Une étrange actualité - Marketing is Dead
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Une étrange actualité

Une étrange actualité

Vient de s’achever à la Fondation Cartier une passionnante exposition consacrée à la photographe brésilienne Claudia Andujar – brésilienne, mais d’origine suisse par sa mère protestante, et hongroise par son père, juif, qui mourra en déportation avec les autres membres de sa famille.

D’où ce regard particulièrement ouvert sur la culture des indiens Yanomamis au Brésil, qu’elle n’arrêtera pas de côtoyer, et de défendre, dès le début des années 70 – je m’arrête là, le but de ce papier n’étant pas de remplacer les pages Wikipédia dédiées à Claudia_Andujar et au peuple Yanomami.

Non, le but de ce papier est juste tout d’abord de souligner que les fascistes demeurent toujours très constants dans leur turpitude.

En 1992, après des années de lutte pour se défendre des orpailleurs qui non seulement pillent leurs terres mais assassinent les indiens qui s’opposent à eux, les Yanomami obtiennent enfin une première reconnaissance nationale et internationale, comme le souligne le guide de l’exposition :

« Le président du Brésil homologue finalement le territoire Yanomami en un seul territoire contigu. Les 9 419 108 hectares sont déclarés comme appartenant définitivement aux Yanomami. Davi Kopenawa [leur chef] s’exprime à l’ONU en ouverture de l’Année internationale des peuples autochtones du monde ».

Aussitôt, un député fédéral dénommé … Jair Bolsonaro dépose un projet de loi pour suspendre l’homologation de la démarcation de leur territoire et permettre à nouveau l’exploitation de leurs terres et le retour des orpailleurs – orpailleurs aujourd’hui encouragés par le discours d’un président Jair Bolsonaro qui souhaite en finir définitivement avec la sanctuarisation des territoires indigènes

Ça, c’est la première « actualité » ; la seconde, c’est cette citation : « Au premier temps, les Blancs étaient très loin de nous. Ils n’avaient pas encore amené la rougeole, le mal de la toux et la malaria dans nos forêts », dixit un représentant du peuple Yanomami.

En cette période de pandémie du Covid-19, de nombreux scientifiques soulignent que les nouveaux virus et autres coronavirus, non seulement voyagent très rapidement en avion, mais que « La destruction des écosystèmes par l’humain favorise l’émergence d’épidémies », comme titrait par exemple Courrier international.

Ainsi avec la déforestation massive, « les animaux sauvages peuvent alors entrer en contact avec des animaux élevés par l’homme pour son alimentation et leur transmettre le virus, qui ira ensuite sur  l’homme », rappelle franceinfo.

Ici encore la quête du profit absolu, non seulement détruit l’environnement mais menace la survie même de l’espèce humaine ; j’aurais pu titrer ce papier : « Nous sommes tous des Yanomami ».

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