
Selon la Cnil, « les internautes doivent être informés et donner leur consentement préalablement à l’insertion de traceurs. Ils doivent disposer d’une possibilité de choisir de ne pas être tracés lorsqu’ils visitent un site ou utilisent une application. Les éditeurs ont donc l’obligation de solliciter au préalable le consentement des utilisateurs ».
Vie-publique.fr « est un site gratuit d’information qui donne des clés pour comprendre les politiques publiques et les grands débats qui animent la société. Le site est réalisé par la DILA (Direction de l’information légale et administrative), rattachée aux services du Premier ministre ».
On pourrait donc s’attendre à ce que l’on se rend sur ce site, l’acceptation ou le refus des traceurs – ou cookies – soit aisé … il n’en est rien !
Quand vous arrivez sur la page d’accueil, on vous prévient : « Vie-publique.fr utilise des cookies pour la mesure d’audience des vidéos et des pages du site. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez leur utilisation ».
Et vous pouvez choisir entre « Accepter » et « Fermer », ce qui pour l’internaute lambda signifie la même chose puisqu’il accepte nécessairement les cookies par défaut !
Il peut toujours cliquer sur « Plus d’info » … mais là, franchement, on ne sait jamais trop où l’on s’embarque !
On découvre que « Vous pouvez paramétrer votre navigateur afin qu’il vous signale la présence de cookies et vous propose de les accepter ou non. Vous pouvez accepter ou refuser les cookies au cas par cas ou bien les refuser une fois pour toutes. A noter, ce paramétrage est susceptible de modifier vos conditions d’accès aux services du site nécessitant l’utilisation de cookies ».
Bonne nouvelle : « Sur Vie-publique.fr le refus du cookie n’impacte pas la navigation ».
Bref, ce site, qui dépend des « services du Premier ministre », plutôt que de vous proposer clairement d’accepter ou refuser les cookies, vous renvoie au paramétrage de votre navigateur pour les refuser.
On ne s’étonnera pas que certains sites commerciaux jouent au chat et à la souris avec l’acceptation des cookies : les « services du Premier ministre » montrent le mauvais exemple.