Coups de gueule Archives - Page 8 sur 8 - Marketing is Dead
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Coups de gueule

Avis, Petit futé : le marketing des numéros 2

Comment se débrouiller à l’étranger pour retirer ou changer des devises ? Question cruciale à laquelle tout voyageur prudent tente de trouver une réponse avant de partir visiter un pays exotique, notamment en feuilletant les guides de voyage.

Prenons un pays comme Taiwan : certains ne se montrent pas très rassurants :« Changer de l’argent à Taipei est loin d’être une sinécure, d’une part parce toutes les banques n’acceptent pas les euros, d’autre part parce que les distributeurs ne sont pas tous compatibles avec les cartes internationales françaises, les Visa fonctionnant moins bien que les Master Card ».

D’autres vous rendent plus optimistes : « Notez que si les distributeurs ne sont pas compatibles avec toutes les cartes européennes, les détenteurs de Visa® ou de MasterCard® ne devraient pas trop rencontrer de problèmes » ; et : « les principales cartes de crédit (Visa®, Diner’s®, MasterCard® …) sont acceptées à Taiwan et leur usage est répandu dans les hôtels, restaurants, grands magasins et autres ».

Qui croire ? Celui qui écrit Master Card en deux mots et sans ® ou celui que préfère MasterCard® tout attaché avec son ® ? Revenant de Taiwan, je dois dire que l’on trouve des distributeurs acceptant les cartes Visa à peu près partout, que seule la lenteur du guichetier rend pénible le change dans la 1ère banque venue … et que bon nombre de petits restaurants refusent encore toutes formes de cartes de crédit.

Bref, ni le 1er, ni le 2nd guide ne donnent la bonne information ; de toutes façons, réponses optimistes ou pessimistes sont tirées du même ouvrage, pages 115 et 278 du même Petit futé : à se demander quand pour la dernière fois ils ont posé le pied dans ce pays, et si un quelconque rédacteur en chef tente d’uniformiser les contenus.

Pourquoi alors acheter un guide suffisamment mal fait pour se contenter d’un vague plan d’ensemble pour une capitale Taipei de 5 millions d’habitants : il y a bien trois encadrés rouges pour les trois principaux quartiers, mais les cartes correspondantes de répondent pas à l’appel ? Simplement parce que c’est le seul en français !

Il y a deux façons d’être second : à la manière d’Avis ou du Petit futé.

A la manière d’Avis, c’est : nous sommes numéro deux, alors on fait plus d’efforts pour vous aider, le fameux « We’re only No.2. We try harder » ; avant de partir, je réserve une voiture chez Avis Asie via Car Trawler ; quelques jours plus tard, je reçois une carte de privilèges qui me permettra sur place, la mise à disposition gratuite d’un GPS … très utile quand on ne parle pas chinois !

A la manière du Petit futé : on copie sans vergogne son concurrent direct – le Guide du Routard : même format, même style copain, même look and feel, etc. ; et l’on commercialise un produit bâclé …

Le Routard est loin d’être parfait ; mais comparé au Futé, c’est un must !

Avis, Petit futé, deux marketings : l’un où le bien-être du client est au cœur des process, l’autre où il constitue le cadet des soucis.

Incivilité (ordinaire ?) des chauffeurs RATP

On parle souvent des incivilités auxquelles sont exposés les chauffeurs de bus de banlieue, toujours prompts à débrayer dès que se produit le moindre incident ; mais leur conduite est souvent loin d’être exemplaire, comme en témoigne cet aventure …

Vendredi 3 Juin, vers 14 heures, le bus 325 roule sur la file de droite avenue de Saint Maurice dans le bois de Vincennes, en provenance de Saint Mandé ; je suis sur la file de gauche, exactement à sa hauteur quand nous arrivons aux feux tricolores au bout du zoo, là où cette voie rejoint la route de ceinture du Lac Daumesnil.

Le bus met alors sont clignotant à gauche et force le passage devant moi, m’obligeant à freiner brusquement pour ne pas me faire accrocher ou déborder sur la partie gauche de la chaussée : ce n’est pas la première fois que je constate un tel comportement dangereux à un croisement, et si c’est énervant, cela ne mérite pas un papier sur un blog, juste un coup d’avertisseur pour montrer son mécontentement.

Ce que je fais : le chauffeur du bus décide de me punir – enfin je suppose – en … laissant passer le feu vert et bloquant ainsi toute la circulation, puis un second !

Le conducteur d’un véhicule derrière moi descend et vient l’apostropher : petite prise de bec, et le gars repart vers sa voiture : que fait le chauffeur du bus ? Il quitte son bus, se dirige vers l’autre conducteur et commence sur la chaussée une belle engueulade avec lui !

Le temps passe, le chauffeur de bus à court d’invectives remonte dans son bus, attend que le nouveau feu soit sur le point de passer à l’orange pour redémarrer, histoire de nous embêter une dernière fois, et s’en va.

Que pense la RATP de tout cela ? Et pourquoi ne je ne suis pas contenté d’envoyer un petit courriel sur son site ? Parce qu’il y a quelques années, j’avais utilisé la procédure adéquate pour me plaindre d’un agent de la RATP qui fumait sur le quai du RER à Vincennes : le gars à qui j’avais fait remarquer que ce n’était pas très correct m’avait fait un bras d’honneur. J’avais envoyé sa photo en précisant le jour et l’heure et la RATP m’avait répondu … qu’elle ne pouvait identifier la personne !

Là, si la RATP ne peut identifier son conducteur (je tiens un belle photo en gros plan à sa disposition) et constater qu’il est bien descendu de son bus pour une petite engueulade sur la voie publique …

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Marketing is dead : de quelques fossoyeurs …

La marketing aurait de beaux jours devant lui – ils n’aurait même jamais connu tant d’opportunités de se développer – sans quelques profiteurs qui pour améliorer leurs bénéfices ou leur aura, abusent et abusent encore de la patience des consommateurs.

Au premier rang desquels, ceux qui édictent de lois : les hommes politiques !

Vous connaissez « Jean-Michel FOURGOUS, Co-fondateur de « Génération entreprise » (avec Olivier DASSAULT – 150 parlementaires), Maire d’Elancourt, Vice-président de Saint-Quentin-en-Yvelines, Conseiller départemental des Yvelines, Chef d’entreprise » … ? ça, c’est de la carte de visite.

Sauf que le cher Jean-Michel, s’il y a bien des lois dont il se moque, ce sont celles protégeant les citoyens contre les mails abusifs ; et une institution dont il se moque encore plus, c’est la CNIL.

Début 2016, je reçois un courriel expliquant « Chômage historiquement élevé, croissance nulle, fuite sans précédent des talents … Dans cette vidéo sans langue de bois, je reviens sur les échecs économiques de l’année 2015 et formule des propositions concrètes pour redresser notre économie et relever la France » : si ce n’est pas du vulgaire racolage politique !

Je lui demande aussitôt le numéro de déclaration du fichier utilisé à la CNIL : pas de réponse !

Petite relance : « Je vous ai envoyé ce mail resté sans réponse. Il est inadmissible que les hommes politiques ne montrent pas l’exemple. Sans réponse par retour, je sollicite la CNIL pour une plainte ».

… et réponse : « Il doit donc s’agir d’une erreur technique, et nous vous prions de nous en excuser une nouvelle fois ». Et mon numéro de déclaration à la CNIL, parce qu’il y a bien fallu qu’elle sorte de quelque part, mon adresse, pas d’un chapeau.

Allons donc, les lois françaises ne sont pas faites pour les hommes politiques.

Habitat : pour 7 euros, Sébastien préfère perdre ses clients !

Quand on effectue une recherche sur Habitat sur le Web, on ne trouve que des interrogations sur la santé financière de l’entreprise et sa capacité à remonter la pente … et ça dure depuis le départ de son fondateur : depuis Habitat semble incapable de prendre un positionnement cohérent, comme le souligne par exemple LSA.

Même recherche sur les forums, et là, ce sont les délais de livraisons qui chargent la barque : il suffit de parcourir le forum de 60 millions de consommateurs pour ne plus jamais avoir envie de commander le moindre meuble !

Il suffit de tenter de répondre aux offres promotionnelles de l’enseigne pour s’en convaincre : elle souffre d’un grave problème d’incohérence entre un marketing qui tâtonne et des responsables magasins à la douce mentalité de caporals de réserve.

Je reçois par voie postale et en double exemplaire (bonjour la déduplication) une invitation pour des ventes privées (de quel fichier opt in sort mon adresse ? Je ne me souviens pas d’avoir deux fois donné quelque autorisation …).

De 20% à 50% sur des centaines de produits ; je me rends donc à Habitat Pont Neuf, chez monsieur Sébastien (le patron ne semble pas avoir de nom de famille, un peu comme les chefs de rayons de GMS).

Dans le magasin, c’est pas clair : le cadre que je souhaite acheter bénéficie-t-il d’une remise, et laquelle ? Comme je n’ai pas les lunettes pour déchiffrer les petites lignes du carton promotionnel, j’avise donc une vendeuse, qui me réponds qu’il suffit de regarder la pastille de couleur posé sur les objets. Et quand il n’y en a pas ? Alors là, « c’est 20%).

Super, j’arrive à la caisse où je patiente 10 minutes car les vendeuses semblent sérieusement dépassées par les … trois clients qui sont devant mois : raté, je n’ai pas droit à 20%, je n’avais qu’à lire les petites lignes du carton – quel imbécile je suis de ne pas avoir pris mes lunettes !

Mécontent, je remonte voir la vendeuse qui m’avoue s’être trompée : les 20%, ce n’est que pour les porteurs de la carte du magasin.

Bon, une erreur, c’est possible : vous l’assumez et me faites mes 20% ?

Non, pas le pouvoir.

Alors allez me chercher quelqu’un qui a le pouvoir de décider.

Elle va donc me chercher le directeur du magasin, en me disant que je « cherche vraiment à foutre la merde » : ambiance dans le magasin, il va y avoir du remontage de bretelles après mon départ.

Là ça devient surréaliste : il faut dire que l’enjeu, pour monsieur Sébastien est immense : 7,18 €.

Soit il assume la bêtise de sa vendeuse et accorde 7,18 € de remise à un client qui n’en est pas à son premier achat dans le magasin (la preuve : deux cartons d’invitation aux ventes privées) ; soit il refuse et le perd définitivement.

La choix caporalissime est évident : Habitat présente ses excuses pour l’erreur commise par une de ses employées … et circulez, il n’y a plus rien à dire.

Bref, chez Habitat on en est à 7 euros près : les comptes doivent vraiment être dans le rouge pour devenir aussi radin !

 

Des histoires pas en or !

Je me désinscris assez systématiquement des mailing listes auxquelles je n’ai pas souscris : je sais, mes efforts sont assez vains car pas mal de professionnels s’échangent leurs fichiers sans trop se soucier de rien, et vous vous retrouvez rapidement enrôlés dans des listes dont vous avez pourtant souhaité disparaître plusieurs fois.

Mais il y a quand même des jours où je me dis qu’il y clairement des tricheurs, voire des escrocs … et pas seulement de joyeuses bandes d’incompétents.

Par exemple quand je reçois des publicités à l’adresse redaction@[nom de mon blog] : l’adresse où les visiteurs d’un blog dont j’ai été rédacteur … et qui n’existe plus ! Une adresse mail que jamais personne n’a utilisé pour s’abonner à la moindre newsletter, juste une boite aux lettres pour recevoir des courriels, mais une adresse pour émettre.

Cela signifie simplement que les spammeurs sont encore très actifs, même s’ils n’envoient plus de messages pour le (faux) Viagra : ils récupèrent toutes les adresses qu’ils trouvent – et certainement pas des adresses opt in – et vogue la galère.

Comment lutter contre ces spammeurs : pot de terre du pauvre internaute contre le pot de fer ? On pourrait juste espérer que les annonceurs et leurs agences soient plus soucieux des bonnes pratiques et ne travaillent pas avec n’importe qui.

Par exemple histoiredor.com qui « s’appuie sur des valeurs fortes » … mais les valeurs sur lesquelles ils s’appuient ne concernent pas le respect du client ! Un peu dommage, non !

Mais ils ne sont pas les seuls à montrer le TRÈS mauvais exemple : le Medef utilise la même adresse et en plus il faut comprendre que pour se désabonner il faut cliquer sur … « Pour consulter la version en ligne, c’est la » (et en plus, sans accent). Mais bon, on ne va pas leur demander d’être modernes !

Ne faisons pas bégayer l’histoire

dachau01.jpgJe suis d’une génération qui a découvert l’horreur nazie dans des expositions itinérantes où nous emmenaient nos parents : les murs étaient couverts de photos en noir et blanc prises à la libération des camps d’extermination et passait en boucle des chansons comme Nuit et Brouillard de Jean Ferrat. Nous avions du mal à réaliser que des hommes aient pu commettre de tels actes de barbarie contre d’autres hommes, juste parce qu’ils n’étaient pas comme eux, ne pensaient pas comme eux : ils étaient juifs, tziganes, homosexuels, communistes … Une cousine de ma mère est morte en déportation, des années après, je lisais toujours la même tristesse, la même incompréhension dans le regard de ses sœurs.

Puis l’Europe s’est construite et depuis aucun pays de l’Union européenne n’a connu de guerres sur son territoire national ; je sais, nous sommes en guerre contre le terrorisme, contre la finance, nous nous battons – et avec raison – contre toutes sortes d’oppression : mais malgré tout, malgré le traumatisme des tueries contre Charlie Hebdo et du Bataclan, rien n’est comparable aux charniers des deux Guerres Mondiales … sinon sans doute ceux de Srebrenica, à nos portes.

Certes, l’Europe commerçante d’aujourd’hui est consternante en regard des espoirs qu’avaient pu y placer ses fondateurs, et la gestion de ses multiples crises financières ne peut que souligner l’incapacité de ses dirigeants à la gouverner, et surtout, lui donner un avenir ; bien des progrès restent à faire, et bien des erreurs devront un jour être réparées : qui saura recréer la dynamique nécessaire ?

Certes, mais vouloir comme le souhaitent certains hommes et certaines femmes politiques, la faire exploser, constituerait le premier en direction de l’innommable : car ce que propose le Front National – entre autres – c’est à la fois faire de la France un pays refermé dans ses frontière, mais aussi un pays où seront livrés à la vindicte publique tous ceux qui ne sont pas tout à fait comme nous.

Comme l’étaient les juifs, les tziganes, les homosexuels, les communistes … Rajoutez … tous les autres, la liste de ceux que ses leaders n’aiment pas est longue. Sans compter que l’on pourra non seulement reconduire à la frontière tous ces parias, mais viendra également le jour où on passera les frontières … pour se battre contre tous ceux qui ne nous ressemblent pas vraiment.

Pendant les années noires de la seconde Guerre Mondiale, tous les Français n’étaient pas résistants, peu s’en faut ; quand je lis qu’aujourd’hui un Français sur deux ne voit aucun problème à ce que le Front National gagne les élections, je me dis que finalement l’histoire bégaie vraiment trop !

Si l’on ne s’en méfie pas, l’irréparable est en marche : je ne voudrais vraiment que mon fils emmène dans quelques années ses enfants visiter les mêmes expositions de l’horreur que celles auxquelles mes parents m’ont conduit.

Certains diront que l’extrême droite a changé, que ses dirigeants sont « présentables » : mais Hitler l’était suffisamment aussi pour que le peuple allemand le conduise à la Chancellerie en 1933.

Faisons en sorte que l’histoire ne se répète pas et que la barbarie ne frappe pas à nouveau comme il y a un peu plus de 70 ans.

Il n’y a pas que le fric dans la vie

passe-moi-ton-fric.jpgA l’heure des médias sociaux et du « Tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil », et où les marques supplient les consommateurs de les aimer sur Facebook, un article comme : « Monsanto : un collectif international de juristes et d’ONG lance ce jeudi un tribunal international pour juger la multinationale accusée « d’écocide » » a de quoi interpeler : une marque n’a pas toujours besoin de séduire pour être faire du business – la preuve !

En fait, dans le cas présent, il suffit juste d’être plus puissant que ses détracteurs … et que ses clients : Monsanto vend des semences suffisamment trafiquées en Afrique pour que les agriculteurs ne puissent pas utiliser les graines des légumes qu’elles auront donnés !

Monsanto n’investit pas en communication ou en marketing – pas vraiment : la firme préfère payer juristes et lobbyistes pour défendre ses intérêts pied à pied.

On peut même rajouter de l’huile sur le feu des crises que l’on déclenche, quitte à se faire haïr comme Chick-Fil-A, dont le fondateur Dan Cathy a clamé son opposition au mariage gay en 2012, s’attirant un immédiat boycott de la communauté gay … mais aussi le soutien des intégristes locaux qui décidèrent d’aller bruncher en famille dans ses restaurants pour lui apporter leur soutien.

Une marque peut donc bien exister en se faisant détester d’une part plus ou moins importante de la population d’un pays – voir de la population mondiale dans le cas de Monsanto : mais franchement, j’aurais personnellement du mal à travailler pour de tels employeurs, car le matin, j’aime bien me regarder dans la glace quand je me rase.

Le business n’est pas tout, l’éthique compte aussi.