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Respecter ses clients, ça marche aussi en B2B

Lundi matin, j’ouvre ma boite aux lettres et tombent en cascade ces relances à des mails auxquels je n’ai pas répondu parce que je n’étais nullement intéressé : je parle de B2B, pas de spams pour les genouillères miracles et autres remonte-escaliers !

De ces mails dont l’objet commence par « Re : … », juste pour vous faire croire que c’est vous qui avez initié la conversation !

Du style : « Je voulais simplement m’assurer que vous avez bien reçu mon email ci-dessous … » ou : « Je vous ai contacté il y a quelques jours à propos de vos campagnes d’influence et sauf erreur de ma part, je n’ai pas eu de réponse de votre équipe »

Mon équipe ? Je suis consultant indépendant, donc mon équipe, c’est … moi tout seul !

Le problème, c’est que les Jordan et autres Martin, que je ne connais ni de près, ni de loin, et qui m’abreuvent de mails inutiles – mais là, ils ne sont pas les seuls – et me traquent parce que je n’y réponds pas – et là, heureusement, ils sont plus rares – feraient mieux de se pencher sur mon profil avant de balancer leurs courriels.

Proposer des conseils en marketing à un expert – enfin, c’est ce que je prétends être – en marketing, c’est juste proposer une tarte à la crème à un pâtissier …

En B2B, soit on propose des chaises pour des salles de conférence – et là, on peut se permettre d’inonder, on est assez proche du B2C –, soit on fait dans le conseil plus sur mesure – et là, on cherche à savoir à qui on s’adresse avant … et surtout, avant de relancer : sinon, la cible commence à se sentir harcelée, et il y a mieux pour engendrer un climat de confiance propice au business.

Le vieux truc du pied dans la porte ne fonctionne guère – ou plutôt pas du tout – en B2B : quelquefois on tombe sur quelqu’un qui s’ennuie et cherche aussi à nouer le dialogue, mais pas sûr que ça débouche sur quelque-chose.

Ce qui marche mieux, c’est – avant de commencer à exploiter des leads – de commencer par développer une stratégie d’inbound marketing – pour faire simple, se faire connaître en diffusant auprès des cibles de contenus de qualité – et de vérifier ensuite à qui on s’adresse, pour éviter de tragiques impairs.

Au lieu de ça, de nombreux intervenants « récupèrent » vaille que vaille des adresses mails un peu comme certains pêcheurs laissent dériver de gigantesques filets pour vider la mer de ses poissons ; mais ce n’est pas plus responsable que la pêche aux filets dérivant : il serait temps que le respect de ses clients et prospects s’installe aussi en B2B !

D’autant que le risque de chocs en retour n’est pas nul : s’il est parfois long de se construire un personal branding – pour les consultants – ou une réputation – pour les entreprises – positifs, il est tout aussi rapide de se les ruiner, car les prospects irrités peuvent aussi rapidement se muer en influenceurs à charge : c’est fou ce que les « bons tuyaux » peuvent circuler vite dans les couloirs d’un congrès ou d’un salon.

Alors, faites-vous connaître en publiant des contenus de qualité, ou en intervenant lors de colloques, puis vérifiez soigneusement la qualité des fichiers que vous allez utiliser avant de partir en quête de leads ; et si par la suite vous vous lancez dans une approche plus directe, prenez le temps d’identifier qui est la personne à qui vous allez vous adresser.

C’est tout la différence entre le hard selling massif et un social selling bien organisé ; et se situe dans le champ des relations humaines, pas celui de la chasse !

Vers un nouvel horizon : rencontre avec Jean-Michel Gillibert

« J’en ai marre », « Je veux retrouver du sens » : en plein confinement, les médias portaient la parole de ces citoyens qui souhaitaient rebondir en réorientant leur carrière, tant pour une meilleure qualité de vie que pour rendre notre monde meilleur. Utopies, fantasmes ?

Certains ont tourné la page et se sont lancés vers de nouvelles aventures ; 6 mois après le 1er déconfinement, le Club Horizon(s) de l’Adetem leur donnait la parole au cours d’un Webinar ; depuis, j’ai eu le plaisir de découvrir d’autres aventures.

Rencontre avec Jean-Michel Gillibert, Cofondateur de Celloz.

MarketingIsDead :Tu peux résumer ton parcours jusqu’à ces dernières années ?

Jean-Michel Gillibert : Après une formation commerciale classique à l’ESSEC, je démarre en 1985 ma carrière d’homme de Marketing de produits de grande consommation (ex : Danone, Duracell, …).

Le Marketing me conduit à la Direction Commerciale puis à la Direction Générale de filiales de grands groupes internationaux. En 2009 je quitte mon poste de CEO de Screenvision (filiale Européenne de Thomson Multimedia et d’ITV) pour faire un tour du monde pendant une année. A mon retour, je crée la société SEVE International, spécialisée dans le conseil en stratégie et la formation. C’est le début de l’aventure entrepreneuriale.10 ans après, je cède mes participations dans SEVE International pour rejoindre l’aventure Celloz.

MarketingIsDead :Tu as ensuite participé à la fondation de Celloz : c’est quoi exactement Celloz ?

Jean-Michel Gillibert : Celloz a mis au point un matériau de construction éco-responsable, entièrement biosourcé. L’innovation fait l’objet de deux brevets internationaux. La startup a procédé à une première levée de fonds début 2020 et se prépare à commercialiser ses premiers produits destinés à la toiture pour abri de jardin sous la marque Tuil’up.

MarketingIsDead :Peux-tu expliquer ce qui a motivé ce changement ? La crise sanitaire a-t-elle joué dans tes décisions ?

Jean-Michel Gillibert : Chez Celloz, nous croyons en l’économie circulaire et nous militons pour une approche de la construction qui soit plus respectueuse de l’environnement (moindre consommation de ressources naturelles non renouvelables, empreinte carbone limitée, suppression de la production de déchets non recyclables).

J’ai rencontré l’inventeur de la technologie Celloz en 2017, je l’ai accompagné pendant trois ans dans l’élaboration de sa stratégie. Puis j’ai décidé de consacrer 100% de mon activité professionnelle au développement de ce formidable projet, en phase avec mes convictions personnelles.

La crise sanitaire a décalé notre arrivée sur le marché et a ralenti notre progression. Mais elle nous a également conforté dans certains de nos choix et de nos décisions. Nous nous inscrivons dans une approche plus responsable de la production et de la consommation. Nous venons d’ailleurs, à ce titre de recevoir le label de la fondation Solar Impulse qui reconnaît les alternatives vertueuses écologiquement et viables économiquement.

MarketingIsDead :Et comment envisages-tu l’avenir ?

Jean-Michel Gillibert : Je suis plutôt optimiste quant à l’avenir. De plus en plus d’individus, d’entreprises prennent conscience de l’urgence écologique. Le secteur de la construction n’aura pas d’autre choix que de se réinventer et d’innover pour un avenir meilleur.