Adetem Archives - Page 3 sur 6 - Marketing is Dead
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Vers un nouvel horizon : rencontre avec Charlotte Jacoud

« J’en ai marre », « Je veux retrouver du sens » : en plein confinement, les médias portaient la parole de ces citoyens qui souhaitaient rebondir en réorientant leur carrière, tant pour une meilleure qualité de vie que pour rendre notre monde meilleur. Utopies, fantasmes ?

Certains ont tourné la page et se sont lancés vers de nouvelles aventures ; récemment, 6 mois après le 1er déconfinement, le Club Horizon(s) de l’Adetem leur donnait la parole au cours d’un Webinar ; rencontre avec Charlotte Jacoud, City Manager Lyon pour Too Good To Go.

MarketingIsDead : Tu peux résumer ton parcours avant le 1er confinement ?

Charlotte Jacoud : 5 ans d’école de commerce (ESCE) spécialité Marketing International ; 4 ans et demi chez Rotam Agrochemical Europe en tant que Chargée de Marketing ; 1 an chez Orpheo USA à New York en tant que Business Development Manager.

MarketingIsDead : Tu travailles maintenant pour Too Good To Go : c’est quoi exactement Too Good To Go ?

Charlotte Jacoud : Too Good To Go est une application mobile qui met en relation des commerçants et des consommateurs dans le but de réduire le gaspillage alimentaire. L’appli permet aux commerçants de revendre leurs invendus du jour sous forme de panier surprise.

La solution a déjà été adoptée par plus de 7 millions d’utilisateurs et plus de 15 000 commerçants sont déjà engagés dans toute la France. Too Good To Go permet :

  • D’agir concrètement contre le gaspillage alimentaire qui représente 10 millions de tonnes de nourriture jetées chaque année en France ;
  • De valoriser l’image du point de vente par son engagement contre le gaspillage alimentaire auprès du grand public ;
  • Récupérer de la valeur sur TOUS les produits alimentaires encore consommables ;
  • Générer un flux de nouveaux clients en magasin avec des répercussions en fidélisation de clients.

MarketingIsDead : Peux-tu expliquer ce qui a motivé ce changement ?

Charlotte Jacoud : Je n’étais plus en accord avec moi-même et j’avais besoin de faire un travail qui m’épanouisse et me fasse me sentir utile. L’environnement est vraiment un sujet très important pour moi et je voulais allier mes compétences à ma passion.

MarketingIsDead : Et comment envisages-tu l’avenir : pour toi ? Mais aussi pour ta génération ?

Charlotte Jacoud : Je suis assez optimiste dans le sens où je trouve que l’on voit naître beaucoup d’initiatives notamment dans ma génération mais aussi dans les autres. Que ce soit pour nettoyer les océans des déchets plastiques, revaloriser les déchets, la seconde main, les nouvelles énergies… 

J’espère rester dans ce secteur et continuer de m’épanouir et apprendre. Je suis convaincue que si on continue de convaincre chacun à son échelle qu’il faut changer les choses, on pourra sauver la planète.

Impact de la crise sanitaire sur les aspirations des Français

« J’en ai marre », « Je veux retrouver du sens » : en plein confinement, les médias portaient la parole de ces citoyens qui souhaitaient rebondir en réorientant leur carrière, tant pour une meilleure qualité de vie que pour rendre notre monde meilleur. Utopies, fantasmes ?

Certains ont tourné la page et se sont lancés vers de nouvelles aventures ; récemment, 6 mois après le 1er déconfinement, le Club Horizon(s) de l’Adetem leur donnait la parole au cours d’un Webinar ; rappel de quelques éléments de contexte par Luc Balleroy, Directeur Général d’OpinionWay.

Luc Balleroy : Le 17 mars constitue un moment de bascule entre un avant connu, une rupture brutale avec l’annonce du confinement par le Président de la République déclarant « nous sommes en guerre ».

Une situation inédite qui se présente sous une forme de catharsis face à la face course du monde et qui se caractérise par :

  • La privation de la liberté de mouvement,
  • La délégation à un tiers de son destin dans un climat de défiance générale,
  • La rupture des liens sociaux physiques,
  • La mise à l’écart des personnes fragiles,
  • Le décompte journalier de la morbidité,
  • La peur de la contamination et de la souffrance,
  • La dissonance cognitive des injonctions et informations qui sont émises par le gouvernement,
  • L’absence de solution immédiate et donc le constat d’une certaine impuissance du progrès,
  • La mise en activité partielle,
  • L’incertitude quant à l’échéance de la sortie de crise.

C’est un retour brutal à la base de la pyramide deMaslow : le besoin de sécurité !

Autant d’éléments qui créent les conditions d’une remise en cause laquelle se nourrit par une conjonction d’éléments :

  • Du temps pour se poser : pendant cette période 34% des actifs avaient cessé leur activité où était en chômage partiel ;
  • Le besoin de sortir de marasme ambiant marqué par la méfiance, la morosité, la lassitude et la peur;
  • C’est aussi le besoin de trouver une alternative à son mode de vie actuel – 25% des Français nous disait en avril ne pas être du tout satisfait de la vie qu’ils mènent ;
  • Dans un climat de défiance vis-à-vis des institutions c’est aussi de manière plus positive la confiance en ses pairs et en sa propre capacité à changer le monde – 81% des Français déclare que les gens peuvent changer la société par leurs choix et leurs actions dont 23 % sont tout à fait d’accord avec cette idée ;
  • Et, last but not least, ce confinement a été aussi l’expérience d’un autrement possible et plus satisfaisant – pour 47 % des Français, j’ai découvert une autre façon plaisante de vivre.

Ainsi, cette assignation à résidence a accéléré un certain nombre de tendances qui était déjà à l’œuvre avant le confinement. Huit tendances majeures ont été révélées par un dispositif, lui aussi en norme, que nous avons conduit pendant cette période qui s’appelait #Etmaintenantquevaisjefaire : Health security, Digital friendly, Money freak, Do it yourself, Planet choice, Local firt, Care lifestyle, Human value. Ces quatre dernières tendances ont en commun le fait d’être au cœur de la question du sens :

  • Le Care Lifestyle, une quête nourrie par :
    • La mise en suspend de toute consommation non essentielle à la vie,
    • Le questionnement sur le sens et le temps que l’on consacre à soi à ses envies et à ses proches,
    • Le plaisir trouvé à faire certaines activités comme le sport le jardinage le bricolage la cuisine la lecture le visionnage de films.
    • C’est l’envie de se faire plaisir de prendre soin de soi, de ses proches : ainsi 45% des actifs déclaraient vouloir lever le pied après le confinement.
  • Planète choice, une quête nourrie par :
    • Le plaisir d’une vie en mode slow life, débarrassée du superflu,
    • La vitesse de la propagation du virus en raison de la mondialisation des échanges,
    • L’origine supposée du virus dont les causes sont liées à l’absence de respect du monde animal,
    • Le constat des bienfaits d’un mode à l’arrêt pour l’environnement et la planète.

Au global c’est la redécouverte du lien qui nous unit à la terre et à nos conditions d’existence. Ce trend s’exprime dans tous les univers de la consommation – ex : 71% des Français déclarent privilégier l’équilibre entre efficacité et protection de l’environnement pour l’achat de produits d’entretien.

  • Human value, une quête nourrie par :
    • La distanciation sociale et la privation de tout rapprochement physique avec ses proches et ses amis,
    • La mise à l’écart de ses parents AG et les personnes fragiles,
    • Le sacrifice de certaines catégories de travailleurs et personnels de santé les agents de maintenance et de propreté les personnels de la distribution.

C’est la prise de conscience de l’importance de l’autre et de la solidarité ; une tendance qui s’exprime de plusieurs matières : des actions solidaires, le soutien aux petites entreprises et la recherche de convivialité : « Il y a tellement de personnes qui risquent de mettre la clé sous la porte et si on peut faire un petit effort pour les aider, il n’y a pas de question à se poser ».

  • Local first : un méga trend qui est à la confluence de plusieurs tendances : Health security [la recherche de la protection sanitaire], Human value [le fait d’être solidaire, avec une connotation de préférence nationale], Planet Choice [la recherche de comportement vertueux] : «  J’attache beaucoup d’importance à la protection de la nature, il est donc logique d’acheter bio pour être cohérent, mais également local »

Des tendances qui impactent les choix les choix de consommation et qui conduisent les entreprises à revoir leur stratégie marketing mais aussi leur raison d’être ; mais aussi des choix plus profonds sur son mode de vie avec la quête de l’ikaigaï (sorte de quête du Graal permettant d’atteindre une forme de réalisation pleine et entière conjuguant pourquoi je suis doué, ce que j’aime faire, ce dont le monde a besoin, ce qui me permet de vivre). Au regard de ces critères, 57% des actifs n’auraient pas trouvé leur Ikigaï selon une étude réalisée pour ELLE active  en septembre 2020. Il s’agit là d’une quête importante puisque pour 85% des Français, « pour être heureux dans sa vie en général il est aussi important d’avoir un travail qu’il soit utile à la société » (30% sont tout à fait d’accord avec cette idée).

Dans cette logique et très concrètement, en novembre 2020, 12 % des actifs nous disaient avoir élaboré un nouveau projet professionnel pendant le confinement, 5 % des actifs déclaraient l’avoir mise en œuvre.

Après Covid-19, un nouvel horizon ?

« J’en ai marre », « Je veux retrouver du sens » : en plein confinement, les médias (comme ici 20minutes.fr) portaient la parole de ces citoyens qui souhaitaient rebondir en réorientant leur carrière, tant pour une meilleure qualité de vie que pour vivre dans un monde meilleur. Utopies, fantasmes ? Certains ont tourné la page et se sont lancés vers de nouvelles aventures.

6 mois après le déconfinement, le Club Horizon(s) de l’Adetem se penche sur ces nouveaux parcours : cas marginaux, un peu comme les soixante-huitards partis se réfugier dans le Larzac ; ou premiers signes d’un réel et profond basculement sociétal ?

Une nouvelle cible pour le marketing tribal … ou la préfiguration d’un courant bientôt dominant, conduisant le marketing à se réformer, pour répondre à de nouvelles aspirations, un marketing plus respectueux non seulement de l’environnement, mais des citoyens ?

Venez découvrir leurs témoignages au cours d’un Webinar, le 17 novembre 2020 de 10 heures 30 à 12 heures 30 ; pour s’inscrire, c’est ici.

Marketing : comment avancer dans un monde complexe ?

Lorsque qu’en 2013, l’Adetem publiait son Manifeste pour le marketing de demain, le digital clivait les entreprises : il y avait celles qui surfaient sur la vague … et puis les autres !

Avec pour corolaire, un extraordinaire emballement : « Tout va vite, très vite. Ou plutôt non : tout va de plus en plus vite », lisait-on en exergue de ce Manifeste.

Aujourd’hui le digital n’est plus discriminant : il est omniprésent !

Il n’y a plus lieu de distinguer un marketing digital d’un marketing … autre : tout va de plus en plus vite … pour tous … et partout !

Le digital façonne notre univers – c’est un truisme ! Mais surtout, il le rend chaque jour un peu plus complexe.

Dans notre vie quotidienne, dans notre communication de tous jours, sans cesse plus mobile, sans cesse plus sociale, bien sûr !

Mais pas seulement : le digital façonne notre univers, mais il le détruit aussi par sa consommation débridée d’énergie ; et par un gigantesque pied de nez, il permet à de jeune(s) inconnu(e)s de se lever et de dénoncer comment une génération est en train de détruire la planète.

Apparaissent de nouveaux consommateurs, de nouveaux citoyens … et de nouveaux collaborateurs : aux entreprises de savoir les gérer.

Aux entreprises de comprendre ces nouveaux consommateurs, ces nouveaux citoyens, ces nouveaux collaborateurs ; et de créer pour eux d’autres produits, d’autres marques … autrement.

Et au marketing de porter leur parole – de se révéler plus que jamais « user centric » – au sein des entreprises et permettre à ces dernières de s’y retrouver dans un monde chaque jour un peu plus complexe.

Vitesse et complexité, tel est désormais le challenge des marketers … et telles sont aussi les conclusions du nouveau manifeste : Marketing : comment avancer dans un monde complexe,du Comité Scientifique de l’Adetem, qui seront présentées le mardi 10 mars à 9 heures ; renseignements et inscriptions ici (entrée gratuite, sur inscription préalable).

Interface responsable

Interface a remporté le 3 Juillet 2019 le Prix Marketing Responsable de l’Adetem ; rencontre avec Mickaël Cornou, Marketing Manager France & Italie d’Interface.

MarketingIsDead : En deux mots, pour mes lecteurs qui ne vous connaissent pas encore, c’est quoi Interface ?

Mickaël Cornou : Interface est l’inventeur et le leader mondial des dalles textiles, les carrés de moquette à destination des espaces professionnels : bureaux, bâtiments publics, hôtels, éducation … Nos revêtements de sol allient beauté, innovation et qualités environnementales, permettent à chaque entreprise d’exprimer sa propre vision du Design.

Interface a été l’une des premières entreprises à s’engager publiquement en faveur du développement durable, avec la promesse prise dès les années 90 d’éliminer tout impact négatif sur l’environnement d’ici à 2020. Connu sous le nom de « Mission Zéro », cet engagement fort, partagé par tous et à tous les niveaux, permet à l’entreprise de sans cesse repousser les limites pour atteindre son objectif

MarketingIsDead : Tu peux m’en dire un peu plus sur le programme Mission Zéro pour lequel vous avez été récompensés ?

Mickaël Cornou : C’est en 1994, après la prise de conscience de notre fondateur Ray Anderson, qu’Interface se fixe des objectifs ambitieux en matière de développement durable : Mission Zéro.  En mettant au point notre plan pour réduire notre empreinte environnemental, nous avons cherché à réduire notre impact dans trois domaines clés de notre activité : nos usines, nos produits et nos fournisseurs.

La société a ainsi réalisé d’incroyables progrès dans ces domaines au cours des 25 dernières années, réduisant considérablement son empreinte à tous les niveaux ou presque :

  • Réduction de 69 % de l’empreinte carbone des dalles de moquette Interface,
  • Réduction de 96 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial,
  • Utilisation de 89 % d’énergies renouvelables dans les usines à travers le monde, et de 100 % d’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables,
  • Utilisation de 99 % d’énergies renouvelables sur les sites de production aux États-Unis et en Europe,
  • Réduction de 46 % de la quantité d’énergie utilisée par unité de production pour fabriquer les produits au niveau mondial,
  • Réduction de 89 % de la quantité d’eau utilisée par unité de production dans les usines au niveau mondial,
  • Réduction de 92 % de la quantité de déchets mis en décharge au niveau mondial.

En outre, nous avons franchi une étape importante en janvier 2019. Tous les revêtements de sol commercialisés par Interface, qu’il s’agisse des dalles de moquettes, des LVT ou des revêtements en caoutchouc, sont désormais neutres en carbone sur toute leur durée de vie. Après avoir considérablement réduit l’empreinte carbone de ses opérations de production et de sa chaîne d’approvisionnement, Interface compense désormais le reste de ses émissions grâce à l’achat de crédits carbone, sans coût supplémentaires pour les clients.

MarketingIsDead : Un programme lancé en 1994, il y a donc … 25 ans : et maintenant, on fait quoi ?

Mickaël Cornou : Dans cette démarche pour un impact environnemental nul, nous avons fait bien plus que réduire notre propre empreinte écologique. En effet, tout au long de notre parcours nous avons partagé nos avancées et encouragé d’autres entreprises dans le monde entier à opérer des changements au sein de leur environnement et de leur activité.

Pour faire le bilan et convertir ces 25 années d’influence positive en carbone, Interface à utiliser la Méthodologie du programme SHINE .  Deux éléments ont pu ainsi être analysés et quantifiés au moyen de cette méthodologie : sa chaîne d’approvisionnement et un projet de gaz de décharge :

  • Dans le premier cas, Interface a collaboré avec Aquafil, son fournisseur de nylon pour créer une nouvelle filière d’approvisionnent de fibres de nylon recyclées (à base de filets de pêche usagés collectés dans les zones côtières des Philippines et du Cameroun dans le cadre du Programme Net-Works™, développé par Interface en collaboration avec la Zoological Society of London et des ONG locales). Ce fil fabriqué à partir de matériaux recyclés a eu des effets positifs sur toute l’industrie puisque Aquafil a pu vendre son fil à d’autres entreprises. Ces dernières, à l’instar d’Interface (qui a été le premier à utiliser ce fil pour la fabrication de ses dalles de moquette), ont pu ainsi réduire l’empreinte carbone de leurs produits.
  • Par ailleurs, afin de trouver une alternative aux gaz naturels, la société a collaboré avec la ville de La Grange, dans l’État de Géorgie, pour mettre au point un projet de gaz de décharge au niveau local, qui a eu un impact positif lorsque la ville a décidé de vendre l’excédent de gaz à un autre fabricant.

Ces deux projets seuls ont créé une empreinte positive d’1 million de tonnes d’équivalent de dioxyde de carbone (eq. CO2).

Mais nous voulons aller bien plus loin avec une nouvelle mission et un nouvel objectif : un bilan carbone négatif d’ici 2040 !  En effet, fiers des progrès réalisés jusqu’ici avec Mission Zéro®, nous avons placé la barre encore plus haut en lançant Climate Take Back™ en 2016, avec comme objectif la création d’un mouvement qui vise à lutter contre le réchauffement climatique. La société travaille sans relâche pour mettre au point des processus et des produits ayant un impact positif sur la planète.

La prospective, ça sert encore à quoi aujourd’hui ?

Pour un marketer, la question pourrait paraître stupide si certains ne répondaient très naturellement … « à rien » !

« Sans vision du futur, une entreprise ne peut que foncer dans le mur », diront les adeptes d’un marketing traditionnel ; à quoi répondront leurs contradicteurs : « Si Steve Jobs avait fait de la prospective, pas sûr qu’il ait lancé l’iPhone ».

Le problème, c’est que tout le monde ne s’appelle pas … Steve Jobs : les autres, ils travaillent au doigt mouillé ?

Plutôt que dans une opposition stérile, la vérité ne se situe-t-elle pas ailleurs, dans une vision renouvelée de la prospective ?

Telle est la question à laquelle tenteront de répondre le 18 avril prochain les intervenants du Club Horizon(s) de l’Adetem : le prospectiviste Christian Gatard, Olivier Parent de Futur Hebdo, Jean-Marc Goachet, fondateur du Lab de l’Inattendu, Christopher Leusière, Chargé d’Etudes Marketing à l’IGN, Danielle Rapoport, sociologue et membre du Conseil Scientifique de l’Adetem et Pascal Poulhe, Co-responsable du Labo des Tendances EDF Pulse eXplorer.

Pour s’inscrire, c’est ici.

Ils sont le futur des études : Camille Morin

Qu’attendent les Digital Natives d’une profession façonnée et structurée par les Digital Immigrants, quelles sont leurs aspirations profondes ? Huit d’entre eux sont venus témoigner lors de la dernière Journée Nationale des Etudes Adetem/Uda.

Pour prolonger les débats, ils ont accepté de jouer le jeu d’un rapide interview : voici les réponses de Camille Morin, Analytics and Insights, Beauty Care France Benelux chez P&G

François : Quelle est la chose la plus importante pour toi dans ta vie, ce qui te motive le plus ?

Passer du temps avec mes proches : mon mari, mes amis, ma famille notamment mes 3 sœurs, et préparer l’arrivée prochaine d’un bébé dans notre vie (petite fille prévue au printemps) !

François : Et qu’est-ce qui te motive le plus dans ton job ?

Apprendre et me développer chaque jour ! Travailler comme « chargée d’étude / business analyst » me permet d’explorer des nouvelles compétences chaque jour et m’apporte donc cette diversité dont j’ai besoin.                             

François : Que regard portes-tu sur le marketing en général, et les études marketing en particulier ?

Les études Marketing deviennent un vrai métier d’influence, au cœur de la stratégie de l’entreprise. Il est crucial de comprendre les besoins et comportement des consommateurs locaux, et d’identifier les tendances clés d’aujourd’hui et de demain, pour proposer des plans d’action pertinents.

François : Comment définirais-tu tes relations avec ceux qui t’encadrent, qu’en attends-tu ?

J’ai toujours eu d’excellentes relations avec mes managers, avec le bon équilibre entre la confiance et le coaching. J’attends d’eux qu’ils m’aident à me développer en me faisant bénéficier de leur expérience et en m’aidant à aller plus loin sur mes projets et questions. Ça a toujours été le cas jusqu’ici dans mes rôles successifs de chargée d’étude chez Procter & Gamble !

François : Comment entrevois-tu l’avenir, avec notamment l’arrivée de le Gen Z ?

Je suis confiante : le métier de chargée d’étude évolue rapidement mais le besoin fondamental de compréhension du consommateur est toujours aussi fort. La génération Z est à la recherche de sens, aime se sentir utile en apportant sa pierre à l’édifice donc cette fonction de plus en plus stratégique a des atouts pour les attirer ! Un des enjeux sera donc de leur faire découvrir cette option en entreprise, malheureusement parfois méconnue auprès des étudiants.

Marketing / Consommateur : le divorce ?

La psychologie positive : « Nouvelle utopie ou produit marketing ? », s’interroge francetvinfo.fr . Les airbags d’avalanche : « Produit marketing ou réelle efficacité ?! », questionne sante-sur-le-net.com. Alad’2 : « Comédie fainéante qui n’est qu’un pur produit marketing pour les enfants », s’insurge news.yahoo.com . Le vin bleu : « Un produit marketing dont la véritable qualité importe peu », conclut lefigaro.fr.

Qualifier un produit de « marketing », il n’y aurait pire insulte aujourd’hui : entre le marketing et les consommateurs, le torchon brule !

Comment en est-on arrivé là ? Dans les premières années de la Société de consommation – dans les 30 Glorieuses – le marketing était synonyme de progrès, donc de bienfaits pour les consommateurs : Barthes s’en est même fait le chantre dans Mythologies !

Peut-on – et comment – redresser la barre ? Certaines entreprises s’y emploient, comme la Camif qui ferme son site de vente en ligne pendant le Black Friday, ou Fleury Michon qui promeut un consommation plus responsable … et prennent le risque de voir leurs expérience de « coups marketing » !

Pour répondre à ces questions, le Club Horizon(s) de l’Adetem organise une table ronde le jeudi 21 février à 9 heures, avec :

  • Ariane Sanpara, Chargée d’études de marchés à l’Institut National de la ConsommationINC,
  • Véronique Micard, Responsable de la communication d’Identités Mutuelle,
  • Florence Estra, Vice-Présidente Digital Marketing d’Air France,
  • Alain Tripier, Fondateur de Sereho et membre du Conseil Scientifique de l’Adetem.

Pour s’inscrire, c’est ici

Ils sont le futur des études : Nathalie Folcher

Qu’attendent les Digital Natives d’une profession façonnée et structurée par les Digital Immigrants, quelles sont leurs aspirations profondes ? Huit d’entre eux sont venus témoigner lors de la dernière Journée Nationale des Etudes Adetem/Uda.

Pour prolonger les débats, ils ont accepté de jouer le jeu d’un rapide interview : voici les réponses de Nathalie Folcher, Directrice d’Etudes chez CSA Qualitative.

François : Quelle est la chose la plus importante pour toi dans ta vie, ce qui te motive le plus ?

Tu poses deux questions qui se rejoignent : découvrir c’est important, apprendre cela motive. Ceci n’est sans doute pas très original, mais en réalité c’est un sacré moteur qui évite de trop rester attentiste, qui permet d’aller de l’avant, de progresser, parfois dans la difficulté. Je crois que la motivation essentielle de mon métier, de mon quotidien chez CSA, c’est la variété : la variété des clients et de leurs problématiques, la variété des cultures, la variété des situations. L’idéal serait de ne jamais connaître deux fois la même journée, même si ces journées peuvent être fatigantes parfois.

François : C’est cela qui te motive le plus dans ton job ?

Oui. Cette variété apportée par nos clients, par mes clients. Ils se posent de vraies questions qu’il faut instruire avec eux. Ils ont un immense savoir, et de notre côté, nous arrivons avec nos méthodes, nos expériences, un regard parfois différent.

C’est cette confrontation des idées qui est géniale. Plus généralement, ce sont toutes ces relations avec les annonceurs, avec les vrais gens qu’il y a derrière toutes ces marques et institutions qui enrichissent le quotidien.

François : Que regard portes-tu sur le marketing en général, et les études marketing en particulier ?

Je répondrai davantage sur les études, qui sont une magnifique matière vivante. Chez CSA, nous avons une super palette d’outils quali, quanti, data, et nous pratiquons un beau métier qui permet de rencontrer et d’interroger de vrais consommateurs ou prospects dans des situations très humaines et authentiques.

Après, je constate tout de même que tous les mouvements de consommation, la vie des produits et services, tout cela va très vite, sans doute trop par moment. Nous ne devons pas oublier de ralentir de temps en temps, pour ne pas gâcher toute la dimension intellectuelle de notre métier, ou du marketing plus généralement.

François : Comment définirais-tu tes relations avec ceux qui t’encadrent, qu’en attends-tu ?

Tout simplement que l’on travaille bien ensemble et avec nos clients ! Je crois que nous sommes majoritaires à vouloir un management tout en bienveillance et en partage. Si mon manager s’inscrit dans cette optique de transmission, mais aussi d’innovation, alors, je suis ravie !

François : Comment entrevois-tu l’avenir, avec notamment l’arrivée de le Gen Z ?

On est toujours le jeune et le vieux de quelqu’un : il y a eu ceux qui ont connu Mai 68 et les autres. Idem pour la guerre ou l’arrivée d’Internet. Et pourtant, cela n’a jamais empêché tous ces gens de travailler ensemble.

Alors, oui, la Gen Z est totalement digital native et a un smartphone greffé ou bout du bras. Sans doute, elle sera immédiatement familière d’une forme de précarité au travail ou d’un comportement plus zappeur encore.

Mais on trouve, des X, des Y et toutes les lettres de l’alphabet qui ont la même envie de décrypter les consommateurs. Donc, les Z arrivent et c’est très bien ! Cela oblige à se réinterroger sans cesse sur les attitudes et comportements de consommation, c’est tout bon pour les études.

Ils sont le futur des études : Solène Grafte

Qu’attendent les Digital Natives d’une profession façonnée et structurée par les Digital Immigrants, quelles sont leurs aspirations profondes ? Huit d’entre eux sont venus témoigner lors de la dernière Journée Nationale des Etudes Adetem/Uda.

Pour prolonger les débats, ils ont accepté de jouer le jeu d’un rapide interview : voici les réponses de Solène Grafte, Analyst chez BVA Services.

François : Quelle est la chose la plus importante pour toi dans ta vie, ce qui te motive le plus ?

Ce qui est le plus important pour moi dans ma vie, c’est tout simplement d’être heureuse. Passer du temps avec ma moitié et ma famille, monter à cheval, voyager, promener le chien dans la forêt … il m’en faut peu pour être heureuse ! #GénérationDisney

François : Et qu’est-ce qui te motive le plus dans ton job ?

La réussite ! Celle-ci peut prendre différentes formes :  avoir fait une analyse pertinente (et percutante !) donnant toutes les clefs aux clients pour prendre des décisions stratégiques et/ou opérationnelles, avoir créé une présentation visuellement attractive, m’être appropriée une méthodologie compliquée, avoir assuré en présentation client, etc.

François : Que regard portes-tu sur le marketing en général, et les études marketing en particulier ?

Je suis une grande fan de marketing, car cette discipline mêle créativité et analyse. Je regrette néanmoins que certaines entreprises fassent du marketing de manière trop traditionnelle, sans chercher à innover, ou encore de façon «  toxique » avec pour unique motivation le profit et non la satisfaction des consommateurs.

Quant aux études marketing, ce sont selon moi de véritables opportunités pour les entreprises, car elles leur permettent de gagner en omniscience et ainsi de pouvoir prendre les meilleures décisions stratégiques et opérationnelles possibles. D’un point de vue macro, je pense que le secteur des études va reprendre du pouvoir dans les années à venir grâce à sa transformation et aux nouvelles méthodologies innovantes qui émergent.

François : Comment définirais-tu tes relations avec ceux qui t’encadrent, qu’en attends-tu ?

Nous avons de très bonnes relations. Mes managers me font confiance et me laissent travailler en autonomie, tout en étant suffisamment présents pour me conseiller et me permettre de progresser. Maintenant que vous me posez la question, je me rends compte que j’attends énormément d’eux ! Pour faire court, j’aimerais qu’ils me transmettent leur savoir et me donnent les clefs pour réussir dans ma vie professionnelle.

François : Comment entrevois-tu l’avenir, avec notamment l’arrivée de le Gen Z ?

Je pense que la Gen Z va amener une bouffée d’air frais, un véritable renouveau, dans le monde du travail. Elle va accélérer la disparition de pratiques archaïques qui ne conviennent pas aux millennials comme moi. Je pense notamment aux horaires de travail rigides, au mauvais équilibre vie personnelle / vie professionnelle, à l’absence d’évolution horizontale, au vouvoiement entre collègues, à l’utilisation d’outils informatiques désuets, etc.