Culture(s) Archives - Consumer Insight
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Culture(s)

Quelques images de la Nuit Blanche

Impressionnantes accumulations lors de cette édition 2014 de la Nuit Blanche avec cette montagne de papier d’Imran Qureshi à la Bibliothèque Sainte Geneviève, cette foule au plafond du Panthéon avec Antony Gormley, ces lumières de Pablo Valbuena qui courent le long des quais de la Gare d’Austerlitz

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Imran Qureshi à la Bibliothèque Sainte Geneviève

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Antony Gormley au Panthéon


Pablo Valbuena dans la Gare d’Austerlitz

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Mais comme toujours, c’est le Off qui surprend le plus avec cette accumulation inutile réalisée par le Ministère de l’Intérieur derrière la Grande Mosquée de Paris – en fait, certains disent que cette œuvre n’a rien à voir avec la Nuit Blanche, que c’est un dénommé François qui fête à deux pas de là, les 20 ans de la Grande galerie de l’Évolution au Museum d’Histoire Naturelle : dommage, pour une fois qu’il était créatif !

Travaux à la chinoise

Petite ballade au Laos entre Luang Namtha et Luang Prabang : 310 kilomètres de « routes » … et 9 à 10 heures de conduite, notamment parce que le goudron a complètement disparu de la chaussée sur une petite centaine de kilomètres entre Pak Mong et Oudom Xai : mieux vaut louer des véhicules tous terrains, on a réellement besoin de ses 4 roues motrices !

Une dizaine de kilomètres avant Pak Mong, des ouvriers sont en train de refaire la route : enfin, dirais-je ! Ils posent une canalisation d’un fossé à l’autre, certainement pour évacuer les pluies torrentielles qui emportent régulièrement la route.

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Généralement, dans ces cas-là, la circulation s’effectue de manière alternée sur une moitié de la chaussée tandis que les pelleteuses s’affairent de l’autre côté ; puis on consolide le tranchée et la circulation change de côté, ce qui évite bien des désagréments, surtout quand il n’existe aucune déviation possible.

Ici, c’est différent : on coupe la route pendant 4 à 5 heures, et tout un petit monde s’active. Enfin, s’active, c’est un bien grand mot !

Les ouvriers laotiens creusent, et un contremaître chinois supervise, debout sur un tas de cailloux.

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De temps à autre, mais pas trop souvent, le grand chef (chinois) arrive, critique … et repart ; on le reconnaît à ses vêtements impeccables (pas une trace de boue) et à son sac en cuir.

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Le conducteur de la pelleteuse fonctionne à son rythme : c’est un ingénieur, comme le grand chef, donc il n’obéit pas vraiment au contremaitre ; d’ailleurs, quand le big boss arrive, il ne discute pas avec le contremaitre mais seulement avec le conducteur de la pelleteuse. Un peu plus loi, le conducteur du bulldozer ne parle à personne, et contemple tout de son perchoir.

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C’est le charme des organisations matricielles à la chinoise que j’ai eu le plaisir de découvrir en d’autres circonstances : tout gradé d’un rang supérieur peut contredire un subalterne, même s’il n’a pas les compétences en la matière ; in fine, ce sera au Grand Chef Suprême d’arbitrer … un de ces jours.

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Dans le petit univers de ce chantier, cela prendra juste un après-midi, créant une file de véhicules de plusieurs centaines de mètres dans les deux sens ; quand on repart, c’est pour découvrir 200 mètres plus loin … un second chantier, mal coordonné avec le premier … et c’est reparti pour une demi-heure de rab !

C’est la rentrée

Income disparity between rich and poor growing rapidly.

Selon l’Insee, l’écart entre riches et pauvres s’est encore accru en France.

La paupérisation des catégories sociales les plus démunies – et l’élargissement de la fracture sociale – ne constitue pas une fatalité pour les vieilles économies libérales, et notamment en France ! Bonne nouvelle ?

Pas vraiment !

Beaucoup diagnostiquent comme un retour de tendance : pendant les Trente Glorieuses, la croissance a profité à tous, y compris aux ouvriers et aux employés – en d’autres termes, la France s’enrichissait pour le plus grand bien … de tous !

Aujourd’hui, c’est au tour des BRICS de s’enrichir … et à nous de souffrir : croissance atone et élargissement de la fracture sociale – pardon, du gouffre.

Sauf que ça ne marche pas comme ça : la 1ère citation, je la tire du … Sunday Time, édition de Jaipur ! En 2012, les riches urbains gagnaient en Inde 15 fois plus que les pauvres, avec une forte tendance à l’accélération des disparités.

Erreur de diagnostic : la confiscation des richesses par les plus aisés n’est pas une fatalité endémique de pays vieillissants comme le nôtre ; c’est une réalité mondiale, qui frappe aussi les économies en pleine croissance.

Les BRICS ne vivent pas leur Trente Glorieuses : elles vivent autre-chose, une période de croissance ininterrompue (comme la France de l’après-guerre), mais qui ne profite pas à tous.

Conséquence la mondialisation – ou plutôt d’une certaine mondialisation où la concurrence exacerbée se fait aux dépens des plus pauvres ? Certainement.

Mais la question est : jusqu’où est-ce tenable ? Pas éternellement !

En Inde, les ultra-pauvres n’ont pas vraiment accès à l’information : à Calcutta, pas vraiment de prises dans les caniveaux pour brancher un hypothétique téléviseur et se gaver des séries dansantes de Bollywood !

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A Delhi, c’est déjà différent : Rajeev Chowk, les Champs Elysées locaux, se situent à quelques centaines de mètres de la gare de New Dehli, qui sépare la vieille ville de la nouvelle ; ce sont deux mondes qui se regardent plus ou moins douloureusement (tout dépend de quel côté on se situe).

Et les ouvriers qui construisent le nouveau métro (et vivent dans des baraquements plus moins salubres) voient passer les limousines qui pénètrent dans les jardins de l’hôtel Impérial !

Et en France ? En Espagne ? En Europe ?

La rentrée sera-t-elle chaude ?

En attendant, quelques images pour rêver encore un peu …

02 Bénarès (34).JPG03 Jaipur (29) Palais des Vents.JPG

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Avant la rentrée …

Santorin constitue la caricature du tourisme en Grèce …

Un lieu magique, avec ses maisons suspendues à la falaise et ses ruelles blanches.  Et surtout ses couchers de soleil, notamment à Oia et Firostefani – beaucoup plus tranquille à Firostefani !

Le touriste un peu moins orienté farniente, visitera également les sites archéologiques au Sud de l’île, notamment l’ancienne colonie dorienne de Théra.

Et une machine à vendre du tourisme à la chaîne … sans trop se soucier de ce que pense le malheureux consommateur : de toutes façons, le produit est magnifique, sur-vendeur et on ne cherche pas vraiment à fidéliser : le client vient rarement deux ans de suite !

Mais bon, quand on y va au mois de Juillet, on sait d’avance à quoi s’attendre … même s’il y a des trucs un peu glauques, comme ces malheureux ânes que l’on fait galoper de la ville de Fira au vieux port et retour, pour épargner au touriste un peu fainéant 20 minutes d’escalade le long de la falaise.

C’est « pas très cher » (8 euros), ça fait « local », mais voir les pauvres bêtes dévaler le chemin en lacets, le poil trempé de sueur, je trouve ça répugnant ; et comme le téléphérique semble réglé pour obliger le visiteur à attendre une heure dans une queue en plein soleil (quand on compare avec ce que « débitent » les stations de ski des Alpes, on ne peut que s’étonner), reste la ballade à pieds … et là, mieux vaut se garer, car les âniers sont sans pitié pour les touristes réfractaires et pédestres !

Sinon, si vous souhaitez trouver des hôtels tranquilles et sympas là où les maisons blanches d’agrippent au rocher – là où il faut être, visez plutôt Firostefani, bien plus tranquille que Fira ou Oia (très surfait).

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Santorin : coucher de soleil à Firostefani

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Santorin : dans les ruelles de Fira

 Rhodes se révèle nettement plus calme, malgré la presse dans les rues de la vieille ville : il suffit de sortir un peu des sentiers battus pour découvrir des bistrots sympas où vous pouvez encore boire l’ouzo avec quelques locaux aimables ; et au Sud, dépassez Lindos (superbe également) et c’est le désert ! Mais avec des paysages superbes et des villages bien accueillants.

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Rhodes : dans les ruelles de Rhodes

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Rhodes : l’église de Lindos

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Rhodes : le vieux port de Lindos

Et la Crète ?

Il faut avoir le courage de descendre (à pieds, évidemment) les gorges de Samaria, dans les Montagnes Blanches – 16 kilomètres quand même – et découvrir les Portes de Fer : un étroit passage de 2,5 mètres et haut de 300 mètres, aucune photo ne rendra jamais ce paysage … donc je n’en mets pas !

Il faut pousser jusqu’à Phalassarna à l’Ouest et surtout Kato Zakros à l’Est, pour visiter son palais minoen, et ne pas se contenter d’Hania et de son Port Vénitien ou de Knossos – incontournable Knossos, seul site minoen réellement (un peu) reconstitué.

Et l’hôtellerie, en Crète ?

Comme toujours, beaucoup de maisons honnêtes, de bon rapport qualité-prix, mais sans plus ; quelques coups de cœur et hélas, aussi quelques escrocs.

Alors, pour terminer, mon coup de cœur se situe à Rethimnon : la Casa Maistra Residence, tenue par Karen, une allemande qui a eu le coup de foudre pour la ville (et un grec sympa, aussi) : une superbe suite, immense, avec cuisine, mezzanine, terrasse … pour un prix plus qu’abordable.

En tous les cas, moins cher que l’Ifigenia Rooms & Studios d’Hania, à EVITER – sauf si vous avez un comportement suicidaire en fin de vacances ! Les chambres, telles qu’elles apparaissent sur le site, sont magnifiques (c’est vrai aussi qu’un grand angle peut arranger bien des choses) ; mais celles avec vue sur la mer sont situées … au premier étage d’un café discothèque : on a l’impression d’être au beau milieu de la piste de danse jusqu’à très très tard dans la nuit !

Et malheur à vous si vous vous plaignez au patron qui saura se révéler d’une rare grossierté.

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Crète : le Port Vénitien d’Hania

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 Crète : le palais minoen de Knossos

Enfin, pour vous donner un peu de courage pour la rentrée, un disque : Rome de Danger Mouse et Daniele Luppi, en écoute intégrale sur lesinrocks ; et dont lepost nous dit :

« Partageant une passion commune pour le cinéma italien, ils se sont rendus aux mythiques Forum Studios à Rome pour y enregistrer cet album avec la volonté de s’inspirer des bande-originales des westerns-spaghetti composées par il maestro Ennio Morricone ».

Et si j’ajoute que nos compères se sont adjoints les voix de Jack White et Norah Jones, vous hésitez encore ?

Archive with Orchestra

Pas grand-chose de passionnant dans l’activité musicale pop ou rock ces mois-ci.

Bien sûr, il y a le dernier Radiohead, le dernier Rem : rien de génial, le retour du groupe de Thom Yorke semble assez décevant, surtout après les extraordinaires livraisons d’il y a quelques années, pareil pour celui de Michael Stipe.

Le dernier Neil Young est plutôt besogneux, tout comme celui de Marianne Faithfull : bref, c’est pas la joie, seul le dernier Richard Hawley, Truelove’s Gutter, sort du lot.

J’attendais avec impatience le dernier opus des Strokes, Angles : après tant d’années ! Plus abouti, mais on est loin de Is This It !

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Alors heureusement qu’il y a Archive, un groupe étrange, avec une musique naviguant entre pop, rock, et trip hop – plus quelques zestes d’électro.

Mais surtout un groupe qui tente de multiples expériences, comme de se produire au Grand Rex avec un orchestre classique de 28 musiciens !

On les compare parfois à Pink Floyd : même goût pour l’innovation, la recherche … et même expérience de mêler instruments électriques et sonorités pop et rock à la richesse d’une formation classique.

A la fin des années 60 et au début des 70, plusieurs groupes tentèrent l’aventure de mêler classique et pop : on se souviendra du fastueux Live with the Edmonton Symphony Orchestra de Procol Harum, ou de Days of Future Passed des Moody Blues.

Sans oublier les incursions de Frank Zappa, qui enregistra (au synclavier) un album de musique de chambre sous le nom de Francesco Zappa, se prétendant avec une telle assurance le descendant de ce compositeur italien inconnu, que d’aucuns croient encore à la supercherie – y compris Wikipedia !

Régulièrement les artistes pop succombent à la tentation du classique – y compris Peter Gabriel qui s’y est raté ; voir mon papier ici.

Alors ?                                                      

Ce fut vraiment un GRAND moment … qui se passe de commentaires, donc !

Enfin !

Parler du Japon les mots justes

02 Kyoto 03 Palais Empereur Retiré 05.JPGBeaucoup de clichés circulent sur les Japonais, stoïques face au malheur qui les frappe, ou résignés, ou …

Alors, je voudrais pour évoquer leur vécu avec les mots justes, recopier ci-dessous ce mail : des amis rencontrés à Tokyo lors d’un récent voyage, et qui heureusement n’ont pas physiquement souffert du tremblement de terre et du tsunami.

« I’t s been about two weeks past since the earthquake.

« We have to save the electricity strictly, because of the shortage of power supply.

« It is a bit inconvenient but manageable too.

« We’re getting used to the circumstance we’re in.

« Every time I watch TV, I can’t  help feeling sad seeing people those who were  suffered  from Tsunami.

« The worst thing everyone worries about is still the radioactive problem.

« Despite they’re trying to solve it, it seems to take a while to work it  out.

« We don’t know what’s happening next but I think It’s important to stay calm and collected.

« I  somehow believe in our willpower to overcome this crisis.

« I’m sure we can do it ».

UrgenceJapon

Par ailleurs, je souhaiterais également évoquer ici l’initiative de Céline Lazorthes, fondatrice de Leetchi.com, et de son équipe.

Leetchi.com, je vous en ai déjà parlé ici : un site permettant de créer des cagnottes en ligne, quelle qu’en soit la motivation.

En partenariat avec la Croix Rouge, ils viennent de mettre en place une collecte pour aider le Japon à se relever : www.leetchi.com/urgencejapon.

Vous pouvez également les retrouver sur Facebook.

En direct (des blogs) du Japon

En ce début d’année 2011, quelle actualité au sein de la blogosphère francophone au Japon ?

Après les traditionnelles cérémonies religieuses marquant le passage à la nouvelle année, 2011 s’annonce plutôt morose.

En effet, pour des Japonais essentiellement de confessions shintoïstes et bouddhistes (et bien souvent, les deux à la fois), le passage à la nouvelle année revêt un caractère nettement plus religieux que dans un Occident qui prie à Noël : le 1er Janvier, dès l’aube, ils se rendent massivement, qui au sanctuaire shinto, qui au temple bouddhiste – je vous suggère un petit détour par Le Japon, qui publie sur son blog une bonne cinquantaine de photos typiques de ces cérémonies.

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Donc l’année s’annonce morose parce que – et paradoxalement – les Japonais multiplient les efforts pour relancer leur économie et ne pas se laisser rattraper et trop distancer par leurs voisins Coréens et surtout Chinois ; et que – second paradoxe – ces efforts ne vont pas directement profiter aux autochtones en matière d’emploi, comme l’explique Aujourd’hui le Japon.

Non seulement : « Dans un contexte économique qui n’en finit pas d’être morose, leur taux de chômage est toujours aussi préoccupant », mais surtout « 21% des entreprises veulent recruter des étrangers […] (car) de plus en plus demandeuses d’employés « agressifs » et actifs, les entreprises japonaises seraient actuellement en train de se tourner vers eux ».

Du coup, Aller au Japon invite les jeunes Français à tenter l’aventure : « Les entreprises de l’archipel sont plus que jamais ouvertes à employer des étrangers. […] Ceci est donc une bonne nouvelle pour ceux qui veulent s’expatrier dans ce pays ».

Toutefois, dans un autre papier, ce blog recommande la plus grande prudence pour ceux qui se rendent au Pays du soleil levant en transitant par l’Empire du Milieu car « les escales à Shanghai et Pékin sont loin d’être sans risque pour vos bagages en soute. C’est ainsi que de nombreux voyageurs français et japonais ont eu la très désagréable surprise de retrouver leur bagages vidés de leurs objets de valeur ».

Si les employés Japonais manquant de mordant, les entreprises, elles, veulent absolument apporter la preuve de leur dynamisme comme en témoigne l’aventure de la Tokyo Sky Tree, qui vient juste de dépasser la Tokyo Tower … mais ce n’est qu’une étape, comme le rappelle En direct de Tokyo :

« La Tokyo Sky Tree, nouvelle tour émettrice de Tokyo, sera le plus haut édifice d’émission à structure autoportée du monde lorsqu’elle sera achevée en fin d’année et mise en service en 2012. Cette belle dame, qui se dresse dans le nord de Tokyo, profilée comme un katana (sabre), est censée être la quintessence des techniques nippones, et un nouveau site festif, à l’instar de la Tokyo Tower, fausse jumelle de la Tour Eiffel parisienne, achevée en 1958 ».

Doc Tee Boh, lui, s’interroge, photo (ci-dessous) à l’appui : « La taille des grues qui sont installées à l’étage est “juste” équivalente à celle des gratte-ciels d’en bas ».

Tokyo Sky Tree.JPGSinon, il neige à Nagoya – photo tirée de Nagoya en français  : il n’y a pas qu’en France !

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Tokyo réalise des exercices de prévention pour les personnes bloquées après un séisme : « Environ 4200 personnes ont participé ce lundi à Tokyo à un exercice de lutte antisismique, 16 ans exactement après le grand tremblement de terre de Hanshin-Awaji […] (on) estime que plus d’un million et demi de personnes seraient bloquées dans la zone après un puissant séisme », rappelle Sécurité Japon … ce qui donne soudain moins envie de s’expatrier !

Enfin terminons ce rapide tour d’horizon par La_rivière_aux_canards qui s’interroge : « Mon iPad me sert beaucoup moins depuis que j’ai un MacBook Air. […] « L’iPad, ne serait-il pas le gadget sur lequel on s’est rué, qui est génial et dont on se sert finalement peu ? » : si même les technophiles Japonais d’interrogent …

Les Naufragés du Fol Espoir

Samedi 6 novembre au soir, la troupe du Théâtre du Soleil s’active dès 18 heures 45 … pour servir à dîner aux spectateurs devant qui ils joueront, 3 heures 45 durant, Les Naufragés du Fol Espoir : ils sont tous là, en costumes, souriant, à proposer plats du jour et salades !

A 20 heures, direction la grande salle, et Ariane Mnouchkine viendra nous remercier d’avoir affronté pluie et cortèges contre la réforme des retraites pour être là, ce soir : puis on distribue des couvertures aux deux premiers rangs, parce que là, souffle un petit courant d’air frais.

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Ariane Mnouchkine et la troupe du Théâtre du Soleil

Les manifestations contre la réforme des retraites, le Théâtre du Soleil y aura bien participé « aux cotés de près de trois millions de personnes le jeudi 23 septembre, de près de trois autres millions le samedi 2 octobre, de trois millions et demi le mardi 12 octobre, de trois millions le samedi 16 octobre, d’à nouveau trois millions le mardi 19 octobre, de deux millions le jeudi 28 octobre, ainsi que le samedi 6 novembre » : le site est bien à jour.

Le Théâtre du Soleil, c’est avant tout le théâtre de l’espoir, des multiples espoirs un peu trop souvent brisés, et des mouvements populaires ; celui aussi des solidarités : le pourboire que l’on laissera ce soir au comptoir, va partir alimenter une action humanitaire au Cambodge.

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Le restaurant du Théâtre du Soleil

Les Naufragés du Fol Espoir, c’est la double histoire de deux espoirs hélas déçus, ou plutôt brisés, à un quart de siècle d’intervalle.

C’est l’aventure de ces artistes d’occasion, qui tournent sous la houlette d’un cinéaste échappé de chez Pathé, un film bourré d’idéalisme et de clichés – une longue allégorie, comme seul le cinéma muet pouvait en produite – dans le grenier d’une guinguette des bords de la Marne : on manque d’acteurs, et peu à peu, les serveurs se muent en marins, aristocrates, bourgeois, indiens, etc.

Tout cela, en plein été 1914, alors que la guerre plane sur l’Europe : heureusement Jaurès déclare la grève universelle – enfin européenne, la (future) chaire à canon contre politiques et grands patrons … fol espoir qui sombrera le 31 juillet, à l’annonce de l’assassinat du leader socialiste : on achèvera le film dans la nuit, parce que demain, tous partiront rejoindre leurs régiments …

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La scène pendant l’entracte

Mais le Fol Espoir, c’est aussi le nom d’un navire qui s’en ira sombrer au large du Cap Horn : l’histoire commence à Mayerling avec l’assassinat de l’archiduc héritier d’Autriche Rodolphe. Un Rodolphe qui rédige des pamphlets marxistes avec l’aide de son cousin … Cousin qui devra fuir loin d’Europe, et qui réapparaîtra un jour dans les terres australes, défenseur des indiens – et qui recueillera les passagers du Fol Espoir.

Une aventure totalement invraisemblable – à peine moins que celle de nos cinéastes qui tournent sans répit dans leur restaurant des bords de marne.

Mais une allégorie extraordinaire qui souligne comment la solidarité des peuples, riches ou pauvres, s’en vient nécessairement butter, sombrer, face à l’avidité des quelques-uns : les passagers du Fol Espoir vont libérer les forçats enchaînés en fond de cale, qui vont les trucider pour quelques paillettes d’or.

Mais avec Mnouchkine, le spectacle n’est pas seulement sur scène – et même, deux fois sur scène, puisque la pièce retrace l’épopée d’un film qui se construit presque spontanément – presque parfois contre la volonté de ses acteurs, de son metteur en scène.

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Les loges pendant l’entracte

Le spectacle est partout, le restaurant a été entièrement couvert de fresques pour l’occasion ; les loges – sous les gradins – sont juste séparées de rideaux en dentelle ; on guette le moment où les spectateurs vont monter sur scène, intervenir dans les débats … on regrette un peu que personne ne le fasse.

La passion est partout – comme dans beaucoup de théâtres ; mais là en plus, elle irradie : c’est le Théâtre du Soleil.

Concert pour la paix en Corée

Je vous ai récemment parlé du « Concert pour la paix en Corée » organisé Salle Cortot par l’Association Appassionata Sorisarang ; sa directrice artistique, Gabrielle Yoonseong Guyonne, a répondu ici à mes questions.

Voici quelques photos de cette soirée, réalisée par le photographe David Raynal.

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Thibault Perrine et l’Ensemble international de Paris.

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La soprano Jang Yuree

 

Nuit Blanche dans l’Est Parisien

Samedi, c’était la Nuit Blanche.

Juste quelques images glanées dans l’Est de Paris, de Belleville à Ménilmontant, sans le moindre soucis de représentativité ou d’objectivité.

Juste pour le plaisir …

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La photo ci-dessous est sans rapport, elle provient d’une crypte à Lima, au Pérou, et pourtant …
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