Blog - Consumer Insight
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Innovation, entre raison et intuition.

Le Design thinking est très « tendance » aujourd’hui, démarche d’innovation que Wikipédia présente comme une « synthèse entre la pensée analytique et la pensée intuitive » – même si elle date d’une bonne trentaine d’années.

D’autres techniques ont connu leur heure de gloire auparavant – et donnent toujours de très bons résultats – comme le Creative Problem Solving, très utilisé également par les instituts en matière d’innovation ; chaque étape du processus se compose d’une phase de divergence, suivie d’une phase de convergence : on génère des idées sans freins, puis on trie.

Les deux approches présentent l’intérêt de faire fonctionner nos deux cerveaux, gauche et droit ; ou plus simplement de s’appuyer – même si elles ne s’y réfèrent pas – sur les thèses défendues par Damasio dans l’Erreur de Descartes : raison et émotions cohabitent étroitement au sein du lobe frontal.

Toute démarche d’innovation doit lier intuition et réalité, d’où de nombreux allers et retours entre les divers acteurs participant au processus – et plus particulièrement le marketing (= la voie du consommateur) et les ingénieurs.

Chez Thomson Multimédia, nous confrontions systématiquement leurs idées aux attentes des utilisateurs potentiels ; puis les souhaits de ces derniers aux briques technologiques existantes : double confrontation des intuitions aux réalités, partant de l’offre dans un cas, et de la demande dans l’autre.

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Bien sûr, un tel process boucle sans cesse, jusqu’à l’alchimie prenne.

Chaque entreprise adaptera la démarche à son écosystème, tant interne qu’externe ; deux principes fondamentaux demeurent :

  • Pas d’innovation réussie fondée sur la seule intuition ou la seule raison ;
  • Toute dialectique intuition versus raison naît de la confrontation entre individus : l’innovation ne constitue pas un process solitaire.

C’est pourquoi on ne saurait laisser la totale maîtrise de l’innovation aux seuls ingénieurs … ou aux seuls marketers.

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Les objets connectés, le consommateur … et les assureurs

Les objets connectés sont désormais omniprésents, sinon dans nos vies, du moins … dans les médias : tout le monde leur prédit un bel avenir – sans trop nécessairement savoir ce que sera cet avenir !

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Entre les industriels du High Tech et les startups d’un côté, et les consommateurs, le fossé est vaste : pourtant le marché n’existera que si les usages se répandent ; à considérer les difficultés au décollage de la montre d’Apple, rien n’est encore joué.

En fait demain, il sera tout aussi inutile de préciser pour un objet qu’il est connecté, que pour un téléviseur de dire qu’il se branche sur l’électricité : peu ou prou, tous les objets seront connectés ; notre voiture l’est d’ores et déjà : pour le diagnostic, pour le plaisir et bientôt pour son contrôle à distance

Ce qu’on ne sait pas encore trop, ce sont usages que le consommateur va privilégier, et qui conditionneront les succès de demain ?

Peut-être, entre des ingénieurs hyper optimistes et des citoyens plutôt dubitatifs, serait-il temps de faire le lien et de remettre un peu de marketing. Et de se pencher, par delà les prouesses technologiques, sur les usages réels de ces nouveaux produits et services.

Pour vous les assureurs à mieux comprendre ces évolutions, le LAB organise le 13 octobre une matinée avec les experts d’Harris Interactive, Sierra Wireless, Orange, Captain Dash, Visiomed, etc. Pour s’inscrire, c’est ici.

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Des projets pleins la tête

Projets.gifDébut 2015 a vu la sortie de deux ouvrages : Rupture, vous avez disrupture ?, avec mes copains des Mardis du Luxembourg ; et Développer son activité grâce aux médias sociaux, cosigné avec Alexandre Rispal.

Pour la seconde partie de l’année, deux autres ouvrages collaboratifs en préparation : tout d’abord un recueil de nouvelles, toujours avec les Mardis du Luxembourg, sur le thème de notre place dans un monde (ultra) connecté ; et ensuite un livre du Conseil Scientifique de l’Adetem sur le « Marketing augmenté », à paraître pour l’Adetem Marketing Factory de Novembre.

Autre projet rédactionnel : un manuel de marketing (encore un ???) de format réduit (une centaine de pages) faisant le lien entre marketing traditionnel et marketing 2.0, mais surtout élagué de tout ce qui ne sert à rien dans la plupart des cas, soit parce que 99% des annonceurs n’ont pas les moyens de se la payer, soit qu’il existe des moyens beaucoup plus simples d’obtenir des résultats similaires.

Avec un peu d’imagination et de savoir faire : les premières pistes me sont venues quand j’étais chez Thomson et que j’ai vu mes budgets coupés drastiquement par des cost killers trop zélés ! Bref, un ouvrage pour narguer ceux qui préfèrent les manuels qui frisent le millier de pages … qu’heureusement, personne ne lira en entier.

Un ouvrage autour de 8 grands thèmes … mais cela reste provisoire, très centré sur le personnage le plus important pour le marketer … mais qu’on néglige de plus en plus : le citoyen, trop souvent réduit à un simple numéro de carte bancaire !

Ce sera aussi l’occasion de refondre – refaire totalement – mon site ConsumerInsight, auquel je n’ai pas touché depuis sa création il y a une dizaine d’année et qui a plus que ma vieilli : ce qu’un bon rhétoricien qualifiera d’euphémisme, c’est certain.

L’occasion de revoir la proposition, les partenariats et … mes envies, aussi.

Et ce matin reprennent les sessions du Cercle des Brand Managers que je coanime avec mon ami Georges Lewi : une vingtaine de responsables de marques de qualité autour de la table, sur le principe : pas de concurrents. Reste quelques places (pas dans tous les secteurs bien évidemment : demandez-moi) pour des marketers curieux de s’enrichir des expériences de leurs alter egos.

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Human Psycho

Alexandre Rispal a participé à l’ouvrage collectif des Mardis du Luxembourg : Rupture, vous avez disrupture ? Il récidive aujourd’hui avec Human Psycho.

MarketingIsDead : Tu as contribué à Rupture, vous avez Disrupture ? en  traitant d’un sujet plutôt vaste : Une nouvelle direction pour l’Humanité. Pourquoi ?

Alexandre Rispal : Je souhaitais dresser un portrait des formidables avancées technologiques de ces dernières années. Si ces progrès changent tout dans notre quotidien, je pensais trouver des sous-jacents permettant de comprendre pourquoi cette accélération de l’histoire se produit en ce moment.

MarketingIsDead : Et alors ?

Alexandre Rispal : Nous sommes face à de profonds changements. Ce qui est frappant, c’est que ces changements opèrent sur le mode solutionniste comme le souligne Morozov. Plus besoin de penser, on nous assiste numériquement pour avoir une solution à tous nos problèmes (parfois en anticipant même les problèmes …).

MarketingIsDead : Les besoins des consommateurs sont donc mieux servis ?

Alexandre Rispal : A court terme, oui, sans doute. Toutefois, ces évolutions s’appuient sur un corpus idéologique estimant que l’humanité telle qu’elle est aujourd’hui est incomplète, nocive. Ce mouvement de pensée est parti de la Silicon Valley et fait donc de la technologie un moyen aux services d’idéaux politiques. Cet idéal est le suivant : il faut augmenter l’homme, atteindre un nouveau stade de l’évolution. Et quand des entreprises de haute technologie deviennent trop puissantes, c’est tout notre système démocratique qui est menacé.

Ce qui me gêne, c’est qu’une vision du monde nous est imposée de plus en plus. Sans débat public.

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MarketingIsDead : Pourquoi avoir développé ces thèses dans un roman, Human Psycho ?

Alexandre Rispal : C’est plus simple d’accès et j’espère que les lecteurs s’amuseront lors de ce voyage au cœur de la Silicon Valley quasiment en temps réel. Et si cela peut amener à un questionnement plus grand au sujet du transhumanisme, c’est que l’objectif aura été rempli.

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Nudge, vous avez dit Nudge ?

Nudge marketing.jpgEric Singler vient de publier : Nudge marketing : Comment changer efficacement les comportements. Petit interview pour préciser quelques concepts.

MarketingIsDead : En deux mots, c’est quoi le Nudge Marketing, et quelles en sont les origines ?

Eric Singler : Le Nudge, c’est le « coup de pouce », l’incitation douce qui encourage les individus à adopter un nouveau comportement bénéfique pour eux-mêmes, la collectivité ou la planète. Des actions apparemment anecdotiques mais dont l’efficacité est formidable. Comment, par exemple, générer 96000 adhésions supplémentaires à un programme de dons d’organe en changeant une phrase du site gov.uk ou réduire de 250 millions de dollars la consommation énergétique de foyers en mettant un Smiley et un comparatif de consommation sur une facture. L’approche est née du livre seminal Nudge de 2 professeurs Américains, Richard Thaler et Cass Sunstein publié en 2008.

MarketingIsDead : Damasio a bien souligné dans l’Erreur de Descartes, qu’il n’était pas possible de séparer raison et émotions : comment un spécialiste des études marketing comme toi peut-il les réconcilier ?

Tu as raison, la base du Nudge, c’est 40 ans de recherche expérimentale – La Behavioral Economics – qui a remis en cause la vision d’un homo economicus qui décide rationnellement à partir d’une information rigoureusement analysée et de préférences clairement établies. Nous sommes fondamentalement influencés par nos émotions, des illogiques de décision, le comportement des autres et le contexte dans lequel nous prenons nos décisions. En étude, il faut donc tenter d’observer plutôt que de questionner, de mettre en contexte réel pour éviter les biais situationnels, de tenter d’appréhender les phénomènes de compréhension spontanée plutôt que de faire rationaliser, de faire agir plutôt que de s’intéresser aux attitudes et intentions …

MarketingIsDead : Alors que bien souvent nous pensons dominer rationnellement nos choix, en fait, nous obéissons à des mécaniques totalement prévisibles : un marketing qui s’appuie sur de telles connaissances n’est-il pas antisocial, voire dangereux ? Que reste-t-il du libre choix des citoyens ?

Les behavioral Economists cherchent à faire comprendre au plus grand nombre la réalité des facteurs qui nous influencent afin que justement cette conscience nous permette, en tant qu’individu, de prendre des décisions meilleures pour nous-mêmes ou notre environnement. 

Le Nudge se veut également profondément éthique à la fois dans sa mission – aider à prendre des décisions vertueuses et bénéfiques – et dans l’existence de garde-fous sur les mécaniques utilisées. Le comportement visé et les mécaniques utilisées doivent être explicables aux « Nudgés » de manière transparente sinon il y a problème.

Après, comme toute technique elle peut être utilisée pour le meilleur ou pour le pire. Mais je pense pour ma part que le marketing ne peut être que responsable s’il veut accompagner efficacement des entreprises qui doivent savoir combiner business et éthique pour être durablement performantes.

MarketingIsDead : Le Nudge peut également s’appliquer aux politiques publiques : pour une meilleure efficacité de nos administrations ou dans une vision plus « Big Brother » ?

Oui le Nudge s’applique parfaitement à l’univers des politiques publiques. C’est une 4ème voie d’influence des comportements qui vient en complément de la loi, des incitations économiques et de l’information. Le Nudge cherche a rendre plus efficaces les politiques publiques en aidant aux changements comportementaux souhaités. Recherche d’efficacité à une époque ou chaque euro dépensé se doit d’être utile a la collectivité, oui ! Big brother non, sauf à considérer que toute action de l’Etat est en soi illégitime .

MarketingIsDead : Si on applique parfaitement les théories du Nudge, on peut se passer … d’études marketing .

Les études sont au contraire à la base du Nudge. Un Nudge n’est efficace qu’à partir du moment ou il lève une barrière qui bloque l’adoption du comportement souhaité. Et ce sont les études – notamment Ethno – qui vont révéler ces blocages. Et, après avoir identifier des idées de Nudges, il va falloir prouver leur efficacité avant de les déployer globalement. Donc des  expérimentations comportementales en fin de process.

Les études sont donc au cœur de la démarche Nudge en combinaison avec des approches inspirées de Design Thinking, de créativité et de consulting.

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Soyez créatif !

Créativité.jpgQuel est le point commun entre Moby, Sylvie Hoarau, duettiste du groupe Brigitte, Scott Belski, fondateur de behance.net, Bruno Aveillan, réalisateur, photographe et artiste multimédia, Harlan Coben,  Hubert Ripoll, psychologue et professeur à Aix-Marseille, Karol Beffa, acteur, pianiste et compositeur, etc. ?

Leur créativité : bien sûr !

Mais en plus, ils sont tous dans le dernier numéro de la Revue INfluencia justement consacré à la … créativité.

@ lire pendant les vacances, pour bronzer intelligent !

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