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Des gentils Bisounours aux vilains Trolls #1

1ère partie de ma contribution à l’ouvrage collectif WEB 2.0 15 ans déjà et après ? ; pour lire celles de mes copains, le livre s’achète ici … et en plus, vous ferez une bonne action, comme on vous le dit ici.

Il y avait bien déjà eu un 1er travail de sape dès 1976 avec le lancement des Produits Libres par Carrefour : désormais, ce n’est la marque du fabricant qui cautionne le produit, mais l’enseigne qui le distribue.

Il y avait bien eu aussi une alerte à la fin des années 90, avec notamment la publication du livre de Naomi Klein No Logo : la tyrannie des marques … Mais c’était bien avant, au millénaire dernier !

Avec le Web 2.0, tout allait être différent : marques et consommateurs allaient renouer le dialogue, enfin discuter d’égal à égal – le fameux P2P, de pair à pair – et construire ensemble de nouveaux produits et services, totalement adaptés à leurs besoins.

Ainsi dès 2005, Lego lançait sa Lego Factory où tout un chacun pouvait concevoir ses propres modèles à l’aide d’un petit programme pour les recevoir ensuite par la poste ; et certaines proposition entrèrent même dans l’offre standard de la marque.

Deux ans plus tard, Yves Rocher créait Les Végétaliseurs, 1er réseau social éco-citoyen, à l’initiative de ses salariés : 60 000 membres, 3 000 articles de blogs, un Phénix de Bronze en 2009 … les mains vertes dialoguaient entre elles, avec la bénédiction de la marque de cosmétiques.

Pour Lego, la machine se grippa plusieurs fois par la suite, notamment en 2015, quand l’artiste chinois Ai Weiwei révélait sur Instagram que le fabricant avait refusé de lui livrer les briques destinées à la confection de sa prochaine œuvre : les aficionados de la marque danoise se rebellèrent contre la stratégie trop servile à l’égard de Beijing de la marque.

Pas très glamour non plus ces photos sur Instagram de cuvettes de WC remplies de petites briques multicolores bien reconnaissables !

S’exposer sur les médias sociaux augmente considérablement la visibilité des marques et l’engagement des consommateurs à leur égard, mais nécessite de respecter une certaine éthique, de se montrer irréprochables … et ça, toutes n’y sont pas prêtes.

Et beaucoup ont fait les frais de la vindictes de leurs ex-amis Facebook ou autres followers, comme Monoprix qui en 2011 voulait licencier un employé de 59 ans, père de six enfants, pour avoir récupéré six melons et deux salades dans le conteneur à poubelles : devant la bronca des clients, la direction a dû reculer.

Pas très glamour non plus ces publicités détournées sur les médias sociaux où l’on pouvait lire : « On fait quoi pour vous aujourd’hui ? On licencie un vieil employé parce qu’il vole dans les poubelles pour nourrir ses enfants ! ».

Rise ! Quel fundraising pour une époque énervée ?

Plus encore que les marques, les associations se heurtent au manque de confiance et au désengagement de leurs publics, et peinent de plus en plus à collecter des dons.

Le secteur du bien commun est confronté à un double défi :

  • Fédérer de nouvelles populations de donateurs et de soutiens
  • Inventer les nouvelles règles de l’engagement.

Pour répondre à ces questions, le Club Marketing Responsable de l’Adetem réunira le 19 mars 2020 à 9 heures :

  • Xavier Charpentier, Directeur Général Associé de FreeThinking 2.0 et membre du Conseil Scientifique de l’Adetem
  • Olivier Classiot, Directeur Associé de Des Enjeux Et Des Hommes, et Président du Club Marketing Responsable
  • Sébastien Mérigout, Fondateur de Planète Nudge, expert en behavioural economics
  • Sylvie Morin-Miot, Responsable Collecte & Communication de Planète Enfants & Développement, Coup de cœur du Prix Marketing Responsable 2019 pour sa campagne Mauvaise raison de donner
  • Hervé Pépin, Directeur de Nexize, Coordinateur du Livre Blanc RISE ! Quel fundraising pour une époque énervée ?

Renseignements et inscriptions ici.