Google Archives - Marketing is Dead
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Les startups finissent mal en général

Il y a une dizaine d’années – environ, je ne me souviens pas de la date précise – j’assistais dans une soirée réunissant geeks et marketers, au lancement en France d’un petit logiciel de prises de notes plutôt sympa : Evernote. Vraiment pratique : on l’installait sur son PC, sa tablette, son Smartphone et on avait toujours ses pense-bêtes avec soi … et ses codes d’accès aux sites en ligne.

De cette soirée, je suis reparti avec un T shirt vraiment sympa, avec son logo en tête d’éléphant, et une furieuse envie d’installer cet outil sur tous les appareils.

Quelques années plus tard, Evernote m’annonçait qu’à moins de payer la version Prémium, je n’avais plus droit qu’à deux appareils … puis, cette année, qu’à un seul appareil … à moins de souscrire à la version payante.

Aficionado d’une marque plutôt cool, je me suis senti trahi … et ai migré vers OneNote, déjà installé sur mon PC et qui correspond tout aussi bien aux usages basiques que j’avais d’Evernote !

Je comprends qu’Evernote veuille grandir et rentabiliser ses investissements : est-ce une bonne démarche de bousculer violemment ses premiers utilisateurs et supporters ? Pas sûr : ce qu’on gagne en CA, on le perd en image, on devient une société commerciale comme les autres, une boite tirée par la seule finance.

Il y a une dizaine d’années également, une startup américaine réunissait quelques geeks et marketers dans un appartement parisien pour annoncer le lancement en France d’un site de locations entre particuliers, sur le modèle des B&B anglo-saxons … et je trouvais le concept plutôt intelligent.

Quelques jours plus tard, le patron de la structure française était fier de pouvoir exposer son projet lors d’une réunion que j’avais organisée à l’Adetem ; quelques années plus tard, ses successeurs ne daignaient plus répondre à mes sollicitations : certainement Airbnb avait d’autres préoccupations en tête – peut-être répondre aux critiques des élus de la capitale, par exemple ?

A la fin des années 90, geeks et universitaires annonçaient élogieusement l’arrivée d’un nouveau moteur de recherche vraiment intelligent qui au lieu de vous balancer des tonnes de résultats en vrac comme les AltaVista et autres Lycos : bref, une startup géniale, à qui on promettait un bel avenir.

Aujourd’hui Google, rebaptisé Alphabet, est devenu un monstre d’arrogance, spécialiste de l’évasion fiscale …

Bref, les startups qui réussissent trahissent toujours la confiance, l’estime de leurs premiers supporters : de « petit truc sympa et intelligent », ils se muent en colosses financiers et méprisants … voire méprisables.

J’espère malgré tout que mes copains lancent aujourd’hui des startups m’adresseront toujours la parole dans quelques années, et qu’ils ne se seront pas tous mués en comptables au cœur d’acier !

Domotique : Big Brother Google is watching you

Pour régler à distance la pompe à chaleur de ma maison, je me suis récemment équipé d’un système domotique Google Nest Learning Thermostat, 3ème Génération … Ouf, ça c’est de la marque !

Système facile à installer : dans mon cas, un câble (non fourni) vers le réseau 220 volts, et un second (non fourni) à connecter au « contact sec » de la régulation de la pompe ; et un chargeur, avec câble mini-USB (non fournis) pour alimenter le thermostat distant.

Histoire de vous faire peur ( ?), Google vous avertit : « Courant haute tension. Nous vous recommandons de faire appel à un professionnel pour l’installation de votre thermostat Nest »  … pour le cas où ne vous sentiriez pas capables de relier un appareil à une prise ou au tableau électrique de votre foyer : un peu l’impression d’être pris pour un con !

Ensuite, tout communique, le thermostat avec le relai chaudière d’un côté, avec la box Internet de l’autre, puis l’interface Web et l’appli Smartphone, via votre compte Google … tiens, je vais encore lui fournir des données : simple, très simple !

Ensuite, vous tourner le cadran du thermostat pour choisir la température désirée … et c’est tout : Google se charge du reste … hélas !

Je me positionne sur 22,5° – je suis un peu frileux – et découvre le lendemain un thermostat réglé sur … 23° : zut, j’ai fait une fausse manœuvre ?

Que nenni ! Le Google Nest Learning Thermostat, 3ème Génération est programmé en standard sur le système d’auto-programmation Nest Sense qui « utilise une combinaison de capteurs et d’algorithmes pour recueillir des informations sur vos habitudes et sur les caractéristiques de votre maison ».

Bref, sans vous avoir spécialement demandé votre avis, Google vous flique allègrement, et modifie le fonctionnement de votre chaudière parce qu’il sait mieux que vous ce dont vous avez besoin ; vous pouvez toujours aller trifouiller dans les paramètres pour corriger le tir … mais Google table sur le fait que la plupart des utilisateurs lambda négligeront de le faire.

Comme lesdits besoins peuvent être plus larges, Google vous propose toute une suite de produits de domotique, des enceintes et écrans, aux caméras et serrure, en passant par les détecteurs de fumée, etc. : autant d’objets connectés ou connectables qui, grâce à leur « combinaison de capteurs et d’algorithmes » sauront mieux que vous ce qu’il vous faut ; tout autant de données qui vont partir on ne sait trop où, pour votre plus grand bonheur (j’en doute) et pour le plus grand bénéfice du géant américain (ça j’en suis sûr).

Big Brother n’est pas en marche : il est déjà là avec Google !

Qwant Maps, bien plus sûr que Google Maps

« Break up big tech », annoncent de gigantesques panneaux à San Francisco, signés Elizabeth Warren, la candidate – visitez son site officiel – à l’investiture démocrate à la Maison Blanche … et pourtant les Démocrates américains sont loin de constituer de sanguinaires gauchistes !

Selon un sondage YouGov, 2 Américains sur 3 se déclarent favorable au démantèlement de compagnies comme Amazon and Google – on ne parle plus de GAFA mais de « big tech » désormais – et ce chiffre varie peu d’un électorat à l’autre puisque l’on passe de 63% de favorables chez les Démocrates à 60% chez les Républicains

Bref la très grande majorité des Américains – comme des Européens – déteste les GAFA … mais se montre souvent totalement incapable de s’en passer : qui va renoncer à son GMail et surtout au moteur de recherche de Google ?

Il y a bien Opera, navigateur très discret puisqu’intégrant un VPN gratuit et illimité – et que j’utilise de plus en plus – et Qwant, « le moteur de recherche qui respecte votre vie privée » … mais franchement, c’est sympa, l’idée, mais en termes d’efficacité, d’ergonomie, de … : bref, on déteste Google, mais comme c’est le meilleur …

Pourtant, que c’est agréable de pouvoir découvrir des résultats qui ne sont pas dépendant du SEA … car il y a bien longtemps que les résultats Google doivent autant sinon plus au SEA qu’au SEO – du moins, quand il y a du fric à récupérer !

Mais surtout, les gens derrière Qwant se préoccupe plus de qualité que de business, ce qui explique que contrairement à Google Maps, Qwant Maps ne m’aurait pas envoyé dans le décor en Zambie : pour ceux qui n’ont pas lu ma triste histoire, tout est .

Démonstration : je programme sur Google Maps et sur Qwant Maps – qui n’est encore q’une version – le même itinéraire, de Lusaka, capitale de la Zambie, au Gwabi River Lodge, ma destination.

Google Maps indique deux itinéraires possibles : celui par le Nord, où je me suis planté dans des ornières, et totalement impraticable sinon en 4X4 … mais le plus court et le plus rapide ; et celui du Sud, 40 kilomètres de plus : pas à hésiter, cap au Nord, je vais arriver à destination pour le déjeuner après 2 heures 21 de conduite.

2 heures 21 : juste ridicule, même pour un excellent chauffeur, équipé d’un excellent 4X4 !

Qwant Maps ne propose qu’une route, par la Sud : 2 heures 36 et 147 kilomètres ; normal, la route du Nord n’existe pas pour lui.

Bref, mieux vaut faire confiance à Qwant Maps qu’à Google Maps. Pourquoi ? Tout simplement parce que là où le second se contente de données locales parfois plus que sujettes à caution, et s’amuse ensuite à inventer des routes, le premier se fonde sur OpenStreetMap« projet de cartographie qui a pour but de constituer une base de données géographiques libre du monde », comme le rappelle Wikipédia.

On est passé du stade où des utopistes cherchaient à faire comme Google, mais en moins bien, à celui où des ensembles de citoyens responsables réussissent à faire réellement MIEUX que les donneurs de leçons suffisants de Mountain View.

La fin de l’App Store et de GooglePlay

Les fans de pop music connaissent la grande mouvance du rock progressif avec ces groupes mythiques que furent King Crimson, Genesis, Pink Floyd ou Soft Machine, sans bien évidemment oublier le cultissime album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles.

Les seniors, eux, expérimentent les verres progressifs …

Désormais, les mobinautes découvrent les Progressive Web App … qui ne sont plus vraiment des Web App, mais pas non plus des Applis : un nouveau monde qui bouscule doucement l’ancien … ou plutôt les anciens.

D’un côté, on avait les Web App, dignes héritières des sites Web d’antan, qui ne savaient fonctionner hors connexion, mais marchaient quelque soit le navigateur ou le système d’exploitation utilisé.

De l’autre, les Applis, totalement conçues pour le mobile, donc plus fluides, en partie utilisables hors connexion mais nécessitant des développements spécifiques à chaque système d’exploitation – sans oublier le risque de se faire jeter sans explication de l’App Store.

Les Progressive Web App conjuguent les avantages des Applis – elles fonctionnent également hors connexion, du moins autant que les Applis – et des Web App – pas besoin de ces perpétuelles et ennuyeuses mises à jour ; pas besoin de recréer sous Android ce que l’on a mis au point pour iOS.

Les Progressive Web App conduisent nécessairement à repenser ses sites Web puisque désormais la frontière devient encore plus tenue entre les deux mondes des Web fixe et mobile – encore plus qu’avec le « simple » responsive. Et dire que bien des marques proposent encore des sites qui ne sont pas encore responsive !

L’idée de se passer des applis n’est pas nouvelle : il y a quelques années, Mozilla lançait Firefox OS, un système d’exploitation mobile libre dont une des caractéristiques était de préférer les applications web développées au format HTML5 au système dominant des Applis.

A l’époque, bien des geeks se sont moqués de ces idéalistes qui espéraient faire s’écrouler le château de cartes des Applis, et  bousculer les forteresses bâties par Apple et Google ; la meilleure preuve : l’abandon du projet fin 2015 par la fondation qui décide alors de se recentrer sur les objets connectés.

Pourtant le pari partisans du logiciel libre semble se concrétiser aujourd’hui : celui d’un Web plus ouvert – en partie affranchi de deux GAFA – et surtout réconcilié : finie la barrière entre fixe et mobile, qui n’a fait que se creuser ces dernières années.

Simplement il va falloir que les développeurs arrêtent de penser fixe d’un côté, mobile de l’autre, pour inventer un univers réconcilié – dommage pour ceux qui se seront trop spécialisés …

Mais certainement de belles opportunités en perspectives pour les marques qui sauront se montrer précurseurs.

Pour en savoir plus sur les Progressive Web App, jetez un œil ici pour découvrir le point de vue des techniciens.