FLaurent, Auteur à Marketing is Dead - Page 25 sur 32
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Author:FLaurent

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Rencontre avec une Instagrameuse Mode, Lifestyle et Voyage 

Lors du Salon e-marketing, le Club Expérience Digitale de l’Adetem organise le mardi 18 avril à 16 heures 30 une conférence sur les Relations entre les marques et les influenceurs ; pour s’inscrire, c’est ici.

En avant-première, rencontre avec Camille Viovy, « Instagrameuse Mode, Lifestyle et Voyage », que l’on peut retrouver sur @moodmydays.

MarketingIsDead: Hier, les « blogueuses mode » avaient leur … blog, tu privilégies Instagram avec 20 000 abonnés : pourquoi ce choix ?

C’est naturellement que je me suis tournée vers Instagram, dans un premier temps par affinité pour ce réseau social à forte connotation visuelle. J’avais besoin avant tout d’un support pour alimenter ma passion pour la photographie, l’univers visuel m’intéressait plus que celui des mots à ce moment-là. J’ai très vite été séduite par la dimension spontanée de ce réseau social qui me permettait de poster des photos en temps réel facilement, en ayant des retours et des échanges assez rapidement. Les réseaux sociaux, contrairement aux blogs, facilitent les interactions et les échanges avec d’autres personnes. Il est en effet aisé d’acquérir une visibilité sur Instagram, puisqu’il suffit de quelques # pertinents pour être référencé.

Un blog, au contraire, nécessite une certaine expertise en terme de référencement et de visibilité, il n’a pas la spontanéité d’Instagram et nécessite de la préparation, beaucoup de temps, de réflexion, pour des retours rares et difficiles à obtenir. Pour ce que je souhaitais en faire,  Instagram correspondait mieux à mes attentes tournées vers le divertissement, l’univers visuel et le partage. J’ai toujours pensé que si je devais un jour lancer un blog, ce serait dans une second temps, après avoir acquis une certaine visibilité et des abonnés, que je pourrais convertir en futurs lecteurs.

MarketingIsDead : Tu es également Webmarketing Manager des Hôtels du Roy, une chaine d’hôtels d’exception : comment mener plusieurs vies à la fois ?

Cette schizophrénie n’est pas facile à gérer ! Même si je pratique Instagram à titre de loisir, c’est une passion assez chronophage ! Le tout est de faire preuve d’organisation. À mes débuts, j’avais tendance à être facilement submergée, ne connaissant pas encore bien ce monde, j’acceptais beaucoup de partenariats et recevaient tellement de colis qu’il devenait difficile et stressant pour moi de m’organiser pour faire toutes les photos dans les temps. J’ai très vite stoppé ma façon de faire quand j’ai constaté que le stress commençait à prendre le pas sur le plaisir.

J’ai aujourd’hui trouvé mon rythme, une certaine forme d’équilibre et de « routine Instagram ».  Pour ce qui est des posts, j’ai réglé cette routine sur mon analyse de ma communauté, c’est-à-dire savoir quand ils sont le plus réceptifs et engagés. J’ai très vite remarqué, à ma grande satisfaction, que ma communauté était plus réceptives aux mêmes moments où j’étais de mon côté plus disponible : le matin en allant au travail, le midi à la pause déjeuner, ou le soir en rentrant du travail. Pour ce qui est de la préparation des photos, je les réalise la plupart du temps en amont le week-end. Si j’ai du temps j’en fais parfois le soir en rentrant ou le matin avant de partir travailler. Je sais également à peu près combien de partenariats je peux accepter pour ne pas être submergée et continuer de produire de la qualité en continuant de prendre du plaisir.

D’autre part, ce qui facilite pour moi la transition entre ces deux activités est que mon travail ne s’éloigne pas tellement de ma vie d’instagrameuse. Travaillant dans l’univers du web, mon poste consiste entre autres à animer les réseaux sociaux des hôtels pour lesquels je travaille, et à établir les relations avec les blogueuses. De cette façon, je vois l’autre côté du miroir et j’ai une vision plus complète des relations marques-influenceurs ce qui m’aide dans chacune de mes deux activités.

MarketingIsDead : À un horizon plus au moins proche (le temps passe vite sur le web social) tu te projettes dans quoi tu t’imagines faire quoi ?

Pour le moment je n’ai pas le temps de me lancer dans de nouveaux projets, mais cela ne m’empêche pas d’y songer pour plus tard.

J’aimerais beaucoup me lancer dans la blog sphère. J’ai déjà commencé à préparer ce blog que je garde précieusement de côté pour le lancer quand je serai certaine de pouvoir l’animer régulièrement, ce qui n’est pas le cas pour le moment. Néanmoins cette idée me trotte dans la tête et j’ai aujourd’hui la sensation qu’Instagram ne me suffit plus, puisqu’il limite à un certain nombre de caractères mes pensées. J’aimerais pouvoir décrire plus longuement mes expériences, m’étendre sur certains sujets, en complément de mon compte Instagram à dimension plus visuelle.

Et puis dans un second temps, pourquoi pas également me lancer dans la création d’un e-shop ? C’est une idée que je garde en tête pour plus tard aussi !

La vie est un parfum

Pauline Dumail vient d’écrire un étrange livre intitulé : La vie est un parfum … Respirez-la ; un livre qu’elle m’a offert avec un petit paquet de pierres odorantes.

MarketingIsDead : Ce livre, c’est déjà l’histoire de Louise, 75 ans en 2002, grand Nez de la parfumerie …

Pauline Dumail : Oui, ce livre nous plonge dès les premières pages dans le monde des parfums et des sens, qui sont une porte, une fenêtre vers l’âme et vers soi-même : ils nous ramènent au corps et à l’instant présent. Et il nous plonge également dans la dualité qui caractérise notre monde et notre essence ; en effet la première scène, qui dévoile et délivre les essences les plus subtiles et les plus nobles que porte Louise, se passe… dans le métro parisien. A la frontière entre passé et avenir, Louise, en nous racontant sa vie, va nous plonger dans le monde des essences naturelles, des terroirs et de la biodiversité. En transmettant son savoir à la jeune Maïa, elle va permettre à l’œuvre qu’elle a initiée de continuer, une œuvre à la fois très ancrée dans la matière, mais aussi dans la spiritualité.
MarketingIsDead : Mais ce livre, c’est aussi la juxtaposition de 4 histoires qui se déroule en 2002 donc, en 2014, mais aussi en 2047 et en … 6000 : pourquoi une telle fuite temporelle ?

Pauline Dumail : Je ne vois pas cette temporalité comme une fuite, mais plutôt comme une spirale, un vortex. Et c’est pour cette raison qu’il était important pour moi de juxtaposer les histoires, afin de faire apparaître des synchronicités de lieux, de personnes, de sujets. C’est ainsi que les personnages ou leurs descendants nous emmènent faire une promenade dans le temps. 2047, c’est le futur proche, il représente la rupture, et dans cette rupture, la résilience. Quant à 6015, n’y cherchez pas de la science fiction, mais plutôt de la psycho-socio-spirito fiction. Le fait de me projeter 4000 ans plus tard m’a permis d’imaginer la société telle que j’aimerais qu’elle soit, sans avoir à me poser la question du comment. D’autre part, il y a dans ce choix un effet miroir avec le passé, et le grand mystère que représentent les grandes civilisations disparues, égyptiennes, mayas et toutes les autres, qui nous ont laissé des vestiges d’architecture dont nous n’avons pas encore percé les mystères, et nous ont démontré par ces pierres à quel point leurs connaissances en sciences et en astronomie étaient élevées.

MarketingIsDead :  « Ce roman s’enroule autour de quatre parfums […] Ces quatre parfums sont la « réification » des quatre personnages principaux du livre » : les gens sont aussi (avant tout) des parfums ?

Pauline Dumail : Oui, ce roman s’enroule autour de 4 parfums qui portent les noms des 4 principaux personnages de cette histoire ; nous les avons créés avec Valérie Autard, évaluatrice en parfumerie fine. 4 parfums, ou plutôt, 4 assemblages d’huiles essentielles, que les lecteurs pourront sentir grâce à des marque-pages parfumés qui accompagneront le livre aux pages adéquates.
Un parfum est un assemblage de molécules chimiques, mais pas que… Ces molécules ont également des propriétés physiques…

Une personne n’est pas un parfum, mais elle émet des vibrations, comme les couleurs, comme les sons, et comme… les parfums ! Le travail que nous avons accompli avec Valérie consistait à trouver la résonance juste entre les personnages, leur personnalité, leur profondeur, leurs côtés sombres et lumineux, et le parfum créé.

MarketingIsDead :  Un parfum pourrait-il participer de la signature d’une marque (pas une marque de parfum bien entendu, une marque de produit de grande consommation), tout comme un graphisme ou une musique ?

Pauline Dumail : Bien sûr ! l’olfaction, au niveau du cerveau, se trouve dans la partie primitive et limbique. Nous avons délaissé ce sens, et pourtant, il est omniprésent dans notre vie, souvent à notre insu. Un parfum connu vous replonge immédiatement dans l’état émotionnel qui lui est associé. Ainsi, en créant une signature olfactive, une marque ajoute ce supplément d’âme à ce qu’elle est, en créant une expérience client « ancrante ». A l’heure du digital et du zapping, c’est loin, très loin d’être un détail. Et ça l’est d’autant moins lorsqu’on crée un parfum avec des molécules qui proviennent du vivant, d’un terroir, d’une plante et d’un savoir-faire. Leur puissance vibratoire est bien plus importante. C’est un peu comme si vous regardiez une toile de maître, la nuit étoilée de Van Gogh par exemple, à Orsay. L’émotion ressentie face à ce tableau, à cette matière posée là, est décuplée par rapport à ce que vous ressentiriez en regardant une reproduction de ce tableau dans un livre ou sur papier.

La fin de l’assurance

La mutualisation des risques se situe à la base de toutes assurances, mutuelles ou privées, peu importe : ainsi dès 1815, les Veuves écossaises, célèbre mutuelle d’Edimbourg, avait pour vocation d’assurer solidairement la subsistance des femmes ayant perdu prématurément leur époux.

Aujourd’hui on connaît à peu près le nombre d’accidents qui surviendront en 2017 en France, donc leur coût global – pas loin de celui de 2016 ; par contre, on ne sait pas trop sur qui le risque va tomber : donc on divise le montant total des indemnisations potentielles, auquel s’ajoute une certaine marge bénéficiaire, par le nombre de conducteurs concernés, et l’on obtient la prime annuelle que devra régler chacun d’eux.

Petit coup de griffe à la mutualisation des risques, le système bonus / malus qui pénalise les uns et favorise les autres ; autres accrocs, les surprimes pour les conducteurs novices, les différences géographiques, etc.

Depuis déjà bien longtemps, les compagnies se sont plus ou moins affranchies de la mutualisation, tapant sur les uns pour mieux séduire les autres : il est tenant de faire payer moins cher ceux qui ne présentent pas de comportements dangereux, quitte à charger le bourricot pour les autres … dont personne ne veut d’ailleurs !

Même la poisse pénalise les conducteurs malchanceux : trois accidents non responsables – pas de votre faute, vous vous trouviez au mauvais endroit au mauvais moment – et hop ! On vous vire, allez voir ailleurs si c’est moins cher.

Avec les voitures connectées, les assureurs vont pouvoir affiner leurs systèmes de tarification : un gars qui prend ses virages un peu sec, on le saura tout de suite !

Dans un premier, on l’éduquera : les assureurs sont vertueux !

Mais s’il continue dans ses manières accidentogènes ? Il sera tentant de lui augmenter sa prime, ou de le virer, c’est selon.

D’ici quelques années, plus aucune voiture ne sera « non connectée » : vous aurez le choix entre accepter le flicage en temps réel, ou une surprime de suspicion – bien habillé, cela donnera un contrat de base élevé, et des réductions pour ceux qui acceptent de se laisser surveiller.

Et ensuite ?

Pour chaque conducteur, son assurance connaîtra son risque de sinistre lié à sa conduite … donc chacun d’entre nous aura droit à une assurance aux petits oignons – comprenez : calculée au centime près, selon ce qu’il peut coûter.

A la limite, les primes pourraient aisément se situer sur des échelles de 1 à 100, voire plus : et tant pis pour les mauvais conducteurs ! Nul doute que le nombre de citoyens défavorisés qui renonceront carrément à assurer leur véhicule va exploser.

L’assurance connectée, c’est la fin de la mutualisation des risques … jusqu’au jour où des conducteurs lassés, recréeront de vraies mutuelles solidaires.

Toute autorité est-elle néfaste ?

Mai 1968 : deux représentations de l’autorité s’affrontent dans les rues et pour les étudiants, le choix est simple.

D’un côté, le Général de Gaulle et ses CRS ; les jeunes scandent « CRS = SS », rejetant en bloc la société de consommation dont ils héritent, et les structures étatiques qui la sécurisent jusque dans les rues étroites du Quartier Latin.

De l’autre, Jean-Paul Sartre juché sur un tonneau, haranguant les ouvriers devant les portes des usines Renault à Boulogne – il y a 50 ans, il y avait encore des usines et des ouvriers dans cette banlieue chic !

D’un côté, l’autorité oppressive, dont ils doivent absolument se libérer ; de l’autre, l’autorité morale, qui s’impose très naturellement à eux.

Peu importe que la première soit issue d’un choix démocratique : après tout « élections pièges à cons », lit-on également sur les banderoles ! Les uns après les autres, les gouvernements de la 5ème République enverront les forces de l’ordre endiguer les révoltes étudiantes, parfois avec une violence inouïe quand en 1986 les voltigeurs de Pasqua chargeront le jeune Malik Oussekine.

De l’autre, l’autorité positive qui s’impose par la seule force de la raison ; l’autorité des philosophes qui nous guide comme le flambeau de la Statut de la Liberté : l’autorité qui nous dicte de jeter à bas l’autorité oppressive, qui a perdu toute légitimité.

Peu importe que d’aucuns jugent erronées les analyses de Sartre, et qu’une autre autorité comme Raymond Aron puisse se ranger du côté de l’ordre et du Général de Gaulle : en fait, il existe autant d’autorités morales que de gens pour y adhérer.

Il n’est d’autorité que très relative ! Petit bon en avant pour mieux s’en rendre compte.

Campagne pour les Présidentielles 2017 : Le Pen, Fillon, Macron, Hamon et Mélenchon s’affrontent sur le plateau de TF1 ; tous les commentateurs ne peuvent que le constater, l’autorité de Fillon s’effondre sous les coups de boutoirs des affaires, et celle de Macon s’envole.

Autorité, popularité, ici c’est pareil : un philosophe, un politique qui guide une population par son discours, sa pensée, comment ne pas lui reconnaître une certaine autorité ?

Même à Le Pen, cela me peine à le dire : il n’est d’autorité positive que pour ceux qui y croient !

Soudain, toutes mes illusions s’envolent : il n’y a pas d’un côté les bons, avec une autorité plus ou moins large, et nécessairement positive ; et les autres … L’autorité qui guide … et les méchants, qui oppriment !

C’est ça, l’autorité ?

J’ouvre mon vieux Gaffiot – le dictionnaire de référence, c’est-à-dire celui qui fait … autorité en matière de version latine : deux colonnes pour « auctoritas », autant dire qu’il n’y a pas une autorité, même à l’époque !

Pèle mêle, on trouve de la confiance, du droit de possession et bien sûr, du pouvoir : les exégètes trieront.

Pour rester dans le registre universitaire, il y a l’autorité des mandarins. Autorité auprès de ses pairs acquise par la qualité de ses recherches. Autorité auprès de ses étudiants conférée par le statut. Autorité étouffante également, qui empêche les ruptures : Barthes en fit les frais avec le Système de la mode !

En d’autres termes, socialement l’autorité n’a de réelle fonction que d’être un objet à contester : les autorités opprimantes bien sûr, mais aussi les autorités étouffantes – pourtant si confortables à accepter : toute soumission n’est pas nécessairement désespérante, certains s’en accommodent aisément !

Peut-on échapper à cette vision manichéenne, d’autorité nécessairement négative versus une rébellion nécessairement constructive … même si, à terme, celle-ci débouchera sans doute sur une nouvelle autorité à combattre ?

Un bref retour sur le 20ème siècle, du moins sur ce que j’en ai vécu, non : après la Lutte avec une majuscule contre l’autorité fasciste, il y aura les luttes syndicales, puis Mai 68, etc. La lutte institutionnalise même l’autorité : sans rébellion, pas de pouvoir !

L’autorité est partout : dans la morale, dans la politique, dans le travail … tout comme la lutte : contre les tabous, contre les tyrans, contre les patrons.

Retour aujourd’hui : les jeunes générations semblent pourtant remettre en cause cette vision manichéiste du monde : elles ne cherchent plus à casser les pouvoirs établis, elles se content de vivre en marge : la meilleure façon de saper une autorité, ce n’est pas de la combattre, mais de la nier.

C’est nouveau, personne ne sait où cela va nous conduire, ni si cela durera, mais après une génération post soixante-huitarde de rébellion, puis une d’acceptation, arrive la Génération Z qui semble vouloir se construire ailleurs et autrement : à suivre !

La « silveRevolution » est en marche

Christine Laroulandie, Directrice de la Communication de Malakoff Médéric, s’intéresse à la place des seniors dans notre société.

MarketingIsDead : Tu viens d’organiser, à l’initiative de Malakoff Médéric, une conférence sur les enjeux du vieillissement de la population française avec de belles têtes d’affiches comme l’ancien patron de l’Insee Hervé Le Bras, le sociologue Serge Guérin ou le philosophe Raphaël Enthoven : pourquoi un tel évènement, et pourquoi maintenant ?

Christine Laroulandie : Le vieillissement des Français est une révolution économique et sociétale. Aujourd’hui, les plus de 65 ans représentent 18 % de la population française. Demain, en 2030, ils seront 23 %.
Ces  seniors ont de nouveaux modes de vie et de consommation, de nouvelles attentes. Et ils comptent bien profiter de « ce temps de vie en plus », inédit dans l’histoire de l’humanité.

Ils aspirent à mener à tout âge une vie normale : continuer à vivre chez eux, à prendre soin de leur santé, à faire leurs courses, à avoir des loisirs, à voyager, à conduire, à voir leur famille, leurs amis … Bref, avoir des projets et les réaliser.

Cette évolution est un défi pour les entreprises, qui doivent adapter leur offre dans de nombreux secteurs d’activité, et un enjeu pour toutes les générations, car les innovations destinées à faciliter la vie quotidienne  des seniors ont souvent vocation à profiter à la société toute entière.

Le sociologue Serge Guérin le dit : « Il est temps de changer de regard sur les seniors.  Ils ne sont plus les mêmes qu’il y a trente ou quarante ans, et sont tous différents entre eux. Il faut donc penser davantage en termes de style de vie que d’âge. Les seniors ne sont pas tous vieux, malades et dépendants, ou riches et technophiles ! Entre ces deux extrêmes, toutes les nuances existent. Il est donc nécessaire d’adapter les réponses aux différents types de publics ».

Or, comme le montre l’étude exclusive de Harris Interactive pour Malakoff Médéric « Les entreprises face aux enjeux du vieillissement », il y a un écart très important entre la prise de conscience de cet enjeu par les entreprises (pour 94% d’entre elles, c’est un enjeu important) et le passage à l’action. En effet, moins d’une entreprise sur trois a commencé à adapter sa stratégie ou son offre au marché des seniors. Les chefs d’entreprises appréhendent le vieillissement de la population essentiellement sous l’angle de la perte d’autonomie. Ils considèrent que les secteurs de la vie quotidienne (mobilité, tourisme, habitat, banques / assurances…) comme des enjeux moins fondamentaux. Pourtant, les seniors   considèrent ces secteurs comme essentiels, comme le met en évidence le Baromètre de la retraite Malakoff Médéric.

Parce que ce décalage entre conscience et action des entreprises est important, parce que les enjeux économiques et sociaux de ce choc démographique sont essentiels tant pour les entreprises que pour les retraités, et finalement pour toutes les générations, il nous a paru important, chez Malakoff Médéric, de provoquer une réflexion.

Malakoff Médéric est un acteur majeur de la protection sociale. A travers nos deux métiers, l’assurance de personnes en santé et prévoyance, et la retraite complémentaire, nous avons un lien à la fois avec les entreprises, leurs salariés et avec les retraités. Nous sommes très engagés pour le bien vieillir. Nous avons donc décidé d’organiser un évènement sur la « silveRevolution ».

Notre ambition était d’interpeller les entreprises sur cet enjeu majeur, de partager, d’échanger, d’inspirer, de faire émerger idées et initiatives innovantes pour adapter l’offre des entreprises aux seniors.

Nous avons donc organisé le 14 mars une conférence dans un format inspiré des TEDx, pour qu’elle soit moderne et impactante. Nous avons donné la parole à des acteurs économiques qui se sont déjà emparés du sujet et innovent en faveur du bien-vieillir, comme Saint-Gobain, Carrefour, La Poste, les Industries Textiles. Netexplo, l’observatoire bien connu des innovations digitales dans le monde, et une startup particulièrement innovante, Aina, ont également apporté leur témoignage.

Nous avons aussi  voulu donner la parole à des experts et grands témoins : le démographe Hervé Le Bras, le sociologue Serge Guérin, le spécialiste des sondages d’opinion Jean-Daniel Lévy et le philosophe Raphaël Enthoven. Ces différents regards ont donné au public, parmi lequel de nombreuses entreprises, une vision très globale de cet enjeu à la fois économique, social et sociétal.

Pour enrichir la réflexion collective, et permettre de vivre ou revivre la conférence, nous allons d’ailleurs mettre en ligne prochainement les vidéos  des prises de parole de la conférence sur notre site, à la rubrique silveRevolution (ainsi que, actuellement, sur silverevolution.fr)

Et nous y publierons régulièrement des retours d’expérience d’entreprises, des points de vue, des réflexions, des études et des analyses sur cette thématique.

MarketingIsDead : « La variable critique va être l’espérance de vie en bonne santé », et non la seule espérance de vie, expliquait justement Hervé Le Bras : comment une société comme Malakoff Médéric peut-elle s’adapter à cette contrainte ?

Christine Laroulandie : Malakoff Médéric a deux métiers : l’assurance de personnes en santé et prévoyance, et la retraite complémentaire par répartition. Les deux axes forts de notre projet d’entreprise sont de préparer l’avenir et de placer l’humain au cœur de nos préoccupations.

En assurance, nous développons des produits et services personnalisés, innovants et utiles,  pour donner aux collaborateurs de nos entreprises clientes et à nos clients individuels les moyens d’agir pour leur santé et leur bien-être au quotidien. Nous sommes également très actifs pour accompagner les aidants,  en particulier les salariés aidants, qui sont nombreux.

Nous développons aussi des services pour accompagner nos clients retraités dans leur projet de vie, tout au long de leur avancée en âge. Nous voulons jouer un rôle actif en faveur du bien vieillir, aux côtés de l’Agirc Arrco.

Et enfin nos actions sociales retraite et assurance sont très engagées sur la problématique du bien vieillir et sur celle des  aidants.

MarketingIsDead : La problématique du vieillissement est mondiale : au Japon, comme le montrait Thierry Happe de Netexplo, se développent tout un parc de robots de compagnie, qui semblent entrer en « empathie » avec les seniors ; mais jusqu’où l’intelligence artificielle pourra-t-elle se substituer à la présence humaine ?

Christine Laroulandie : Thierry Happe observe que « Aujourd’hui, les recherches qui concernent la Silver économie portent d’une part sur les biotechs permettant une évolution du corps et un prolongement de la vie, et d’autre part sur des outils externes, considérés au début comme des gadgets mais qui sont en train de passer à une autre étape. Si toutes ces innovations vont contribuer à ralentir les effets et les signes du vieillissement, aucun robot ne remplacera jamais le contact humain ».

Il n’est pas le seul à avoir cette analyse. Les retraités le disent eux-mêmes, et toutes les études le montrent, en particulier notre Baromètre de la retraite : le lien social est essentiel pour bien vieillir La présence humaine, avec des relations de qualité, est donc primordiale.

MarketingIsDead : En parallèle de cette conférence, vous organiseriez un Village des startups : le marché des seniors, un nouvel Eldorado pour les jeunes pousses, ou plutôt une problématique sociétale qui interpelle de nouveaux acteurs.

Christine Laroulandie : Les grands Groupes sont pionniers sur cette thématique. Mais il existe aussi en France de nombreuses startups qui sont aussi au cœur de l’innovation au bénéfice du bien vieillir. Nous avons voulu montrer des points de vue innovants en sélectionnant 15 startups particulièrement intéressantes et en les invitant à présenter leur offre et à échanger avec le public, avant la conférence, dans un « Village des startup ».

Elles interviennent dans des domaines extrêmement variés ; santé, alimentation, culture, mobilité, numérique, lien social, gestion administrative, transmission des passions, sécurité, maintien à domicile, habitat, solutions d’hébergement…. On peut aussi les retrouver sur silverevolution.fr.

La palme du mépris attribuée à …

Dans mon post du 9 mars, je me suis montré médisant vis-à-vis du Service Relation Clientèle de La Plagne : ils n’ont mis que 3 semaines à répondre à mon second mail … Sans doute mon post, rapidement poussé sur les médias sociaux, a-t-il accéléré le mouvement.
Par contre la réponse est gratinée : pas un mot d’excuse !
« Vous regrettez que le centre Jean Franco n’ait pas été prévenu de la panne de la télécabine de Montalbert le jeudi 9 février. Nous sommes tout à fait conscients des désagréments vécus [..].Nous ne sommes pas en mesure de prévenir l’ensemble des hébergeurs ou commerçants de la station » : petit mensonge : le centre Jean Franco n’est pas un simple hébergeur ou commerçant, mais juste un … point de vente de forfaits !
Mais le plus beau est à venir : « Vous trouverez en pièce jointe, une copie de ces conditions (de vente) qui stipulent à l’article 5 : « Seule une interruption de plus d’une demi-journée et de plus de cinquante pour cent (50%) des remontées mécaniques ouvertes peut donner lieu à un dédommagement du préjudice subi par le titulaire d’un titre « séjour » ».
Voilà : comme vous nous enquiquinez, pas question de nous excuser envers un simple particulier ! Prenez nos conditions de vente dans la figure, c’est tout ce que vous méritez : 4 pages en petits caractères, il n’y a que les assureurs pour faire pire … mais eux, ils ont des obligations légales, ce qui les dédouane un peu !
Une Relation Clientèle plus nulle … impossible à trouver !
Tiens il y aurait un concours à faire : celui du service le plus méprisant de France ! Sûr que La Plagne a ses chances !

Nous entrons dans l’ère du mensonge

En une autre ère – pensez, en 2005 !

En une autre ère, 2005 donc, Carlo Revelli et Joël de Rosnay lançaient Agoravox et inventaient le journalisme citoyen : vaste et belle « utopie », où chacun de nous pouvait cumuler les fonctions de lecteur et de rédacteur ; et au début, ça marchait plutôt bien, on s’y retrouvait entre gens de bonne compagnie, entre doux rêveurs du Web 2.0 qui jetaient les bases d’un monde rendu meilleur par son horizontalité. Haro sur les journalistes, incapables de rivaliser avec la puissance de l’intelligence collective et vive donc le journalisme citoyen.

Un peu plus tard, l’atterrissage d’une avion sur l’Hudson – pour ceux qui ont oublié l’histoire, c’est celle de Sully dans le film de Clint Eastwood – sonnait définitivement le glas d’une profession maudite : un simple passager de ferry avait annoncé l’évènement au monde entier, bien avant les agences de presse, juste avec un Tweet et une photo, devenus depuis historiques.

Depuis, Agoravox est devenu le repaire un peu malodorant des révisionnistes et autre négationnistes proches des plus sinistres !

Pour les seniors, qui ne lisaient pas la presse en ligne, il y avait les chaines de mails, ces mails que plein de gens d’un certain âge reçoivent et renvoient à plein d’autres pour conserver l’illusion qu’ils gardent un  pied dans le digital ; des mails où on trouve de tout : du cul, des histoires drôles, des photos magnifiques … et les mêmes papiers ignobles que ceux que j’évoquaient plus haut.

Et bien sûr, comme on rentre dans le conspirationisme le plus glauque, ces mails s’accompagnant de mentions telles : « Faites circulez à tous ceux qui … » ou « Important, vérité cachée … ».

Mais bon, il n’y a pas que les idéalistes du Web 2.0 et les seniors dans la vie ! Il y a aussi tous ceux qui, jeunes ou moins jeunes, réseautent sur les médias sociaux, Facebook en tête : et là, c’est le Jackpot ! La bête immonde a investi le réseau social le plus puissant du monde, avec les mêmes techniques que pour Agoravox ou les mails destinés aux seniors : on distille des propos un peu, beaucoup, à la folie fallacieux, mensongers, trompeurs et les gens y croient d’autant plus qu’ils ont l’impression d’accéder à une vérité cachée.

On crée des rumeurs que bien évidemment personne ne peut nier : c’est même là que réside la puissance des rumeurs : les réfuter les rend encore plus crédibles aux yeux des adeptes de la théorie du complot … mais aussi de la grande foule des crédules !

« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose », proclamait Joseph Goebbels : hélas, ses disciples pullulent aujourd’hui en France.

Heureusement existent des sites comme Hoaxbuster.com pour dénoncer toutes les fausses informations, et des émissions comme Désintox, fruit d’un partenariat Arte / Libération.

Mais ne serait-ce pas avant tout à Facebook, qui gagne juste quelques milliards en laissant publier des tas de contre-vérités, de faire le job : mais social média préfère se retrancher derrière son statut plateforme pour laisser ses utilisateurs s’en occuper à sa place … évidemment sans garantie de la moindre crédibilité.

Exemple : RT France, plus de 300 000 fans, publie régulièrement des « fakes news » sur sa page Facebook ; imaginez que vous veniez avec vos petits doigts porter la contradiction, vous passerez immédiatement pour un suppôt des partis établis ou d’une quelconque administration cherchant à bâillonner la presse libre … même si savez qu’elle n’est qu’aux ordres du Kremlin !

Evidemment, si dès qu’il y a suspicion de mensonges, Facebook effectuait quelques recherches – comme Hoaxbuster.com ou Désintox – et dénonçait les fausses informations, sa crédibilité serait plus forte … mais il perdrait peut-être des internautes et cela lui coûterait des sous !

Moralité, il faut que les journalistes se collent à la tâche, et effectuent finalement le rôle de … journalistes ; et qu’ils puissent également en vivre : en d’autres termes, une presse libre et payante est nécessaire au salut de notre démocratie.

Ça peut paraître pompeux, dit ainsi, mais c’est nécessaire, face à des plateformes de médias sociaux qui s’en mettent plein les poches mais refusent d’assumer leurs responsabilités.

Le client, quand on est leader … on s’en fout !

La Plagne se situe au second rang des stations de ski françaises, juste derrière Chamonix, en termes de chiffre d’affaires – quant au domaine skiable de Paradiski réunissant la Plagne et les Arcs, il caracole en tête, avec bon nombre de touristes étrangers apportés par des tour-opérateurs : alors le skieur français moyen …

Démonstration.

Le 9 février, la télécabine de Montalbert tombe en panne juste après 9 heures, elle ne redémarrera qu’à midi : on ne peut rien contre la fatalité, par contre on peut savoir – ou pas – gérer les crises ; et en l’occurrence, savoir gérer signifie prévoir + communiquer.

Communiquer.

Montalbert se situe tout au bas des pistes : quand on est coincé là, on est vraiment coincé, aucun échappatoire. Le Centre Jean Franco se situe un peu plus haut : il dispose d’un point de vente de forfaits – et en vend même beaucoup ; les skieurs qui y sont hébergés doivent descendre jusqu’à la télécabine par une piste pour ensuite rejoindre le reste du domaine skiable.

Il y a un point de vente de forfaits … mais SAP, qui gère tout le domaine, ne voit pas l’intérêt de prévenir Jean Franco qui continue à vendre des forfaits pour la matinée ! Et bien évidemment ne peut informer ses vacanciers de la situation, alors qu’ils auraient pu se débrouiller pour rejoindre un autre téléski par la route.

Quand on demande aux employés de SAP sur le site quelle est la cause de la panne, les réponses les plus farfelus fusent : un touriste anglais aurait coincé le système avec une carté périmée ! En fait, jamais personne ne sera capable, même le lendemain, d’informer les usagers – pardon, les cochons de payants ! Transparence …

Prévoir.

A Montalbert, on réquisitionne les bus disponibles pour convoyer les vacanciers vers un autre départ de piste : sur l’intégralité du domaine de Paradiski, ils réussiront à trouver … 4 bus ! Ridicule ! Les premiers skieurs s’entassent dans les 4 bus … les autres attendront 1 heure de bonus !

Communiquer après … et se moquer très ouvertement du client.

Le soir, le service de vente près de la télécabine informe les skieurs qui en font la demande que les forfaits à la matinée seront remboursés ; les autres … rien ! Bien évidemment, personne n’en informe la vente du centre Jean Franco. Il y a un site où l’on peut réclamer, ce que je fais.

Réclamation posée le 12 février, réponse le … 25 !

2 semaines pour une réponse stéréotypée : « Votre réclamation saisie en ligne le 12 février dernier nous est bien parvenue. Ce jour-là, nous avons connu une panne sur la télécabine de Montalbert jusqu’à 12h. Ce type d’incident, peu fréquent, est malheureusement complètement indépendant de notre volonté. Nous regrettons les désagréments qui vous ont été causés. Nous tenons à vous informer que notre service technique, composé d’une cinquantaine de personnes employées toute l’année, veille à l’entretien et à la maintenance de notre parc de remontées mécaniques. Cela n’exclut pas, et nous le déplorons, le risque de panne pendant l’hiver ».

Circulez, il n’y a rien à voir !

Je réponds immédiatement : « Vous ne répondez pas à ma demande. Vous avez négligé de prévenir la vente de Jean Franco, et nous nous sommes trouvés coincés par votre faute à la télécabine de Montalbert, alors que nous aurions pu rejoindre la Roche en voiture. Nous avons donc perdu ½ journée de par votre faute, soit pour deux forfaits : 418/6/2 = 35 euros, que vous devez nous rembourser puisque vous avez remboursé les forfaits à la matinée ».

J’attends toujours la réponse : mais pour une réponse moins stéréotypée, ça doit prendre au moins deux à trois mois.

Remarquez bien qu’ils regrettent : pas qu’ils s’excusent ! En fait, à aucun moment, pas plus en bas des pistes que par mail, ils ne daignent présenter la moindre excuse !

C’est juste du mépris …

Rencontre avec un(e) marmiton(e)

Marmiton : tous les gourmets – et même les autres ! – connaissent le site leader des recettes de cuisine ; rencontre avec Caroline Gros, Directrice de Pôle Marmiton chez Aufeminin.

MarketingIsDead : Marmiton, c’est près de 3000 recettes, plus de 2000 vidéos et près de 13 millions de visiteurs uniques en France : comment expliquer un tel succès ?

Caroline Gros : Marmiton c’est plus de 66 000 recettes, plus de 3000 vidéos, 12 millions de VU (uniquement site web et web mobile) et 15 millions d’application mobile installée sur son smartphone et/ou tablette ! Le leader de la cuisine en France vient de fêter ses 18 ans et se remet systématiquement en cause afin de toujours rendre service à ses utilisateurs. Que ce soit sur application pour trouver une recette rapidement, sur le site pour comparer avec d’autres recettes, sur le magazine (6 numéros par an) pour s’inspirer, sur les réseaux sociaux pour se régaler avec des vidéos/photos qui donnent très très faim, Marmiton a pour principale mission de faciliter le quotidien alimentaire des Français. Nos valeurs sont la convivialité, l’accessibilité, le partage et le plaisir.

MarketingIsDead : La presse papier a encore bien du mal à trouver ses synergies avec le Web – et surtout un équilibre financier ; or Marmiton a effectué le chemin inverse et lancé un magazine papier …

Caroline Gros : Le lancement du Marmiton Mag a été une demande (comme très souvent dans tous nos lancements) de notre communauté qui souhaitait conserver les recettes, pouvoir apprendre la provenance et bienfaits des produits et s’inspirer via un support papier. Nous avons évènementialisé le lancement pour les 10 ans de la marque et les exemplaires ont été achetés en quelques jours. Nous avons maintenant plus de 118 000 exemplaires tous les 2 mois qui sont distribués en Kiosque et via abonnement. En 2016, nous avons eu la chance d’être primé 2 fois en qualité de meilleur magazine de l’année avec l’ACPM et le SEPM / RELAY.

MarketingIsDead : Le site s’est depuis développé à l’étranger : votre stratégie, c’est de vous appuyer sur l’image d’un « savoir-faire » culinaire français, ou au contraire, de laisser émerger les spécificités locales ?

Caroline Gros : Nous avons en effet lancé 2 sites à l’international : Let’s cook french en Angleterre où nous inspirons nos amis d’outre-Manche au savoir faire culinaire français. En revanche Tutto Gusto lancé en 2015 en Italie est plus adaptée aux recettes et spécificités locales.

MarketingIsDead : Aujourd’hui se développe de nouveaux services, comme Deliveroo, Foodora, UberEats, qui mettent la gastronomie à la portée de ceux qui ne veulent plus cuisiner : comment voyez-vous évoluer votre métier, votre offre, etc. dans les mois et les années à venir ?

Caroline Gros : L’arrivée des services à domicile est normale : nous avons parfois la flemme de cuisiner ! Nous avons d’ailleurs de bonnes relations avec Deliveroo avec qui nous faisons des opérations communes. Mais ces acteurs ne sont que complémentaires à nos services. Nous souhaitons encore plus accompagner nos communautés et leur faire vivre des expériences : tester gratuitement des produits, les faire participer à des ateliers de cuisine, les valoriser en les rendant ambassadeurs de Marmiton, leur permettre de faire des économies via des offres de réduction, de leur faciliter le quotidien et la recherche de recette grâce à nos outils sur « Que reste-il dans mon frigo / mes placards » (disponible sur l’application, site web et #SOSMarmiton sur Twitter.)Nous sommes en train de repenser nos sites et applications pour permettre à nos communautés d’améliorer leurs expériences sur nos supports y compris les réseaux sociaux où nous avons plus de 2 millions de fans sur FB et plus de 30% d’engagés par semaine.

Dans une ville connectée … #2

Dans un post récent, j’annonçais la réunion du Club Expérience Digitale de l’Adetem du jeudi 2 mars prochain consacrée à la Smart city, pour laquelle plusieurs membres du Comité Scientifique ont rédigé une nouvelle pour lancer les débats : voici la mienne – suite du 6 février.

Alors comme ce matin il n’avait pas de réunion et que son banquier lui avait poussé une petite icône pour lui signaler que le salaire avait enfin été viré, il décida d’en profiter pour aller à nouveau flâner dans le centre commercial voisin et peut-être acheter le costume … ou tout autre-chose, au gré des promotions du jour.

Il traversa la longue galerie pour aller boire un café au kiosque habituel près de la station de métro : il adorait vraiment le spectacle des banlieusards qui se précipitaient sur les quais bondés … surtout les jours où n’avait pas à les suivre dans leurs pérégrinations.

Il consulta sa montre : aucune promotion ! Bien la première fois ! Au moment de payer, il posa le poignet sur le terminal du garçon : pas de vibration familière, pas de paiement automatique … pas de café ! Il dut laisser le gobelet sur le comptoir et renoncer à son petit plaisir matinal.

« Banque », cria-t-il presque à son montre, suffisamment fort pour qu’une dame se retourne et le regarde bizarrement : pas de réponse.

« Banque », insista-t-il … sans succès.

Mais, ce n’était peut-être pas sa banque qui était en cause, mais sa montre : il secoua la main, la porta à son oreille … comme si elle pouvait se mettre à faire tic-tac comme une vieille horloge !

Pas la moindre notification : panne de réseau ?

Passant devant la petite boutique de vêtements, il jeta un bref regard au costume pendu dans la vitrine et qui semblait le narguer !

Ce n’était pas la première – et certainement pas la dernière – panne de réseau dans le quartier, mais quand même, c’était toujours désagréable, on ne pouvait même plus acheter sa baguette de pain … à moins bien sûr d’avoir conservé quelques pièces de monnaie « old fashion ».

Plus qu’à rentrer à la maison et à tirer tout cela au clair.

Mais avant tout, vérifier si entre-temps il n’y avait pas une urgence au bureau : « Albert, je suis là ».

Pas de réponse ; pas de réseau fixe non plus ?

Rien !

Dépité, il frappe à la porte de son voisin qui, par chance, travaille dans la même société, mais dans un autre service : chez ce dernier, tout marche ; bizarre.

Hier soir, tard, il se souvient d’avoir reçu un étrange message lui demandant de confirmer l’achat d’un billet de train ; il avait zappé, pensant à une erreur …

Installé devant le terminal de son voisin, il rentre manuellement son identifiant unique, ultra sécurisé : le même numéro, pour son travail, son compte en banque, son FAI bien sûr, et tout un tas d’autres services.

Albert ne le reconnaît toujours pas ! Ses collègues se souviennent de son passage au bureau la veille … mais l’ordinateur central semble l’avoir oublié, et ils ne peuvent plus l’inviter en réunion.

Son banquier l’ignore – il n’existe pas ! Tout comme son FAI … Tout comme … tout le monde.

Il se souvient d’une histoire qui circulait il y a quelques mois sur les réseaux sociaux : l’histoire d’un gars qui avait été hacké en passant devant une boutique dans un centre commercial : son identité avait été aspirée ; ensuite on lui avait demandé de confirmer un achat, et il avait négligé de répondre.

Le lendemain son compte avait été débité malgré tout de la somme correspondante ; et le jour d’après, le système central de sécurité l’avait déconnecté.

Partout.

Tous ses comptes.

Il n’existait plus.

François regarda sans son réfrigérateur : plus grand-chose, et rien de frais ; normalement, c’était cette nuit que l’appareil aurait du passer une nouvelle commande …

La télévision refusait bien entendu de s’allumer, sa liseuse s’était vidée de ses contenus …

Il allait s’ennuyer ferme – et le ventre vide – en attendant que quelque-part on réactive ses comptes, lui rende son identité … si jamais cela avait bien lieu dans les jours prochains.