Marketing et communication se sont construits dans une société – la société de consommation – qui vit ses dernières heures.
Elle est fondée sur :
Un progrès technologique sans précédent : les consommateurs accédaient à un confort auquel les générations précédentes n’auraient jamais osé prétendre ;
Un progrès sociétal évident : les inégalités tendant à se résorber, les citoyens s’équipaient massivement de produits destinés à leur rendre la vie plus agréable ;
Le développement des mass médias : les marques disposaient de vecteurs de communication de plus en plus efficaces et crédibles.
La fin du 20ème siècle se caractérisera par un violent retournement social : les inégalités se creusent à nouveau, le revenu disponible stagne, le chômage explose ; mais les marketers ne révisent pas leur copie et continuent trop souvent à vanter les mérites d’une possession ostentatoire à des populations de plus en plus fragilisées.
D’où une suspicion grandissante à l’égard de marques souvent jugées arrogantes et inaccessibles ; et une angoisse croissante face à une innovation technologique galopante et ressentie comme mal maîtrisée.