Le RGPD expliqué à mon Boss
Le RGPD va certainement occasionner bien des cauchemars à de nombreux managers et représente tout aussi certainement un magnifique source de profits pour les avocats et autres conseils juridiques.
Du moins, à ne considérer la RGPD que par le petit bout de la lorgnette, à savoir un ensemble de mesures contraignantes imposées par une brochette de technocrates bruxellois.
Pourtant elle constitue une magnifique opportunité pour les entreprises en général, et les départements marketing en particulier.
Trop longtemps, ces derniers ont considéré leurs clients, non pas comme des êtres humains, mais juste comme des data – avec pour ultime data le numéro de la carte de crédit ! La RGPD nous oblige à revenir aux sources mêmes du marketing, quand celui-ci se présentait comme le porte parole du consommateur dans l’entreprise … avant de ne le considérer que comme une cible – dénégation absolue de sa qualité d’homme et de femme.
La RGPD nous enjoint de respecter les citoyens, de ne plus les réduire à une suite de chiffres : ça, c’est la vision a minima du nouveau règlement.
Mais l’entreprise citoyenne – celle qu’Européens et Européennes, notamment ceux et celles des Générations Y et surtout Z – se doit de devancer les lois, d’être éthique non pas parce que Bruxelles l’y oblige, mais parce que l’éthique constitue une valeur incontournable.
Il y aura toujours de bons et de mauvais élèves … et surtout un vaste marais d’élèves médiocres, juste dans les clous mais pas plus.
Mais les très bons élèves, eux, vont prendre une sacré longueur d’avance sur leurs concurrents, difficile à rattraper ; c’est pourquoi le sous-titre du livre de Gérard Haas – « Au-delà des contraintes, le RGPD est une opportunité pour se distinguer de la concurrence en conférant aux citoyens européens le contrôle de leurs données personnelles » – ne peut que séduire le marketer que je suis, et constitue un phare pour toute une profession.