Tous les articles - Marketing is Dead
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Merci le Marketing

Si dès 1935, l’American Marketing Association définissait le Marketing de l’offre, il fallut attendre … 1985 pour passer au Marketing de la demande et 2004 pour qu’on parle de Relation clients !

Puis le WWW a tout bousculé et accéléré, ce que dans ses deux Manifestes de 2013, puis 2020, le Conseil Scientifique de l’Adetem soulignait : « Tout va vite, très vite. Ou plutôt non : tout va de plus en plus vite ! »

En fait, deux milestones auront profondément marqué notre société en général et le marketing plus particulièrement : la montée en puissance du Web et la récente crise sanitaire, toutes deux révélatrices de lourdes mutations sociétales. Deux milestones … et deux manifestes.

1999 : « Les marchés sont des conversations » : le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) pose le cadre d’un marketing où grâce à Internet, « les consommateurs deviennent plus intelligents plus rapidement que la plupart des entreprises ». En 95 thèses, les auteurs de ce Manifeste des évidences ouvrent la voie du marketing connecté – du marketing du 21ème siècle.

2021 : « Oui, la consommation reste un bienfait. Merci le Marketing ! » : le Conseil Scientifique de l’Adetem pose le cadre d’un marketing nouveau, dans un monde à la fois dévasté par une crise sanitaire majeure et qui doit faire face à une crise environnementale sans précédent. En 36 évidences, le Conseil Scientifique fonde le marketing d’un monde en souffrance.

« Le Marketing est la boussole d’un monde en rupture et en accélération perpétuelle », « Le marketing durable est l’antonyme de l’obsolescence programmée », « Le directeur Marketing est un humain qui parle à d’autres humains. L’IA et ses algorithmes devraient en prendre de la graine ! » : Venez découvrir le mardi 12 octobre dès 9 heures, les 36 évidences du nouveau Manifeste du Conseil Scientifique de l’Adetem … et surtout, dialoguer avec ses auteurs.

Pour s’inscrire, c’est ici … et en plus, c’est gratuit ! Par contre le nombre de places est limité en présentiel : or seuls les présents pourront entamer le dialogue avec les membres du Conseil Scientifique.

D’ici là, tous les jours, un peu comme le calendrier de l’Avent, je vous ferai découvrir sur LinkedIn, une des 36 évidences : à demain, donc !

Les startups finissent mal en général

Il y a une dizaine d’années – environ, je ne me souviens pas de la date précise – j’assistais dans une soirée réunissant geeks et marketers, au lancement en France d’un petit logiciel de prises de notes plutôt sympa : Evernote. Vraiment pratique : on l’installait sur son PC, sa tablette, son Smartphone et on avait toujours ses pense-bêtes avec soi … et ses codes d’accès aux sites en ligne.

De cette soirée, je suis reparti avec un T shirt vraiment sympa, avec son logo en tête d’éléphant, et une furieuse envie d’installer cet outil sur tous les appareils.

Quelques années plus tard, Evernote m’annonçait qu’à moins de payer la version Prémium, je n’avais plus droit qu’à deux appareils … puis, cette année, qu’à un seul appareil … à moins de souscrire à la version payante.

Aficionado d’une marque plutôt cool, je me suis senti trahi … et ai migré vers OneNote, déjà installé sur mon PC et qui correspond tout aussi bien aux usages basiques que j’avais d’Evernote !

Je comprends qu’Evernote veuille grandir et rentabiliser ses investissements : est-ce une bonne démarche de bousculer violemment ses premiers utilisateurs et supporters ? Pas sûr : ce qu’on gagne en CA, on le perd en image, on devient une société commerciale comme les autres, une boite tirée par la seule finance.

Il y a une dizaine d’années également, une startup américaine réunissait quelques geeks et marketers dans un appartement parisien pour annoncer le lancement en France d’un site de locations entre particuliers, sur le modèle des B&B anglo-saxons … et je trouvais le concept plutôt intelligent.

Quelques jours plus tard, le patron de la structure française était fier de pouvoir exposer son projet lors d’une réunion que j’avais organisée à l’Adetem ; quelques années plus tard, ses successeurs ne daignaient plus répondre à mes sollicitations : certainement Airbnb avait d’autres préoccupations en tête – peut-être répondre aux critiques des élus de la capitale, par exemple ?

A la fin des années 90, geeks et universitaires annonçaient élogieusement l’arrivée d’un nouveau moteur de recherche vraiment intelligent qui au lieu de vous balancer des tonnes de résultats en vrac comme les AltaVista et autres Lycos : bref, une startup géniale, à qui on promettait un bel avenir.

Aujourd’hui Google, rebaptisé Alphabet, est devenu un monstre d’arrogance, spécialiste de l’évasion fiscale …

Bref, les startups qui réussissent trahissent toujours la confiance, l’estime de leurs premiers supporters : de « petit truc sympa et intelligent », ils se muent en colosses financiers et méprisants … voire méprisables.

J’espère malgré tout que mes copains lancent aujourd’hui des startups m’adresseront toujours la parole dans quelques années, et qu’ils ne se seront pas tous mués en comptables au cœur d’acier !