Tous les articles - Marketing is Dead
18972
paged,page-template,page-template-blog-masonry,page-template-blog-masonry-php,page,page-id-18972,page-child,parent-pageid-1815,paged-12,page-paged-12,ajax_fade,page_not_loaded,,select-theme-ver-2.3,wpb-js-composer js-comp-ver-4.5.3,vc_responsive
 

Tous les articles

  • TRIER PAR :
  • TOUS
  • Actualité
  • Articles, publications
  • Consumer Insight
  • Coups de gueule
  • Culture(s)
  • C’est déjà demain
  • Demain l’assurance
  • Entretiens
  • Etudes Marketing
  • Interviews
  • Interviews 2.0
  • Le marketing par les nuls
  • Les copains d'abord
  • Livres
  • Mardis du Luxembourg
  • Marketing 2.0
  • Menteurs
  • Non classé
  • Respect
  • Ridicule
  • Société
  • Un peu de bon sens
  • Web 2.0

AI générative, le nouvel Eldorado ?

« À l’origine, ce n’était qu’un banal procès opposant un particulier à une compagnie aérienne, accusée d’être responsable de blessures qu’il dit avoir subies », comme le relate Le Figaro. Sauf que « les avocats de la compagnie aérienne ont été interloqués par le mémoire transmis par les avocats du plaignant : parmi les arrêts cités en guise de jurisprudence, pour appuyer leur requête, ces derniers ont invoqué plusieurs affaires qui n’ont tout simplement jamais existé ».

Comment l’avocat du plaignant, malgré ses 30 années d’expérience de juriste, a-t-il pu commettre une belle bourde et inventer pas moins de 6 fausses décisions de justice, fausses citations bien sûr à l’appui ?

En sous-traitant le travail, non pas à un stagiaire un peu flemmard, mais à … ChatGPT ! L’intelligence artificielle avait été jusqu’à préciser ses sources … qui n’existaient pas : le « seul » tort de l’avocat New-Yorkais avait été d’accorder une confiance aveugle – et de ne pas vérifier l’existence desdites sources – à une intelligence artificielle qui précise pourtant à ses utilisateurs risquer de « fournir des informations erronées ».

Cet exemple présente un « double mérite » : tout d’abord, il souligne bien que les AI ne sont que des outils certes puissants, mais encore imparfaits, et qu’il convient de s’en méfier.

Mais également, il offre un boulevard aux détracteurs de l’AI générative : « Regardez où conduit une confiance dans ces nouvelles technologies ! ».

Bref, tout le monde est content, les uns regardant le verre à moitié plein les autres contemplant le verre à moitié vide : et où se situe la réalité, dans tout ça ?

Telle est la question que nous nous sommes posés avec Frédéric Dumas, et à laquelle nous souhaiterions – très modestement et partiellement répondre – dans le cadre du Pôle Prospective de l’Adetem, le 7 février au matin en donnant la parole :

  • Non pas aux chantres de l’AI générative, mais aux entreprises qui la mettent concrètement en œuvre
  • Aux ingénieurs qui la font – promis, ils adapteront leur discours aux néophytes,
  • Sans oublier la dimension éthique, avec le collectif 100% Human content.

Pour s’inscrire, c’est ici.

Marketing de l’irrespect chez Monoprix

Manifestement, le respect des consommateurs et des lois ne constitue pas un des objectifs majeurs de Monoprix et ne s’inscrit pas vraiment au cœur de sa relation clients.

Petit rappel des faits.

Début octobre, Monoprix rue de Montreuil à Vincennes ; mon épouse sort du magasin, le portique de sécurité sonne, mais personne ne réagit. Elle arrive au coin de la rue quand le vigile du magasin l’interpelle et la tire de force en agrippant son sac à main jusque dans le magasin.

Comme le montre la photo, la distance entre l’entrée du Monoprix et le coin de la rue n’est pas minime : 10 mètres environ !

Depuis quand un vigile a-t-il le droit d’agir ainsi dans la rue, surtout sans preuve manifeste de vol ? Il semblerait que chez Monoprix, le respect strict de la loi ne soit une priorité … et celui des clients !

J’interpelle Monoprix sur Twitter (enfin sur X) et aussitôt, on me propose de passer en message privé, histoire de régler la question hors des regards de mes followers.

Réponse de Monoprix : « Après échange avec la direction du magasin, il y a bien eu une demande de contrôle à la sortie des caisses dans le magasin, mais votre épouse ne s’étant pas arrêtée, l’agent a dû la rattraper à quelques mètres de la sortie, pour lui expliquer qu’il avait besoin de faire un contrôle de ses achats. Contrôle qui s’est par la suite effectué dans le calme ».

A plusieurs mètres de la sortie DANS LA RUE ! Je demande donc de me préciser de quel droit un agent de sécurité peut-il contraindre une personne qui est dans la rue à rentrer dans le magasin ?

Réponse de Monoprix : « Notre agent de sécurité a interpellé par 3 fois la cliente sans réaction de sa part, il s’est alors rapproché d’elle pour lui indiquer qu’il s’adressait à elle, et comme précisé le contrôle s’est par la suite déroulé dans le magasin et dans le calme ».

L’agent de sécurité « s’est alors rapproché d’elle » : belle façon d’enjoliver la réalité : il l’a tirée de force tout au long de la rue jusque dans le magasin ! Son chef ne serait pas intervenu ensuite, on peut se demander jusqu’où son comportement violent aurait pu dégénérer !

Je réagis : « Votre réponse élude la partie la plus importante de la réalité : votre agent a saisi violemment mon épouse DANS LA RUE et l’a forcée à rentrer dans le magasin ! C’est seulement là qu’il a appelé un autre individu qui s’est présenté comme le responsable sécurité ».

« C’est un comportement ILLEGAL : donc, merci de me répondre sur ce point précis, et d’arrêter de botter en touche.

« Pour bien être clair, je compte publier un article sur l’expérience clients dans une quinzaine de jours, et citer cet évènement et son traitement : il semble bien que vous vous orientiez dans une direction désastreuse ! ».

C’était le 9 octobre : pas de retour à ce jour de Monoprix ! Puisque l’enseigne ne veut pas me donner de réponse satisfaisante sur le canal privé de Twitter, force me reste de poser la question publiquement sur mon blog et sur LinkedIn, à la direction marketing et au service clients : cautionnent-ils une telle attitude, à savoir qu’un agent de sécurité se permette de saisir une cliente hors du magasin pour l’y ramener de force ?

Cette question du respect des personnes me rappelle cette malheureuse affaire qui date de 2011 où un employé avait été mis à pied pour avoir récupéré des melons et salades périmées dans la poubelle du Monoprix de la Canebière à Marseille où il travaillait : seule une mobilisation citoyenne sur les réseaux sociaux avait empêché son licenciement.

Les agents de sécurité de la grande distribution sont souvent rapides à outrepasser leurs droits : est-ce une raison pour cautionner de telles attitudes indignes ? Il aurait quand même été si aisé pour le service clients sur Twitter de présenter des excuses … et point barre, l’affaire en restait là !

Au contraire, cette attitude psychorigide qui consiste à rejeter les torts sur la cliente est à la fois inacceptable et inefficace : inacceptable, parce que totalement irrespectueuse ; inefficace, parce que nuisant à son image.

Maintenant, j’attends les réponses des directions marketing et service clients …  A suivre !