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Une playlist pour le confinement

Comme bien des gens, j’éprouve en cette période de 2nd confinement – et certainement pas dernier – comme une sensation d’insécurité, de froid – d’angoisse ; me reviennent alors les paroles d’une vieille chanson de Pink Floyd, Astronomy Domine, composée par Syd Barrett – le guitariste improbable, capable de passer un concert entier à ne jouer qu’un accord :

Lime and limpid green, a second scene
Now fights between the blue you once knew
Floating down, the sound resounds
Around the icy waters underground
Jupiter and Saturn, Oberon, Miranda and Titania
Neptune, Titan, stars can frighten

Sinon, quelques groupes plus actuels, ou du moins quelques albums sortis cette année 2020, pèle mêle :

  • Sci-Fi Sky, de Lebanon Hanover, de la « cold wave minimaliste » comme disent les spécialistes, 6ème album du duo anglo-suisse : William Maybelline et Larissa Iceglass ;
  • Cell-0, d’Apocalyptica, en attendant leur concert au Zénith avec Epica, reporté à avril 2021, groupe finlandais interprétant leur « heavy metal » au violoncelle ;
  • Beyond The Pale, de Jarv Is, le nouveau groupe de Jarvis Cocker, pour les nostalgiques de Pulp ;
  • Nostalgie encore avec Homegrown, enregistré par Neil Young en 1975, mais jusque-là resté inédit ; ou Rough and Rowdy Ways, 39ème album studio de Bob Dylan – deux disques sortis en plein 1er confinement ;
  • A Hero’s Death, des irlandais de Fontaines D.C., groupe « post-punk » de Dublin – D.C. pour Dublin City ;
  • For Their Love, d’Other Lives, des américains, originaire de Stillwater, en Oklahoma …

Bien sûr, j’aurais pu ajouter quelques autres perles de l’année avec Put the Shine On, de CocoRosie des sœurs Bianca et Sierra Casady ; Have We Met, des canadiens de Destroyer ; Serpentine Prison, de Matt Berninger ; ou encore Working Men’s Club, jeune quatuor de Manchester pour leur album éponyme …

Les SUV ou le marketing à la Ponce Pilate

« Avant », le marché automobile pouvait apparaître relativement simple au consommateur lambda : plus on payait cher, plus on montait en gamme et on pouvait acquérir une voiture spacieuse et luxueuse ; il y avait quelques exceptions – quelques segments très particuliers : les voitures de sport, avec l’éternelle 911, les tous-terrains, un peu rudes, et puis des trucs bizarres, comme le Volkswagen Combi si cher à Jean-Marc Ayrault.

Sont venus s’ajouter les monospaces … mais on se demande pourquoi il y a fallu attendre si longtemps pour les voir arriver : il y avait un vrai besoin, mais Matra a eu bien du mal à convaincre Renault de le construite, après avoir essuyé un refus de PSA.

Puis sont apparus les SUV – pour Sport Utility Vehicle, véhicule utilitaire sportif, ce qui ne signifie … en fait, pas grand-chose –, des véhicules un peu hybrides : on ne voit d’ailleurs pas trop ce qu’ils ont de sportifs, ces SUV, vu qu’une voiture de sport doit être très basse pour coller à la route, comme la 911 précédemment évoquée.

Bref, plutôt un croisement entre véhicule de Monsieur tout le monde et véhicule tout terrain, avec un look un peu massif, sinon pataud, et destiné à séduire des conducteurs qui ont avant tout envie de dominer les autres : donc rien de rationnel, juste un marketing qui s’appuie sur des pulsions assez primaires … mais rien que de très banal jusque-là.

Comme quatre roues motrices, ça plombe beaucoup les budgets, les SUV proposent des versions quatre et deux roues motrices : preuve qu’on ne vend que de l’envie dominer les autres, et surtout pas de la puissance ou de la maniabilité.

Sont apparus aussi les crossover – en bon français, véhicule métis, mais évidemment, éviter la sémantique avec le 1er garagiste venu – hybrides entre les SUV – déjà des hybrides – et les berlines classiques …

Le problème, c’est que les SUV polluent comme des fous, comme le montre une récente étude du WWF France : les constructeurs automobiles se révèlent totalement irresponsables et par leur faute, la France ne respectera pas ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre !

Oui mais si les SUV se vendent si bien, c’est qu’il y a un marché pour : ils répondent à des attentes consommateurs, et le marketing ne peut que répondre à ces attentes … c’est le marketing à la Ponce Pilate, la planète peut crever, ce n’est pas de notre faute … en fait, les vrais coupables, ce sont les consommateurs !

Sauf que bon nombre d’acheteurs de SUV se défendent : « Je comprends le débat sur les SUV, mais quand on a 4 enfants, ce sont les seuls véhicules 7 places qui existent », se plaint ce père de famille sur France Info : les monospaces disparaissent peu à peu du marché, les constructeurs misant tout sur les SUV.

Le marketing de la demande a bon dos : le rejet de la faute vers un consommateur qui souhaite des voitures bling-bling sans égard pour la planète est bien trop facile ! Bien sûr, je ne préconiserais évidemment pas de revenir à un vieux marketing de l’offre totalement déconnecté des attentes clients ; mais de conjuguer la réponse aux attentes des consommateurs à un marketing de « l’offre responsable », soit dans le cas de l’automobile, proposer par exemple des véhicules convenant aux familles (plus ou moins) nombreuses mais respectueuses de l’environnement.