Adetem Archives - Page 5 sur 6 - Marketing is Dead
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Le marketing et ses outsiders : le point de vue de Frédéric Cantat

Avec mes amis du Conseil Scientifique de l’Adetem, nous nous penchons sur le futur de notre profession – vaste sujet ! Dans ce cadre, Xavier Charpentier, Laurent Ponthou, Frank Rosenthal et moi-même avons initié une réflexion sur les « nouveaux entrants » … que selon l’avancée de nos travaux – et notre humeur – qualifions de « startups » ou « d’outsiders » !

Nous avons interrogé quelques experts dont je publierai les réponses au fil des prochains jours : aujourd’hui,.

François : Pourquoi les startups/nouveaux acteurs ne respectent-ils pas les règles traditionnelles du marketing ?

Frédéric Cantat : Certes, elles commencent généralement par bidouiller, sous forme de « Growth hacking ». Ce qui n’est effectivement pas strictement conforme aux règles traditionnelles du marketing.

Elles ne s’en écartent jamais beaucoup  toutefois et reviennent toujours rapidement à l’essence même du marketing : offrir une proposition de valeur qui réponde aux attentes des consommateurs. Cela passe nécessairement par la compréhension des besoins : quel que soit le nombre de pivots nécessaires pour y arriver, toutes les méthodes qui ont été théorisées (lean management, start-up d’Etat, agile, design thinking etc.) se basent sur l’observation et la compréhension, dans des boucles itératives rapides dans lesquelles la validation vient toujours du terrain.

François : Les startups/nouveaux acteurs sont-ils des ennemis ou des cibles pour les entreprises traditionnelles ?

Frédéric Cantat : Elles sont surtout des aiguillons et des sources d’inspiration, lorsque les entreprises traditionnelles ont tendance à trop s’endormir sur leurs lauriers, ou  à trop vouloir exploiter un avantage concurrentiel au détriment des consommateurs (ce qui risque de devenir un « irritant » que d’autres viendront « soigner »).

Bien sûr, absorber les compétences d’une start-up peut être une réponse rapide et efficace pour certaines entreprises, lorsqu’elles en ont la possibilité.

François : Finalement, de tout ce bouleversement du paysage économique :

  • Le consommateur y trouve-t-il son compte ?
  • Le citoyen y trouve-t-il son compte ?

Frédéric Cantat : Oui, le consommateur y trouve son compte puisque finalement, cette stimulation en gendre une saine émulation, fondée sur l’essence même du marketing. Emerge ainsi un autre type de concurrence.

Et le citoyen également, grâce notamment (mais pas seulement) aux startups du mouvement « civic tech » qui influent également sur les pouvoirs publics et les tendances sociétales.

Le marketing et ses outsiders : le point de vue d’Alexandre Rispal

Avec mes amis du Conseil Scientifique de l’Adetem, nous nous penchons sur le futur de notre profession – vaste sujet ! Dans ce cadre, Xavier Charpentier, Laurent Ponthou, Frank Rosenthal et moi-même avons initié une réflexion sur les « nouveaux entrants » … que selon l’avancée de nos travaux – et notre humeur – qualifions de « startups » ou « d’outsiders » !

Nous avons interrogé quelques experts dont je publierai les réponses au fil des prochains jours : aujourd’hui, Alexandre Rispal.

François : Pourquoi les startups/nouveaux acteurs ne respectent-ils pas les règles traditionnelles du marketing ?

Alexandre : Les nouveaux acteurs cherchent à se différencier pour plusieurs raisons :

  1. Par essence, au-delà du storytelling industrialisé. Tous les nouveaux acteurs maîtrisent maintenant l’art du pitch qui explique comment en marchant dans la rue, tel ou tel génial fondateur s’est rendu compte du problème qui allait changer la vie des consommateurs. Toutefois, cette volonté de changement, de rupture peut-être sincère et porter un puissant message lorsque c’est véritablement incarné dans l’ADN de la société.
  2. Par manque d’argent : lorsqu’on a pas ou peu d’argent et si l’on veut survivre on cherche à se différencier en étant malin. Growth Hacking, guérilla marketing, buzz sur les médias sociaux. C’est souvent efficace et en plus très amusant à mettre en œuvre.
  3. Par positionnement stratégique. Finalement on revient aux fondamentaux du marketing : on fait semblant de casser les règles tout en évoluant dans les règles.

A mon sens, les stratégies marketing les plus efficaces sont une combinaison de ces trois aspects qui impliquent une forme de rupture dans la continuité, d’impertinence en maîtrisant les codes.

François : Les startups/nouveaux acteurs sont-ils des ennemis ou des cibles pour les entreprises traditionnelles ?

Alexandre : Les startups sont redevenues, pour le moment et comme à la fin des années 90, un modèle de réussite sociale, de cool, d’affranchissement des règles, de succès économique.

Les startups sont un symbole, une forme de respiration dans une société terne et aseptisée où l’on retrouve une forme d’esprit aventurier, libre à chacun d’imaginer le contenu qu’il souhaite mettre derrière ce concept fourre-tout. D’où des absurdités du type « faire start-up » que l’on entend à longueur de journée (Baby-foot, Chief Happyness Officer et autres inventions folkloriques).

Selon moi, une startup dans le domaine technologique doit se comporter comme un pirate à l’abordage : aller vite, fort et continuer à naviguer sans savoir au début de quoi demain sera fait. De fait, l’ADN d’une startup doit normalement être de bousculer le statu quo, de renverser la table.

Toutefois, en fonction des secteurs, des industries, certains acteurs ont trouvé les moyens de bousculer les règles (SpaceX dans l’industrie aérospatiale, Google dans le monde la publicité) et d’autres collaborent avec les acteurs en place. Les barrières à l’entrée jouent un rôle, le timing et aussi le niveau des disrupteurs (n’invente pas le PageRank ou équivalent dans son industrie qui veut).

Selon moi, les startups sont avant tout des moteurs de transformation avec une forte prédisposition normalement au changement des règles.

François : Finalement, de tout ce bouleversement du paysage économique :

  • Le consommateur y trouve-t-il son compte ?
  • Le citoyen y trouve-t-il son compte ?

Alexandre : Si le produit d’une startup est bon, la société se développe, prospère. Le consommateur devrait être l’ultime juge de paix finalement. C’est finalement très commun et cela s’inscrit dans le fonctionnement économique de notre société.

Est-ce que le citoyen y trouve son compte ? Ma réponse sera plus nuancée. Evidemment, la plupart des startups veulent utiliser la technologie pour rendre les choses plus simples, plus transparentes. Toutefois, c’était aussi le souhait de départ des fondateurs d’Internet.

Ainsi, lorsque l’on voit les enjeux que font peser les nouveaux modèles au quotidien : Fake News, impacts sur les élections, impacts sur le déqualification professionnelle d’une partie de la population, risques de fichages à grande échelle des populations, et que ces questions sont pour le moment marginales au niveau politique, il me semble qu’une réflexion globale devrait être engagée et que la réponse ne peut pas seulement être portée par des acteurs micro-économiques mais par la société civile et la puissance publique ensemble, avec des états-généraux à ouvrir dès que possible.

Le marketing et ses outsiders : le point de vue de Christian Gatard

Avec mes amis du Conseil Scientifique de l’Adetem, nous nous penchons sur le futur de notre profession – vaste sujet ! Dans ce cadre, Xavier Charpentier, Laurent Ponthou, Frank Rosenthal et moi-même avons initié une réflexion sur les « nouveaux entrants » … que selon l’avancée de nos travaux – et notre humeur – qualifions de « startups » ou « d’outsiders » !

Nous avons interrogé quelques experts dont je publierai les réponses au fil des prochains jours : aujourd’hui, Christian Gatard.

François : Pourquoi les startups/nouveaux acteurs ne respectent-ils pas les règles traditionnelles du marketing ?

Christian : Sont-ils vraiment si irrespectueux ? Ils ont peut-être tendance à déborder, accélérer le jeu mais sur le fond ils imaginent des produits, des services, des concepts qui vont (peut-être) répondre aux attentes des consommateurs.

Peut-être ne respectent-ils pas la même temporalité que le marketing traditionnel en ce sens qu’ils devancent parfois ces attentes mais ce n’est pas si souvent ni si fréquent. A quoi se jugent et se jaugent les vrais succès des nouveaux acteurs ? A la façon dont ils font avancer la société ou à faire tourner l’économie ? A enrichir les inventeurs ? A faire le bonheur des gens ? Bien entendu à tout ça.

Chacun à sa manière. Avec plus ou moins de conviction. Avec plus ou moins de cynisme. Plus ou moins de sincérité. Non nova sed nove. Rien de nouveau sous le soleil. L’irrespect est tout au plus une féconde impertinence. C’est cette impertinence qui est enthousiasmante ou irritante et qui fait tourner le monde.

François : Les startups/nouveaux acteurs sont-ils des ennemis ou des cibles pour les entreprises traditionnelles ?

Christian : Ces nouveaux acteurs renouvellent la façon de jouer à l’économie mais ne changent pas le grand jeu économique. Le Fosbury-flop a renouvelé la façon de sauter en hauteur, il n’a pas transformé la compétition. Les entreprises traditionnelles vont les intégrer et tout le monde sautera de la même manière pour monter sur le podium.

François : Finalement, de tout ce bouleversement du paysage économique :

  • Le consommateur y trouve-t-il son compte ?
  • Le citoyen y trouve-t-il son compte ?

Christian : La colère gronde. Le citoyen en a marre d’être pris pour un consommateur. Je sillonne la France toute l’année. Je rencontre en permanence ces consommacteurs qui en ont assez d’être catalogués, typologisés, essentialisés. Alors oui, il y a autant d’enthousiasmes que d’irritations parce que chacun picore dans les nouveautés du paysage économique des bribes de sensations et de sens.

Chacun se débrouille et bricole mais quant à y trouver son compte … ce que les gens cherchent c’est à se (re)trouver dans un écosystème qui les reconnaissent comme individu (on parle d’individuation dans nos jargons).

Marques : de l’attachement à la défiance

La rumeur court que chez un grand opérateur de la télévision, existe une salle capitonnée où les clients mécontents peuvent de défouler ; bien sûr, ce n’est qu’une rumeur mais …

Le marketing « traditionnel » parle – bien au-delà de la satisfaction client – de confiance, d’attachement à la marque, de fidélité ; le Web social a ajouté la notion de likes – d’amour – et de tiers de confiance !

Et pourtant, les consommateurs semblent plus entrer aujourd’hui dans le registre de la défiance envers les marques – on fait confiance à des amis que l’on ne connaît pas vraiment, mais on se méfie des marques –, voire de la détestation et de la vengeance : on se lâche sur le Twitter ou Facebook, parfois totalement gratuitement.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Et que pouvons-nous faire pour regagner, sinon un attachement inconditionnel, du moins un peu de confiance ?

Pour répondre à ces questions, le Club Expérience Digitale de l’Adetem questionnera le jeudi 17 mai plusieurs experts :

  • La marque, l’ultime punching ball, par François Laurent, Coprésident de l’Adetem et auteur de Marketing, 100 pages, ça suffit. Si les consommateurs ont pris conscience que, sous couvert d’une certaine gratuité, les marques leur volent des données, mais aussi une certaine intimité, en retour, ces derniers s’octroient le droit, non seulement de récupérer ce qu’ils estiment leur dû, mais également d’égratigner plus ou moins fortement les marques, parfois juste pour le fun.
  • Georges-Edouard DIAS, co-fondateur de QuantStreams et auteur du Manifeste pour l’Hospitalité des Marques : Voilà des années que les entreprises déclarent avoir mis le client au pinacle de leurs préoccupations. Le client, qui ne voit rien venir, est en train de perdre patience, persuadé qu’en fin de compte, les marques n’en veulent qu’à son argent. Or, l’engagement d’un client ne se limite pas seulement à ce qu’il est prêt à payer : aujourd’hui, dans un monde digital, ce qu’il échange avec ses pairs, les suggestions qu’il peut faire, voire sa participation volontaire à des tâches qui auraient dû être assumées par la marque, recèlent autant – voire plus- de valeur que l’argent qu’il dépense. Visiblement, seuls les géants du digital l’ont compris …
  • Gaétan Demulier, Agrégé de Philosophie, Professeur en classes préparatoires au Lycée Hoche, Versailles : Sous les dehors de réactions spontanées, subjectives et irrationnelles, confiance et défiance doivent sans doute être repensées comme des attitudes sensées, fondées sur des raisons d’être dont il est possible d’interroger la logique. Comment se construisent-elles et se réaménagent-elles dans le temps, comment s’articulent-elles à l’esprit critique ? Quels en sont les leviers ?
  • Hugues Cazenave, Président, OpinionWay : Les consommateurs agissent de plus en plus en tant que citoyens. De leur côté, les marques sont aussi perçues comme des entreprises et des institutions. Elles ne peuvent échapper à ce mouvement de défiance qui s’est intensifié. Pourtant, elles disposent encore de leviers pour regagner de la confiance chez les citoyens-consommateurs. A condition de mieux les écouter et surtout de mieux les comprendre …

Cette 1ère partie sera suivie d’une table ronde réunissant des responsables marketing de grandes entreprises :

  • Maryse Mougin, Customer Experience Director, La Poste,
  • Yvan Delegue, Multimedia Applications Director, Orange,
  • Frédéric Cantat, Chef du service des études et du marketing, Institut Géographique National,
  • Emmanuel Chazalet, Responsable de la communication externe, AG2R La Mondiale.

Pour s’inscrire, c’est ici.

L’expérience digitale au cœur de l’innovation

Jusqu’au début des années 2000, l’innovation renvoyait en marketing à des process bien établis avec une phase importante d’immersion consommateurs en amont pour dégager des insights, puis une ou plusieurs étapes de validation auprès des mêmes consommateurs.

Le digital a fait exploser ces mécaniques bien huilées, non seulement parce que les consommateurs se sont invités dans les discussions avant même qu’on les y invite, mais également parce que les adeptes du Growth Hacking ont rapidement préféré le test and learn aux méthodologies éprouvées.

Rajoutez un zest de crowdsourcing et vous obtiendrez un paysage bien complexe : pourtant, il y a des approches qui marchent bien … et d’autres moins !

Comment s’appuyer sur l’expérience digitale pour innover, tel sera le thème de la matinée du mardi 13 février organisée par le club Expérience Digitale de l’Adetem, une matinée en deux temps :

Une partie conférence avec 3 experts :

  • Florence Hussenot, Fondatrice et CEO d’Adwise, nous soulignera en quoi le digital a modifié l’approche et la pratique traditionnelle de l’innovation, du Problem Solving et du Design Thinking jusqu’aux communautés en ligne.
  • Brice Auckenthaler, Associé fondateur de Tilt ideas, et auteur de Imagin’nation.com – L’innovation à l’ère des réseaux sociaux, évoquera l’importance d’engager collaborateurs et consommateurs autour de 12 tendances liées à l’expérience client augmentée.
  • Guewen Loussouarn, Co-fondateur de Haigo, nous interpellera : et si la véritable innovation, c’était de ne pas oublier le mot « utilisateur » dans son expérience utilisateur ? Comment revenir aux basiques : l’humain derrière la donnée, le visage derrière l’insight consommateur, le parcours derrière l’outil. Comment le Design Thinking aide à créer et promouvoir des produits et services que leurs utilisateurs aiment.

Une partie Master class Nouveaux réflexes d’innovation digitale, animée par Guewen Loussouarn pour comprendre et commencer à appliquer le Design Thinking à votre stratégie marketing. Vous passerez de l’idée à l’action lors d’un atelier qui mixera théorie et pratique pour vous donner les clés de cette méthodologie centrée sur l’utilisateur et le prototypage rapide.

Pour s’inscrire, c’est ici.

Comment jouer l’influence en B2B ?

Difficile de passer à côté du phénomène des influenceurs et de l’influence marketing : depuis quelques années, toute la presse marketing en parle.

Mais ce nouveau levier de communication s’applique-t-il au B2B ? Qui sont les influenceurs ?

Sont-ils vraiment si puissants auprès de leur audience et peuvent-ils réellement devenir prescripteurs ?

Comment identifier les plus pertinents ? Quelles sont les mécaniques d’activation de ces influenceurs qui fonctionnent en B2B ?

Pour répondre à ces questions, le Club B2B de l’Adetem organise une matinale le Jeudi 7 décembre de 9 heures à 11 heures 30 avec Nadège Chataigner, responsable marketing senior de Getty Images, et Guillaume Doki-Thonon, fondateur de Reech.

Une occasion unique découvrir le Club B2B de l’Adetem, puisqu’il vous suffit de vous inscrire ici en utilisant le code invité : invb2b … et ce sera gratuit pour vous !

Stratégies digitales : vers le tout Entertainment ?

Aujourd’hui les frontières se brouillent : les médias sociaux deviennent des médias d’information, mêlant d’ailleurs infos et fake news, les marques utilisent la charisme des Youtubeurs pour séduire les consommateurs … Sans aucun doute, les usages donnent raison à Damasio, qui, dans l’erreur de Descartes, soulignait que raisons et émotions procèdent de la même zone de notre cortex : mais doit-on – et jusqu’où peut-on – tout mélanger ? Le fun, le sérieux, l’info, et bien sûr, le commercial, le business ?

Mais comment s’y retrouver, quelles limites à ne pas franchir pour rester crédible et éthique, et pour quelle efficacité ?

Autant de questions auxquelles répondront les experts invités par les Clubs Expérience digitale et Entertainment le Mardi 14 novembre à 9 heures :

  • Jérémie Clévy, CEO de Melty, qui nous expliquera comment Snapchat est devenu un média d’information ;
  • Guillaume Doki-Thonon, fondateur de Reech, accompagné de Youtubeurs, décodera les bonnes pratiques que doivent mettre en œuvre les marques ;
  • Christian Gatard, auteur de Mythologies du futuret de Chroniques de l’intimité future (ouvrage collectif) évoquera le « Dark side » du divertissement, en soulignant les limites du système.

Pour plus de renseignements et s’inscrire, c’est ici.

PS : les Rolling Stones ne seront hélas pas présents, la photo a été prise lors de leur concert du 19 Octobre dernier.

Allo-Media remporte le Prix de l’Excellence Marketing by Adetem

Hier étaient remis les Prix de l’Excellence Marketing by Adetem, devant 600 personnes à la Salle Wagram ; grand vainqueur : Allo-Media ; rencontre avec Frédéric Daniel, Directeur général adjoint et associé.

MarketingIsDead : En deux mots pour ceux qui ne vous connaîtraient pas encore, c’est quoi Allo-Media ?

Frédéric Daniel : C’est une équipe de 18 personnes, incluant 15 techs dont 4 Docteurs spécialistes de la reconnaissance automatique de la parole et de l’IA, qui a développé un techno révolutionnaire « le Cookie Vocal » (marque déposée). Ce Cookie Vocal capte (reconnaissance vocale & analyse sémantique avec IA) l’intégralité des conversations téléphoniques d’un service Clients, les transforme en Data client anonymisées, et les relie aux données de parcours web qui a précédé l’appel si le prospect/client est d’abord passé par le site … d’où le nom de « Cookie Vocal ». Le service clients devient une source de Data conversationnelle, et le Marketing dispose d’un nouvel univers de données inédites, les Clients sont enfin entendus, tout le monde est content. Et nous aussi :).

Le client « entendu » est un vrai sujet, car aujourd’hui les marques et leur marketing n’entendent pas les clients… c’est le conseiller qui écoute et qui n’a que très peu d’outils et pour ne capter que de manière très partielle et peu fiable le résumé de ses échanges téléphoniques. D’où le statut de « centre de cout » des centres d’appels, alors qu’on y entend le contenu d’échanges clients le plus riche et le plus naturel qui soit …

MarketingIsDead : Comment une startup lancée il y a 6 ans peut-elle se permettre de continuer à investir fortement en R&D ? Généralement, c’est l’inverse, les startups ont la techno, puis se lancent …

Frédéric Daniel : Nous avons été rentables rapidement, mais fait 2 pivots en changeant de modèle économique : les cas d’usages et le packaging de l’offre avaient besoin de gagner en maturité, la technologie à base d’IA de s’affiner encore avec nos chercheurs (issus du labo universitaire du LIUM au Mans), nous avions déjà les bases d’une techno révolutionnaire en laquelle croyaient nos Business Angel, ils ont donc financé 3 ans de R&D avec beaucoup de bienveillance.

MarketingIsDead : Parmi les valeurs affichées sur le site, il y a « Respect des règles de la CNIL » et « Discrétion » : comment voyez-vous l’évolution du cadre juridique européen, avec non seulement le nouveau règlement sur la protection des données personnelles qui doit entrer en vigueur en 2018, mais aussi les réflexions en cours sur les cookies ?

Frédéric Daniel : Les données sont anonymisées, collectées dans le respect des droits fondamentaux du consommateur (information, opposition …), et c’est un enjeu majeur pour nous, car notre objectif c’est d’aider les marques et les clients à mieux se comprendre.

Pour optimiser la qualité des appels, il faut identifier les conseillers qui ont besoin d’un complément de formation, mais pour améliorer la qualité de l’expérience client se sont les processus qu’il faut rectifier, pas les clients. L’enjeu c’est donc de capter les parcours type, pas les identités.

Notre technologie a été pensée pour ces sujets. Par exemple, en cas de communication de numéro de carte bancaire, notre « Cookie Vocal » crypte automatiquement et simultanément à l’appel le numéro de la carte, qu’on ne retrouvera ni dans les enregistrement écrits, ni dans les vocaux …

Concernant la RGPD et la e-Privacy, nous nous intégrons dans les stratégies et les processus de protection des données de nos clients, notre technologie n’étant qu’un moyen supplémentaire de valoriser des données de parcours clients.

Ces nouvelles réglementations devraient permettre d’assainir le marché de l’utilisation indélicates des données personnelles qui jette l’opprobre sur toutes les technologies, y compris sur celles qui peuvent réellement améliorer notre quotidien, comme nous l’ambitionnons pour notre Cookie Vocal.

Nous voyons donc ces réglementation comme un véritable progrès, permettant à des technologies vertueuses d’être appréciées sans inquiétude ni réserve.

L’IoT, entre High Tech et marketing

Le succès de l’IoT réside entre innovation technologique – à la base même des objets connectés – et marketing : dans valeur d’usage, ces objets ne resteront bien souvent que des gadgets pour geeks.

C’est pourquoi la réunion du Club Expérience Digitale du Mardi 19 septembre 2017 de l’Adetem nous transportera à l’IBM Client Center Paris pour comprendre comme une harmonieuse conjugaison entre recherche technologique et marketing va créer l’univers connecté de demain.

Cette réunion se déroulera en deux temps :

Partie conférence avec :

  • François Pétavy, CEO d’eYeka, pour nous expliquer quelles nouvelles expériences attendent les consommateurs de ces nouvelles technologies : à travers l’analyse transversale de nombreux projets de crowdsourcing créatif portant sur le développement d’innovations s’appuyant sur l’IoT, l’intelligence artificielle et la réalité augmentée, il partagera les domaines émergents en termes d’usages et d’expérience consommateur.
  • Katia Luce, Consultante Avant-vente, IBM Watson IoT, présentera le potentiel de l’IoT et du cognitif dans le domaine de la distribution en se basant sur des cas d’usages et soulignera comment, de la redéfinition de la relation client, à la mise en place de nouveaux services ou modèles, en passant par l’optimisation des opérations, l’IoT est un vecteur de transformation des entreprises.
  • Alexis Kaplan, Co-founder de Kuantom qui nous expliquera comment ils accompagnent aujourd’hui l’industrie du tourisme et du travel retail dans la transformation digitale de leurs débits de boisson.

Visite de l’IBM Client Center :

L’IBM Client Center Paris accueille le Centre International de Solutions Métier à Bois-Colombes. Les deux centres réunis en font un lieu unique et immersif au cœur du siège d’IBM France.

Ce nouvel ensemble vous offre une expérience IBM unique dans vos projets de transformation digitale. Plus de 170 solutions innovantes y sont présentées à travers de réels prototypes intégrés basés sur des scénarii métiers. Elles sont issues de l’expertise IBM du monde des industries :

  • Un showroom de 600m² dédié aux solutions par industries,
  • Plus de 170 démonstrations fonctionnelles de solutions métier,
  • Des infrastructures et équipements pour organiser vos sessions de travail répondant à vos problématiques.

Pour s’inscrire, c’est ici.

Rencontre avec une Instagrameuse Mode, Lifestyle et Voyage 

Lors du Salon e-marketing, le Club Expérience Digitale de l’Adetem organise le mardi 18 avril à 16 heures 30 une conférence sur les Relations entre les marques et les influenceurs ; pour s’inscrire, c’est ici.

En avant-première, rencontre avec Camille Viovy, « Instagrameuse Mode, Lifestyle et Voyage », que l’on peut retrouver sur @moodmydays.

MarketingIsDead: Hier, les « blogueuses mode » avaient leur … blog, tu privilégies Instagram avec 20 000 abonnés : pourquoi ce choix ?

C’est naturellement que je me suis tournée vers Instagram, dans un premier temps par affinité pour ce réseau social à forte connotation visuelle. J’avais besoin avant tout d’un support pour alimenter ma passion pour la photographie, l’univers visuel m’intéressait plus que celui des mots à ce moment-là. J’ai très vite été séduite par la dimension spontanée de ce réseau social qui me permettait de poster des photos en temps réel facilement, en ayant des retours et des échanges assez rapidement. Les réseaux sociaux, contrairement aux blogs, facilitent les interactions et les échanges avec d’autres personnes. Il est en effet aisé d’acquérir une visibilité sur Instagram, puisqu’il suffit de quelques # pertinents pour être référencé.

Un blog, au contraire, nécessite une certaine expertise en terme de référencement et de visibilité, il n’a pas la spontanéité d’Instagram et nécessite de la préparation, beaucoup de temps, de réflexion, pour des retours rares et difficiles à obtenir. Pour ce que je souhaitais en faire,  Instagram correspondait mieux à mes attentes tournées vers le divertissement, l’univers visuel et le partage. J’ai toujours pensé que si je devais un jour lancer un blog, ce serait dans une second temps, après avoir acquis une certaine visibilité et des abonnés, que je pourrais convertir en futurs lecteurs.

MarketingIsDead : Tu es également Webmarketing Manager des Hôtels du Roy, une chaine d’hôtels d’exception : comment mener plusieurs vies à la fois ?

Cette schizophrénie n’est pas facile à gérer ! Même si je pratique Instagram à titre de loisir, c’est une passion assez chronophage ! Le tout est de faire preuve d’organisation. À mes débuts, j’avais tendance à être facilement submergée, ne connaissant pas encore bien ce monde, j’acceptais beaucoup de partenariats et recevaient tellement de colis qu’il devenait difficile et stressant pour moi de m’organiser pour faire toutes les photos dans les temps. J’ai très vite stoppé ma façon de faire quand j’ai constaté que le stress commençait à prendre le pas sur le plaisir.

J’ai aujourd’hui trouvé mon rythme, une certaine forme d’équilibre et de « routine Instagram ».  Pour ce qui est des posts, j’ai réglé cette routine sur mon analyse de ma communauté, c’est-à-dire savoir quand ils sont le plus réceptifs et engagés. J’ai très vite remarqué, à ma grande satisfaction, que ma communauté était plus réceptives aux mêmes moments où j’étais de mon côté plus disponible : le matin en allant au travail, le midi à la pause déjeuner, ou le soir en rentrant du travail. Pour ce qui est de la préparation des photos, je les réalise la plupart du temps en amont le week-end. Si j’ai du temps j’en fais parfois le soir en rentrant ou le matin avant de partir travailler. Je sais également à peu près combien de partenariats je peux accepter pour ne pas être submergée et continuer de produire de la qualité en continuant de prendre du plaisir.

D’autre part, ce qui facilite pour moi la transition entre ces deux activités est que mon travail ne s’éloigne pas tellement de ma vie d’instagrameuse. Travaillant dans l’univers du web, mon poste consiste entre autres à animer les réseaux sociaux des hôtels pour lesquels je travaille, et à établir les relations avec les blogueuses. De cette façon, je vois l’autre côté du miroir et j’ai une vision plus complète des relations marques-influenceurs ce qui m’aide dans chacune de mes deux activités.

MarketingIsDead : À un horizon plus au moins proche (le temps passe vite sur le web social) tu te projettes dans quoi tu t’imagines faire quoi ?

Pour le moment je n’ai pas le temps de me lancer dans de nouveaux projets, mais cela ne m’empêche pas d’y songer pour plus tard.

J’aimerais beaucoup me lancer dans la blog sphère. J’ai déjà commencé à préparer ce blog que je garde précieusement de côté pour le lancer quand je serai certaine de pouvoir l’animer régulièrement, ce qui n’est pas le cas pour le moment. Néanmoins cette idée me trotte dans la tête et j’ai aujourd’hui la sensation qu’Instagram ne me suffit plus, puisqu’il limite à un certain nombre de caractères mes pensées. J’aimerais pouvoir décrire plus longuement mes expériences, m’étendre sur certains sujets, en complément de mon compte Instagram à dimension plus visuelle.

Et puis dans un second temps, pourquoi pas également me lancer dans la création d’un e-shop ? C’est une idée que je garde en tête pour plus tard aussi !