Tous les articles - Marketing is Dead
18972
paged,page-template,page-template-blog-masonry,page-template-blog-masonry-php,page,page-id-18972,page-child,parent-pageid-1815,paged-80,page-paged-80,ajax_fade,page_not_loaded,,select-theme-ver-2.3,wpb-js-composer js-comp-ver-4.5.3,vc_responsive
 

Tous les articles

  • TRIER PAR :
  • TOUS
  • Actualité
  • Articles, publications
  • Consumer Insight
  • Coups de gueule
  • Culture(s)
  • C’est déjà demain
  • Demain l’assurance
  • Entretiens
  • Etudes Marketing
  • Interviews
  • Interviews 2.0
  • Le marketing par les nuls
  • Les copains d'abord
  • Livres
  • Mardis du Luxembourg
  • Marketing 2.0
  • Menteurs
  • Non classé
  • Respect
  • Ridicule
  • Société
  • Un peu de bon sens
  • Web 2.0

Le marketing et ses outsiders : le point de vue de Thomas Ollivier

Avec mes amis du Conseil Scientifique de l’Adetem, nous nous penchons sur le futur de notre profession – vaste sujet ! Dans ce cadre, Xavier Charpentier, Laurent Ponthou, Frank Rosenthal et moi-même avons initié une réflexion sur les « nouveaux entrants » … que selon l’avancée de nos travaux – et notre humeur – qualifions de « startups » ou « d’outsiders » !

Nous avons interrogé quelques experts dont je publierai les réponses au fil des prochains jours : aujourd’hui, Thomas Ollivier.

François : Pourquoi les startups/nouveaux acteurs ne respectent-ils pas les règles traditionnelles du marketing ?

Thomas Ollivier : La plupart du temps, les fondateurs des startups ont été directement confrontés à une frustration (le pain point) ayant déclenché chez eux l’envie et l’idée d’entreprendre, l’ambition de créer un service dédié à la résolution de cette frustration pour le plus grand nombre, et donc d’innover en apportant sur le marché quelque chose qui n’avait jamais été fait avant.

Le cœur du marketing de cette nouvelle économie est donc davantage celui de la satisfaction des aspirations, individuelles et collectives, que celui de la stricte analyse du marché via le mix classique. La notion de valeur créée doit donc s’analyser à partir de cette recherche de satisfaction des aspirations, où le pourquoi dans le choix et la décision de consommer le produit et le service devient aussi important que le comment. Nous avons intégré ces enseignements dans les offres et les services crées dans cette stratégie.

François : Les startups/nouveaux acteurs sont-ils des ennemis ou des cibles pour les entreprises traditionnelles ?

Thomas Ollivier : En réalité ils sont le plus souvent partenaires. Les nouveaux marchés sont des marchés d’écosystèmes et d’alliance, où les théories de stratégie classiques (Porter) doivent être adaptées et repensées.

A la MAIF, notre stratégie de transformation par l’économie collaborative et les nouveaux usages nous a permis de mettre en œuvre une réelle stratégie d’hybridation pour repenser nos offres et nos services via et avec nos partenaires. Cette démarche a contribué à faire de la MAIF une entreprise étendue, capable de se projeter et concevoir sa création de valeurs par, avec et pour des partenaires.  Le lancement de notre dispositif Maif Start Up Club et la création d’une équipe dédiée au Développement et aux Partenariats B2B, dans la suite de ce nous avons fait sur l’économie collaborative et les pratiques émergente en témoigne.

J’ai la conviction que les modèles économiques de demain seront ceux qui s’intègrent et qui concourent à des modèles de société soutenable. C’est une voie qui engage à concevoir notre apport de valeur dans sa globalité, en mêlant approche B2C, B2B et B2B2C.

François : Finalement, de tout ce bouleversement du paysage économique :

  • Le consommateur y trouve-t-il son compte ?

Thomas Ollivier : A terme oui, car derrière la recherche de l’expérience ultime, c’est bien la correspondance entre l’attente, le besoin, et l’aspiration qui permet de trouver un modèle alliant performance économique et durabilité.

  • Le citoyen y trouve-t-il son compte ?

Si le consommateur y trouve son compte d’un point de vue économique ET soutenabilité, c’est clair.

Le marketing et ses outsiders : le point de vue de Jean-Marc Goachet

Avec mes amis du Conseil Scientifique de l’Adetem, nous nous penchons sur le futur de notre profession – vaste sujet ! Dans ce cadre, Xavier Charpentier, Laurent Ponthou, Frank Rosenthal et moi-même avons initié une réflexion sur les « nouveaux entrants » … que selon l’avancée de nos travaux – et notre humeur – qualifions de « startups » ou « d’outsiders » !

Nous avons interrogé quelques experts dont je publierai les réponses au fil des prochains jours : aujourd’hui, Jean-Marc Goachet.

François : Pourquoi les startups/nouveaux acteurs ne respectent-ils pas les règles traditionnelles du marketing ?

Jean-Marc Goachet : Je ne dirais pas qu’ils ne les respectent pas. Ils ont hacké les règles du marketing traditionnel en les mettant à l’épreuve du réel. Et avec le digital, peu de moyens en poche et de l’observation, ils ont repensé les raisonnements et les atouts du marketing pour tordre le cou à concepts qui n’ont pas passé le crash-test.

Les derniers wagons d’étudiants formés à la sauce Kotler ne sont pas si vieux. La nouvelle génération de profs re-questionne ses enseignements au regard des pratiques des plus jeunes qui n’ont parfois jamais fréquenté les bancs de la fac ou d’une école de management. Le meilleur moyen de s’approprier les nouvelles règles repensées sur le terrain en mode test-and-learn.

François : Les startups/nouveaux acteurs sont-ils des ennemis ou des cibles pour les entreprises traditionnelles ?

Jean-Marc Goachet : Ce sont des partenaires. Avec le digital, tout est question de masse critique. Les algorithmes ont besoin d’être nourris, entraînés pour mieux connaître les clients et répondre à leurs attentes de façon personnalisée. L’heure est donc au faire ensemble pour être là où l’on ne vous attend pas. Le client veut être écouté et surpris.

Les nouveaux acteurs ont cette agilité et le mindset qui va avec. Beaucoup de partenariats sont perçus comme inattendus de prime abord pour ensuite révéler une stratégie que personne attendait et pourtant gagnante. Il suffit de regarder du côté d’Amazone Prime dans le retail ou SpaceX dans l’aérospatial. C’est l’heure de la fertilisation croisée.

François : Finalement, de tout ce bouleversement du paysage économique :

  • Le consommateur y trouve-t-il son compte ?

Jean-Marc Goachet : Tout dépend de ce qu’il attend et des sacrifices qu’il est prêt à faire avec ses données personnelles. Dans l’absolu, je ne suis pas convaincu. On doit continuer à réfléchir pour conserver une part de discernement et surtout son libre arbitre. Comme il est suggéré dans le point ci-dessous, le client est aussi… citoyen. Et c’est à ce niveau là que tout se joue.

  • Le citoyen y trouve-t-il son compte ?

Le citoyen doit s’engager et quitter son poste de simple observateur. Les villes développent des stratégies de plus en plus inclusives. À nous d’y prendre part pour bénéficier réellement de ce que l’on veut et adopter une démarche plus collective qu’individuelle.