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Interview : Manifeste pour le Marketing de Demain

Le 26 février dernier, je répondais aux questions de Cap’Com dans le cadre des Rencontres nationales du marketing territorial, en évoquant notamment les travaux du Conseil Scientifique de l’Adetem.

Question : Quelle est la raison d’être de ce Manifeste, et qu’a-t-il vocation à apporter aux professionnels du marketing ?

Depuis la fin des années 90, le monde, notre société apparaissent en constante accélération, d’où cette question très légitime : le marketing est-il encore en phase avec évolutions sociétales récentes ? Car le marketing, c’est la voix des citoyens au sein des entreprises, et s’il peine à les comprendre, à dialoguer avec eux, c’est tout l’ensemble qui s’effondre …

Cette question, dès 2012 le Conseil Scientifique s’en est saisie, pour aboutir à la publication en 2013 d’un Manifeste pour le Marketing de Demain.

Je ne résumerai pas en trois minutes près de deux années de travaux, mais en rappelai deux « convictions » majeures : « Le consommateur est mort. Vive l’individu ! » – arrêtons de le considérer comme une simple « cible » ; et : « tout va vite, très vite. Ou plutôt non : tout va de plus en plus vite ! », phrase que nous avions mis en exergue de ce 1er manifeste …

… et que nous pouvions reprendre en introduction, 6 ans plus tard, de la seconde version de notre manifeste, sous-titré : « Comment avancer dans un monde complexe ? ».

Complexe avec l’arrivée de nouveaux entrants – les fameuses startups, que nous renommerons « outsiders », pour bien souligner qu’avec des pratiques différentes comme le growth hacking, ils peuvent autant constituer un risque qu’une chance pour le marketing.

Complexe parce que sous les coups de boutoir – mais pas seulement – du digital, la société se transforme, qu’il convient de se réinventer sans cesse, avec des collaborateurs qui eux-mêmes ont de nouvelles attentes.

Complexe, parce que les marques digitales – que l’on adule bien souvent, les Google, Amazon et autres AirBnB … – meurent parfois encore plus vite que leurs ainées : Yahoo, AOL, etc.

Le 10 mars 2020, devant un amphithéâtre enthousiaste, nous présentions nos conclusions … moins d’une semaine avant le 1er confinement ; deux mois plus tard, le Comité Scientifique se réunissait « virtuellement » pour constater que notre manifeste, sans être obsolète, était déjà dépassé par une société en mutation forcée.

Ce n’est pas un monde en rupture auquel il nous faut faire face : non, simplement un monde dont les mutations se sont considérablement accélérées.

Tout va encore plus vite !

Question : « Face aux nouveaux enjeux de société et aux nouvelles attentes des consommateurs, le marketing doit réaffirmer son utilité, être porteur de sens et remettre l’humain au cœur ». Telle est donc l’une des déclarations essentielles du Manifeste. En ce sens, quelles sont les principales pistes de transformation et d’innovation que vous avez pu identifier et qui intéressent les responsables marketing des territoires ; territoires qui – précisons le – doivent faire face aux enjeux de la transition socio-environnementale ?

Le marketing doit devenir « responsable » … tout le monde s’accorde sur le concept, mais hélas, beaucoup trop font dans le greenwashing ! Personnellement je préférerais le terme de « respectueux », c’est un terme moins galvaudé, et qui en plus plaît beaucoup aux jeunes générations.

Respectueux de la planète, et là, nous devons entendre les interpellations de Greta Thunberg, mais aussi du GIEC et de bien d’autres : nous vivons dans un monde fini, pas question de laisser des ruines à nos enfants. Ça veut dire construire des produits plus durables, réparables, recyclables, dans une économie plus circulaire.

Les implications peuvent être considérables pour le marketing des territoires … même si elles dépassent parfois les compétences des seuls marketers : le tourisme vert, ce n’est pas seulement permettre à des urbains de profiter du bon air de la nature … je vous laisse imaginer tout ce que l’on peut mettre derrière !

Parfois, cela demande des efforts collectifs et un peu de bon sens : je me suis toujours demandé pourquoi les locations à la neige vont toujours du samedi au samedi, alors qu’en équilibrant départs et retours entre samedis et dimanches, on éviterait des bouchons … et de la pollution.

Mais cette notion de respect ne concerne pas que la planète : elle concerne les humains qui l’habitent, et là aussi il y a beaucoup à faire, que l’on s’adresse aux citoyens – on peut espérer des services publics au service des publics, et non de simples administrations.

Respecter les gens, c’est aussi les comprendre – ce qui est la base du marketing – et comprendre comment « fonctionne » leur cerveau : cerveau droit, cerveau gauche, système 1 et système 2, etc. Et que les « bonnes idées » rationnelles ne sont pas nécessairement les plus efficaces … et peuvent même se révéler contre productives : ainsi la redevance incitative d’enlèvement des ordures ménagères aboutit hélas trop souvent à créer des décharges sauvages.

Question : Dans le domaine du tourisme en particulier, les acteurs de l’attractivité doivent composer avec l’apparition de ce que vous appelez les « outsiders », ces nouveaux acteurs issus du numérique tels que AirbNb, Booking, ou encore Blablacar. Comment, selon vous, les professionnels du marketing territorial peuvent-ils faire face et composer, dans leurs pratiques, avec ces nouveaux acteurs ?

On a beaucoup à apprendre de ces nouveaux acteurs … d’un point de vie sémantique : ils pratiquent par exemple à grande échelle la « méthode essai-erreur », rebaptisée par les marketers « test and learn », pour faire plus moderne – en y ajoutant une touche d’urgence et de violence … et tout cela devient le « Growth Hacking ».

Au-delà du storytelling sympathique de trois étudiants, etc., Airbnb s’est développé en siphonnant les clients de Craigslist : la dimension éthique est complètement étrangère aux NATU.

Une fois que l’on a bien compris ça, on peut nouer des contacts avec des entreprises désormais bien ancrées notre environnement … mais avec prudence ! Peut-être le mieux serait de construire de réelles alternatives locales, autours de services aux touristes par exemple : on pourrait imaginer des plateformes plus « vertueuses » offrant dans certaines zones de villégiature des services de transport, d’hébergement, de restauration à domicile à la fois qualitatifs pour les clients mais aussi pour les travailleurs indépendants.

Question : Parlons un peu des marques. Au delà des démarches d’attractivité, de nombreux territoires ont déjà, ou vont se lancer, dans la création d’une marque territoriale (OnlyLyon, marque Bretagne, « je vois la vie en Vosges », etc.) Du fait des logiques de mandats politiques, ces marques sont fondamentalement sujettes à un risque d’obsolescence précoce ou de disparition, si elles ne sont pas bien positionnées. Quels sont vos conseils pour qu’une marque s’impose et existe durablement dans le temps ?

Il ne suffit pas en effet de décider qu’une région ou une ville soit une marque pour qu’elle devienne – par miracle ? – une marque …

Tout d’abord se pose bien évidemment la question de l’identité de la marque et de son contenu, indissociables … mais ça, les communicants locaux savent généralement vendre leurs services aux décideurs politiques. Que les contenus soient positifs, personne n’en doute ; il suffit juste d’éviter quelques chausse-trappes grossières comme par exemple tout axer sur le doux soleil de la Manche quand une marque puissante comme Elle et Vire communique sur le thème « Entre l’Elle et la Vire, on n’aime pas la pluie, on l’adore ! »

Mais ne faut pas oublier certains fondamentaux …

Une marque doit procurer un avantage à ses consommateurs – au sens large du terme ; jusque-là, la plupart des marques touristiques y parviennent …

Mais si on ajoute que cet avantage doit être différenciant, c’est là, bien souvent, que le bât blesse : le bon air de la montagne, de la campagne, le bon iode marin, constituent des positionnements attractifs … mais pas uniques : globalement une marque qui vante la montagne ou la mer fait la pub de la collective – et donc travaille pour les marques à plus forte notoriété.

Il faut enfin que le bénéfice soit crédible – j’en reviens à ma publicité pour la Manche ! Evidemment, les régions, les villes les plus chargées d’histoire, disposent d’un certain atout … mais il n’y a pas que le tourisme.

Enfin, de même que se développe aujourd’hui la notion d’entreprise à mission, il convient que les collectivités qui lancent ces marques, affirment également leur mission sociétale : et dans ce domaine, à de rares exceptions près, tout reste à inventer …

Vers un nouvel horizon : rencontre avec Jean-Michel Gillibert

« J’en ai marre », « Je veux retrouver du sens » : en plein confinement, les médias portaient la parole de ces citoyens qui souhaitaient rebondir en réorientant leur carrière, tant pour une meilleure qualité de vie que pour rendre notre monde meilleur. Utopies, fantasmes ?

Certains ont tourné la page et se sont lancés vers de nouvelles aventures ; 6 mois après le 1er déconfinement, le Club Horizon(s) de l’Adetem leur donnait la parole au cours d’un Webinar ; depuis, j’ai eu le plaisir de découvrir d’autres aventures.

Rencontre avec Jean-Michel Gillibert, Cofondateur de Celloz.

MarketingIsDead :Tu peux résumer ton parcours jusqu’à ces dernières années ?

Jean-Michel Gillibert : Après une formation commerciale classique à l’ESSEC, je démarre en 1985 ma carrière d’homme de Marketing de produits de grande consommation (ex : Danone, Duracell, …).

Le Marketing me conduit à la Direction Commerciale puis à la Direction Générale de filiales de grands groupes internationaux. En 2009 je quitte mon poste de CEO de Screenvision (filiale Européenne de Thomson Multimedia et d’ITV) pour faire un tour du monde pendant une année. A mon retour, je crée la société SEVE International, spécialisée dans le conseil en stratégie et la formation. C’est le début de l’aventure entrepreneuriale.10 ans après, je cède mes participations dans SEVE International pour rejoindre l’aventure Celloz.

MarketingIsDead :Tu as ensuite participé à la fondation de Celloz : c’est quoi exactement Celloz ?

Jean-Michel Gillibert : Celloz a mis au point un matériau de construction éco-responsable, entièrement biosourcé. L’innovation fait l’objet de deux brevets internationaux. La startup a procédé à une première levée de fonds début 2020 et se prépare à commercialiser ses premiers produits destinés à la toiture pour abri de jardin sous la marque Tuil’up.

MarketingIsDead :Peux-tu expliquer ce qui a motivé ce changement ? La crise sanitaire a-t-elle joué dans tes décisions ?

Jean-Michel Gillibert : Chez Celloz, nous croyons en l’économie circulaire et nous militons pour une approche de la construction qui soit plus respectueuse de l’environnement (moindre consommation de ressources naturelles non renouvelables, empreinte carbone limitée, suppression de la production de déchets non recyclables).

J’ai rencontré l’inventeur de la technologie Celloz en 2017, je l’ai accompagné pendant trois ans dans l’élaboration de sa stratégie. Puis j’ai décidé de consacrer 100% de mon activité professionnelle au développement de ce formidable projet, en phase avec mes convictions personnelles.

La crise sanitaire a décalé notre arrivée sur le marché et a ralenti notre progression. Mais elle nous a également conforté dans certains de nos choix et de nos décisions. Nous nous inscrivons dans une approche plus responsable de la production et de la consommation. Nous venons d’ailleurs, à ce titre de recevoir le label de la fondation Solar Impulse qui reconnaît les alternatives vertueuses écologiquement et viables économiquement.

MarketingIsDead :Et comment envisages-tu l’avenir ?

Jean-Michel Gillibert : Je suis plutôt optimiste quant à l’avenir. De plus en plus d’individus, d’entreprises prennent conscience de l’urgence écologique. Le secteur de la construction n’aura pas d’autre choix que de se réinventer et d’innover pour un avenir meilleur.

Vers un nouvel horizon : rencontre avec Karine Blanc

« J’en ai marre », « Je veux retrouver du sens » : en plein confinement, les médias portaient la parole de ces citoyens qui souhaitaient rebondir en réorientant leur carrière, tant pour une meilleure qualité de vie que pour rendre notre monde meilleur. Utopies, fantasmes ?

Certains ont tourné la page et se sont lancés vers de nouvelles aventures ; 6 mois après le 1er déconfinement, le Club Horizon(s) de l’Adetem leur donnait la parole au cours d’un Webinar ; depuis, j’ai eu le plaisir de découvrir d’autres aventures.

Rencontre avec Karine Blanc, hier bancaire chez HSBC, aujourd’hui restauratrice à La Clusaz, au Fréka.

MarketingIsDead :Tu peux résumer ton parcours jusqu’à ces dernières années ?

Karine Blanc : J’ai 48 ans, mariée, 1 enfant de 14 ans et j’élève ma belle fille de 17 ans.

Niveau d’étude : cursus classique universitaire, Faculté  de droit, puis ITB (au CFPB), 25 ans de carrière bancaire chez HSBC, dernier poste directeur de succursale sur Lyon, 2 agences, 12 collaborateurs, 8 mobilités géographiques – France entière de Paris à Marseille en passant par Nice, Aix en Provence, Lyon. Passionnée par mon métier, engagée à 200%, motivée, dynamique, j’ai tout donné pour cette entreprise. Un jour je n’ai plus partagé les valeurs de l’entreprise, j’ai négocié mon départ et malgré tout j’ai fait un burn out … je me suis fait aider et j’ai voulu donner du sens à ma vie.

MarketingIsDead : Tu t’es ensuite lancée dans la restauration … en pleine crise sanitaire, avec confinement, couvre-feu … et fermeture des restaurants …

Karine Blanc : Juste avant le confinement j’ai commencé un parcours de Coach professionnel à l’académie européenne de coaching de Genève. J’ai réussi mon diplôme le 25/05/2020, certifié RNCP au niveau 6 avec mention « félicitations du jury ».

Fière de cet examen, je voulais continuer sur une spécialisation en gestion de stress et prévention du burn out mais avec la crise c’était compliqué. Mon but était d’organiser des séminaires d’entreprises en partenariat avec un ostéopathe de La Clusaz et nous avions créé « Into the Mountain » alliant activité sportive et ludique autour de la cohésion d’équipe et des ateliers de coaching.

Nous avons eu le temps d’organiser un séminaire en janvier avec le groupe MMA et le confinement est arrivé.

Passionnée de cuisine depuis mon enfance, j’ai toujours cuisiné tous les jours même en rentrant tard le soir, c’était ma soupape de décompression. J’attache une grande importance à la qualité des produits que nous mangeons, à leur provenance et il est très important pour moi de manger équilibré.

De plus, j’ai toujours aimé recevoir, je suis une épicurienne, mon plus grand plaisir est de manger deux à trois fois par an dans un restaurant étoilé.

Alors voyant que je ne pourrais pas organiser de séminaire d’entreprises pour le moment, j’ai cherché à reprendre un restaurant avec mon ami Alexandre Blasi, directeur de restaurants depuis 25 ans sur La Clusaz, et de me lancer un nouveau défi. J’ai ouvert mon 1er restaurant en juin 2020, location-gérance de 4 mois au col des Aravis à La Clusaz « L’Garni ». J’ai appris à faire les pizzas ! Un véritable bonheur !

Il a fallu que je passe le permis d’exploitation (5 jours en distanciel avec la CCI, puis la formation « hygiène et sécurité », 3 jours idem en distanciel avec la CCI) … tout ceci en plein confinement au mois de mars ! Nous avions tous l’ambition d’ouvrir un restaurant alors que nous n’avions aucune visibilité ! La restauration est un métier de cœur et de passion, on ne s’est jamais découragé, nous étions tous très engagé !

Le confinement m’a appris « la patience » ce qui d’habitude ne me caractérise pas du tout !

Il faut de l’audace, du courage et de la persévérance. Ce sont certainement ces atouts qui m’ont aidé dans cette aventure.

C’est aussi une aventure humaine, car avec beaucoup d’humilité, même si je suis la gérante du restaurant, sans mon équipe, mon directeur et mon cuisinier je ne suis pas grand-chose … c’est un travail d’équipe, je suis un leader, pas un chef (humour), je cuisine autant que mon jeune cuisinier ! J’ai aussi la chance d’avoir un caractère toujours enjoué, d’un tempérament positif je fonce tête baissée !

MarketingIsDead : Peux-tu expliquer ce qui a motivé ce changement ? La crise sanitaire a-t-elle joué dans tes décisions ?

Karine Blanc : La motivation de ce changement est tout simplement que je ne partageais plus les valeurs de l’entreprise et j’en perdais même mes propres valeurs. Arrivée à 48 ans j’avais besoin de me recentrer sur moi même, ce que je suis, ce que je désir, comment je me réalise. La formation de coach professionnel pendant cette pandémie m’a permis de retrouver qui j’étais vraiment et pourquoi j’avais besoin de changement. C’est très clair maintenant !

La crise n’est pas facile à gérer quand vous êtes jeune entrepreneur ! On apprend aussi à sortir de sa zone de confort car être salariée d’un grand groupe, c’est malgré tout plus rassurant dans ce contexte.

Après ce 1er restaurant j’ai tout de suite su que j’avais envie de continuer. Mon équipe était prête à me suivre, nous avons cherché un local dans le centre du village, mon mari qui est chef d’entreprise aussi (entreprise générale de bâtiment) nous a rénové l’établissement et nous attendons dons qu’une chose c’est pouvoir recevoir nos futurs clients !

MarketingIsDead : Et comment envisages-tu l’avenir ?

Karine Blanc : Pour rien au monde je reviendrai en arrière !

Je ne perds pas espoir, je m’adapte, je fais de la vente à emporter, je cherche des idées originales ! Je fais du réseau, grâce à ça, j’ai décroché un partenariat avec un hôtel 4 étoiles de la Clusaz qui n’a pas de restaurant. Je cuisine des plats mijotés, facile à transporter et à portionner pour cet hôtel.

Je fais de la vente à emporter tous les week-ends ou sur commande pour les clients. Mais cette vente à emporter est une catastrophe écologique car elle demande beaucoup d’emballages et tout le monde n’est pas attentif aux emballages recyclables … je vois les poubelles déborder dans la rue, ça m’attriste  … alors j’utilise les emballages biodégradables, le verre en consigne, et j’ai une poubelle de tri sélectif devant le restaurant.

J’ai bon espoir que lorsque nous ouvrirons les gens auront envie de venir au restaurant, de partager un repas en famille ou entre amis. La convivialité nous manque à tous. Je suis certaine que notre concept fonctionnera.

J’espère que nous ferons une très belle saison estivale ! Manière de rattraper la saison « blanche »  de cet hiver. C’est très frustrant de voir tous les jours son restaurant vide alors que les tables sont dressées. Mais je garde le moral ! Certainement que ma positive attitude joue un rôle primordial !

Vers un nouvel horizon : rencontre avec Eric Fourboul

« J’en ai marre », « Je veux retrouver du sens » : en plein confinement, les médias portaient la parole de ces citoyens qui souhaitaient rebondir en réorientant leur carrière, tant pour une meilleure qualité de vie que pour rendre notre monde meilleur. Utopies, fantasmes ?

Certains ont tourné la page et se sont lancés vers de nouvelles aventures ; récemment, 6 mois après le 1er déconfinement, le Club Horizon(s) de l’Adetem leur donnait la parole au cours d’un Webinar ; rencontre avec Eric Fourboul, fondateur de Boavizta.

MarketingIsDead : Tu peux résumer ton parcours jusqu’à ces dernières années ?

Eric Fourboul : Ingénieur de formation, j’ai eu un parcours « classique » de cornucopien (ou technophile) : ingénieur CAO chez Dassault Systèmes, détachement chez Boeing à Seattle pour travailler sur le 1er avion 100% numérique, le 777, puis passage chez Microsoft et une startup locale Capital Stream avant de revenir en France en 2002 et de vivre une aventure entrepreneuriale avec AMI Software – logiciel de veille – jusqu’en 2017.

MarketingIsDead : Tu as ensuite fondé Boavizta : c’est quoi exactement Boavizta ?

Eric Fourboul : Boavizta est un projet dédié à la mesure d’impact environnemental du numérique, et plus spécifiquement des systèmes d’informations d’entreprises (datacenters, réseaux, terminaux, cloud, équipes IT…, etc.). L’initiative a commencé par la création d’un groupe de travail qui souhaite adresser ces challenges et vise à développer des méthodologies, bases de données et outils en mode Open Source.

Le numérique – quoique qualifié d’immatériel – une empreinte environnementale non négligeable, longtemps ignorée et qui est surtout en croissance exponentielle.

MarketingIsDead : Peux-tu expliquer ce qui a motivé ce changement ? La crise sanitaire a-t-elle joué dans tes décisions ?

Eric Fourboul : En 2017, j’ai eu plusieurs mois d’inactivité professionnelle qui m’ont permis de creuser certains sujets dont les enjeux environnementaux et la compréhension « physique » de notre monde : le dérèglement climatique n’est qu’un symptôme d’un système qui nous amène droit dans le mur, soit par pénurie de ressources, soit par les effets du dérèglement climatique.

La lecture de The Limits To Growth de Dennis Meadows est éclairante et devrait être obligatoire pour tous les décideurs. On savait déjà en 1972 que notre modèle n’était pas soutenable !

A partir de ce constat, il a été logique de donner du sens à mon activité professionnelle en me focalisant sur les externalités produites par l’industrie que je connais le mieux.

Pendant toute ma carrière j’ai participé à imaginer des usages possibles grâce au numérique. Dorénavant, je tente de répondre à la question : quel numérique est possible dans ce monde contraint.

La crise sanitaire a amplifié mes convictions et a surtout facilité le contact avec des interlocuteurs en charge du « numérique responsable » dans plusieurs grandes entreprises. Il est ironique de constater que le groupe de travail s’est constitué pendant le 1er confinement !

MarketingIsDead : Et comment envisages-tu l’avenir ?

Eric Fourboul : Je suis un optimiste de nature, donc je pense que nous avons une grande opportunité de réinventer nos sociétés.

Pour cela, il faut sortir du déni dans lequel nous nous sommes enfermés collectivement.

Comme pour la courbe du deuil ou du changement, il faut accepter de passer par des étapes potentiellement douloureuses et anxiogènes.

Mais après, le champ des possibles est vaste.

C’est intéressant de constater que depuis une dizaine d’années, il existe une tendance de changement de vie assez  « radical » chez de  nombreux cadres qui acceptent ou provoquent une baisse de revenu pour privilégier plus de temps libre ou de quête de sens.

C’est ce changement radical et potentiellement très positif qu’il faut qu’on opère à l’échelle de nos sociétés.  Il nous faut ajouter d’autres indicateurs – bien être, soutenabilité, résilience – à ce foutu PIB qui guide toutes nos décisions et qui va inévitablement et inexorablement baisser dans les décennies qui arrivent. C’est ce que commencent à préconiser certains économistes comme Eloi Laurent.

Pour reprendre ton slogan sur le Marketing, la croissance est morte, vive les croissances !     

Vers un nouvel horizon : rencontre avec Charlotte Jacoud

« J’en ai marre », « Je veux retrouver du sens » : en plein confinement, les médias portaient la parole de ces citoyens qui souhaitaient rebondir en réorientant leur carrière, tant pour une meilleure qualité de vie que pour rendre notre monde meilleur. Utopies, fantasmes ?

Certains ont tourné la page et se sont lancés vers de nouvelles aventures ; récemment, 6 mois après le 1er déconfinement, le Club Horizon(s) de l’Adetem leur donnait la parole au cours d’un Webinar ; rencontre avec Charlotte Jacoud, City Manager Lyon pour Too Good To Go.

MarketingIsDead : Tu peux résumer ton parcours avant le 1er confinement ?

Charlotte Jacoud : 5 ans d’école de commerce (ESCE) spécialité Marketing International ; 4 ans et demi chez Rotam Agrochemical Europe en tant que Chargée de Marketing ; 1 an chez Orpheo USA à New York en tant que Business Development Manager.

MarketingIsDead : Tu travailles maintenant pour Too Good To Go : c’est quoi exactement Too Good To Go ?

Charlotte Jacoud : Too Good To Go est une application mobile qui met en relation des commerçants et des consommateurs dans le but de réduire le gaspillage alimentaire. L’appli permet aux commerçants de revendre leurs invendus du jour sous forme de panier surprise.

La solution a déjà été adoptée par plus de 7 millions d’utilisateurs et plus de 15 000 commerçants sont déjà engagés dans toute la France. Too Good To Go permet :

  • D’agir concrètement contre le gaspillage alimentaire qui représente 10 millions de tonnes de nourriture jetées chaque année en France ;
  • De valoriser l’image du point de vente par son engagement contre le gaspillage alimentaire auprès du grand public ;
  • Récupérer de la valeur sur TOUS les produits alimentaires encore consommables ;
  • Générer un flux de nouveaux clients en magasin avec des répercussions en fidélisation de clients.

MarketingIsDead : Peux-tu expliquer ce qui a motivé ce changement ?

Charlotte Jacoud : Je n’étais plus en accord avec moi-même et j’avais besoin de faire un travail qui m’épanouisse et me fasse me sentir utile. L’environnement est vraiment un sujet très important pour moi et je voulais allier mes compétences à ma passion.

MarketingIsDead : Et comment envisages-tu l’avenir : pour toi ? Mais aussi pour ta génération ?

Charlotte Jacoud : Je suis assez optimiste dans le sens où je trouve que l’on voit naître beaucoup d’initiatives notamment dans ma génération mais aussi dans les autres. Que ce soit pour nettoyer les océans des déchets plastiques, revaloriser les déchets, la seconde main, les nouvelles énergies… 

J’espère rester dans ce secteur et continuer de m’épanouir et apprendre. Je suis convaincue que si on continue de convaincre chacun à son échelle qu’il faut changer les choses, on pourra sauver la planète.

Impact de la crise sanitaire sur les aspirations des Français

« J’en ai marre », « Je veux retrouver du sens » : en plein confinement, les médias portaient la parole de ces citoyens qui souhaitaient rebondir en réorientant leur carrière, tant pour une meilleure qualité de vie que pour rendre notre monde meilleur. Utopies, fantasmes ?

Certains ont tourné la page et se sont lancés vers de nouvelles aventures ; récemment, 6 mois après le 1er déconfinement, le Club Horizon(s) de l’Adetem leur donnait la parole au cours d’un Webinar ; rappel de quelques éléments de contexte par Luc Balleroy, Directeur Général d’OpinionWay.

Luc Balleroy : Le 17 mars constitue un moment de bascule entre un avant connu, une rupture brutale avec l’annonce du confinement par le Président de la République déclarant « nous sommes en guerre ».

Une situation inédite qui se présente sous une forme de catharsis face à la face course du monde et qui se caractérise par :

  • La privation de la liberté de mouvement,
  • La délégation à un tiers de son destin dans un climat de défiance générale,
  • La rupture des liens sociaux physiques,
  • La mise à l’écart des personnes fragiles,
  • Le décompte journalier de la morbidité,
  • La peur de la contamination et de la souffrance,
  • La dissonance cognitive des injonctions et informations qui sont émises par le gouvernement,
  • L’absence de solution immédiate et donc le constat d’une certaine impuissance du progrès,
  • La mise en activité partielle,
  • L’incertitude quant à l’échéance de la sortie de crise.

C’est un retour brutal à la base de la pyramide deMaslow : le besoin de sécurité !

Autant d’éléments qui créent les conditions d’une remise en cause laquelle se nourrit par une conjonction d’éléments :

  • Du temps pour se poser : pendant cette période 34% des actifs avaient cessé leur activité où était en chômage partiel ;
  • Le besoin de sortir de marasme ambiant marqué par la méfiance, la morosité, la lassitude et la peur;
  • C’est aussi le besoin de trouver une alternative à son mode de vie actuel – 25% des Français nous disait en avril ne pas être du tout satisfait de la vie qu’ils mènent ;
  • Dans un climat de défiance vis-à-vis des institutions c’est aussi de manière plus positive la confiance en ses pairs et en sa propre capacité à changer le monde – 81% des Français déclare que les gens peuvent changer la société par leurs choix et leurs actions dont 23 % sont tout à fait d’accord avec cette idée ;
  • Et, last but not least, ce confinement a été aussi l’expérience d’un autrement possible et plus satisfaisant – pour 47 % des Français, j’ai découvert une autre façon plaisante de vivre.

Ainsi, cette assignation à résidence a accéléré un certain nombre de tendances qui était déjà à l’œuvre avant le confinement. Huit tendances majeures ont été révélées par un dispositif, lui aussi en norme, que nous avons conduit pendant cette période qui s’appelait #Etmaintenantquevaisjefaire : Health security, Digital friendly, Money freak, Do it yourself, Planet choice, Local firt, Care lifestyle, Human value. Ces quatre dernières tendances ont en commun le fait d’être au cœur de la question du sens :

  • Le Care Lifestyle, une quête nourrie par :
    • La mise en suspend de toute consommation non essentielle à la vie,
    • Le questionnement sur le sens et le temps que l’on consacre à soi à ses envies et à ses proches,
    • Le plaisir trouvé à faire certaines activités comme le sport le jardinage le bricolage la cuisine la lecture le visionnage de films.
    • C’est l’envie de se faire plaisir de prendre soin de soi, de ses proches : ainsi 45% des actifs déclaraient vouloir lever le pied après le confinement.
  • Planète choice, une quête nourrie par :
    • Le plaisir d’une vie en mode slow life, débarrassée du superflu,
    • La vitesse de la propagation du virus en raison de la mondialisation des échanges,
    • L’origine supposée du virus dont les causes sont liées à l’absence de respect du monde animal,
    • Le constat des bienfaits d’un mode à l’arrêt pour l’environnement et la planète.

Au global c’est la redécouverte du lien qui nous unit à la terre et à nos conditions d’existence. Ce trend s’exprime dans tous les univers de la consommation – ex : 71% des Français déclarent privilégier l’équilibre entre efficacité et protection de l’environnement pour l’achat de produits d’entretien.

  • Human value, une quête nourrie par :
    • La distanciation sociale et la privation de tout rapprochement physique avec ses proches et ses amis,
    • La mise à l’écart de ses parents AG et les personnes fragiles,
    • Le sacrifice de certaines catégories de travailleurs et personnels de santé les agents de maintenance et de propreté les personnels de la distribution.

C’est la prise de conscience de l’importance de l’autre et de la solidarité ; une tendance qui s’exprime de plusieurs matières : des actions solidaires, le soutien aux petites entreprises et la recherche de convivialité : « Il y a tellement de personnes qui risquent de mettre la clé sous la porte et si on peut faire un petit effort pour les aider, il n’y a pas de question à se poser ».

  • Local first : un méga trend qui est à la confluence de plusieurs tendances : Health security [la recherche de la protection sanitaire], Human value [le fait d’être solidaire, avec une connotation de préférence nationale], Planet Choice [la recherche de comportement vertueux] : «  J’attache beaucoup d’importance à la protection de la nature, il est donc logique d’acheter bio pour être cohérent, mais également local »

Des tendances qui impactent les choix les choix de consommation et qui conduisent les entreprises à revoir leur stratégie marketing mais aussi leur raison d’être ; mais aussi des choix plus profonds sur son mode de vie avec la quête de l’ikaigaï (sorte de quête du Graal permettant d’atteindre une forme de réalisation pleine et entière conjuguant pourquoi je suis doué, ce que j’aime faire, ce dont le monde a besoin, ce qui me permet de vivre). Au regard de ces critères, 57% des actifs n’auraient pas trouvé leur Ikigaï selon une étude réalisée pour ELLE active  en septembre 2020. Il s’agit là d’une quête importante puisque pour 85% des Français, « pour être heureux dans sa vie en général il est aussi important d’avoir un travail qu’il soit utile à la société » (30% sont tout à fait d’accord avec cette idée).

Dans cette logique et très concrètement, en novembre 2020, 12 % des actifs nous disaient avoir élaboré un nouveau projet professionnel pendant le confinement, 5 % des actifs déclaraient l’avoir mise en œuvre.

Après Covid-19, un nouvel horizon ?

« J’en ai marre », « Je veux retrouver du sens » : en plein confinement, les médias (comme ici 20minutes.fr) portaient la parole de ces citoyens qui souhaitaient rebondir en réorientant leur carrière, tant pour une meilleure qualité de vie que pour vivre dans un monde meilleur. Utopies, fantasmes ? Certains ont tourné la page et se sont lancés vers de nouvelles aventures.

6 mois après le déconfinement, le Club Horizon(s) de l’Adetem se penche sur ces nouveaux parcours : cas marginaux, un peu comme les soixante-huitards partis se réfugier dans le Larzac ; ou premiers signes d’un réel et profond basculement sociétal ?

Une nouvelle cible pour le marketing tribal … ou la préfiguration d’un courant bientôt dominant, conduisant le marketing à se réformer, pour répondre à de nouvelles aspirations, un marketing plus respectueux non seulement de l’environnement, mais des citoyens ?

Venez découvrir leurs témoignages au cours d’un Webinar, le 17 novembre 2020 de 10 heures 30 à 12 heures 30 ; pour s’inscrire, c’est ici.

Marketing : comment avancer dans un monde complexe ?

Lorsque qu’en 2013, l’Adetem publiait son Manifeste pour le marketing de demain, le digital clivait les entreprises : il y avait celles qui surfaient sur la vague … et puis les autres !

Avec pour corolaire, un extraordinaire emballement : « Tout va vite, très vite. Ou plutôt non : tout va de plus en plus vite », lisait-on en exergue de ce Manifeste.

Aujourd’hui le digital n’est plus discriminant : il est omniprésent !

Il n’y a plus lieu de distinguer un marketing digital d’un marketing … autre : tout va de plus en plus vite … pour tous … et partout !

Le digital façonne notre univers – c’est un truisme ! Mais surtout, il le rend chaque jour un peu plus complexe.

Dans notre vie quotidienne, dans notre communication de tous jours, sans cesse plus mobile, sans cesse plus sociale, bien sûr !

Mais pas seulement : le digital façonne notre univers, mais il le détruit aussi par sa consommation débridée d’énergie ; et par un gigantesque pied de nez, il permet à de jeune(s) inconnu(e)s de se lever et de dénoncer comment une génération est en train de détruire la planète.

Apparaissent de nouveaux consommateurs, de nouveaux citoyens … et de nouveaux collaborateurs : aux entreprises de savoir les gérer.

Aux entreprises de comprendre ces nouveaux consommateurs, ces nouveaux citoyens, ces nouveaux collaborateurs ; et de créer pour eux d’autres produits, d’autres marques … autrement.

Et au marketing de porter leur parole – de se révéler plus que jamais « user centric » – au sein des entreprises et permettre à ces dernières de s’y retrouver dans un monde chaque jour un peu plus complexe.

Vitesse et complexité, tel est désormais le challenge des marketers … et telles sont aussi les conclusions du nouveau manifeste : Marketing : comment avancer dans un monde complexe,du Comité Scientifique de l’Adetem, qui seront présentées le mardi 10 mars à 9 heures ; renseignements et inscriptions ici (entrée gratuite, sur inscription préalable).

Interface responsable

Interface a remporté le 3 Juillet 2019 le Prix Marketing Responsable de l’Adetem ; rencontre avec Mickaël Cornou, Marketing Manager France & Italie d’Interface.

MarketingIsDead : En deux mots, pour mes lecteurs qui ne vous connaissent pas encore, c’est quoi Interface ?

Mickaël Cornou : Interface est l’inventeur et le leader mondial des dalles textiles, les carrés de moquette à destination des espaces professionnels : bureaux, bâtiments publics, hôtels, éducation … Nos revêtements de sol allient beauté, innovation et qualités environnementales, permettent à chaque entreprise d’exprimer sa propre vision du Design.

Interface a été l’une des premières entreprises à s’engager publiquement en faveur du développement durable, avec la promesse prise dès les années 90 d’éliminer tout impact négatif sur l’environnement d’ici à 2020. Connu sous le nom de « Mission Zéro », cet engagement fort, partagé par tous et à tous les niveaux, permet à l’entreprise de sans cesse repousser les limites pour atteindre son objectif

MarketingIsDead : Tu peux m’en dire un peu plus sur le programme Mission Zéro pour lequel vous avez été récompensés ?

Mickaël Cornou : C’est en 1994, après la prise de conscience de notre fondateur Ray Anderson, qu’Interface se fixe des objectifs ambitieux en matière de développement durable : Mission Zéro.  En mettant au point notre plan pour réduire notre empreinte environnemental, nous avons cherché à réduire notre impact dans trois domaines clés de notre activité : nos usines, nos produits et nos fournisseurs.

La société a ainsi réalisé d’incroyables progrès dans ces domaines au cours des 25 dernières années, réduisant considérablement son empreinte à tous les niveaux ou presque :

  • Réduction de 69 % de l’empreinte carbone des dalles de moquette Interface,
  • Réduction de 96 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial,
  • Utilisation de 89 % d’énergies renouvelables dans les usines à travers le monde, et de 100 % d’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables,
  • Utilisation de 99 % d’énergies renouvelables sur les sites de production aux États-Unis et en Europe,
  • Réduction de 46 % de la quantité d’énergie utilisée par unité de production pour fabriquer les produits au niveau mondial,
  • Réduction de 89 % de la quantité d’eau utilisée par unité de production dans les usines au niveau mondial,
  • Réduction de 92 % de la quantité de déchets mis en décharge au niveau mondial.

En outre, nous avons franchi une étape importante en janvier 2019. Tous les revêtements de sol commercialisés par Interface, qu’il s’agisse des dalles de moquettes, des LVT ou des revêtements en caoutchouc, sont désormais neutres en carbone sur toute leur durée de vie. Après avoir considérablement réduit l’empreinte carbone de ses opérations de production et de sa chaîne d’approvisionnement, Interface compense désormais le reste de ses émissions grâce à l’achat de crédits carbone, sans coût supplémentaires pour les clients.

MarketingIsDead : Un programme lancé en 1994, il y a donc … 25 ans : et maintenant, on fait quoi ?

Mickaël Cornou : Dans cette démarche pour un impact environnemental nul, nous avons fait bien plus que réduire notre propre empreinte écologique. En effet, tout au long de notre parcours nous avons partagé nos avancées et encouragé d’autres entreprises dans le monde entier à opérer des changements au sein de leur environnement et de leur activité.

Pour faire le bilan et convertir ces 25 années d’influence positive en carbone, Interface à utiliser la Méthodologie du programme SHINE .  Deux éléments ont pu ainsi être analysés et quantifiés au moyen de cette méthodologie : sa chaîne d’approvisionnement et un projet de gaz de décharge :

  • Dans le premier cas, Interface a collaboré avec Aquafil, son fournisseur de nylon pour créer une nouvelle filière d’approvisionnent de fibres de nylon recyclées (à base de filets de pêche usagés collectés dans les zones côtières des Philippines et du Cameroun dans le cadre du Programme Net-Works™, développé par Interface en collaboration avec la Zoological Society of London et des ONG locales). Ce fil fabriqué à partir de matériaux recyclés a eu des effets positifs sur toute l’industrie puisque Aquafil a pu vendre son fil à d’autres entreprises. Ces dernières, à l’instar d’Interface (qui a été le premier à utiliser ce fil pour la fabrication de ses dalles de moquette), ont pu ainsi réduire l’empreinte carbone de leurs produits.
  • Par ailleurs, afin de trouver une alternative aux gaz naturels, la société a collaboré avec la ville de La Grange, dans l’État de Géorgie, pour mettre au point un projet de gaz de décharge au niveau local, qui a eu un impact positif lorsque la ville a décidé de vendre l’excédent de gaz à un autre fabricant.

Ces deux projets seuls ont créé une empreinte positive d’1 million de tonnes d’équivalent de dioxyde de carbone (eq. CO2).

Mais nous voulons aller bien plus loin avec une nouvelle mission et un nouvel objectif : un bilan carbone négatif d’ici 2040 !  En effet, fiers des progrès réalisés jusqu’ici avec Mission Zéro®, nous avons placé la barre encore plus haut en lançant Climate Take Back™ en 2016, avec comme objectif la création d’un mouvement qui vise à lutter contre le réchauffement climatique. La société travaille sans relâche pour mettre au point des processus et des produits ayant un impact positif sur la planète.

La prospective, ça sert encore à quoi aujourd’hui ?

Pour un marketer, la question pourrait paraître stupide si certains ne répondaient très naturellement … « à rien » !

« Sans vision du futur, une entreprise ne peut que foncer dans le mur », diront les adeptes d’un marketing traditionnel ; à quoi répondront leurs contradicteurs : « Si Steve Jobs avait fait de la prospective, pas sûr qu’il ait lancé l’iPhone ».

Le problème, c’est que tout le monde ne s’appelle pas … Steve Jobs : les autres, ils travaillent au doigt mouillé ?

Plutôt que dans une opposition stérile, la vérité ne se situe-t-elle pas ailleurs, dans une vision renouvelée de la prospective ?

Telle est la question à laquelle tenteront de répondre le 18 avril prochain les intervenants du Club Horizon(s) de l’Adetem : le prospectiviste Christian Gatard, Olivier Parent de Futur Hebdo, Jean-Marc Goachet, fondateur du Lab de l’Inattendu, Christopher Leusière, Chargé d’Etudes Marketing à l’IGN, Danielle Rapoport, sociologue et membre du Conseil Scientifique de l’Adetem et Pascal Poulhe, Co-responsable du Labo des Tendances EDF Pulse eXplorer.

Pour s’inscrire, c’est ici.