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Le marketing par les nuls #1 : Rossignol

Le marketing pour les nuls existe, ouvrage de vulgarisation parmi d’autres, tout comme l’excellent Le marketing expliqué à ma mère de mon ami Morald Chibout ; la série de papiers que j’inaugure ne vise inversement qu’à illustrer le marketing – si l’on peut utiliser encore ici le terme – quelque peu assassiné par certains mauvais marketers : les nuls !

La plupart des exemples pourraient prêter à rire … s’ils n’étaient pas finalement tristes pour une profession censée être proche des consommateurs.

1er exemple donc : Rossignol, fabricant d’articles de sport, en la personne de son Service Clientèle – avec majuscules !

Un ami remplit le formulaire de contact du site : « Où trouver le sac SAC À DOS 55L HOMME ADVENTURE sur Paris ? ».

Réponse : « En référence à votre demande, nous vous informons ne pas avoir de visibilité sur les stocks des points de ventes, cependant vous trouverez ci joint notre localisateur de boutique vous fournissant la liste des boutiques Rossignol et revendeurs proche de Paris, vous pourrez ainsi les contacter et connaître leur disponibilité sur le produit recherché ».

La Service Clientèle de la marque se montre incapable de dire lesquels parmi ses revendeurs, ont commandé le sac en référence … ou n’a pas envie de s’ennuyer à effectuer la recherche !

A moins que tous les revendeurs doivent commander tous les produits Rossignol … mais on peut en douter.

Le ridicule ne tue pas (le marketing) … mais il y contribue.

Au fait, c’est quoi, un rossignol ? « Un rossignol ou vieux rossignol est une marchandise démodée et sans valeur, un invendu », nous rappelle dhnet.be ; pas glamour comme nom de marque, même si le fondateur Abel Rossignol était fier d’apposer son patronyme sur ses produits … sans se soucier de la polysémie du terme !

Personnellement, je préfère l’oiseau – d’où la photo, bien sympathique.

Pécresse et Pépy se moquent franchement des Gilets Jaunes

Si j’interpelle ici Guillaume Pépy aux côtés de Valérie Pécresse, en tant que Présidente d’Île-de-France Mobilités, ce n’est pas que je suis passé à côté de son remplacement à la tête de la SNCF par Jean-Pierre Farandou, mais parce que cette triste histoire trouve ses sources sous sa présidence … et correspond bien à son style de management d’un service sensé « public » !

La petite gare de Nanteuil Saâcy se situe aux confins de l’Ile de France et des Hauts de France ; c’est la dernière station de la ligne P du réseau Transilien accessible avec une carte Navigo. Tous les matins en semaine, plusieurs centaines de « très grands banlieusards » se garent sur son parking pour venir travailler à Paris.

Des « très grands banlieusards » pas très riches et qui se tapent bon an, mal an, une heure et demie à deux heures de transport par jour : voiture + train + métro ou bus … une bonne galère quotidienne !

Des « très grands banlieusards » qui, pour bon nombre d’entre eux, ont battu le pavé il y a un an, un gilet jaune sur le dos, pour protester contre la hausse du prix de l’essence parce que les fins de mois, ils ont du mal à les boucler.

La gare de Nanteuil Saâcy est vieillotte, tristounette – et encore, je suis dans l’euphémisme ; les quais ne sont même pas bitumés, ça sent l’abandon : pas vraiment un endroit pour faire du business comme à Paris Saint Lazare, juste une petite station déshéritée pour « très grands banlieusards » déshérités.

Le parking gratuit était à l’avenant : surchargé, plus ou moins bien goudronné …

Aujourd’hui, grâce aux efforts conjugués d’Île-de-France Mobilités et de la SNCF, nos « très grands banlieusards » disposent désormais d’un parking flambant neuf … jouxtant une gare toujours aussi tristounette, avec ses quais toujours aussi caillouteux : la transition entre les deux espaces est assez flagrante !

J’oubliais : le parking est désormais payant : nos « très grands banlieusards » doivent payer 20 euros par mois, soit 240 euros par an, pour pouvoir stationner ! 240 euros, pour Pécresse et Pépy, c’est juste dans l’épaisseur du trait … mais pour un « gilet jaune très grand banlieusard », ça compte : du jour au lendemain, il se fait ponctionner entre un quart et un cinquième de SMIC !

Le parking est géré par Effia, filiale à 100% de Keolis, société dirigée jusqu’à fin 2019 par … Jean-Pierre Farandou : nul doute qu’il saura assurer la continuité de ce genre de … choses – pour rester poli !

Les agents de la SNCF, eux, ont de magnifiques places qui leur sont réservées … mais ils préfèrent se garer là où sont peints de magnifiques panneaux « stationnement interdit » : sûr que les « très grands banlieusards » qui gareraient là auraient droit à une belle contravention, mais quand on est agent SNCF, on a tous les droits !