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Interface responsable

Interface a remporté le 3 Juillet 2019 le Prix Marketing Responsable de l’Adetem ; rencontre avec Mickaël Cornou, Marketing Manager France & Italie d’Interface.

MarketingIsDead : En deux mots, pour mes lecteurs qui ne vous connaissent pas encore, c’est quoi Interface ?

Mickaël Cornou : Interface est l’inventeur et le leader mondial des dalles textiles, les carrés de moquette à destination des espaces professionnels : bureaux, bâtiments publics, hôtels, éducation … Nos revêtements de sol allient beauté, innovation et qualités environnementales, permettent à chaque entreprise d’exprimer sa propre vision du Design.

Interface a été l’une des premières entreprises à s’engager publiquement en faveur du développement durable, avec la promesse prise dès les années 90 d’éliminer tout impact négatif sur l’environnement d’ici à 2020. Connu sous le nom de « Mission Zéro », cet engagement fort, partagé par tous et à tous les niveaux, permet à l’entreprise de sans cesse repousser les limites pour atteindre son objectif

MarketingIsDead : Tu peux m’en dire un peu plus sur le programme Mission Zéro pour lequel vous avez été récompensés ?

Mickaël Cornou : C’est en 1994, après la prise de conscience de notre fondateur Ray Anderson, qu’Interface se fixe des objectifs ambitieux en matière de développement durable : Mission Zéro.  En mettant au point notre plan pour réduire notre empreinte environnemental, nous avons cherché à réduire notre impact dans trois domaines clés de notre activité : nos usines, nos produits et nos fournisseurs.

La société a ainsi réalisé d’incroyables progrès dans ces domaines au cours des 25 dernières années, réduisant considérablement son empreinte à tous les niveaux ou presque :

  • Réduction de 69 % de l’empreinte carbone des dalles de moquette Interface,
  • Réduction de 96 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial,
  • Utilisation de 89 % d’énergies renouvelables dans les usines à travers le monde, et de 100 % d’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables,
  • Utilisation de 99 % d’énergies renouvelables sur les sites de production aux États-Unis et en Europe,
  • Réduction de 46 % de la quantité d’énergie utilisée par unité de production pour fabriquer les produits au niveau mondial,
  • Réduction de 89 % de la quantité d’eau utilisée par unité de production dans les usines au niveau mondial,
  • Réduction de 92 % de la quantité de déchets mis en décharge au niveau mondial.

En outre, nous avons franchi une étape importante en janvier 2019. Tous les revêtements de sol commercialisés par Interface, qu’il s’agisse des dalles de moquettes, des LVT ou des revêtements en caoutchouc, sont désormais neutres en carbone sur toute leur durée de vie. Après avoir considérablement réduit l’empreinte carbone de ses opérations de production et de sa chaîne d’approvisionnement, Interface compense désormais le reste de ses émissions grâce à l’achat de crédits carbone, sans coût supplémentaires pour les clients.

MarketingIsDead : Un programme lancé en 1994, il y a donc … 25 ans : et maintenant, on fait quoi ?

Mickaël Cornou : Dans cette démarche pour un impact environnemental nul, nous avons fait bien plus que réduire notre propre empreinte écologique. En effet, tout au long de notre parcours nous avons partagé nos avancées et encouragé d’autres entreprises dans le monde entier à opérer des changements au sein de leur environnement et de leur activité.

Pour faire le bilan et convertir ces 25 années d’influence positive en carbone, Interface à utiliser la Méthodologie du programme SHINE .  Deux éléments ont pu ainsi être analysés et quantifiés au moyen de cette méthodologie : sa chaîne d’approvisionnement et un projet de gaz de décharge :

  • Dans le premier cas, Interface a collaboré avec Aquafil, son fournisseur de nylon pour créer une nouvelle filière d’approvisionnent de fibres de nylon recyclées (à base de filets de pêche usagés collectés dans les zones côtières des Philippines et du Cameroun dans le cadre du Programme Net-Works™, développé par Interface en collaboration avec la Zoological Society of London et des ONG locales). Ce fil fabriqué à partir de matériaux recyclés a eu des effets positifs sur toute l’industrie puisque Aquafil a pu vendre son fil à d’autres entreprises. Ces dernières, à l’instar d’Interface (qui a été le premier à utiliser ce fil pour la fabrication de ses dalles de moquette), ont pu ainsi réduire l’empreinte carbone de leurs produits.
  • Par ailleurs, afin de trouver une alternative aux gaz naturels, la société a collaboré avec la ville de La Grange, dans l’État de Géorgie, pour mettre au point un projet de gaz de décharge au niveau local, qui a eu un impact positif lorsque la ville a décidé de vendre l’excédent de gaz à un autre fabricant.

Ces deux projets seuls ont créé une empreinte positive d’1 million de tonnes d’équivalent de dioxyde de carbone (eq. CO2).

Mais nous voulons aller bien plus loin avec une nouvelle mission et un nouvel objectif : un bilan carbone négatif d’ici 2040 !  En effet, fiers des progrès réalisés jusqu’ici avec Mission Zéro®, nous avons placé la barre encore plus haut en lançant Climate Take Back™ en 2016, avec comme objectif la création d’un mouvement qui vise à lutter contre le réchauffement climatique. La société travaille sans relâche pour mettre au point des processus et des produits ayant un impact positif sur la planète.

Le RGPD, ils s’en foutent un peu tous !

« Les internautes doivent être informés et donner leur consentement préalablement à l’insertion de traceurs. Ils doivent disposer d’une possibilité de choisir de ne pas être tracés lorsqu’ils visitent un site ou utilisent une application. Les éditeurs ont donc l’obligation de solliciter au préalable le consentement des utilisateurs », dixit la Cnil.

Mais dans les faits, la plupart se moquent plus ou moins ouvertement des internautes ; pas tous … mais presque.

Il y a les vertueux, comme Libération qui a décidé de supprimer les cookies publicitaires pour ses abonnés numériques (ce qui inclut ipso facto les dinosaures abonnés papier comme moi) – pas pour les autres : vous payez déjà, pas question de se faire encore de l’argent sur votre dos.

Et c’est pas réellement facile de supprimer tous les traceurs publicitaires, tant les mécanismes sont complexes et les acteurs multiples ; par ailleurs le titre en conserve d’autres non liés à l’activité publicitaire, comme les ceux nécessaire au suivi d’audience. Résultat, il lui a fallu se fendre de nombreuses explications sur sa page Check News.

Il y a les hypocrites, qui affichent en gros : « Le respect de votre vie privée est notre priorité », avec quelques lignes en petits caractères et deux options : un « J’accepte » sur fond rouge et un « Plus d’options » sur fond blanc ; comme vous êtes pressés – un internaute est TOUJOURS pressé – et que le pavé couvre la moitié de la page, vous acceptez.

Si par hasard vous tentez sur « Plus d’options », ça se complique puisque ça commence par ce qui est requis comme « des identifiants publicitaires, des identifiants de l’appareil, des cookies et des technologies similaires » … et sur lesquels vous n’avez pas la main !

Ensuite, il y a plein de petites lignes, avec renvois vers des listes de tas de sociétés, de quoi se donner un mal de crâne à comprendre … mais surtout tout cela est activé par défaut : et si je décoche, je vais tout casser ? Tous les experts du Nudge vous le diront : les cases pré-cochées sont des pièges … et c’est même pour cela que le RGPD y fait la chasse.

Heureusement, si vous êtes optimiste, vous cliquez sur « Tout refuser » (option en blanc alors que « Accepter » – ce revient à ne rien faire – est à nouveau en rouge … et vous découvrez que vous pouvez naviguer aussi confortablement que si vous aviez tout accepté.

Parfois, c’est plus discret, juste un petit bandeau en bas de page : vous pouvez allègrement le négliger pour accéder aux contenus. Remarquez que «  OK, tout accepter » se distingue bien – et vous invite à cliquer dessus, vite fait alors que « Personnaliser » est en plus petits caractères.

Quoi qu’il en soit, « Personnaliser » vous entrainera bien souvent dans un monde de complexité insoupçonnée, où le pré-coché – ou le choix positif en rouge vif apparaît si tentant, si obligé – l’emporte systématiquement.

Mais bon, ils respectent peu (souvent) ou prou (plus rarement) l’esprit de la loi … si l’esprit de la loi, c’est de vous embrouiller !

Et puis, il y a les autres, les sites comme https://fr.smallable.com/ qui ne vous avertissent de rien et ne vous proposent aucun choix ! Reste à cliquer sur « Mentions légales & Confidentialité », parmi les multiples options du pavé de fin de page avec le « Recrutement » ou les « Conditions générales de vente ».

Et là, il y en a des kilomètres … mais rien pour vous permettre de refuser quoi que ce soit : vive le RGPD – pour … Rien à Glander, Pauvres Débiles !

Il y a enfin les plus vicieux, qui vous renvoient aux … paramètres de votre navigateur pour accepter ou refuser les cookies : bon courage par exemple sur la site Visa Platinum.

Et puis, il y a les sites vraiment honnêtes, comme celui de Paris La Défense qui n’offrent qu’un choix hyper simple : « J’accepte » ou « Je refuse », – même lettrage pour les deux options – avec un lien pour en savoir plus : claire et facile … si tout le monde pouvait agir ainsi !

En fin de compte, l’internaute lambda a vraiment l’impression qu’on se moque de lui sous prétexte de faire preuve de (fausse) vertu : pas sûr que de tels comportements restaurent la confiance dans les marques !