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Le Gini, ça peut faire Pschitt !

Les Française se plaignent sans arrêt : il gagnent de moins en moins bien leur vie dans une société de moins en moins égalitaire !

Heureusement Gini est là pour les rassurer … ou du moins rassurer ceux qui ne demandent que ça !

Quand je parle de Gini, je n’évoque pas le soda commercialisé par le groupe Orangina Suntory, mais le coefficient de Gini, du nom du statisticien italien Corrado Gini, utilisé pour « mesurer le niveau d’inégalité de la répartition d’une variable dans la population », en l’occurrence les revenus, dixit Wikipédia.

C’est simplissime : « Le coefficient de Gini est un nombre variant de 0 à 1, où 0 signifie l’égalité parfaite et 1 signifie une inégalité parfaite (une seule personne dispose de tous les revenus et toutes les autres n’ont aucun revenu) ».

Quand on a dit ça, n’en déplaise aux économistes orthodoxes, on a tout dit … et on n’a rien dit ! Car comme le précise Wikipédia, il ne tient pas compte de la répartition des revenus : « Si 50 % de la population n’a pas de revenu et l’autre moitié a les mêmes revenus, l’indice de Gini sera de 0,5. On trouvera le même résultat de 0,5 avec la répartition suivante, pourtant moins inégalitaire : 75 % de la population se partage de manière identique 25 % du revenu global d’une part, et d’autre part le 25 % restant se partage de manière identique le 75 % restant du revenu global ».

Quand on nous assène que le coefficient de Gini est passé en France de 0,27 à 0,29 entre 2006 et 2016, les économistes peuvent gloser, selon qu’ils se situent plutôt à gauche ou à droite :

  • Que les inégalités se sont – légèrement – creusées dans notre pays en une dizaine d’années ;
  • Mais que nous nous en sortons plutôt bien quand l’indice est de 0,3 en moyenne en Europe, voire 0,32 au Royaume Uni … mais de 0,25 en Finlande.

Comme l’indice, rappelons-le à nouveau, ne tient pas compte de la répartition des revenus … on ne voit vraiment pas quelles conclusions en tirer !

De plus, ce bel indice ne rend compte que des inégalités de revenus : ni des inégalités immobilières – or posséder ou non son logement principal constitue une sacrée inégalité, notamment lors du départ à la retraite –, ni des inégalités face aux soins médicaux ou à l’éducation !

Bref, on dispose d’un bel indice, synthétique et tout, qui permet en un chiffre de déclarer qu’un pays se porte bien ou non en matière d’inégalités … sans vraiment tenir compte de la réalité !

Mais franchement, dire que le coefficient de Gini est passé en France de 0,27 à 0,29 entre 2006 et 2016, ça fait franchement sérieux !

A quoi sert le RGPD ?

Réponse évidente : à pas grand-chose … du moins pour l’internaute lambda, sinon à se voir imposer de gigantesques « bannières vertueuses » par de nombreux sites.

Car si tous se doivent de vous informer sur leur politique en matière de cookies, certains le font discrètement … et d’autres vous imposent un immense pop-up pour vous annoncer combien ils sont soucieux du « respect de votre vie privée » : juste une façon de se redorer le blason à peu de frais.

En effet, si vous souhaitez visiter le site, il vous faudra bien accepter lesdits cookies … et subir le retargeting qui va avec !

L’internaute lambda et un peu naïf aurait également pu croire que le double opt-in lui éviterait rapidement les éternels bombardements de spams : suffit de se désinscrire des newsletters non sollicitées et pourries que l’on reçoit par wagons et ensuite, de ne jamais donner son double accord à chaque sollicitation.

Comme bien des citoyens crédules, je me suis désinscrit d’une multitude de listes … et continue de recevoir des mails débiles parce que je suis inscrit sur la base de données de tel ou tel opérateur qui, parce qu’il respecte le RGPD, me permet de me désinscrire d’un simple clic … avant d’en recevoir une palanquée d’un autre tout aussi soucieux de respecter la loi … mais qui s’en contrefout totalement, en fait !

Avant, les routeurs peu respectueux s’échangeaient de vastes bases d’adresses, sans scrupules à l’égard des consommateurs ; aujourd’hui c’est … business as usual, et merde aux mêmes consommateurs.

Ce serait compliqué pour la CNIL et ses homologues européens d’identifier tous ces pirates ? Certainement pas, et leur piquer au passage 4% de leur CA permettrait sans doute de freiner leur zèle.

Mais c’est sans doute plus drôle de ferrailler avec les GAFA – je ne dis surtout pas qu’il ne faut pas les déranger, il y a à faire de ce côté aussi –, et surtout plus médiatique : en d’autres termes, eux aussi ont envie de se redorer le blason à peu de frais – enfin aux frais du contribuable – et tant pis pour les internautes qui jettent à la corbeille des masses de mails polluants.