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Les médias sociaux n’ont jamais rendu intelligents

Ce texte constitue ma contribution au livre blanc L’accès à l’information et aux Réseaux Sociaux rend-il plus innovant.e ?, réalisé à l’initiative d’Alban Jarry et réunissant plus de 180 participants, et téléchargeable ici.

Surfer sur les médias sociaux nous rend-il, sinon plus intelligents, sinon plus créatifs ? A en croire une étude publiée par le MIT Sloan Management Review, les utilisateurs de Twitter se révéleraient plus « innovants ».

Revoici posée par une autre biais, la question de l’intelligence collective et de sa dynamique vertueuse : plus on se promène sur les médias sociaux, plus on glane d’informations utiles … et plus on développe ses capacités d’innovations.

… et les imbéciles deviennent des surdoués !

Mieux vaut se méfier des utopies – et surtout des corrélations que l’on prend pour des causalités, comme le souligne Albert Jacquard dans La science à l’usage des non-scientifiques.

Je pourrais également citer Dostoïevski évoquant le bagne dans Souvenirs de la maison des morts : « Sans doute plus de la moitié d’entre eux [les bagnards] savait lire et écrire. J’ai entendu dire que quelqu’un, de données semblables, avait tiré la conclusion que l’instruction était un fléau pour le peuple ».

Bien sûr, les gens qui fréquentent les médias sociaux – et plus particulièrement les médias sociaux professionnels – sont-ils plus aptes à innover ; mais sans doute conviendrait-il de distinguer ceux se contentent d’une lecture plus ou moins passive de ceux qui diffusent régulièrement des contenus originaux : et très certainement on s’apercevra que les seconds sont plus créatifs que les premiers.

Les professionnels qui publient sur leur blog, relaient sur Twitter et LinkedIn des articles, postent des présentations sur SlideShare, le font pour développer leur Personal Branding – a minima pour prouver à leurs confrères qu’ils sont plus doués qu’eux, mais le plus souvent pour développer leur business.

Si les lecteurs passifs s’intéressent à leurs écrits, c’est qu’ils y trouvent quelque intérêt … et donc que ces contenus sont de qualité : ils émergent du brouhaha ambiant, de la gigantesque cacophonie de la toile.

Logique donc que ces professionnels capables d’enrichir la profession de réflexions originales se montrent aussi doués au sein de leur entreprise pour l’innovation : ils savent repousser les limites et communiquer les idées qui bouillonnent en eux.

Inutile donc de pousser ses collaborateurs à errer sur les médias sociaux : on n’y gagnera qu’à leur faire perdre leur temps – et l’argent de l’entreprise ! Mieux vaut recruter des spécialistes qui abreuvent déjà la toile de réflexions originales – et ne surtout pas les brider ensuite.

Twitter, LinkedIn et autres SlideShare n’aideront jamais des collaborateurs médiocres à devenir créatifs ; par contre, en vous y promenant régulièrement, vous pourrez y recruter des éléments de choix, capables de pousser votre entreprise dans ses retranchements et de la faire innover.

Pourquoi si peu de mauvais avis sur LaFourchette ?

Réponse : parce que LaFourchette n’en veut pas, ça doit nuire à son business !

Mardi, je réserve à La Factory Burger, rue des Halles, histoire de manger un vrai burger après une journée chargée : les photos sont sympas, les avis encourageants.

La réalité se révèle assez différente : la salle du sous-sol est juste chauffée avec un minuscule radiateur éclectique, un coin est encombré d’objets hétéroclites …

Malgré tout, les burgers sont plutôt agréables …

Passe le cuistot : manifestement sa veste n’a pas vu la machine à laver depuis plusieurs jours, ce qui peut faire douter de l’hygiène en cuisine … question que je me pose une partie de la nuit, ayant beaucoup de mal à digérer.

Ce que je note sur mon avis : « Au gout, les burgers paraissent bons. Mais j’ai été indisposé toute la nuit, etc. ».

Réponse de LaFourchette : « Vous nous signalez être tombés malades suite à votre repas. Nous vous informons qu’il est indispensable de nous apporter une preuve matérielle de type justificatif médical sans laquelle nous sommes dans l’impossibilité de publier votre commentaire en l’état ».

Bien évidemment, quand vous êtes malades pendant la nuit suite à un truc difficile à digérer, vous vous précipitez chez le médecin pour avoir un certificat à envoyer à LaFourchette !

C’est clair : le client dont les avis pourraient nuire à la réputation des restaurants qui font gagner de l’argent à LaFourchette sont … des menteurs !

Déjà en 2010, on trouvait sur des forums des gens pour se plaindre que LaFourchette modifiaient leurs commentaires : « Quelle ne fut pas ma surprise de voir que mon commentaire a été publié … mais modifié » !

Moralité : quand un restaurant tente de vous empoisonner, inutile d’essayer de le dire sur LaFourchette … mieux vaut envoyer les services d’hygiène leur rendre une petite visite.

Moralité : LaFourchette  est pratique pour réserver un restaurant … mais pas crédible en tant que tiers de confiance, ce qui dommage, car c’est la base du marketing social.