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Author:Marketing is Dead

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Ecouter les consommateurs pour ne pas passer à côté d’opportunités

Vache.jpgDébut 2009, la célèbre fraise Tagada fête ses 40 ans.

Pour l’occasion, son agence customise un « school bus«  – les célèbres bus scolaires américains jaunes – pour sillonner les rues de Paris entre le 12 et le 18 janvier, avec pour principales destinations les grandes rédactions de la télévision et de la presse écrite, dans l’espoir de créer un peu de buzz.

Force est de constater que l’évènement restera plutôt confidentiel, tant dans les médias classiques qu’au sein de la blogosphère : tout juste un papier de ci, de là, rédigés par des experts du marketing et de la communication – et surtout pas plus que d’ordinaire !

Car toutes mes semaines, des blogueurs publient sur la toile … leurs recettes de desserts réalisées à base de fraises Tagada : « petites meringues à la fraise Tagada » pour Ludivine ; « crème vanille aux fraises Tagada » pour Bibiche, etc.

Manifestement la campagne orchestrée par l’agence n’a eu le succès escompté … alors que si ses stratèges avoir su écouter les aficionados de la marque sur la toile, ils auraient pu les mobiliser autour d’un événement mobilisateur : un concours de la recette la plus originale, avec évidemment vote en ligne, par exemple.

Le cas n’a rien d’exceptionnel. Ainsi, s’apprêtant à fêter ses 90 ans, la Vache Qui Rit « lance une action européenne massive créée [avec] au centre du dispositif, un clip de 60 secondes », annoncent fièrement les communiqués de presse, avec évidemment un bel objectif de buzz … sans même s’être aperçu que sur la toile, des dizaines de blogueurs proposent régulièrement leurs recettes à base de fromage fondu.

D’une « Soupe de Courgette à la vache qui rit » à ce « Milk-shake fraises et fraises Tagada » avec pour ingrédients, outre 50 grammes de Fraises Tagada … 2 « portions de fromage style carré frais ou Vache Qui Rit ».

La première démarche à faire quand on veut séduire les internautes, les mobiliser, ne serait-elle pas simplement de commencer par les écouter … juste pour ne pas passer à côté de splendides opportunités.

Web 2.0 : implosion ou consolidation ?

Copie de 01 Havane9 Enseignes2.JPGAlarmant : le Web social au bord de la faillite ! Ou de l’explosion ! Ou de l’implosion (variante) !
Il ne se passe pas une semaine sans que quelque gourou ou futurologue n’annonce la mort des blogs, des réseaux sociaux, voire même du micro blogging (plus risqué parce que – encore – très tendance).

« Bebo’s in danger of disappearing, Ning’s scrapping its free service, and Twitter’s risking the wrath of users with its ads. Is the social media sector in crisis ? Or in the process of rationalisation ?« , questionnait ainsi récemment Mycustomer.com.

Déjà en Février le très sérieux Pew Internet Center révélait un « decline in blogging among teens and young adults » – ce qui fit les gros titres de la presse et des blogs (ceux qui restaient donc) spécialisés. Peu prirent réellement le soin de citer la fin de la phrase, pourtant riche d’enseignement : « and a modest rise among adults 30 and older ».

Tout cela est-il très sérieux ? Non, certainement pas plus que de croire que d’ici peu, Facebook va détrôner Google, avant de disparaître face à Twitter, etc. Souvent prévisionnistes et autres chasseurs de tendances ne se focalisent que sur les micro faits – immédiatement rebaptisés signaux faibles – qui cachent une réalité sociétale plus vaste.

La première réalité que personne ne contestera, c’est l’explosion du Web 2.0 – je préfère cette dénomination à celle de Web social, je m’en expliquerai un peu plus loin – un peu dans toutes les directions, voire même de la manière la plus euphorique, pour ne pas dire la plus folle … ce qui n’est pas sans évoquer, mutatis mutandis, la bulle technologique du début du millénaire.

Mutatis mutandis, parce qu’il ne s’agit plus d’une course aux investissements démesurés mais à la seule audience … quoique, à voire les sommes dépensées par les uns et par les autres pour prendre des participations ou racheter les entreprises les plus en vue – mais qui ne gagnent pas encore un centime, voire se révèlent de magnifiques gouffres financiers.

Rappelons juste que Rupert Murdoch n’a pas hésité à mettre 580 millions de dollars sur la table pour se payer Myspace en 2005, et que deux plus tard Microsoft a sorti 240 millions de dollars pour une participation minoritaire de … 1,6% dans le capital de Facebook !

Mais la bulle que j’évoque est plus d’ordre sociétale : après les forums et les blogs, les internautes se ruent sur les réseaux sociaux de tous poils comme si leur vie en dépendait – du moins leur vie, ou leur identité, numériques -, multipliant les inscriptions, les participations, les discussions, etc.

On a beau parler de multitasking – en bon franglais, de multi-tâches -, difficile malgré tout de dépasser les 24 heures par jour collées à son ordinateur ; et encore, il y en a qui prétendent dormir de temps en temps, parce que travailler, manger tout en surfant, reste « possible » à défaut d’efficace.

Et les espaces temporels libérables ne sont pas légion : le succès de Twitter tient à l’Internet mobile – on tapote ses 140 caractères un peu partout, dans la rue, dans les files d’attente, entre deux plats … même au volant ! On grappille des minutes là où l’on peut.

L’espace temporel n’étant donc pas extensible à l’infini, on ne peut que constater des mouvements de fond : des vases qui se vident, d’autres qui se remplissent … des vases communiquant en fait ! Et ces prédictions péremptoires : les blogs sont morts, les réseaux sociaux c’est (presque) fini et le micro blogging n’en a plus pour très longtemps.

En fait, ce n’est évidemment pas si simple même si, inéluctablement, des transferts d’audience ont eu lieu dans un passé récent, ont lieu aujourd’hui et auront encore lieu demain parce que la concomitance des tâches atteint rapidement ses limites.

Mais limiter l’analyse à celle se ces simples mouvements apparaît quelque peu … simpliste :

Car ce serait ignorer qu’il existe au moins deux Web 2.0 – et c’est pour cela que je n’aime pas la dénomination de Web social, trop partielle.

Tout comme seule une infinité d’internautes se baladant sur le Web 2.0 produisent de manière significative des contenus – et là encore, il convient de s’entendre sur une définition du terme : une vidéo postée sur YouTube, d’accord, mais un commentaire sur Facebook ? Où situer la limite de manière pertinente ?

Quoiqu’il en soit, il convient de distinguer un Web 2.0 des contenus d’un Web 2.0 « social » – d’où mon problème de sémantique.

Les deux sont nés du Web « classique », et bien avant, du monde physique – café du commerce d’un côté, café théâtre de l’autre, palabres d’un côté, one man show de l’autre.

Dans les premiers temps d’Internet – enfin, pas les tout premiers temps quand même – coexistèrent pages perso et forums de discussions : les lieux de production de contenus et les lieux de rencontres et d’échanges informels. Entre les deux, les forums techniques, où certains experts répondaient (=contenus) à des questions plus ou moins naïves (=discussions).

Pages perso et forums de discussions n’ont pas vraiment survécu à l’arrivée du 2.0 – les forums techniques, si, parce qu’ils avaient déjà atteint une forme suffisamment stable pour perdurer.

Les blogs, incommensurablement plus aisés à mettre en œuvre, ont logiquement succédé aux pages perso … et aux forums de discussions !

Mais il convenait de distinguer les blogs de contenus (quelque soit leur forme) des blogs de discussions : ce sont ces derniers, successeurs des forums de discussions, qui disparaissent avec la montée en puissance des réseaux sociaux, qui permettent une forme plus aisée et plus aboutie … de discussions.

D’ailleurs la première plateforme française – celle de Skyrock – a toujours plus tenu du réseau social que de la réelle plateforme de blogs.

Les blogs de contenus – véritables lieux d’expression personnelle, en fait souvent de mini sites médias – perdurent : au contraire, débarrassés d’un environnement plus ou moins parasite ou du moins perturbateur, ils gagnent en sérieux, et progressent, comme le souligne le Pew Internet Center.

Pareillement, Myspace, lieu de création et publication musicale par excellence, est également appelé à durer : tout comme les blogs pour une partie de la population, le site constitue l’hébergement idéal pour les UGC musicaux.

Plus difficile à prédire la mutation du Web 2.0 social, des lieux de discussion : dans le monde physique, un bistrot peut perdre brutalement une partie de sa clientèle au profit d’un nouveau venu sans réelle explication, sinon l’attrait du changement, de la nouveauté.

Et comme de nombreux entrepreneurs ont voulu leur part du gâteau, ça coince – d’où ces alarmistes : « Bebo’s in danger of disappearing, Ning’s scrapping its free service », etc.

Mais combien de mails recevons-nous régulièrement nous invitant à rejoindre des amis sur les réseaux les plus improbables : et là, nous pouvons parler de bulle spéculative, même si elle n’est pas financière – heureusement, les marchés ont d’autres chats à fouetter en ce moment, après la poule aux œufs d’or Internet, ils ont découvert, puis étranglé, la poule aux œufs d’or des crédits immobiliers à risque !

Bonne nouvelle pour les opérateurs qui se sont depuis longtemps intéressé au Web 2.0 des contenus : sa structuration avance doucement et logiquement, le marché se stabilise de manière intelligente.

Mauvaise nouvelle en revanche pour les opérateurs qui se sont tournés vers le Web 2.0 social : un grand ménage reste à faire – en fait, il s’opère par grands soubresauts, très chaotique … et des morts sont à prévoir.

Reste une grande inconnue : celles des réseaux à la frontière des deux univers, spécialisés comme Vous et la ratp ou plus thématiques comme Les Végétaliseurs, le réseau créé à l’initiative de salariés d’Yves Rocher.

Qu’ils apportent de réels services et proposent de réels contenus, et leur avenir semble mieux assuré que s’ils se content de simplement favoriser une mise en contact qui peut aisément migrer en d’autres lieux.

Pour l’instant, fortes turbulences en vue : celui de la RATP subit la concurrence de Quoi ma ligne, plus complet parce qu’englobant les trains de banlieue ; tandis que Les Végétaliseurs doit consolider son autorité après la décision d’Yves Rocher « d’offrir au site son indépendance et son autonomie de développement » … en d’autres termes, d’en confier la responsabilité à de nouveaux animateurs.

Et pendant ce temps, le networking plus basique continue ses pérégrinations : Facebook, Twitter, demain … qui sait ?

PS : la rue O’Reilly, dont la plaque (photo en vignette) avoisine avec un panneau stop (prémonitoire ?) se situe à La Havane … juste une coïncidence, je ne suis pas sûr de la moindre parenté avec Tim O’Reilly, rédacteur du papier fondateur : What Is Web 2.0.

Au petit bonheur des blogs

wernicke2.jpgQuand j’entends des marketers ou des consultants prétendre que la blogosphère ne constitue qu’un épiphénomène en voie de marginalisation, ou pire, un feu de paille à la mode, mais aujourd’hui dépassé par les réseaux sociaux ou Twitter, je me dis qu’ils ne cherchent qu’à se rassurer face à un phénomène qu’ils ne maitrisent pas, ne comprennent pas – ou pire, qu’ils ne maitrisent plus, jouant la fuite en avant.

Jamais les blogueurs français n’ont tant été courtisés par les régies publicitaires … et parfois les plus farfelues : j’ai déjà évoqué ici, le cas d’Infolinks, j’aimerais parler de blogmarche.com, tout aussi ridicule – peut-être plus.

Je sais que les blogueurs ne constituent en rien une catégorie d’internautes très homogène, il y a ses stars, ses soutiers et ses amateurs, etc. Mais ce que tous ces farfelus ont en commun, c’est le culte de l’humain – notamment dans leurs relations à autrui – et ce qu’ils détestent le plus, du moins tous ceux que j’ai rencontrés, c’est d’être pris, sinon comme des zozos, du moinscomme des numéros.

Ce qui n’empêche pas d’aucuns, comme Agnès de blogmarche.com, d’envoyer des mails automatiques dont la pseudo personnalisation se révèle d’une tristesse à faire mourir « les soirs d’orage, des Chinois cultivés« , comme disais le grand Jacques (Brel, dans Les Flamingants, chanson comique).

Bon, excusons-là, Agnès n’est certainement qu’un robot !

Admirez le style : « Je m’appelle Agnès, et je suis un membre dans l’équipe d’assistance de blogmarche.com. Nous avons récemment lancé un service de publicité via des posts sur des blogs visant à ajouter des sites de qualité tels que le votre à nos offres ».

Et que penser de leur « fierté de notre transparence et de notre mentalité visant à la construction de communautés » : cela me fait penser à un aphasique de Wernicke, de ces malades qui construisent des phrases grammaticalement correctes mais dépourvues de sens, parce qu’alignant des termes inadéquats les uns au bout des autres !

Les « Termes & Conditions » de leurs contrats sont tellement bien rédigées, que comme dans toute bonne traduction automatique à la Google (mais Google ne prétend pas à la qualité absolue), le texte anglais apparait sous le curseur de la souris ! Mais c’est suffisamment clair pour savoir qu’en cas de conflit, vous devrez aller ester auprès du tribunal de Phoenix, en Arizona.

Bref, la blogosphère française aiguise bien des appétits et les régies s’équipent pour collecter la long tail à la louche !

Mais ce que j’adore par dessus tout, c’est recevoir deux fois de suite le même mail personnalisé affirmant que je suis le plus beau, le plus doué, le plus … sur les deux blogs dont je suis administrateur, MarketingIsDead et Intelligence collective : ça me flatte deux fois !

PS : Le monsieur sur la photo, si vous ne l’avez pas reconnu, ce n’est pas Agnès, c’est Carl Wernicke.

Réseaux : le mors aux dents

DSC00214.JPGPerdre tous ses amis, quel angoisse !

Impossible dans la « vraie » vie, sauf à voir accompli un acte d’une telle indignité que tous vous rejettent : perdre tous ses amis, c’est se voir mis au ban de la société.

On peut vouloir couper les ponts avec son passé, ses relations et disparaître sans laisser de traces : mais il s’agit alors d’un acte volontaire, et non subi.

Le problème avec les réseaux sociaux actuels qui se développent sur la toile, c’est que l’on est à la merci de n’importe quel bug ou n’importe quelle oukase – sans appel !

Imaginez : vous bâtissez votre page, tissez patiemment votre petite chaîne relationnelle, commencez à communiquer de plus en plus étroitement avec quelques dizaines ou centaines d’amis, dont certains, très proches, développent un dialogue construit … bref, vous voici au cœur d’un dispositif qui vous occupe de longues heures, et donne un nouveau sens à votre existence.

Et patatras : viré !

Sans raison, sans comprendre pourquoi : c’est arrivé à mon copain PhilippeHyppo Blog, le grand amateur de cheval dans la liste des Blogs sympa – qui très récemment s’est vu éjecter de facebook sans encore avoir compris pourquoi, comme il le raconte ici. Il n’a pas lancé de fatwa, pas invité à assassiner les païens ou les voisins d’en face, pas montré sa z… comme dans toutes les cours de récréation – même pas !
Depuis, il donne rendez-vous à ses amis sur Twitter.

Philippe, en plus d’aimer les chevaux, il est un peu geek sur les bords : mais imaginez un gars plus doué pour se faire des amis que de manier le mulot, le voilà planté au bord de la route sans trop savoir ce qui lui arrive et où retrouver tous ses copains.

Cela pose la question des droits et des devoirs des réseaux sociaux : des membres, mais aussi des organisateurs, les patrons des facebook, LinkedIn et autres YouTube.

Déjà, depuis longtemps, ils ont compris que leurs réseaux ne leur appartient plus vraiment : facebook a ainsi plié devant la bronca de ses membres quand ses dirigeants ont souhaité modifier ses conditions d’utilisation, et s’arroger la propriété de tous les contenus publiés sur le site, comme le rappelle Rue89 :

« Multiplication des groupes Facebook hostiles, réaction des blogueurs et des médias. Nombreux sont les commentaires qui s’inquiétaient que Facebook puisse stocker toutes les données de ses utilisateurs, même après une fermeture du compte ».

Mais leur reste le droit de fermer le tuyau … et cela peut se faire très discrètement, sauf à tomber sur un blogueur particulièrement influent qui alerte la planète 2.0 toute entière.

Question : un réseau a-t-il moralement le droit de « débrancher » ainsi quelqu’un – quelqu’un qui ne fasse rien d’illégal, juridiquement parlant, bien entendu ?

Car finalement, il s’agit bien d’une espèce de meurtre virtuel, à défaut de rituel : l’internaute perd soudain ses amis, son passé, son existence ; bien sûr, il peut toujours refaire le chemin,mais ailleurs.

Au delà de la simple anecdote, l’éviction manu militari d’un réseau social en ligne peut se révéler très déstabilisante pour une personnalité fragile … une de ces personnalités un peu timides qui s’investissent massivement dans ce type de nouvelles relations.

Aujourd’hui, les marketers qui se lancent dans la construction de sites 2.0 relationnels – certains avec succès, comme Generali avec Génération responsable, ou Yves Rocher avec  les végetaliseurs – doivent saisir qu’ils ne se lancent pas dans un projet temporaire, mais que l’aventure doit devenir pérenne.

Non pas sous peine de décevoir ses clients.

Mais sous peine de déstabiliser certains citoyens … et de décevoir tous les autres.

C’est ça, aussi, le marketing responsable.

Le consommateur préfère la frugalité

Simple.jpg« Aux produits de dernière génération toujours plus complexes, les consommateurs préfèrent les appareils simples et faciles d’utilisation. »

Ce n’est pas moi qui le dit, mais McKinsey, après avoir interrogé 2000 américains.

Par contre, c’est votre serviteur qui a eu le plaisir de répondre aux questions de L’atelier, fort de mon expérience de « marketer 2.0 » … et de 10 années passées chez Thomson.

C’est vrai que pendant ces 10 ans, j’ai vécu au sein d’équipes fascinés par la « killing application » – l’innovation qui devait révolutionner le marché du high tech -, et qui ne souciaient pas trop des attentes des consommateurs en la matière … ou plutôt qui faisaient comme si les consommateurs ne pouvaient rêver que toujours plus de technologie.

Alors qu’ils ne rêvaient que de souffler.

Et de produits simples d’emploi !

Bon, je ne vais refaire l’interview ici, rendez-vous sur le site de L’atelier.

So beautiful! it sound so real !

Rain.jpgOn peut découvrir de vraies pépites sur la toile, comme en témoigne ce clip que vient de me faire découvrir Olivier.

Postée sur You Tube a blogosphère commence à la relayer, un peu partout dans le monde.

Question : qui a enregistré ce petit chef d’œuvre ?

Pas réussi à le découvrir !

Alors comme Jo, qui l’a découverte dès la mi Juillet, je ne peux que dire : « I would recommend that you just close your eyes and listen to it first and then watch the visual. I don’t know who orchestrated it and where did this happen, so if any of you get any more info on this, please pass on ».

Ou plus brièvement, comme sur les commentaires de You Tube : « Easily the most impressive thing I have seen on YouTube! Bravissimo! »

Si par hasard comme connaissez les artistes, merci d’ajouter un commentaire.

Le Jour du Blog

Blog Day.jpgDécouvert – avec un poil de retard – grâce à Julien Bonnel, que le 31 août se déroulait la 4ème édition du BlogDay.

« Ce Jour du Blog a été crée en pensant que les bloggers devaient avoir un jour qui serait dédié à connaître les autres bloggers, d’autre pays ou d’autres centres d’intérêts. Ce jour-là, les bloggers pourraient les recommander aux visiteurs de leur blog » : je sais, ça fait un peu jargon, ça sent la traduction automatique, mais c’est comme ça qu’on cause sur le site du BlogDay.

Julien Bonnel, vous ne connaissez pas ? C’est Marketing et Technologies, dans la rubrique P’tits jeunes de la colonne de gauche.

« Pour ma première participation je vais déroger à la règle en vous recommandant 5 blogs proches de mes centres d’intérêts » : voilà pourquoi je me suis retrouvé avec quelques autres – dont mon copain GourvenecVisionary Marketing – dans son post d’aujourd’hui.

Bon, si je devais quand même citer quelques blogs d’autres cultures ou d’autres centres d’intérêts …

Il y aurait certainement les iconoclastes Un Breton vivant en Suisse, de Riwal Ferry, et Indiscipline intellectuelle, de Thierry Groussin. Jusque-là, pas trop de soucis, ils sont dans la liste de gauche – pas dans les P’tits jeunes, c’est fini pour eux !

Pour ne pas me montrer trop à cheval sur les principes et les règles de ce Jour du Blog, il y aura aussi Hyppo Blog, le blog cavalier – en tous les sens du terme – de Philippe Noel.

Allez, un peu d’exotisme – mais en restant dans le marketing, alors – avec The Extraordinary Experience, d’Emmanuel Probst : c’est en anglais, il vit dans une des plus villes américaines : Chicago !

Et bien sûr, pour terminer, l’excellent blog d’Henri Kaufman … mais non, pas Et si l’on parlait marketing, bien trop célèbre pour vous le faire découvrir ; mais son extraordinaire Miss.Tic FanClub – une artiste de rue géniale, siamoise de la sorcière de Picsou !

Et voilà, c’est boucle !

Le cache de Google

Google.gifPour les néophytes du Web en général et du Web 2.0 en particulier, le cache de Google demeure un « lieu » non seulement virtuel mais mythique : on sait « où ça se trouve », mais pas vraiment « à quoi ça sert » et encore moins « qu’est-ce qu’on peut en faire »

« Lorsque Google explore le Web, il crée une copie de chaque page examinée et la stocke dans une mémoire cache, ce qui permet de consulter cette copie à tout moment, et en particulier dans le cas où la page originale (ou Internet) serait inaccessible. Lorsque vous cliquez sur le lien « Copie cachée » d’une page Web, Google affiche celle-ci dans l’état où elle se trouvait lors de son indexation la plus récente » : voilà la réponse à la question « à quoi ça sert », telle que la fournit Google himself.

Mais « qu’est-ce qu’on peut en faire » ? Mis à part cliquer dessus pour mieux voir où se situent dans le texte recherché les termes de sa requête, Google les distinguant par un surlignement coloré.

Justement, accéder à des pages disparues : par exemple récupérer des pages de son blog que l’on a malencontreusement supprimées sans les avoir par ailleurs sauvegardées, comme le l’explique sur Intelligence collective, après avoir détruit, un soir de grande fatigue et par totale inadvertance, deux mois de production !

Autre exemple : vous découvrez avec délectation sur Temps réel que « les noms d’Axel Poniatowski, de Paul Giacobbi et de Frédéric Lefebvre sont apparus brièvement vendredi parmi ceux des ministres sur le site internet du gouvernement », suite à « une « erreur technique » provenant d’une « collaboratrice du SIG (Site d’information du gouvernement), qui en prenant des notes personnelles sur son interface ».

Evidemment, vous souhaitez aller vérifier l’information par vous-même … ou simplement aller rire un bon coup : rire aux dépens de Matignon est un rare plaisir dont les mauvais esprits raffolent !

Manque de chance, les services du Ministère ont vite fait, bien fait, corrigé la bourde : on n’ajoute pas trois ministres sans la signature des grands patrons de l’exécutif.

Reste une solution : visiter le cache de Google ; mais comment procéder ?

Les concernés s’appellent Axel Poniatowski, Paul Giacobbi et Frédéric Lefebvre : rendez-vous sur la page d’accueil du moteur de recherche et tapez le nom de Frédéric Lefebvre. Résultat : « 432 000 pages en français », excusez du peu, le monsieur a récemment beaucoup fait parler de lui … et compte également de nombreux homonymes, pour compliquer la tâche !

Vous cliquez alors sur « Recherche avancée » et sur la page correspondante, vous précisez « gouvernement.fr » en face de « afficher les pages du site ou du domaine ».

Cliquez à nouveau pour obtenir comme première référence « Les flux RSS du site gouvernement.fr », avec en dessous les liens : « En cache – Pages similaires ».
Et un clic sur « En cache » vous envoie à une adresse un peu étrange commençant par : http://209.85.229.132/search?q=cache

Et là, les trois malheureux faux ministres apparaissent à la suite des vrais, après un dénommé Benoist Apparu dont j’avoue avoir ignoré le nom jusqu’à cet instant.

« Le lien « Copie cachée » n’apparaît pas si le site n’a pas encore été indexé ou si le propriétaire du site a demandé que le contenu caché soit exclu de l’indexation Google », précise encore Google sur la page décrivant ses « Fonctionnalités spéciales » … ce qui explique que si vous effectuez maintenant la requête ci-dessus mentionnée, vous ne verrez pas le lien magique.

Alors, je vous offre une copie d’écran précédemment effectuée et précieusement conservée dans le … cache de mon propre ordinateur : car nos ordinateurs également disposent de leur propre cache, hélas plus éphémère.

Cache Ministres.jpg

La presse a-t-elle un avenir ?

alondres.jpgMes copains de Courts circuits ont démarré une vaste réflexion sur la presse et son avenir – c’est dans l’air du temps – et s’interrogent notamment sur « les nouveaux enjeux de la libre circulation de l’information portée par les NTIC ».

S’interrogent … et m’interrogent sur l’opportunité « d’humaniser l’émetteur pour recréer les conditions d’un dialogue ».

Point de départ de la réflexion : la toile bruisse aujourd’hui d’innombrables discussions – consommateurs, experts de tous crins, politiques, etc. et bien sûr, informateurs des plus divers.

Informateurs des plus divers, c’est-à-dire des gens comme vous et moi qui diffusent des informations nouvelles – « la vidéo que j’ai prise dans la rue au moment où … » ; « la photo de … » ; etc. – ou simplement les commentent ; mais aussi tout une flopée de journalistes méconnus qui trouvent là une certaine revanche à l’adversité ; et puis, de « vrais journalistes ».

« Vrais journalistes » ne signifiant pas grand chose, sinon la possession d’une carte de presse.

Il y a ceux qui, censurés par leur titre ou autocensurés, ont développés leur blog pour échapper à cet interdit – je pense aux reporters américains en Irak.

Il y tous ceux qui collaborent à des titres prestigieux – Libération, Le Monde, Le Figaro – et qui souhaitent prolonger leurs articles d’une note plus personnelle.

Il y a la nouvelle génération, née avec le Web 2.0, les rédacteurs de Rue89, le Post, Bakchich, etc.

Bref, tout cela fait du monde, beaucoup de monde, surtout si l’on rajoute les Wikio, Agoravox et autres Betapolitique. Vraiment beaucoup de monde.

Des tas de gens qui s’expriment en leur nom … comme tous les blogueurs du monde entier !

Faut-il lire dans cette gigantesque conversation, l’avenir du Web ? Certainement … jusqu’à ce que de nouveau progrès technologiques viennent l’enrichir … sans toutefois le remettre en cause.

Faut-il lire dans cette gigantesque conversation, l’avenir de la presse ? Certainement … un raccourci un peu rapide … et un contresens évident !

L’avenir du Web

En termes d’information, le Web 2.0 marque le passage d’une société verticale à une société horizontale.

Une société verticale, c’est une société où, si tous accèdent à l’information, seule une minorité possède le pouvoir de la diffuser – bref une oligarchie.

… et bien évidemment, une société horizontale, c’est une société où tout un chacun peut émettre des messages, techniquement recevables par tous.

Le « techniquement » n’est pas sans importance : dans un pays où entre 3 et 4 millions d’individus tiennent leur blog – sans parler des adolescents –, il devient de plus en plus difficile – et illusoire – d’espérer se faire entendre de tous.

Dans le champ du marketing et de la consommation sont apparus des facilitateurs : des espaces où je peux m’exprimer sur un produit avec une certaine garantie d’être entendu de ceux à qui je souhaite m’adresser. Ainsi, si je ne suis pas totalement satisfait de mon dernier caméscope numérique, je peux laisser un avis sur Amazon, et je suis sûr de toucher de futurs acheteurs … ou plutôt potentiels acheteurs, car je compte bien les détourner de leur choix.

Quoi qu’il en soit, le Web 2.0 redonne non pas « le » mais « du » pouvoir, aux consommateurs dans ce derniers cas, et aux citoyens en général … et je doute que ces derniers soient prêts à le lâcher !

Petite remarque : le business model d’Amazon n’est certainement pas de faciliter les conversations des consommateurs, ni de produire des avis, objectifs ou subjectifs, sur les produits et services qu’il vend : amazon.fr n’est pas un site consumériste.

Les fonctions de la presse

En termes d’information, il convient de distinguer la production de l’analyse et du commentaire :

Rachida Dati doit prochainement quitter le gouvernement est un fait avéré : tel jour, à telle heure, un journaliste, puis un autre, ont porté l’information à la connaissance du plus grand nombre.

Rachida Dati devenait de plus en plus gênante pour le locataire de l’Elysée, il lui fallait trouver une solution « politiquement acceptable » pour s’en débarrasser : le fait est connu depuis un certain temps, les analystes expliquent.

Sarkozy est vraiment … (je vous laisse choisir le qualitatif qui vous convient le mieux) d’agir ainsi avec celle qui l’a toujours soutenu : on passe de l’analyse à l’opinion, au commentaire subjectif.

Il est clair que le commentaire ne relève pas – exclusivement – du journalisme ; mis à part la presse militante, le commentaire tient plus du café du commerce, de l’opinion courante et/ou partisane … bref, entre totalement dans le champ du Web 2.0.

L’analyse est du ressort des éditorialistes – ceux qui donnent sens aux faits bruts ; de tels billets sont nécessairement signés par de prestigieuses personnalités conférant leur autorité au titre qui les emploie. Bien sûr de telles signatures existent indépendamment des organes de presse – de plus en plus grâce au Web 2.0 ; mais existeraient-elles sans eux, qui les financent ?

La production relève des seuls journalistes.

Attention, produire de l’information, ce n’est pas seulement se contenter de relayer des communiqués : c’est avant tout, diffuser un matériau fiable – c’est-à-dire constaté de visu ou suffisamment recoupé.

C’est même la base du métier de journaliste … et la fonction primaire de la presse.

L’avenir de la presse

Produire de l’information, fonction primaire de la presse, certes, mais de plus en plus souvent mal vécue par … les journalistes : c’est l’analyse qui confère promotion et prestige, pas la quête des faits bruts.

Albert Londres ne fait plus rêver …

Dès lors, l’investissement – intellectuel, financier, etc. – s’effectue dans l’analyse : les éditorialistes pèsent de plus en plus, s’autorisent même au commentaire personnel – comme tous consommateurs du café du commerce.

Et rentrent en compétition avec Monsieur Toutlemonde, le blogueur du coin de la rue, vous et moi.

Et la presse devient une véritable cacophonie.

Deux pistes sont actuellement explorées, l’une pour en sortir, l’autre pour l’organiser :

– En sortir, en privilégiant les sites valorisant l’analyse – on offre aux signatures les plus prestigieuses des espaces réservés : c’est le modèle du site américain Slate dont Jean-Marie Colombani s’apprête à lancer une version française ;

– L’organiser, en favorisant le dialogue, entre la rédaction et ses lecteurs, mais aussi – surtout – entre ses lecteurs entre eux : c’est le modèle initié par Rue89, où les fils de discussions se révèlent tout aussi instructifs que les papiers qui les initient (comme sur certains blogs, d’ailleurs).

Ce faisant, la presse se coupe de plus en plus de son métier originel – produire de l’information.

En se désinvestissant de cette fonction primordiale, elle laisse la place à des non spécialistes – avec toutes les dérives potentielles : diffusion de fausses informations, rumeurs, etc.

En se désinvestissant de cette fonction primordiale surtout, elle devient également productrice de … fausses informations : c’est Europe 1 qui annonce la mort de Pascal Sevran ; c’est l’AFP qui annonce l’explosion en vol avec dix satellites d’une fusée indienne ; etc.

La dette et le don

Tout produit, tout service, y compris la presse, apporte un bénéfice à ses consommateurs – bénéfice lui permettant de se distinguer de ses concurrents : c’est son offre, ce que Georges Péninou qualifiait de « don ».

Mais ce « don » ne vient qu’en complément des fonctions de base du produit : Georges Péninou parlait ici de « dette ». Trivialement, on n’imagine pas une voiture plus spacieuse ou plus sûre … mais sans roues !

On n’imagine pas un dentifrice qui laisse l’haleine plus fraîche … mais ne lave pas les dents !

Par contre, tous les hommes de presse s’inquiètent de ce qu’ils pourraient offrir de plus aux internautes – plus d’analyse, plus de dialogue : plus de « don » – sans trop se soucier si la « dette » qu’ils ont contractée à l’égard de leurs lecteurs – simplement en publiant un journal –, elle, ils la remboursent.

En d’autres termes, oui, progressez, messieurs les journalistes, vers plus de dialogue, de conversation, etc.

Mais avant tout, faites votre métier de journaliste : investiguez !

Car votre « métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie », comme le disait si bien Albert Londres.

Arrêtez de vous faire plaisir … et mettez-vous au travail !

Le marketing, un conte de fée ?

cendrillon.jpgEn terme de produits – ou plus précisément de positionnement produits -, le marketing repose sur le triptyque : insight, bénéfice, support avec, certes, quelques variantes sémantiques, bénéfice pouvant se réécrire promesse ou avantage ; et support, justification ou reason why en bon franglais.

C’est son positionnement qui donne son sens réel au produit ou au service : sans ce travail, l’iPod ne resterait qu’un baladeur mp3 et Vivacio, une assurance vie. D’où cet enjeu capital : celui de la découverte du bon insight, celui permettra au produit dé séduire un maximum de clients en se démarquant efficacement de ses concurrents.

Reconnaissons-le : la quête du bon insight demeure souvent inachevée … Mais les marketers ne se laissent pas abattre pour autant et il ne se passe pas une semaine sans que l’on me demande si je n’ai pas une bonne recette pour en découvrir de nouveau : je n’aurais jamais dû nommer mon site ConsumerInsight !

Dans la majorité des cas, l’insight est présenté de manière négative : « C’est compliqué de devenir propriétaire lorsque l’on démarre dans la vie » (PPC évoquant le Crédit Foncier) ; « Il n’y a rien de plus insupportable pour un enfant que d’être séparé de son doudou«  (l’EBG commentant Le grand casting des Doudous de Brandt).

D’ailleurs, je renverrai à la définition « canonique » du Publicitor : « Un insight (on dit souvent insight consommateur) est la perception par le consommateur d’un problème ou d’un dilemme irrésolu sur la catégorie de produits où la marque opère ».

C’est confronté à un insight négatif que le bénéfice produit prend toute sa dimension : il comble un manque. Et plus ce dernier sera important, plus l’insight sera puissant.

Bref, le couple insight / bénéfice pourrait aisément se renommer : mise en évidence d’un manque / réparation de ce manque. Ce faisant, le marketing devient narratif : il raconte une histoire, certes brève, mais une histoire quand même.

Mais quel type d’histoire ?

Un mini conte de fée, du moins si l’on se réfère aux travaux de Vladimir Propp, tels que présentés dans Morphologie du conte.

Dans cet ouvrage, le folkloriste russe souligne que « les éléments constants, permanents, des contes sont les fonctions des personnages » ; par « fonctions », il faut entendre « actions » : les contes merveilleux ne se caractérisent pas par la présence d’un héros ou d’une princesse, mais par les actes de ces personnages.

« Le nombre de fonctions que comprend le conte merveilleux est limité » et « la succession des fonctions est toujours identique », précise encore le folkloriste russe : certains contes peuvent se développer en de longues circonvolutions et d’autres apparaître très brefs, peu importe : s’ils comportent les séquences clefs, et dans le bon ordre, ils appartiennent bel et bien à la catégorie des contes merveilleux.

Certaines fonctions se révèleront plus importantes que d’autres : ainsi la 19°, où « Le méfait initial est réparé ou le manque comblé (définition : réparation, désignée par K). Cette fonction forme couple avec le méfait ou le manque du moment où se noue l’intrigue (A). C’est ici que le conte est à son sommet ».

Le marketing s’inspire donc bien des contes de fée, il en rédige des minimalistes, réduits au couple manque initial / manque comblé, qui se réécrit ici en insight / bénéfice : mais après tout, ne retient-il pas les actions primordiales, celle « où se noue l’intrigue » et celle où « le conte est à son sommet », pour reprendre les propos mêmes de Propp.

Et le support ?

Parmi les personnages caratéristiques des contes, Propp identifie un « auxiliaire » dont « la sphère d’action comprend […] la réparation du méfait ou du manque ». L’auxiliaire, c’est l’objet merveilleux qui permet au héros d’accomplir sa quête, de remplir sa tâche.

Nous voici donc en présence de contes simplissimes – puisque réduits à deux fonctions – où interviennent essentiellement deux personnages : le héros / consommateur et l’auxiliaire / support ; le marketing propose bien des contes merveilleux à ses clients.

Et puise donc ainsi au plus profond de notre inconscient collectif : d’où sa force de conviction.

La publicité enrichira cette narration d’un nécessaire contenu discursif : Georges Péninou en fera la démonstration pour la communication bancaire, lors du séminaire Sémiotique II, organisé en 1983 par l’Irep.

La question pouvant se poser aujourd’hui de toutes ces communications qui cherchent à s’évader d’un tel canevas … et de leur éventuel pouvoir de conviction ; mais c’est là un autre débat !